Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Stef - (entamé le 13 juin 2010)
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T'inquiète pas, il m'en faut plus pour me démotiver...

Je reste motivé et malgré mes difficultés présentes je reste très positif quant à l'avenir.
Bravo à toi pour cultiver la pensée positive,qu'elle t'apporte plein d'énergie!

Nous sommes avec toi!
Salut Steph, j'ai bien lu ta réponse sur le freedom week, je vais y répondre ici Wink.

Tu as raison sur toute la ligne, la volonté n'est pas suffisante même si je m'entête à vouloir y croire. Mais je vais redescendre sur terre.
Je me pose fréquemment la question justement depuis quelques temps, sur l'origine de cette dépendance, et surtout, qu'est-ce qui nous attire dans le porno. Car en somme, le porno, c'est comme si on regardait toujours le même film, avec le même synopsis, mais juste avec des acteurs différents : c'est toujours la même chose... C'est d'ailleurs ce que je me dis souvent pour m'aider à ne pas retomber. Parfois ça marche, parfois non.
Le changement de train de vie est aussi essentiel, penser aux points positifs apportés par le sevrage. Cela apporte une motivation supplémentaire même si des fois, ça ne suffit pas mais ça reste un pillier.
Je crois que la réponse à la question de ce qui nous attire dans le porno est sans doute assez personnelle. Ceci-dit elle ne l'est sans doute pas totalement et il y a forcement des similitudes dans nos parcours. Et puis la pornographie est aussi le reflet de notre société il me semble...

Et pour la volonté c'est normal d'avoir du mal à remettre en question sa puissance. Nous aimons nous sentir fort. Dans nos sociétés très individualistes nous avons besoin d'exister par nous-mêmes. Accepter que notre volonté ne puisse pas grand chose face à cette dépendance demande un peu d'humilité. Et ce n'est pas simple.
J'ai à nouveau suspendu mon compteur. Plusieurs rechutes hier et un certain ras le bol aujourd'hui. Bon si je pose les choses et que je remets ces rechutes dans un temps plus long, ce n'est pas grand chose au regard de tous ces mois sans dépendance depuis septembre 2013. Mais quand même ! J'ai l'impression de toujours chercher un certain équilibre ! Je ne demande pas que les choses soient parfaites, car elles ne le sont pour personne, mais un minimum que me fasse aimer ma vie. Et là c'est variable. Il y a de bonnes choses, voire de très bonnes, mais globalement je ne suis pas satisfait. Il y a un décalage entre la vie que j'aimerais avoir et celle que j'ai, même si l'écart s'est déjà bien réduit. L'équilibre n'y est pas.

Bref, je ne me fais pas assez violence dans les changements que j'ai initié. Il faut que j'aille plus loin, que je prenne des "risques" (c'est-à-dire que je sorte du pseudo confort du non-changement), que je tente le tout pour le tout, que j'arrête à présent d'y aller aussi progressivement...

Et puis il y a ces satanés fêtes de fin d'années qui me font chier. C'est un moment censé être festif et moi ça me renvoie à ma solitude (par rapport à l'an dernier où j'avais fêté noël dans la famille de mon ex), à une autre séparation il y a 5 ans où j'avais passé noël en pleur et aussi à des noël en famille (grand parents...) que j'appréciais enfant avant de découvrir plus tard que cela reposait largement sur des faux-semblants... Et si je suis honnête avec moi-même je sais que 2 mois après le départ de mon ex je n'ai pas tourné la page de mon histoire passé. Pourtant j'essaie de passer à autre chose. Je ne passe pas mes journées à entretenir la mémoire de cette histoire, loin de là. On ne se contacte presque pas d'ailleurs. Pourtant certains sentiments demeurent.

Bon je ne sais pas si ce message est très constructif... Il faut que je retourne ces sentiments "négatifs" en une "rage" de m'en sortir. Que je me mette en colère et que cela me donne la force de tout remettre à plat. Que je lève le nez de mon ordi et que je me dise: "merde, pourquoi je n'y arriverais pas ??!"

L'heure est à la prise de décision et à leur application...
Salut Stef.
Je te vois en train de dessiner, tu penses au sujet de ta Bd, tu penses à ton frère, tout cela te propulse dans une nouveauté régénératrice où tu te sens vivant dans un territoire que tu t'interdisais de fréquenter auparavant.
Ça c'est le côté palpable de ta progression dans ton sevrage.
D'un autre côté tu restes solitaire par tes choix d'activité (le dessin, la modération), et cela, cette solitude volontaire est un territoire d'apprentissage qui n'est pas forcement facile, mais qui est toi, ton tempérament ta psychologie. Ce territoire de solitude est à éduquer, car tu en as besoin, et il n'est pas condamnable, voir il te défini.
Et puis, il y a l'épreuve personnelle que tu vis, qui fais que tu es en état de fragilité.
Quand tu dis : "je dois me faire violence", je pense que c'est pas la bonne voie, la violence elle est déjà là. Non, je pense au contraire que tu dois t'aimer dans les zones de honte que tu as à tes yeux, ça c'est se faire douceur. Non pas en étant complaisant avec ce qui t'humilie, mais en te disant, "cela m'humilie parce que je me veux parfait, inviolable, et bien maintenant, j'accepte de m'ouvrir à ma vraie nature et d'être hors controle de cette perfection que je veux entretenir à mes yeux. J'accepte d'être destabilisé par ma pauvreté, ma pauvreté que je suis seul à connaitre et qui n'a rien de honteuse.
Voilà ce qui me viens en tête en lisant ton post.
Salut steph,
Je pense aussi que se faire violence, et se servir de sa rage n'est pas forcément la bonne solution.
Pour moi, parce que je l'ai vécu, la rage mène à la rage, l'apaisement à l'apaisement, je pense aussi qu'il faut mieux se faire douceur.
Ensuite, sa ne veut pas dire que parfois il ne faut pas se forcer à se motiver pour faire ce qu'on à envie, c'est une peu comme quand tu veux aller faire ton footing, que tu regardes le temps pluvieux par la fenêtre et que tu te dis "pfff, la flemme!"
Pourtant, il suffit de franchir sa porte.

