Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Stef - (entamé le 13 juin 2010)
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C'est vrai que les périodes 'troubles' (j'ai pas trouvé mieux... ou bien période des possibles) sont des périodes de tension. Je m'aperçois qu'il faut s'appuyer sur ces périodes pour avancer (grandir), ou bien on grandit et nous sommes dans le brouillard. La rechute est juste un épiphénomène (une soupape pour gérer la tension). Notre organisme est soumis à d'importante tension (comme lors des crises de croissance), il faut les gérer comme on peut (et le petit shoot est surement une solution). J'y vois un risque de rechuter, mais surement car je n'ai pas comme toi (bravo !) les 2 mois de sevrage. Mais l'analyse que tu en fais montre que tu as pris un sacré recul sur ton addiction. Je trouve cela super.
Pour la thèse, je compare cela à un accouchement avec le travail qui va avec. J'ai quitté mon 1ère compagne lors de ma rédaction et rencontré ma compagne actuelle peu de temps après. La thèse est vraiment une étape dans sa vie. Accroche toi, et comme beaucoup de monde tu en verras le bout et tu seras fier du travail accompli (je viens de jeter un oeil à mon manuscrit qui n'est pas loin en écrivant ces mots).
Merci à vous trois pour vos commentaires !

Je ne suis pas tout à fait sortie de cette période de rechutes mais je crois que j'en prends le chemin. Cette semaine j'ai parlé de tout ça avec ma psy. Cette rechute est bien le signe qu'avoir vu mon ex me travaille et que j'avais besoin de passer par là pour avancer. Avoir vu mon ex était une étape nécessaire dans ma reconstruction. Cette rechute n'est pas le signe que je reviens en arrière mais plutôt qu'il y quelque chose qui me travaille en ce moment dans ma vie. J'ai quelque chose à résoudre au fond de moi-même, une nouvelle étape à franchir. Il y a du bon qui va ressortir de tout cela, je n'en doute pas !

C'est là que je vois toutes les limites du compteur de sevrage. Je vais le remettre à zéro d'ici peu, mais pourtant je suis en train de franchir une étape importante dans le long travail de sevrage que j'ai entamé il y a déjà pas mal de temps. Et ça le compteur n'en rend pas compte. N'importe qui pourrait penser en regardant mon compteur que je ne m'en suis toujours pas sorti. Pourtant la dépendance ne fait presque plus partie de ma vie. Je passe des semaines et des semaines, voire plusieurs mois d'affilé, hors de la dépendance. Quand je rechute cela ne détruit plus ma vie comme cela le faisait autrefois. Cela n'a plus rien à voir ! J'hésite à remettre le compteur à zéro quand je rechute, car pour moi la rechute n'est plus une "rupture" dans ma reconstruction. Chaque rechute est désormais une étape supplémentaire vers la guérison.
Bonsoir Steph,
je partage ton avis sur le compteur de sevrage. Il a ses limites effectivement. Personnellement, je le vis de façon assez "dégradante". Quand je regarde mon curseur sur le tableau des compteurs, lorsqu'il est remis à zéro, je me vois comme un néophyte, un débutant. Or, ce compteur ne tient pas compte du long cheminement effectué. Pour moi, la rechute n'est plus la même qu'au début: il y a moins de plaisir dans le visionnage, bien sûr, mais surtout,  je comprends mieux les mécanismes de cette rechute, je me laisse moins abattre et je reprend vite le combat.
Mais c'est aussi vrai que ce compteur est  un "challenge", qui est un petit plus dans le combat que nous menons.
Franchement, je trouve Stef que dans ton dernier post il semblerait que dans ta vie aujourd'hui, il n'y a que le compteur qui te pose problème.

Vire le point barre.

Moi je l'ai remis parce j'étais fier de moi mais je l'avais enlevé avant, parce que ça n'avait plus de sens, je sortais de l'hôpital, tout le monde était au petits soins pour moi, j'avais des médocs...
Vraiment ce compteur à ce moment là ne représentait rien.
Ne le remet pas à zéro si ça te fout le moral en l'air...

