Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Stef - (entamé le 13 juin 2010)
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De retour de vacances, il est plus que temps pour moi de faire ce bilan que j'ai tant repoussé... Et pour cause... Quid de ma dernière tentative de sevrage? Echec et mat, comme dirait un joueur d'échec. Ce serait bien tentant de me relancer dans une énième tentative de sevrage, en me disant: "cette fois-ci ce sera la bonne!". J'avais dit ça la dernière fois et aussi la fois d'avant, et aussi celle... Bref, je pourrais encore le dire, encore et encore... Mais pendant combien de temps?! Putain jusqu'à quel point je vais continuer à me détruire sans vraiment réagir...?!!!! Avant d'écrire ce message j'ai regardé la rubrique "membres en sevrage" du site, et j'ai constaté que certains de mes compagnons d'infortune en étaient toujours au même point que moi (enfin du point de vue comptable). Ça fait plusieurs mois que je repousse... que je repousse la conclusion qui est une évidence: je ne m'en sortirais pas tout seul. Je suis rentré chez moi seul depuis une semaine (ma copine étant quelques jours absente), et je me suis vautré dans mes dépendances: ordinateur/télévision, bouffe, porno et même alcool... Et je m'apprêtais à me lancer SEUL dans une énième et inutile tentative de sevrage... Au risque d'en choquer certains, je n'ai pas de position morale particulière sur la masturbation, ou le porno. Je ne crois pas en dieu, et je suis plutôt méfiant envers la morale. Mon seul critère est: est ce que ces pratiques nuisent à ma vie? Et la réponse est évidente: oui, car je ne me sens pas équilibré dans ma vie, et mes dépendances empiètent sur ma vie, et sur ce que j'ai envie d'en faire.On a l'impression qu'on peut y arriver tout seul. Et certains y arrivent peut-être, mais combien? Et combien se vautrent tout seul? Nous sommes dans la société de l'individu-roi, une société où l'individu se croit capable de tout pouvoir faire à partir de son propre nombril. Combien ici sont persuadés qu'ils s'en sortiront tout seul? Combien pensent que s'inscrire sur ce forum, et y écrire suffira à s'en sortir? On se croit tellement plus fort que tout. Ou alors combien se donnent bonne conscience en étant inscrit ici, mais sans faire vraiment ce qu'il faut pour sortir de sa merde? C'est tellement plus facile de rester dans sa merde... Pourtant ce forum n'est en aucun cas une thérapie. Ici pas de thérapeutes, justes des expériences individuelles. Certains se permettent pourtant (je l'ai fait moi-même) de donner des conseils alors qu'ils ne sont pourtant là que depuis peu de temps, et dans la dépendance jusqu'au cou. Sans oublier les risques de dépendance au forum soulignés par Orroz et par d'autres... Ça fait plus d'un an que je suis ici. Plus d'un an que j'ai commencé à accepter mon problème.Depuis juin 2010. Être inscrit ici ne m'a pas servi à rien, mais j'en perçois à présent clairement les limites. J'ai compris beaucoup de choses depuis ce mois de juin 2010. Je commence à comprendre que je suis assailli de peurs qui en arrivent parfois à prendre le dessus sur moi. Face à ces peurs je m'enferme dans mes dépendances... C'est une sorte de fuite en avant. Mais ce début de compréhension (est-il juste?) ne suffit pas à me tirer d'affaire, et reste limité, trop limité.J'ai pris la décision d'entamer une thérapie. C'est étrange, car après une semaine de dépendances et cette prise de décision ce soir, il y a encore une petite voix dans ma tête qui me dit: "et si tu tentais à nouveau un sevrage? As-tu vraiment besoin d'une thérapie pour y arriver...?!". Mais je préfère prendre cette décision maintenant plutôt que la repousser encore une fois de plus! On s'invente toujours des raisons de ne pas prendre cette décision:- Je peux y arriver tout seul.- C'est pour les autres, je ne suis pas malade à ce point! - Je ne sais pas qui aller voir, c'est compliqué... - Aller, encore un essai et si j'échoue je me lance... (phrase que l'on se dira encore et encore).- Ça coûte cher.  - Pas le temps pour ça (mais des heures dans le porno, ça oui!!) ...John Warsen avait raison. Il existe des CMP: Centres médico-psychologiques, pour ceux qui ne connaissent pas. Les CMP sont rattachés à des hopitaux et comprennent des psychiatres et psychologues entièrement remboursés par la sécurité sociale. Il n'y a pas de miracle. Une thérapie n'est sans doute en aucun cas un miracle. On ne changera pas la société non plus, alors que le porno en tant que marchandisation du sexe (comme n'importe quel objet de consommation le porno est standardisé, doit se consommer sans limites, et rapporte du fric) est bien un des reflet de notre société. Mais on peut tenter de limiter l'impact qu'a notre société sur nous, et mettre toutes les chances de notre coté. Encore faut-il sortir la tête de son écran et (vraiment) vouloir s'en sortir...   
