Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Stef - (entamé le 13 juin 2010)
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Merci Bastien, Burrhus et Dexter pour vos messages !

J'ai vu ma psy hier après-midi. Cela m'a fait du bien ! Ça m'a vraiment permis de pouvoir poser les choses calmement. J'en avais besoin car mes pensées avaient un peu tendance à partir dans tous les sens, sans trop savoir comment faire le tri. En ressortant de ce rendez-vous j'avais l'impression d'avoir reposé quelques bases sur lesquelles repartir. Que cette thérapie me fait du bien !

Hier je lui ai tout dit concernant mon inconscient qui me pousse à rencontrer quelqu'un et j'ai donc forcement évoqué la "rencontre" de jeudi soir avec une étudiante. Déjà elle ne m'a pas dit que j'étais en train de reproduire des "erreurs" du passé. Elle n'a rien dit qui pouvait aller dans ce sens. Par contre, elle m'a dit que dans les propos que j'exprimais il y avait ce coté "mise à l'épreuve". Comme si je devais absolument passer par une période donnée de solitude et que j'en ressortirais déshonoré si je ne le faisais pas. Elle m'a dit au contraire de ne pas me mettre la pression. Elle m'a dit que plutôt que cette mise à l'épreuve, l'idée serait de supporter de manquer un petit peu. Je l'ai compris dans le sens d'être capable de ressentir le manque sans tomber dans l'excès du manque. Ce qui en retour pourrait m'aider à désirer un petit peu, sans tomber là non plus dans l'excès du désir d'être avec quelqu'un. Car c'est là ma difficulté : j'ai tendance à supporter si mal la solitude que je pourrais désirer à tout prix retrouver quelqu'un. Bref, je crois que cela valide mon idée qu'il est essentiel que je ne précipite rien. Je vais apprendre à prendre le temps. Ce qui me permettra de ressentir un peu ce manque affectif sans que cela ne devienne problématique.

Sinon par rapport à vos messages, quelques réactions.

Burrhus, ton premier message est un grand support de réflexion pour moi ! Quand tu écris que je devrais libérer en moi "une certaine forme de machisme" et que je suis sexuellement assez dominateur, tu penses qu'avec ma ex je ne pouvais libérer cette partie "dominatrice" de moi-même ? Et que je risque de reproduire cela si je reste sur un plan purement intellectuel avec une fille ? Tu trouves que dans ma dernière relation j'étais trop "bridé" ?

Bastien et Dexter vous avez raison, si cette relation me fait du bien pourquoi me l'interdirais-je ? Au nom de quoi ? Il ne faut pas que je sois rigide sur je ne sais quel principe, du genre : "je dois absolument passer par une période de solitude affective avant de pouvoir reprendre contact avec une fille". Il faut juste que je sente si je glisse du coté de la dépendance affective ou non. Et j'ai un indicateur facile à utiliser : le temps. Si j'arrive à prendre je temps je crois que ce serait gagné.

Merci à vous 3, ça m'a fait du bien de vous lire ! Sinon mon sevrage continue : 98 jours aujourd'hui. Je parle moins directement du sevrage en ce moment mais tout est lié. Dépendance affective et dépendance sexuelle vont de pair : dans les deux cas il s'agit de refuges. En avançant sur le coté affectif je me permets de poursuivre mon sevrage.
Salut Stef,
je crois que ce que tu as souligné est effectivement essentiel;A priori une grande partie du sevrage residerait dans l'acceptation de ce que l'on est vraiment et bien sur des failles: accepter de manquer et de désirer fortement.
Mais sait tu ce que tu ne supportes pas dans ta solitude au dela du manque?
bonne continuation
Salut Hippocus,

Oui c'est ça qui est important je crois. Par rapport au fait d'apprendre à manquer et à désirer, je dirais plutôt d'apprendre à le faire un peu plutôt que "fortement" car quand c'est fort c'est qu'on est en général dans l'excès. Enfin moi c'est comme ça que je fonctionne. Quand je suis tout seul, si je ressens ce manque de manière trop forte je vais avoir tendance en réaction à vouloir combler ce "vide" très vite. Je vais donc désirer trop fort.

