Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Stef - (entamé le 13 juin 2010)
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Merci Burrhus pour ta longue réponse qui m'a vraiment aidé à mieux comprendre ce que tu voulais dire. Ton message m'a tellement fait réfléchir que j'ai pris la peine de l'imprimer et de le relire en version papier...

Pour être sur que j'ai bien tout compris, tu veux dire que sur le plan intellectuel ma position sociale "dominante" (de prof et d'étudiant plus avancé) me donne une sorte d' "aura" qui fonctionne très bien pour le moment avec cette étudiante, mais qui risque de s'émousser dans une relation plus suivie. La différence (et part de "mystère") entre elle et moi risque ainsi d'être difficile à maintenir sur ce plan.

L'idée serait donc que je ne reste pas que sur ce plan intellectuel, mais que cela se situe aussi sur le plan de la masculinité /féminité, où cette différence entre nous pourrait exister sur ce plan. Il ne s'agirait alors plus seulement de séduire (dans le cas bien sur où c'est de cela dont il s'agirait !!) à partie de cette "supériorité intellectuelle" (difficile à maintenir dans la durée) mais plutôt à partir d'un rôle masculin, "mystérieux" par définition puisque attaché à l'homme que je suis. En faisant ceci, cela me garantirait un espace de liberté - celui de ma masculinité - tout en laissant un autre espace de liberté à ma partenaire. Il ne faudrait donc pas tout dévoiler sur moi-même et me préserver un espace de liberté (celui de mon identité de "macho" soft) car si je dévoile tout me concernant il ne me resterait alors plus que ma "supériorité intellectuelle" qui risque bien de ne pas tenir éternellement.

Donc si j'ai tout bien compris, il ne faudrait pas que je reste uniquement sur le plan intellectuel (complicité intellectuelle) pour éventuellement (rien n'est "décidé" à ce sujet !) construire quelque chose avec elle. Et du coup il faudrait que j'évite de me mettre à "égalité" avec elle sur le plan de la masculinité /féminité, mais au contraire y cultiver mon espace de liberté (celui purement masculin).

Ai-je bien tout compris ce que tu as voulu me dire ? Désolé si je n'ai peut-être fait que reformuler tes propos, mais je voulais être certain d'avoir tout bien compris.
C'est très bien redit.
La préoccupation pour un homme avec les femmes, c'est de ne pas les violer.
Si a un moment elle croit avoir tout compris de toi (même si c'est faux), la seule façon d'exister c'est de la brusquer, ce qui n'est pas l'idéal romantique.
Une femme a tout, mais elle est dans une forme d'incomplétude. L'homme vient la compléter. Seul une femme humble le sait.
En revanche ce qu'il manque à l'homme c'est une certaine forme de domestication que la femme a pour rôle d'obtenir.
C'est une approche que j'ai, bien sur hautement discutable.
Par ailleurs l'homme dans sa liberté, peut accompagner les passions de sa femme sans en subir le désordre, si lui même utilise sa masculinité avec contrôle et liberté.
Bon, c'est jolie sur le papier, après je vais pas jouer au professeur dans ce domaine, mais j'y ai cependant un peu réfléchit
Merci Burrhus pour tes explications !
Je comprends bien ta vision des choses. Je ne sais pas trop comment me positionner là dessus pour le moment, même si je trouve ta réflexion à ce sujet très intéressante. Je suis comme ça moi, il me faut parfois un peu de temps pour me faire ma propre opinion. Ceci dit, tu as pointé du doigt des choses très justes, comme le fait qu'avec cette étudiante tout se joue pour le moment sur le plan intellectuel, où j'arrive (pour le moment en tout cas) à briller un minimum à ses yeux. L'idée de rajouter à cette relation (juste amicale au jour d’aujourd’hui !) une part de mystère qui ne viendrait pas de ce coté intellectuel mais de ma masculinité me plaît bien je dois bien le reconnaître.

Après sur la nature de l'homme et de la femme, c'est sujet à débat. Je crois juste de dire que les hommes n'ont globalement pas la même identité que les femmes. Donc quand tu parles de masculinité /féminité cela me parle mais je ne suis pas certain du tout que cela provienne de la nature. J'ai l'impression que cela découle largement d'apprentissages que chaque sexe fait dès la plus tendre enfance. Le résultat reste cependant le même : chaque sexe a en quelque sorte une identité qui lui est propre. Donc on se rejoint je pense là dessus.