Malgré ma décision de suivre une thérapie, prise le 3 septembre, je n'ai pas réussi à franchir ce cap, c'est à dire concrètement que je n'ai pas eu le courage de prendre mon téléphone pour prendre rendez-vous. Depuis une semaine je suis retombé dans ma dépendance. Ordinateur en excès, plusieurs dizaines d'euros de bouffe (aliments très salés ou bonbons...), arrêt de mon travail personnel lié à mes études... Bref, c'est la déchéance! J'ai l'impression que mon problème est grave, surtout quand je me vois plonger comme ça par moment. Je ne sais pas si je vais arriver à m'en sortir...
Dépression, visionnage de pornographie, masturbation, ingestion d'aliments riches en glucides....Dans tout cela il y a un déséquilibre aux niveaux psycho-affectif et biochimique et des tentatives de rééquilibrages vouées à l'échec. Tu risques de continuer à tourner en rond dangereusement. Pourquoi ne pas téléphoner aujourd'hui pour obtenir un rdv au CMP.

Je crois que les troubles que tu as avec la bouffe font parti du "package" si j'ose dire.

Nous sommes le lundi 28 novembre et mon dernier post sur mon parcours datait du 28 septembre. Si j'insiste sur les dates, c'est simplement parce que je trouve important de fixer les choses. Le temps souvent parle bien.Cela fait quelques temps que je suis réapparu sur le forum, en participant à diverses discussions, mais jusqu'à ce soir je n'étais pas venu écrire sur mon parcours. Juste sur les histoires des autres.Que cela cachait-il?Mes propres échecs sans doute. Jusqu'à il y a environ 15 jours environ, j'étais engagé dans une démarche concrète de sevrage. J'avais ainsi atteint 5 semaines de sevrage (ma plus longue tentative), et puis ce fut la rechute. Dans les quelques jours qui ont précédé ma rechute j'avais senti que j'entrais dans une période "dangereuse" pour mon sevrage, et je ne m'étais pas trompé.Depuis, je ne m'en suis pas vraiment relevé. Je me vautre dans ma dépendance quand ma copine n'est pas là et le reste du temps je fais comme si cela allait. Elle doit voir que ce n'est pas vraiment le cas, mais comme elle est très prise par ses études, elle ne me dit rien. Je suis retombé dans le porno, dans le visionnage presque "compulsif" de films, et dans la bouffe... Bref, je m' "évade" par tous les moyens de ma "triste" réalité...Et pendant ce temps là, mes études foutent le camp. Une grosse partie de mon boulot doit se faire à la maison, et comme je ne parviens pas à trouver mon équilibre, je n'avance pas. Cela fait plusieurs jours que je me dis qu'il faut que je me relève, mais je remets toujours cela au lendemain... Il me manque cette impulsion pour me relever. Ce n'est pas le laissé aller total (je reste sociable, je fais pas mal de taches "domestiques" pour aider ma copine très prise par ses révisions...), mais je ne peux pas être satisfait de cette vie!
