Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Thump
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Pense à comment tu vas te sentir après.... encore plus mal!
Effectivement, ça ne louperait pas. 
Depuis deux trois semaines, il m'arrive de ne penser qu'à avoir des relations sexuelles. Certains jours, je ne pense qu'à ça. La pression physique est si forte et m'étant désormais interdit de me masturber, j'ai une furieuse envie d'avoir des relations sexuelles au plus vite. Est-ce un déplacement des manifestations de l'addiction ou est-ce un processus normal ? Du côté des relations sexuelles, j'ai plutot été anorexique jusqu'ici. Mise à part deux courtes relations, je n'ai eu ma vie durant des relations sexuelles qu'à de très rares occasions. Actuellement, ça fait plus d'une année que je n'ai pas eu de relations sexuelles. La masturbation était l'ensemble de mon activité sexuelle. Hautement anormal, terriblement pauvre. Je ne me masturbe plus depuis maintenant plus de deux mois. Et j'ai parfois des désirs physiques très fort. Et ça va bientôt me pousser à chercher une compagne. Mais comment faire pour éviter le désordre ? Comment faire pour que la relation à venir ne devienne pas un autre circuit pour l'assouvissement et l'entretient de mon addiction ? Me faut-il passer encore plus de temps sans aucun rapport sexuel ? Si oui comment définir le temps de cette période ? Et cette anorexie sexuelle avec partenaire n'est-elle pas elle-même un comportement compulsif, et donc nuisible ?
Accompagne-toi les yeux ouverts, comme tu le ferais d'un enfant à qui tu apprends à marcher. Les questions que tu te poses, le bon sens te permet d'y répondre au fur et à mesure. Tu te relookes pour te mettre sur le marché ? Une fois que t'as pigé que la Beauté ne se mange pas en salade et que sa contemplation morbide te condamne à crever de faim, fais juste une chose après l'autre, et les détails viennent à l'heure. Je ne crois pas à "les désirs physiques vont me pousser à chercher une compagne", c'est pas une vraie motivation, juste du flip. L'envie de traverser la vie accompagné est naturel. S'enfermer dans la souffrance l'est beaucoup moins.
Je ne crois pas à "les désirs physiques vont me pousser à chercher une compagne", c'est pas une vraie motivation, juste du flip. L'envie de traverser la vie accompagné est naturel. S'enfermer dans la souffrance l'est beaucoup moins.Tu as raison, je n'y crois pas non plus. Disons que ces désirs physiques seraient une motivation annexe qui peut m'aider à dépasser quelques inhibitions...Bah peu importe. Oui j'ai effectivement envie de traverser la suite de ma vie accompagné. C'est là-dessus que je vais me focaliser et m'appuyer pour diriger mes actes. 
Ces désirs physiques m'obsèdent. Je dois trouver un moyen de les calmer parce qu'il est trop difficile d'avancer dans ce manque. Ca tourne un peu au délire. Bon je ne perds pas le fil et je ne menace personne, mais j'ai peur de ce que je ressens. Donc : je suis en proie à un manque physique important et persistant ; qui alimente un imaginaire agressif, par moment sans foi ni loi ; qui lui-même entraine des sentiments de culpabilité obsédants, une image dégradée de moi-même. Et j'avance avec ces trois poids en cascade. Je ne veux pas subir ça. C'est franchement du masochisme et, ça suffit, j'ai déjà donné dans le très pénible. Des idées ? Quelqu'un ? Faute d'une autre solution, je me tournerai vers certains anti-dépresseurs -bien que cette solution ne m'enchante pas. Mais bon, si je ne trouve rien d'autre, je le ferai. Laisser cette situation perdurer me serait nuisible, je pense. 
Dis-toi que ces images ne sont pas toi! Tu n'as pas à te culpabiliser pour cet imaginaire qui vient plutôt à mon avis du porno auquel tu t'es habitué pendant de longues années. Si tu te sens coupable, si tu subis, c'est que ça ne vient pas de toi! Alors dis-toi que c'est juste une mauvaise période, accepte que ton cerveau n'est pas encore dépollué et relativise... Ton cerveau est rempli d'images impures, mais ton âme est peut être claire comme de l'eau de roche. Ne perds pas ta détermination, accueille cet imaginaire comme un vieux réflexe et rien d'autre. Ça passera avec le temps.
Merci John. En fait il ne s'agit pas à proprement parler d'image, mais plutôt de scénario, d'attentes, d'envies qui tournent en boucle dans ma tête. Je me sens divisé comme un animal les yeux exorbités qui tire sur sa laisse et qui est prêt à faire n'importe quoi et le maître qui tire de son côté pour retenir la bête. 

C'est merdique de se comparer à un animal. C'est surtout difficile de se sentir divisé à ce point. Ca fait mal. Mais bon, mieux vaut être divisé que d'être uni du côté de la débauche et de l'absence de scrupule et d'empathie, je pense. 

Tu es le maître qui retient l'animal. L'animal peut parfois être assez fort pour emmener le maître là où il ne veut pas, comme ça a pu être le cas avant, mais il n'en reste pas moins que le maître a sa conscience et sa volonté propres, alors ne te culpabilise pas et résiste. Essaye de retrouver l'autorité sur la bête et soumets-là. Ces scénarios vont finir par disparaître s'ils ne trouvent pas de concrétisation dans le réel.

Je sais que mes mots peuvent manquer de poids vu que je viens de débuter mon propre sevrage, mais j'espère qu'ils t'aideront. Essaye de te changer les idées, de détourner ton attention lorsque ça arrive.

Merci de ton soutien John. J'essaie de trouver et rectifier ce qui me met dans une situation si difficile. 
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