La vie à c'est haut et c'est bas, parfois je me sens triste, c'est le cas maintenant, d'un seul coup, sans savoir pourquoi alors que aujourd'hui je me suis sentis très bien, j'ai hésité à aller rapidement sur un site porno, comme si sa aller me faire me sentir mieux... ^^ Sa ne résout rien. J'accepte juste que parfois oui, je ne sens pas que j'ai forcement la vie que je rêve, que je me sens triste sans trop savoir pourquoi, et que demain, ou peut être dans une heure, je penserais à quelque chose de joyeux, ou qu'il m'arrivera quelque chose qui me rendra heureux, et alors c'est état de tristesse sera passer comme il est venu.
Je ne veux plus forcément trouver une échappatoire à ce sentiment de vide qui parfois peut arriver, car je sais que c'est aussi parce que je le connais, que je reconnais aussi quand je me sens heureux.
Accepter son état de tristesse, et ensuite chercher à s'en sortir en faisant ou imaginant des projets sympa, en pensant à nos proches, à des trucs qui nous font sourire, je trouve que sa aide beaucoup.
En tout cas les rechutes que tu traverses n'enlève en rien tout les sevrages incroyable que tu as déjà réaliser Smile
Courage, tu as les ressources pour y arriver, comme nous tous et toute ici même.
Encore un soir à pleurer...

Je me sens inconsolable ce soir. J'ai certainement sous-estimé la souffrance qu'allait m'apporter cette rupture avec mon ex. Ou alors j'ai réussi à m'en protéger un certain temps. Il y a par exemple eu cette étudiante qui, presque par miracle, est rentrée dans ma vie. Une semaine après que mon ex soit partie elle est venue me parler à la fin d'un cours. Et plusieurs rendez-vous s'en sont suivis. La relation est restée amicale jusqu'à présent mais la rencontrer m'a fait du bien. Elle s'intéressait à moi. Elle m'a presque fait "rêver". Vivre cela m'a en quelque sorte protégé de la violence de cette rupture. Mais les choses finissent toujours par remonter à la surface tôt ou tard. Et j'ai l'impression que c'est ce que je vis depuis quelque temps. Mes rechutes s'inscrivent sans aucun doute là dedans. J'aime toujours mon ex, c'est un fait. Je ne veux pas m'accrocher à elle pour autant, ni à un quelconque espoir. Je ne veux pas lui manifester ce que je ressens. Mais j'ai du mal à accepter la situation, je m'en rends compte.

Je rêve d'un jour où ma vie sera plus joyeuse et où tout ce que je souhaite y voir y sera. Je ne demande pas une vie parfaite. Juste que le brouillard s'éclaircisse. Je suis encore dans la "lutte" et dans la "survie" par moment (comme ce soir). Je ne me sens pas bien ce soir mais je ne vais pas rechuter. Je vaux mieux que cela. Je pensais qu'écrire m'aurait fait du bien mais je me sens toujours aussi triste...
Comme je voudrais trouver les mots qui t'appaisent dans ce moment douloureux. Peut-être que je n'y arriverais pas.
Ta blessure ne la referme pas trop vite, greffe là sur la blessure des plus blessés, la douleur ne se fera plus sentir.
L'abbé Pierre disais, et c'était ma première signature, "servir premier le plus souffrant, la source de toute paix est là".
Pour la douleur, c'est la douleur de la désillusion, douleur bien amer s'il en est une.
Mon intuition me dit que c'est vraiment fini entre vous deux. Mais elle, elle est restée dans l'illusion, elle n'a pas vu qui tu es vraiment. Ce n'est pas grave pour elle, mais ce n'est pas grave pour toi non plus.
J'ai idée que l'amour est à côté.
Pleurer fait du bien aussi. Pardon si mes propos augmentent ta peine.
Stef,

Je rejoins complétement les derniers messages de Burrhus. Stef je pense paradoxalment que c'est bon signe que tu craque et que tu vive cette rupture à retardement. Tu avais zappé la nécessaire phase d’abattement apres chaque rupture. Celle là même qui initie un nouveau départ en gros tu t'éfforcer de reconstruire ta maison sur des fondations en mauvais état.
Accepte ce que tu vis comme le nécessaire deuil de ta relation passée, accepte que comme tu vis cette désagréable période tu sois plus enclin à visionner et te masturber.
Tu n'es objectivement pas dans le moment le plus propice à la relance d'un sevrage, alors opte pour le calendrier quelques temps, et relache la pression. Dans qq temps tu  sera mieux armés pour franchir un nouveau palier, surtout que tu resteras tjs fort des mois d'abstinence que tu as reussi à poser par le passé.

Les fêtes de fins d'années sont les périodes sans doutes les plus délicates pour ceux qui souffre, ne reste pas seul.

Je pense bien à toi,

Amicalement
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