Bref, je revois donc cette étudiante pour le seconde fois demain en fin d'après-midi. Je n'ai pas d'objectif particulier, si ce n'est celui de passer un bon moment. Je n'ai pas envie de me projeter. J'ai plutôt envie de profiter du présent et laisser la vie me surprendre, en sachant que je suis aussi partie prenante de cette "vie" que j'évoque et qui pourrait me surprendre... Ce que je veux dire par là c'est que la "vie" nous rend aussi ce qu'on y investi il me semble. Nous pouvons donc nous surprendre nous mêmes.
salut stef!

au risque de froisser légèrement notre ami burrhus(burrhus si tu es là je te salut!) je pense (ce n'est que mon avis)que l'on part dans de l'intellectualisation à outrance.Ca n'empeche que effectivement tout ce qui viens d'etre écris est fort interressant (ça me fait moi aussi réfléchir)
Je pense que tout ceci pourrait t'enlever une part de naturel et de spontanéité.
Je serais tenté de te dire sache que effectivement tu es en position dominante que la situation n'est pas "supra_idéal"(mais aucune situation ne l'est) et surtout ensuite oublie tout ça!!!!!
Mais ton dernier paragraphe va dans ce sens....
Pour ma part j'ai rencontré ma femme alors qu'elle débarquait d'un pays extrèmement lointain et était forcément complètement paumée(la pauvre!!)J'ai été son "référent" pendant des années,sa bouée de sauvetage ect...cependant nous sommes ensemble depuis maintenant 8 ans et ça se passe très bien (des hauts et des bas comme tout le monde)
Pour ce qui était de ma question sur des conversations profonde je me suis mal exprimé je voulais parler comme tu dis de bons moments sympas et tout...
Haut les coeurs!!!
Je ne sais pas si je vais arriver à exprimer ce que je ressens ce soir, mais ça ne va pas... Le sevrage est toujours là mais j'ai le moral à zéro. Ça fait précisément 3 semaines que ma compagne et moi sommes "officiellement" séparés (depuis le moment où elle a déménagé en fait), et j'ai l'impression que tout me pète à la figure aujourd'hui. Depuis 3 semaines j'essaie de me "protéger" pour ne pas vivre cette séparation trop durement. Je n'ai pas trop le moral globalement mais j'essaie de sortir un peu, de voir du monde... bref de faire des "choses" constructives. Et là je ne sais pas pourquoi ça m'arrive maintenant, mais j'ai l'impression de vivre de plein fouet cette séparation. Mes émotions ressortent fortement. Je ne fais que pleurer.

Et puis durant ces deux dernière semaines il y a eu cette "rencontre" avec cette étudiante qui m'a fait du bien. Je m'y suis un peu raccroché, sans doute parce que cela me fait un minimum "rêver". Ce qui ne m'empêche pas de savoir que je n'ai pas tourné la page de mon couple passé. J'essaie aussi de prendre mon temps et de ne pas trop attendre de cette relation, si ce n'est de passer de bons moments. Je l'ai revue hier soir pour un second rendez-vous. On s'est vu durant 4h et le temps est passé super vite. Cette fille est vraiment très intéressante et j'ai passé un super moment. J'avais même envie que cette soirée avec elle ne se termine pas...

Alors peut-être qu'aujourd'hui je me prends de plein fouet le retour à la "réalité". Je ne peux pas toujours m'évader en vivant de bons moments. Je dois aussi vivre mes émotions. Finalement j'ai assez peu pleuré ces dernières semaines. Je n'ai pas trop le moral au fond de moi, mais je n'ai pas vécu de moments comme celui que je vis aujourd'hui, ou d'assez faible intensité. Il faut pourtant que je parvienne à me relever car le risque est que la réalité devienne trop difficile à vivre pour moi et que j'aille me réfugier dans le porno, la bouffe ou l'informatique. Je n'en suis pas là mais je sais comment je fonctionnais dans le passé. Le coté "affectif" est vraiment la clé me concernant...
bonsoir stef,

ah...que d'émotions...mais cela prouve que tu vis!
Moi aussi en ce moment ça ne va pas très fort,j'ai tendance à déprimer mais je pense que dans ces moments là il faut se raccrocher au positif.Se raccrocher mais surtout le voir faire un focus dessus et je suis sur qu'il y en a dans ta vie!
Quand tu dis que tu vois du monde est-ce que tu n'auras pas un ou une ami(e) pour parler de ta séparation?C'est vrai que c'est encore tout frais...
Grace à ce forum nous sommes ensemble,je pense à toi
Bonjour Stef
bien sûr je compatis, mais je vois du positif.
L'homme ne s'autorise à pleurer que quand il est en sécurité. Je l'ai expériementé, dans mes années de galère où je ne pouvais m'appuyer sur aucune amitié sincère, je n'ai pas versé une larme, et pourtant je vivais des choses vraiment très dure.
Au début de mon mariage, je pleurais très souvent, pour rien, longtemps.
Je crois que l'on pleure quand il y a une femme attentive pas loin.
Ce n'ai pas un hazard que tu ais pleuré aprés un rendez vous où cette fille t'a donné du temps.
Peut-être serait-il bon que tu lui offres un petit cadeau pour lui dire ta reconnaissance. 
Merci hippocus et Burrhus pour vos messages. Je me sens visiblement mieux aujourd'hui.