J'ai une question très indiscrète, ( donc, liberté, liberté pour la réponse ).
Qui a pris l'initiative du rdv avec ton ex ?
Oui je vais voir pour le compteur... De toute manière si je le remets ce serait juste histoire de dire "sevrage au sens strict du terme" mais pour moi le plus gros du chemin vers la guérison est déjà accompli en ce qui me concerne. Donc si je le remets je ne focaliserais pas dessus. L'essentiel n'est pas là !

Quant au rendez-vous avec mon ex, nous avions tous les deux évoqué plusieurs fois le fait de nous voir. Donc au départ c'était vraiment quelque chose de partagé. Mais c'est un peu plus moi qui lui ai dit quand concrètement je serai disponible pour que l'on se voit. Donc j'ai un peu provoqué le rendez-vous. Comme je l'ai déjà dit, je pense que j'avais besoin de ce rendez-vous et de cette "confrontation" avec elle, et mon ancien couple, pour pouvoir avancer encore davantage.
Est-ce que tu peux m'expliquer en quoi cela était un besoin pour avancer ? Que cherchais tu pour toi ? Voir son environnement de vie était-il la première fois ? Quel en était la raison profonde ?
Avez vous évoqué l'idée de vous revoir ?
Si oui qui l'a fait ? se revoir pour quoi ? Était-ce entre amis seulement ou plus pour des perspectives de rapprochement plus... pour voir si vous vous rabibocheriez ?

Avez-vous vous évoqué des sentiments l'un pour l'autre, lesquelles ? Avez vous évoqué des aventures amourettes chacun de son coté ? Quelle distance y avait-il entre vous ? Qui décidait de cette distance ? À t elle changé en profondeur dans le respect pour toi. As tu sentis qu'elle était plus heureuse ? Était-elle aprétée pour te séduire ?

Es tu amoureux d'elle, pour elle ? Est-elle amoureuse de toi, pour toi ?

Vous n'avez pas rien vécu ensemble, en quatre ans, mais vous avez était une béquille réciproque l'un pour l'autre dans des immaturités non réglées chacun de votre côté.
Reconnaît elle ses immaturités ?

Et la vraie question, pourquoi chutes tu maintenant si ce n'est parce que tu te sens pas beau ? Ne te renvoie-t-elle pas toujours une petite image méprisante qui fait une frustration profonde en toi ?

S'il n'y a pas de perperspectives entre vous, le plus simple c'est de ne plus vous voir. Elle est un frein à ta réelle disponibilités de célibataire, et les autres filles le sentent. Tu risques de t'isoler encore plus. Pourquoi t'infliger une relation qui te fait du mal ?

Tranche un bon coup : ou tu la reconquieres, ou tu ne la vois plus. Ne vis pas dans la nostalgie du paradis perdu.
Est-ce que vouloir as tout pris vous voir ne correspond pas au refus inconscient de la séparation subit et mal vécu par toi de tes parents ? Veux tu réparér le couple cassé de tes parents pour sauver ton honneur de fils fruit de l'amour ?

L'homme sépare la relation fusionelle de la mère avec son enfant. Ton père n'a peut-être jamais fait vraiment cela. Les rôles avec ton ex sont inversé, et dans le porno tu cherches au mauvais endroit quel est le véritable rôle de chacun.

Peut-être, as tu inconsciemment choisi un amour qui ne marche pas pour ne pas faire de tord à ton père en faisant mieux que lui, comme par devoir filiale ?

C'est l'idée que tout cela me fait.

J'espère n'avoir pas été trop intrusif.
Merci Burrhus et Thump pour vos messages !

Thump, tu as raison, il n'y a que moi qui puisse déterminer là où j'en suis par rapport à l'addiction. Sur le moment quand je rechute je ne me sens pas très bien, mais cela n'a plus rien à voir avec ce qui se passait autrefois. Et surtout cela ne m’entraîne plus aussi loin qu'auparavant. Il y a d'autres points d'ancrage dans ma vie !