Suite à mon post d'hier soir, je crois que j'ai aujourd'hui commencé à me reprendre en main. Est ce que c'est le fait d'écrire qui m'a poussé à me bouger? Ou alors à l'inverse est ce que le fait d'écrire était le signe que je commençais déjà à relever la tête?  Quoi qu'il en soit, ce matin j'ai été courir une heure. Cela peut paraître insignifiant mais ça m'a vraiment fait du bien de commencer à sortir de ma léthargie, et de faire quelque chose qui n'allait pas de soi. Aujourd'hui pas de porno. Début d'un nouveau sevrage. Demain c'est le sevrage à la bouffe que je vais commencer (rassurez-vous je vais continuer à manger, mais plus à "bouffer" de manière compulsive hors repas). Et ensuite viendra le tour de la régulation de ma consommation d'ordinateur, et de films. Chaque chose en son temps. Je préfère y aller progressivement plutôt que de tout lancer d'un seul coup. Surtout que je dois dire que j'ai du mal là à réenclencher un cercle vertueux...
Aujourd'hui J+1 en ce qui concerne le porno. Par contre, c'est raté pour le début de mon sevrage à la "bouffe"... En fin de journée j'ai entre autre pris ma "dose" de 200 grammes de bonbons, autrement dit de presque 200 grammes de sucre...J'avais vu juste en ce qui concerne ma copine. Malgré tout le temps que lui prennent ses études, elle avait bien vu que quelque chose n'allait pas très bien. Ce soir, elle m'a demandé si j'avançais dans mon travail, et puis elle m'a dit qu'elle me trouvait bizarre. Elle m'a dit: "tu es comme si tu étais sous dépendance..." Je n'ai pas vraiment réussi à lui parler. Je lui ai dit que je lui répondrais quand je le sentirais. Souvent j'ai du mal à m'exprimer quand je suis encore dans la dépendance jusqu'au cou. Ce n'est que lorsque je commence à prendre du recul sur mes problèmes que j'arrive généralement à m'exprimer dessus.Bref, rien n'est gagné pour vraiment entamer un nouveau sevrage sur TOUS les aspects de ma dépendance (porno, bouffe, ordinateur/films). Il me manque toujours cette impulsion... 

Demain je vais continuer mon sevrage du porno, en espérant que le reste suivra!

J+2 en ce qui concerne le porno! Mais comme il est important de traiter TOUS les aspects de sa dépendance, afin d'éviter de reporter sa dépendance au porno sur autre chose, aujourd'hui j'ai commencé mon sevrage concernant la bouffe. Et j'essaie de diminuer ma consommation d'ordi. Je n'ai pas regardé de films aujourd'hui (ces derniers jours je les ai enchaîné à un rythme important...). Comme me le disait justement Thump fin septembre: "je crois que les troubles que tu as avec la bouffe font parti du "package" si j'ose dire."Je me sens fragile, mais mieux qu'hier. J'espère que cela va continuer! J'aimerais parvenir à dépasser les 5 semaines de sevrage car j'ai plusieurs fois échoué autour des 1 mois de sevrage. Rien n'est gagné, je le sens bien, mais je veux vraiment y parvenir. C'est trop destructeur de vivre cette dépendance, je m'en rends de plus en plus compte.  Voici l'extrait d'un article évoqué sur le forum par Hatt, et dans lequel j'ai l'impression de me reconnaître: 
Citation : Les personnes boulimiques, comme toutes les personnalités addictives en général, ressentent au fond d'elles-mêmes un vide qui fait qu'elles ont beaucoup de mal à se mettre en mouvement. Dans la vie sociale, ou pour s'occuper des autres, elles n'ont généralement pas de problème, mais quand il s'agit d'elles-mêmes, elles sont comme des bébés perdus dans un monde trop difficile. L'addiction (alcool, drogue, nourriture etc..) et l'action sont les seules choses qui leur permettent de tenir le coup et tout est contrainte quand elles ne se sentent pas "prises en charge" par quelqu'un de nourricier.
http://www.boulimie.fr/troubles-de-la-pe...l-faut-que Quand j'avais encore de vrais cours à suivre, cela me donnait un rythme et je m'en sortais plutôt bien. Maintenant que mes études impliquent presque uniquement du travail personnel, et donc une prise en charge personnelle, ce n'est plus vraiment le cas. Je me souviens qu'il y a quelques années j'étais pas mal impliqué au niveau associatif (sans doute même "trop") et là aussi je n'avais pas de problème pour m'impliquer. Sans doute car cela ne me concernait pas directement, c'était tourné vers autrui. Je crois que dans mes relations amoureuses, dès que quelque chose n'allait pas (pourtant souvent insignifiant!) c'est tout mon monde qui s'écroulait! Au final, j'ai sans doute du mal à me prendre en charge moi-même! Quoi qu'il en soit, je ne me focalise pas trop sur l'avenir, mais sur le présent, car je crois que c'est vraiment là que tout se joue.Tomorrow is another day!
