Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Stef - (entamé le 13 juin 2010)
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Bravo pour ton passage à l'action. Je pense que c'est aussi important de bien réaliser et de se souvenir du bien que ça fait d'être passé à l'action, d'avoir réussi un truc. Malheureusement ton coup de téléphone n'a pas abouti immédiatement, mais au moins tu l'as fait. Je pense que t'as raison, tu devrais rappeler et aller voir le psychiatre directement. J'ai aussi réussi à finalement faire mes trois trucs que je repoussais indéfiniment. Bon c'était pas non plus des trucs très important, mais je suis content quand même. Mais je me rend compte d'un truc bizarre. Quand il y a quelque chose qu'on repousse tout le temps, qu'on n'a vraiment pas envie de faire, rien que le fait d'y penser nous met mal à l'aise. Et si on se décide à passer à l'action, on sent cette gêne grandir un peu. Mais en fait cette gêne est plutôt faible. Elle a un gros impact sur notre volonté, mais quand on lui fait face on se "rend compte" (c'est pas vraiment se rendre compte, puisqu'on s'en doutait déjà avant) que cette gêne n'est pas douloureuse, on ne perd pas une jambe, on ne se tord pas de douleur, on ne fait pas une crise de panique, rien de tout ça. Elle n'est vraiment pas si terrible cette gêne. Et c'est vraiment bizarre qu'elle arrive à avoir tellement d'impact sur nous. Pour le sevrage c'est pareil, quand on a une pulsion, l'idée même de ne pas l'assouvir provoque le même genre de gêne, mais si on n'assouvit pas cette pulsion il ne se passe rien de terrible. Cette petite gêne est là et c'est tout. Elle est désagréable, c'est sûr, mais ça n'est pas une vraie souffrance, ça ne nous fait pas déprimer à mort (enfin pas terriblement j'ai l'impression) et surtout elle est sans conséquences. En fait cette gêne a l'air vraiment très faible, mais peut être que chez nous, elle sait exactement où appuyer pour nous faire faire ce qu'elle veux. Comme si elle savait tirer exactement sur le nerf de la volonté. Et surtout elle est tout à fait dérisoire par rapport à la souffrance qu'entraîne le passage à l'acte dans la dépendance et toutes ces conséquences. C'est comme si on n'arrivait pas à affronter quelque chose qui est pourtant tout à fait supportable. Cela dit c'est mon expérience personnelle. Il y a peut être des gens que ça fait beaucoup plus souffrir que moi. A vous de voir. Et aussi, loin de moi l'idée de prétendre que la lutte contre la dépendance est une lutte facile.
J'ai vu ton autre message à propos de la honte d'aller voir un psy. Je pense que tu dois surtout pas avoir honte. Tu n'imagines pas tout ce que les psys entendent à longueur de journée, tu n'imagines pas ce qu'ils ont entendu comme choses pendant leurs études. Si ils ont choisi ce métier c'est parce que ça les intéresse. Je te rassure, plus ce que tu racontes va chercher loin, plus ils aiment. C'est ce métier qu'ils ont choisi parce que c'est ce genre de choses qui les intéresse et ils sont ravis d'apprendre des choses sur chaque nouveau patient et sur la psychiatrie en général. Mais bon, tu ne vas pas la bas pour leur faire plaisir à eux. Mais si tu veux savoir comment les psys prennent ces choses là, il y a quelques années j'ai eu des pulsions scatophiles pendant un certain temps. C'est allé plus loin que les pulsions. J'en ai parlé à ma psy (bon, pas dès la première séance), elle a été extrêmement compréhensive. Elle ne m'a absolument pas jugé, elle était au contraire particulièrement intéressé et me posait 2 fois plus de questions que d'habitude. A la fin de la séance elle m'a simplement dit qu'elle admirative du fait que j'ai fait la démarche pour venir lui en parler et ça avait l'air sincère. Au départ j'avais très honte de ces problèmes, puis la honte est passée et les pulsions sont parties avec. N'aie surtout pas honte de parles de ces choses à un psy. Ce sont vraiment des spécialistes, c'est leur métier et ils sont la précisément pour aider les gens avec ce genre de problèmes. Si jamais un psy donnait l'air de te juger, déjà je ne sais pas pourquoi il aurait choisi ce métier ni comment il aurait réussi ses études et surtout je ne donnerait pas cher du reste de sa carrière.
ah mince, c'était le message de zouzou en fait... bon c'est pas grave, je peux te le dire à toi aussi, on sait jamais.
Ce n'est pas grave Hatt pour ce message qui m'a été adressé par "erreur". Cela peut effectivement me servir, car ce n'est jamais évident d'aller voir un psy.Aujourd'hui j'ai à nouveau décroché mon téléphone, et j'ai rappelé le CMP que j'avais appelé hier. J'ai eu quelqu'un qui m'a mieux expliqué comment cela fonctionne. La prise en charge est sectorisée (par rapport au lieu d'habitation) donc cette personne m'a donné le nom de la structure de psychiatrie dont je dépend. Elle m'a donné le numéro de téléphone d'un psychiatre de cette structure, que j'ai essayé d'appeler ce matin, mais que je n'ai pas réussi à joindre. Et cet après-midi je n'étais pas disponible pour appeler. J'essaierais donc à nouveau lundi et si personne ne répond à ce numéro j'appellerais directement le secrétariat de cette structure (j'ai récupéré le numéro par internet).  J'ai l'impression d'avoir franchi ce cap que je redoutais tant, car ça a été moins dur d'appeler ce matin que ça ne l'avait été hier. J'ai l'impression de vraiment accepter à présent cette idée de prise en charge par un spécialiste. Je suis vraiment pas très bien en ce moment. Mes études sont toujours aux abonnés absents, mes addictions à la bouffe continuent, je ne me sens pas dans mon assiette... Bref, il va être temps que je vois un psychiatre!   
Après un week-end peu "constructif" du point de vue de mes problèmes de dépendance, j'ai rappelé la structure psychiatrique que l'on m'avait indiqué en fin de semaine dernière. Et cette fois-ci j'ai réussi à joindre quelqu'un. Une dame très gentille qui a pris mes coordonnées et qui va les transmettre à sa collègue qui n'était pas là aujourd'hui et qui s'occupe des rendez-vous. Sa collègue va donc me rappeler pour me fixer un rendez-vous. Il y a un CMP assez proche de chez moi qui devrait pouvoir me prendre en charge. La dame m'a demandé quel était mon problème. Je lui ai dit que j'avais des problèmes de dépendances sans usage de "drogue", notamment alimentaires. Je parlerais de mon addiction à la porno quand je verrais un psychiatre, car je ne trouvais pas cela facile de parler de ça par téléphone en quelques minutes. Les choses avancent! Je redoute un peu que le rendez-vous soit dans longtemps, mais mieux vaut tard que jamais. Au moins je ne me cache plus l'ampleur de mes problèmes et je prends des décisions concrètes.   

