Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Stef - (entamé le 13 juin 2010)
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La fin de journée n'a pas été facile. L'orage n'était finalement pas passé. En fin d'après-midi j'ai coupé l'ordinateur et j'ai commencé à bosser un peu. Ma copine est rentrée peu après du boulot. Et nous nous sommes pris la tête. Ce qui avait déjà été le cas hier soir. Ce soir, elle est finalement allée à une soirée où elle avait été invitée. Dès que je me suis retrouvé tout seul j'ai ressenti un profond mal être. Je me suis mis à pleurer. La prise de tête doit certainement y être pour quelque chose. Mais je crois que cela vient aussi du fait que j'en ai ras le bol d'avoir passé 2 jours sur mon ordinateur à ne rien faire de constructif. Au moment où je me suis mis à pleurer, l'ordinateur était coupé et je trouvais alors ma vie assez vide. Bref, je traverse un moment pas facile de remise en question.

Je me connais, tout va se jouer dans les 48h à venir. Soit je vais parvenir à trouver les bonnes parades qui m'empêcheront de céder à cette envie de rechuter. Ce qui passera nécessairement par le fait de devoir (enfin) commencer à régler mon rapport problématique à l'ordinateur et à internet. Soit je vais encore glisser un peu plus et la rechute arrivera.

Je n'arrive pas à envisager que la rechute puisse vraiment arriver. Pas après 2 mois de sevrage. C'est long 2 mois, je ne me vois vraiment pas revenir en arrière (même si en réalité on ne revient jamais totalement en arrière lorsque l'on rechute) ou régresser. Mais la volonté ne peut pas tout. Verra qui vivra.
C'était quoi le sujet de la prise de tête ?
Le sujet de la prise de tête n'est pas très important je crois. En ce moment ma copine a plus de temps devant elle et nous faisons pas mal de choses à l'extérieur avec des amis. Hier soir je lui ai dit que j'aimerais bien que l'on passe plus de temps tous les deux. Elle venait alors de m'annoncer que ce soir et demain soir elle aurait des soirées de prévu. Le ton est monté. Et je lui ai aussi reproché d'attendre que ce soit moi qui propose des choses que nous pourrions faire tous les deux. Bref.

Mais je crois que si nous ne faisons pas autant de choses ensemble c'est aussi parce que j'ai du mal à me détacher de mon ordinateur. Je passe parfois la journée dessus, sans rien y faire de constructif, et quand elle rentre en fin d'après-midi je ne suis pas très dynamique je crois. Pas dynamique et pas très bien dans ma peau. Alors peut-être que cela n'aide pas. Et comme je ne suis pas très bien dans ma peau j'ai peut-être besoin d'avantage de sa présence... Bref, le sujet de la dispute importe peu. Ce qu'il faut surtout c'est que j'arrive à me sortir de ce mauvais moment, à poursuivre mon sevrage et à réduire drastiquement mon temps passé sur mon ordinateur. Ce qui me permettrait de me remettre dans mes études et dans des choses plus constructives.
Je trouve que le sujet de la dispute est important. Tu es peut-être pas bien dans ta peau en ce moment, mais tu n'es pas sans mérite.
Tu as fais des efforts pour la laisser indépendante, peut-être que tu trouves que tu as fait déjà plus que ta part. Tu veux un retour d'efforts. Je pense qu'il faut que tu parviennes à cela, sinon tu soufriras trop du sentiment d'être abandonné (même, si c'est pas cela en réalité). Pourquoi vous feriez pas du théatre ensemble.
Merci Burrhus pour ton message. Tu as peut-être raison finalement sur l'importance du sujet de la dispute. C'est vrai que dernièrement j'ai fait des efforts pour la laisser plus indépendante. Ces changements d'attitude de ma part passent peut-être nécessairement par une forme de "douleur". Un peu comme si je devais laisser quelque chose derrière moi. Au final ces moments de pleur et de difficulté sont peut-être le signe que je franchis de nouvelles étapes dans mon sevrage. A condition que je ressorte grandi de ces moments difficiles et que cela ne se termine pas par une rechute.
C'est marrant que tu parles du théâtre car justement nous en faisons déjà. Et cela me fait du bien. C'est elle qui m'avait poussé pendant pas mal de temps à choisir une activité que l'on pourrait faire ensemble. Et j'avais finalement opté pour le théâtre. Ce qui m'a fait pas mal avancé dans mon rapport à autrui je pense. Et cela nous a aussi fait du bien à tous les deux en tant que couple.
Bonne nuit, frère d'armes. 
Les 48h sont largement passées depuis mon envie de rechute. La rechute n'a pas eu lieu. Comme je le mentionne dans la "Freedom week", jeudi dernier alors que je me remotivais à aller de l'avant vis-à-vis de ma consommation excessive d'internet, mon chat est tombé par la fenêtre alors que j'habite au 3ème étage. Et depuis ce n'est pas évident car si mon chat a bien survécu (avec 5 fractures), les soins sont assez lourds et le coût financier important. Bref, ça m'a mis un coup au moral comme vous pouvez vous en douter ! Mais j'essaie malgré tout de positiver et de gérer au mieux avec ma copine ce moment difficile. Mon envie de rechuter est passée totalement au second plan. Je ne ressens plus les envies que je ressentais en début/milieu de semaine dernière. Tant mieux.