Et pour essayer de répondre à ta question, je crois que la solitude me pèse car je suis dans la recherche "affective". C'est à cela que renvoie ce manque. Quand je suis seul je me sens en insécurité. Je suis seul face à moi même et j'ai du mal à exister par moi-même. J'ai besoin de l'autre et de la relation qui en découle (à travers laquelle je me sens exister) pour me sentir bien. Je crois que ce manque affectif renvoie à mon enfance et probablement en partie au divorce de mes parents alors que j'étais très jeune. Et sans doute avant cela au rapport affectif très fort (sans doute trop fort?!) que ma mère entretenait avec moi avant que ce divorce arrive. Enfin ça ce sont des hypothèses sur lesquelles je travaille encore en thérapie...
Oui je comprends ta problématique.Je crois que je suis comme toi et que tout le monde fait face dans une certaine mesure à ce manque affectif.
Pour ma part je crois que j'ai developpé une relation très conflictuel à l'autre en général donc malgré ce manque très fort j'ai trouvé refuge dans la solitude par moment.Je ne la fuit pas à tout prix et je pense que l'on peut meme s'y ressourcer;
Mais pour ton cas je n'en sait pas plus,je pense avoir d'autres idées plus tard...
Je te vois sur le bon chemin...continue
Merci pour ton message hippocus, car tu m'as fait penser que j'avais oublié un aspect dans ma réponse. En fait je cherche à combler un manque affectif en étant en couple, mais (et c'est ça que j'avais oublié !) j'ai tendance à avoir du mal à aller vers l'autre. Je n'ai pas beaucoup d'amis (ou alors plus des amies filles) et je peux me contenter de ne pas trop en avoir. Cet aspect là s'arrange maintenant et c'est sans doute pour cela que je ne l'avais pas évoqué. Comme si être en couple m'était suffisant et que le reste du monde extérieur me semblait presque "menaçant". Je reproduis peut-être là la relation très forte que ma mère devait avoir vis-à-vis de moi quand j'étais tout petit. En général quand la mère est fusionnelle avec son enfant, c'est souvent pour protéger son enfant d'un extérieur perçu comme potentiellement dangereux. Cela n'aide pas l'enfant à aller vers l'autre. Je crois qu'il s'agit un peu de cela me concernant.

Et est ce que toi tu as tendance à chercher à tout prix à être en couple (à défaut d'aller vers les autres) ?
Non,je ne crois pas.Moi avec ma mère qui a un problème avec les mecs j'ai clairement manqué de tendresse.
Je suis donc dans l"attente ce qui fait que j'ai des cotés féminins assez marqués sexualité franchement passive,attente de LA bonne personne.
Je n'ai connu que trois femmes au lit:la première m'a forcé mais j'ai laissé faire car elle m'a aidé pour le deuil de ma soeur la seconde ça a duré un mois la relation m'a aidé à faire le deuil de la première mais avant de rencontrer mon épouse j'ai connu un an et demi de solitude.
Comme toi je n'ai pas beaucoup d'amis et dernièrement un collègue m'a dit que je "me suffisait à moi-meme".
Je crois que ce qui compte ce n'ai pas la "quantité de désir" que tu as pour une personne mais la qualité de la connexion spirituelle.Pouvoir se mettre vraiment à la place de l'autre et surtout vivre des moments qui te font dire que c'est la bonne personne.Cette dernière doit te laisser en face d'elle le plus naturel possible (pas de tricherie de face cachée) etre vraiment toi-meme en face d'elle.C'est ce que je te conseillerais...
Nos situations sont donc un peu différentes je crois, puisque ma mère a sans doute été trop présente dans ma très jeune enfance (trop possessive sans doute) alors que la tienne n'était peut-être pas assez présente puisque tu dis avoir "manqué de tendresse". Mais ce qui nous réuni d'une certaine manière c'est qu'on a visiblement eu tous les deux un rapport "problématique" avec nos mères.

Et sinon j'aime bien cette idée que ce qui compte dans la relation avec une personne, c'est si cette personne nous laisse être le plus naturel possible en face d'elle ! Tu vois, la semaine dernière j'ai été boire un thé avec une étudiante (comme je l'ai déjà exprimé plus haut) et honnêtement je me suis senti bien parce que justement non jugé. J'avais aussi le sentiment de vraiment pouvoir être moi, sans avoir besoin de tricher. Bref, je ne sais pas ce que cela va donner, mais c'était sympa de ressentir cela...
OK ,c'est génial!
après un autre conseil:ne t'engage pas trop vite...Je veux dire dans ton coeur.
Dans ce monde ou on est tous plus ou moins dans notre bulle,je pense que finalement on a plus besoin de l'autre mais sans le savoir,c'est intérieur;D'ou(et ce n'est que mon analyse )le grand bal des divorces ,on se met on se défait d'un rien;
Je pense qu'il ne faut pas hésiter à se fréquenter très longtemps sans véritablement s'engager(sans sexe mais avec discussion de sexe).
As-tu _eu des discussions profondes avec elle?
J'essaie en effet de ne pas m'engager trop vite au niveau affectif. J'ai même plutôt envie de prendre mon temps. Ma séparation avec mon ex est toute récente donc forcement je n'ai pas encore vraiment tourné la page, même si je n'espère plus rien avec elle.