Burrhus, ton message pose pas mal de questions. Il y a pas mal de questions qui résonnent assez justement ! Ne t'inquiète pas, tu n'as pas été trop intrusif. De toute manière ce ne sont que des questions, libre à moi de répondre à celles que j'ai envie... Dans l'immédiat je préfère ne pas répondre. Intérieurement il y a pas mal de choses qui se passent en ce moment. Des sentiments divers notamment : de la colère parfois, de la tristesse, de la déception... Des impressions diverses : l'envie d'entamer des relations non sérieuses, l'envie de retrouver quelqu'un, le fait de ne plus croire en l'amour... Tout cela est un peu confus je crois. Bref, je suis en train de passer par une nouvelle étape. Je vais essayer de la passer sans trop de crispations. Burrhus, je vais essayer de répondre en partie à tes questions prochainement, non parce que je me sens obligé de le faire, mais parce que tes questions me semblent importantes ! Merci !!

Ce qui est positif c'est que j'ai commencé à sortir de ma rechute. Je sens que du positif va se dégager de tout cela dans les jours et semaines à venir...
Je n'écris pas beaucoup sur mon parcours en ce moment. Il y a toujours de la confusion. En ce moment je ressens une sorte de colère au fond de moi. Cette colère s'est installée en moi peu de temps après avoir revu mon ex. Revoir mon ex a été une manière de me confronter à ma séparation et de confirmer l'orientation prise par ma vie ces derniers mois : oui, nous sommes bien séparés. De là en est sortie de la colère. Envers quoi ? Je ne crois plus vraiment en l'amour. Je suis profondément déçu d'avoir tant investi pour au final me retrouver seul. Peut-être que je suis également en colère après mon ex qui m'a quitté. Peut-être aussi un sentiment d'abandon. D'ailleurs en thérapie je creuse cette idée de l'abandon qui renvoie sans doute à un sentiment d'abandon que j'aurais ressenti petit lorsqu'à 5 ans ma mère est partie de la maison. Cette colère que j'évoque est donc peut-être tournée vers les femmes : ma mère, mon ex... A creuser.

J'ai pleuré hier soir en me couchant. Je crois que je n'ai pas encore totalement digéré ma rupture. 6 mois après je m'en rends compte. Sans doute parce qu'au niveau affectif il y a des choses qui dépassent largement le fait d'être en couple.

Bref, je sais que cette colère n'est qu'une étape et j'accepte de passer par là. J'ai consommé du porno ces derniers temps, sans trop de conséquences pour le moment, mais je sais que l'enjeu n'est pas là. Il est dans tout ce que j'ai exprimé au dessus. La clé est là !

Ekeiloh

Bonjour Stef

Je trouve intéressante l'idée de se concentrer sur toi, l'analyse de ton passé, tes messages ici et sur Freedom Week 3 me font prendre conscience qu'en effet, en étant focalisée sur le sevrage et la sortie de la dépendance, eh bien le cerveau n'entend que "dépendance". Comme un enfant à qui on va dire: "ne mets pas de feutres sur les murs" et qui n'entends que "feutres, murs" (comment ça ça sent le vécu?). 

En tout cas merci Stef, de partager avec nous cette colère, tes avancées, exprimer tes ressentis ne peut que te faire du bien, et nous faire réflechir. Bon courage pour la suite, et n'oublie pas le forum, tu n'es pas seul!
Merci Ekeiloh pour ton message !

Et oui en effet, quand on se focalise sur le sevrage et la dépendance on a tendance à ne voir que cela. Et au début d'une démarche de sevrage c'est sans doute normal. Du coup on se crispe, on se tend à chaque difficulté. Alors que quand on entame un vrai travail sur soi, le sevrage et la dépendance prennent une autre place. Ce qui devient central est alors ce qui se cache derrière cette dépendance. Du coup on se crispe moins face au sevrage : on sait qu'il se fera si on arrive à remettre de l'équilibre dans sa vie.

Et petite précision, quand je parle de colère je ne vis pas forcément mal le fait de passer par ce sentiment qui est souvent vu comme étant négatif. Pour moi cette colère a quelque chose à raconter, donc je pense que je vais en dégager du positif.

Je n'oublie pas le forum. En tant que modérateur j'y viens chaque jour, même si je ne m'en sers sans doute pas assez pour parler de moi-même c'est vrai !
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