Bonjour Stef

J'ai envie de te dire « félicitation » pour ta prise en main de ton problème car à ma petite connaissance c'est vraiment pas facile de franchir le pas. Tu vas pouvoir avancer.

Merci Solitude pour tes encouragements! Oui en effet ce n'est pas facile de passer le cap. Je l'ai déjà dit, mais il m'aura fallu 1 an et demi de temps pour en arriver là. Et alors que j'avais pris la décision fin septembre de suivre une thérapie, il m'aura encore fallu 2 bons mois pour décrocher mon téléphone et appeler. J'espère que voir un psychiatre va me permettre d'avancer, même si je me doute que dans tous les cas il va falloir du temps. Mais je suis prêt désormais à aller jusqu'au bout de ma démarche car je veux m'en sortir!  
Cela faisait longtemps que je n'étais pas venu poster sur mon sujet. Mon dernier message ici remonte au 12 décembre 2011. Il s'en est passé des choses depuis... même si je traîne toujours cette saloperie de dépendance. Un de ces jours je viendrais raconter ici les grandes étapes de ce que j'ai vécu ces derniers mois. Mais pas tout de suite car je sens que ce n'est pas vraiment le moment.Le 25 septembre dernier j'ai entamé un énième sevrage. Cela fera 10 jours de sevrage demain. Je me suis fixé un premier palier à 21 jours. Le 16 octobre je devrais avoir atteint ce premier palier.Je me donne donc rendez-vous le 16 octobre prochain ici pour faire un bilan de ces 21 premiers jours de sevrage et pour me fixer un second palier. En espérant que je tiendrais bon d'ici là!   
Le rendez-vous le 16 octobre prochain n'aura pas lieu... Rechute! Certaines conséquences vont devoir être tirées de cette énième rechute...

Je ne lâche rien mais je vais devoir m'y prendre autrement! Je reviendrais expliquer très vite ce que j'entends par là.

Aujourd'hui, jeudi 12 octobre 2012, nouvelle tentative de sevrage qui commence! Je dis "nouvelle tentative" même s'il s'agit en réalité de la poursuite de ce que j'ai commencé un certain 13 juin 2010. Il est évident que je ne recommence pas tout à zéro à chaque nouvelle tentative. Je repars en réalité de là où j'étais arrivé avant la "chute". Les progrès et expériences sont cumulatifs! 

Au fond de moi je sais pourquoi je n'avance pas plus vite. Je n'ai pas le temps de l'expliquer ce matin mais je sais ce qu'il faut que je mette en place pour avancer véritablement...

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