Pour répondre à ta question, je ne sais pas trop ce que tu entends par "discussions profondes". Je ne sais pas si tu avais lu ce que j'avais écrit à ce sujet mais il s'agit d'une de mes étudiantes. Je suis moi même étudiant mais en Doctorat, ce qui me donne la possibilité de donner des cours à l'université. Il s'agit donc d'une étudiante de troisième année que j'ai en cours en ce moment. Elle est venue récemment me poser quelques questions à la fin d'un cours. S'en est suivi un échange par mail. Dans un mail je lui ai dit que si elle voulait plus de précisions ou en discuter avec moi il n'y avait pas de problème pour moi. Rien de plus. Elle m'a répondu qu'elle aimerait "beaucoup" que l'on en discute. S'est est alors suivi un premier rendez-vous en dehors de l'université. Donc pour revenir à ta question, nos discussions concernaient tout d'abord des questions qu'elle voulait me poser sur des thématiques sur lesquelles je travaille. Et la discussion a aussi porté sur des aspects plus personnels. Je me suis un peu livré sur moi-même et elle aussi sur son propre parcours. C'est vrai que je lui ai dit certaines choses sur ma vie que je n'aurais pas forcement dit à tout le monde. Je me sentais en confiance. Cela n'a pas été plus loin, même si j'ai l'impression que le "courant" passe assez bien entre nous.

Bref, je ne m'emballe pas. Je ne veux rien précipiter. Je ne sais même pas ce que cette relation va donner. Peut-être que cela n'ira pas plus loin qu'une simple relation "amicale". Mais peu importe finalement, car si cela me fait du bien de la voir c'est toujours bon à prendre non ?!
Je vais tenter de répondre à la question machisme et dominateur que j'avais abordé.

Tout d'abord, c'est un ressenti intuitif, en rapport avec ce que je sais de toi, peut-être n'ai je pas tout les éléments.

Tu as dans cette rencontre avec cette étudiante dont tu nous parles, un positionement socialement dominant puisque tu es son prof. En dehors de l'aspect physique qui peut vous raprocher, chacun des deux peut voir un avantage dans ce positionnement dominant-dominée.
Toi, ça te donne le beau rôle, tu es suscité dans ce que tu as de meilleur et tu peux contenter. Elle, pour une raison inconnu, elle a besoin d'être impressionnée par le mâle, qui est un mentor, un sage, une lumière intelectuelle et donc exemple moral sur sa route (à moins qu'il y ait de façon masquée (inconsciente) un stratagème pour franchir un palier dans l'ascention sociale, via le pouvoir du charme).


Bon. Si on se projette dans une vie à deux à plus long terme. Dans la vie quotidienne à deux, ça va te mettre la pression, ce qui est facile à fournir aujourd'hui, sera dans la durée, plus compliqué à maintenir. Stress de ton coté, déception du sien... shéma connu par toi, et shéma d'échec, alors que... ce pourrait être possible.

L'erreur, s'il y en a une, c'est de vouloir être transparent, où ne pas vouloir se surveiller, cela dérive toujours par une satisfaction à minima, dans une forme de consensus au rabais. Cela réduit le sexe à la découverte des pulsions de l'autre au lieu d'élever ce moment à la rencontre de l'autre dans une dimention plus mystérieuse, non intellectualisable.

En incluant dans la relation de séduction (cela sous entend que tu désires (et donc décides) allez plus loin avec elle), l'identité (soft) de macho, tu te permets un espace de liberté purement masculin. Cela restera toujours mystérieux pour elle car elle ne pourra jamais te rejoindre, elle devra l'admetre ou le rejetter (si elle te veux, elle se fera conquérir, pour vérifier la valeur moral et la solidité de cet espace masculin qu'elle ne pourra pas négocier). C'est un bon moyen pour savoir à qui tu as affaire, et quelles sont ses dispositions.

Sans liberté il est impossible d'aimer, par conséquent tu as le devoir d'entretenir ton espace de liberté. 
Cela te garanti d'avoir le contrôle de la façon dont tu veux (peux) jouer ton rôle de mâle, ton rythme d'évolution, ta façon aussi d'exprimer originalement ta générosité. Tu évites l'écueille d'avoir une partenaire qui se transforme en maman, infirmière ou pute, qui sont les trois identités inaccepatables pour la femme respectée respectable et qui te respecte.

La protection de l'homme, qui doit apporté la sécurité, est un préalable necéssaire au véritable abandon amoureux de la femme, qui de se fait accepte pleinement sa différence de nature. Librement aussi elle peux gérer sa féminité (en confiance elle n'est pas belliqueuse), elle va opposée à une masculinité renouvelée et inventive, une féminité tout aussi créative. 

Voilà c'est un première ébauche d'explication. Je me demande si c'est clair.
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