Salut stef,j'ai parcouru ton topic's et mon histoire est très similaire à la tienne,j'ai pété pas mal de truc avec la colère(jamais frappé mes enfants ni ma femme juste matériel),et j'ai dix ans de plus que toi,et j'entame moi aussi Le petit fouting le matin,le J+3 sur le calendrier,et le grignotage qui est plus dur a partir,j'ai viré les bières au frigo,et je regarde pour faire des recettes....remplacé les favoris,coquine amatrice est devenu les recettes des amateurs,je pense que si ça marche je vais me transformé en petite femme d'intérieur,je fais le ménage quand mes démons me prennent(la baraque est nikel en ce moment).Je suis sur que tu tourne en rond parfois,seul chez toi,avec un petit diable qui te dis allé 5min,ça te calmera,et ce sera bien,et t'arrive pas a te mettre au boulot,alors l'alternative c'est de manger,tu pense que tu prend du recul quand a la situation mais en fait tu l'evite t'essaie de parer mais tu te ments a toi méme!evite de te retrouver seul chez toi,ça fait plus cogiter et plus en proie a cette petite voie qui prend la téte!tiens le coup,change tes habitudes,va sur le net quand ta copine ou ta mère est la,bois de l'eau,moi je fais des infusions de menthe ou de basilique,ça fait pisser mais ça "calme ma joie"
Merci mauditzob69 pour ton message! Ça fait du bien de voir que d'autres personnes "partagent" ce que l'on vit. Et effectivement, hier j'ai un peu tourné en rond chez moi, et mon petit diable essayait de me convaincre qu'il n'y aurait rien de dramatique à manger quelques sucreries... Ou alors que je n'en étais qu'au début de mon nouveau sevrage et que si je craquais, ce ne serait pas grave, et qu'il me suffirait alors de commencer un énième sevrage.Et puis hier, il était 17h environ, quand j'ai eu envie de sortir pour aller en centre ville. J'éprouvais alors l'envie de faire quelques magasins, mais ce n'était qu'une excuse puisque mon petit diable me disait: "tu pourrais en profiter pour manger quelques sucreries!!"  J'ai été à deux doigts de sortir et de le faire, mais j'ai laissé le temps passé et quand est arrivé 19h je me suis senti soulagé car les magasins fermaient.  J'avoue que le début de ce sevrage n'est pas simple, et que je ressens le "manque". Mon corps (ou psychisme?) réclame sa dose! Je sais aussi que plus les jours vont avancer et plus cette sensation va diminuer.

J'entame J+4 aujourd'hui!! C'est déjà ça...

ouep,je pense que le début est le plus dur méme si tu craques,et méme si l'objectif d'arréter complétement battre ces anciens reccords est toujours ça de gagner sur cette cochonerie,la bouffe chez moi aussi sert de paliatif a cette addiction,et le sucre il est vrai calme mais c'est un faux ami! le manque devient obsessionnel,t'arrive pas à t'en débarasser,y vient te chatouiller,et comme tu le dis entre les lignes on compte les heures,pour moi c'est quand ma femme est pas la,et quand elle revient c'est un soulagement,elle trouve ça bizzard evidemment,hier je me suis fumer un bon pete avec un pote,et ça n'a rien enlevé à l'obsession d'aller sur l'ordi,alors que c'est ce que je préfère,je me suis rendu compte que c'est super important de virer cette addiction tant elle est vicieuse,et il n'y a pas de"petites"victoires! se battre contre soi méme n'est pas facile,j'ai des phases ou je suis anéanti et des phases ou j'ai péche,car le renouveau nous attends(je vais écrire un bouquin),faut tenir la rampe mais la bonne[img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa210b02519.gif"[/img]
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