Et oui hippocus tu as raison, du positif il y en a dans ma vie. Je le sais bien au fond de moi. Hier je n'étais pas bien mais pas totalement abattu non plus. La preuve mon sevrage tient toujours, ce qui au regard de mon passé est vraiment bien. Je sais qu'il faut parfois passer par des moments douloureux pour voir du "bon" émerger ! Je me dis que c'est une étape nécessaire.
Quant à un éventuel ami à qui je pourrais parler de ma séparation, ce n'est pas si simple car en fait durant tout le temps où j'étais avec mon ex je n'ai pas construit beaucoup de liens amicaux. Je vivais essentiellement à travers mon couple. J'avais bien quelques amis à coté mais pas de meilleur(s) ami(s). Je n'approfondissais pas énormément ces liens amicaux. J'essaie de corriger ça aujourd'hui, mais je sais pas trop à qui je pourrais en parler pour le moment...

Burrhus, merci pour cette vision des choses qui m'a fait du bien ! C'est vrai que c'est précisément le lendemain de cette longue soirée passée avec cette fille que je me suis mis à pleurer. Il n'y a sans doute pas de hasard. Elle m'a en effet donné du temps et s'est vraiment montré "attentive". Je la sentais sincère et ça m'a touché. J'essaie malgré tout de ne pas trop attendre de cette relation et de lui manifester le moins possible d'attentes. Jeudi soir au moment de partir je n'ai pas pu m'empêcher de lui suggérer de nous revoir jeudi prochain. Je crois que je n'aurais pas dû car cela traduit une forme d'angoisse affective de ma part, comme si je n'étais pas assez confiant sur le fait que ce bon moment en appellera d'autres. Bref, j'ai donc décidé de la jouer plus "détaché" désormais, du genre: "je t'apprécie mais je n'attends rien de particulier de toi". Je prends les bons moments et j'évite de me projeter. C'est vrai que je tiens un minimum à elle mais je veux me projeter le moins possible sur ce que pourrait donner cette relation.

Quant à l'idée de la remercier d'une manière ou d'une autre pour ce temps et cette attention qu'elle m'a donnée, pourquoi pas ! Il faut que je trouve sous quelle forme mais cela me parait plutôt une bonne idée.
Le cadeau doit être neutre si tu ne veux pas t'engager plus, c'est donc plutôt un cadeau sur sa problématique de recherche d'étudiante.
Une chose me surprend dans ton post, tu parles de ce que tu attends ou pas d'elle.
Et elle qu'attend-t-elle ? quels signes donne-t-elle ? (je te pose la question pour ta propre réflexion, pas pour savoir).
Le fait que tu ais suggéré un nouveau rdv, quoi de plus normal qu'un garçon ai envie de passer un bon moment avec une jeune jolie et sympathique fille, ce n'est un signe de faiblesse que dans la construction imginaire de tes handicapes. D'un autre côté, cette proposition va l'engager elle aussi sur le style de relation qu'elle veut avoir avec toi. La prudence est une vertue, mais l'imobilisme et l'hésitation, pas.
En lui suggerrant un nouveau rdv, tu es actif dans la relation, n'est-ce pas ce que tu cherchais.
De toutes façon deux rdv de +de trois heures, c'est déjà quelque chose qui n'est plus tout à fait une relation de travail. Pour elle comme pour toi.
Il faut appeler un chat un chat, tu pourras difficilement lui faire comprendre le contraire. De là à s'enflammer, non tu es un mâle responsable et moral, tu ne joues pas avec l'amour.
Oui c'est ce type de cadeau que je vais lui faire. Je vais lui donner quelques documents qui devraient lui plaire, par rapport à ce qui l'intéresse.

C'est vrai que j'évoque uniquement ce que j'attends ou non d'elle, et pas de ses attentes à elle... Aspect sur lequel il serait en effet intéressant que je réfléchisse. Mais en fait ce n'est pas facile de savoir ce qu'elle attend de cette relation car comme tu l'as très bien souligné le travail et le hors travail sont clairement mêlé à présent. On peut très bien parler des cours, de mes recherches, comme d'aspects beaucoup plus personnels de nos vies. J'imagine très bien que si j'en arrive à me poser la question de la suite de cette relation, il en est forcement de même pour elle. Elle n'est pas bête et a sans aucun doute très bien perçu la nature non banale de ces rendez-vous.

Après tu as raison, le fait que je lui ai suggéré un nouveau rendez-vous n'est pas forcement un signe de faiblesse. J'ai juste un peu peur qu'elle ressente chez moi un quelconque "besoin" affectif de la revoir et non seulement une simple "envie". Je crois que la nuance entre "besoin" et "envie" est importante. Mais oui c'est vrai qu'en faisant comme cela, je suis actif dans la relation. Et c'est en effet plutôt ce que cherchais. J'ai besoin de me sentir acteur de ma vie.

Merci à toi !
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