La vie continue !
MON RAPPORT A L'INFORMATIQUE...

Une semaine de plus et mon sevrage continue. Comme je l'ai déjà mentionné à diverses reprises, mes problèmes d'addictions sont plus complexes que l'addiction à la pornographie. Ils concernent aussi mon rapport à l'internet/ordinateur que j'ai énormément de mal à contrôler. Je me réfugie beaucoup dans le monde "virtuel". Et puis cela s'est aussi déjà accompagné d'un rapport compulsif à la bouffe.

Si je fais un point sur tout cela aujourd'hui, je peux constater :
- que mon sevrage au porno est en bonne voie : 74 jours.
- que mon rapport à la nourriture est relativement sain, en sachant qu'en général celui-ci se règle quasi automatiquement quand je me sèvre du porno.

Ne reste donc plus que mon rapport à l'informatique. Et là tout est complexe. Difficile, voire impossible, de se sevrer totalement de l'informatique. Comme beaucoup, j'utilise en effet mon ordinateur pour raisons "professionnelles" (mes études...). Il faut donc que j'arrive à utiliser différemment cet outil et surtout que j'y passe moins de temps. Car là est la clé du problème. Du coup la solution que j'ai trouvé et qui marche bien avec moi (à tester !) est de noter mon temps de présence sur mon ordinateur. Dès que je l'allume je note sur un papier l'heure d'allumage et idem pour le moment où je l'éteint. Cela me permet de pouvoir suivre objectivement le temps que j'y passe. Et du coup cela me met la pression pour que je diminue ce temps.

Résultat : cela fait 12 jours que j'essaie de limiter mon temps passé sur ordinateur. Et pour le moment je ne m'en sors pas trop mal. Et surtout je remarque que cela me donne progressivement envie de faire d'autres choses plus épanouissantes. Cela commence visiblement à me faire du bien. Hier dimanche, j'ai par exemple eu envie d'aller faire du vélo avec ma copine. Avant, j'aurais plutôt freiné des 4 fers si ma copine m'avait proposé ce genre de sortie.

Bref, je n'ai pas encore beaucoup de recul sur les bienfaits d'un contrôle du temps passé sur ordinateur, mais je reviendrai en parler dans quelques temps. Je compte bien poursuivre mes efforts dans cette direction !
Je pense avoir le même problème que toi, j'ai beaucoup de mal à me décrocher de mon ordi et ce même si je n'ai rien à y faire :/ et c'est un facteur important dans l' addiction à la pornogrqphie.

En tout cas tiens le coup, t'as réalisé un travail énorme le lâche pas. Félicitations!!
Merci JackyChoun ! Je vais essayer de ne pas lâcher. J'ai vraiment envie de réussir ce sevrage là. Il y a des jours où je me sens vraiment bien et où je ressens clairement les effets positifs du sevrage. Et d'autres où cela est moins évident. Il me faut alors faire un effort pour me rappeler tous les impacts négatifs qu'avait l'addiction sur ma vie. En fait il faut juste apprendre à gérer sa vie qui comme toute vie est faite de bons moments et de moments plus difficiles. Le tout étant d'arriver à gérer les moments difficiles au mieux sans retomber dans l'excès de l'addiction.
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