Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Thump
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52
Ca c'est le blues du super-modérateur super-en sevrage. Prends le temps de regarder ailleurs le temps que ça passe. Par exemple, "dégoûté par la vie nulle que je mène", je choisis de m'accompagner dans la quête d'une autre vie, qui serait moins nulle. Existe-t-elle ? La seule façon de le savoir, c'est d'essayer.
Quand à prétendre que personne ne connait les tenants et les aboutissants de l'addiction, t'es un peu gonflé, surtout si t'as lu le bouquin de Eric Loonis que j'ai mis là.
http://www.dependance-sexuelle.com/sujet-partage-sur-le-partage-le-retour?pid=47432#pid47432

Evidemment, les prescripteurs ne sont pas les sevreurs.
Que t'apporterait un éclairage théorique qui ne s'accompagne de suggestions propres à te faire quitter de façon durable les rivages de l'accablement ?
De mémoire, y'en a aussi dedans.
Je suis très effrayé de ma rechute. Je suis très effrayé par le système dans lequel mon esprit se trouve enfermé. Encore que j'ai vécu d'autres états. Donc il y possibilité de vivre autrement. Mais je n'ai pas encore identifié les clefs qui m'ont permis ce changement hélas temporaire. J'ai bien sûr repéré certains paramètres nécessaires, mais je ne connais pas l'ensemble des éléments indispensables. J'ai lu plusieurs livres sur l'addiction sexuelle...Et je pense que la connaissance réelle du système de l'addiction est encore très parcellaire -comme tout ce qui touche à l'esprit d'ailleurs. On tâtonne, on propose des théories plus ou moins utiles, parfois on s'engage sur des voies de garage. La seule chose dont je sois sûr, c'est que l'addiction résulte d'une communication et d'une communion déficientes.

Actuellement, j'avance sans être capable d'espérer sincèrement. C'est à dire sans avoir la certitude que je vais m'en sortir. Je ne peux pas abandonner le combat, car ce serait me précipiter vers la déchéance et oui c'est vrai vers la mort. Mais puis-je certifier que ça y est, je vais vivre dignement. Non. Je n'en sais rien. Je lutte afin d'atteindre cet état et lorsque j'abandonne temporairement les actions de luttes, j'aspire à les reprendre. 

Je ne peux plus me dire "Cette fois c'est la bonne". Ou "Tout va s'arranger". Je me suis trop observé comme drogué pour donner crédit aux indignations et révoltes qui temporairement, par crises, semblent m'offrir la force de m'en sortir. Cette énergie est trop évanescente. 
Et je n'ai pas suffisamment en intensité et en durée de stabilité dans la sécurité, le bon, le digne et le bien pour pouvoir me nourrir et m'appuyer sur ces attributs.

Donc trop souvent j'en suis réduit à descendre de la voiture pour la pousser, car panne ou pénurie d'essence. Ça fatigue à la longue.

Voilà pourquoi je ne peux plus me donner de paroles de réconfort. Je peux continuer le sevrage, je peux continuer à vouloir agir mieux -avec des réussites variables.
Cher thump.
En te lisant, je me demande si tu ne te fais pas trop de bile sur toi même, ne pourais tu pas te dire que tu es comme une fleur qui un jour fannera et que tout le monde oubliera. Et si une certaine forme de désordre faisait partie du folklore de la vie. Je ne te connais pas, et ton perfectionnisme dans ta science de la problématique de l'addiction est bien utile à tous, mais n'est ce pas une illusion que de croire que tu maitrises ton sevrage en l'intellectualisant autant. 
Moi, je prends des risques relationels, je me plante quelque fois, comme je l'ai fait il y a quelque temps avec toi, en fait je me plante même trés souvent, c'est un peu ma marque de fabrique, puis je m'excuses, parce que c'est toujours ma bonne volonté qui me fait agir, et je le fais savoir, puis je continue. Ce n'est pas un chemin parfait, mais il ne fait pas vraiment de mal à autrui, où un mal facil à pardonner. C'est vrai que du coup je m'excuse assez souvent, mais en même temps, je ne vois pas cela comme une perte d'honneur, mais comme une noblesse d'humanité. Cela m'évite l'isolement qui est le plus grand des maux. En étant moins isolé je suis plus relationnel, donc moins addict, cqfd.
Je ne comprends pas le sens de ton message.
Je ne suis pas sûr d'arriver à l'expliquer. J'ai l'impression que tu es tellement perfectionniste, que cela te nuit. J'ai envie de te dire que la vie est plus légère, que les erreurs ne sont pas si grave, mais peut-être que je me trompe; je ne te connais pas bien. Celui qui est trop perfectionniste s'isole, parce qu'il s'interdit de ne pas donner à autrui des choses parfaites. Et l'isolement, c'est une conséquence de l'addiction, mais c'est aussi ce qu'il faut casser pour en sortir. Je dis cela comme cela, je ne sais pas si c'est adapté à toi, mais ta souffrance me touche, je me sens impuissant à t'aider, alors que j'aimerais bien le faire. Peut-être que je ne suis pas le mieux placé.
L'enfer de l'addiction est une preuve par l'absurde de l'existence du paradis.
Je scandalisais ma thérapeute quand je lui disais "j'ai pris conscience que j'ai très peu de chances de m'en sortir, c'est pour ça que je viens vous voir", elle soulignait la noirceur de mon trait.
Je ne croyais pas à mes progrès parce que j'avais du mal à renoncer à mes échecs passés.
Nos rechutes ne prouvent pas notre manque de motivation mais la force de la dépendance, face à laquelle il faut TOUT mettre en oeuvre. 
Si tu rêves de liberté, pourquoi cours-tu vers la prison ? 
Peut-être que thump rêve de « maitriser le lâcher prise », peut-être qu’il commence à comprendre que la maitrise est illusoire, qu’il faut s’abandonner, mais pas à n’importe quoi ni à n’importe qui. 
@ Burrhus 
Là, j'ai bien compris ce que tu voulais dire. Je ne savais pas que mon perfectionnisme transparaissait dans mes écrits ici. Quoi qu'en y réfléchissant un petit peu ça semble logique. C'est vrai, souvent je n'ai rien fait car ça aurait été imparfait....Pour ensuite tomber dans la boue pour ne pas étouffer complètement. Merci de ton intérêt.

@ J.W.
exactement : pas à n'importe quoi et pas à n'importe qui
A me tromper, j'ai bien failli y rester. 
J'ai consommé du toxique hier.
Je ne dirai pas ´rechuté´ car la période de sevrage n'était pas assez longue, la sobriété pas suffisamment installée.
Je suis à nouveau dans une dynamique de sobriété.
Pas grand chose à dire ici pour l'instant.
A+
Bravo Thump d'avoir relancé une démarche de sobriété. J'ai lu sur la "Freedom week" que cela fait 2 semaines, c'est déjà un bon début ! Je trouve que tu es persévérant et je crois que c'est une bonne chose. Il ne faut pas lâcher ce "combat" contre l'addiction ! A condition de ne pas oublier que ce n'est pas frontalement que l'on peut gagner face à elle (la "volonté" face à l'envie de rechuter) mais plutôt en contournant la "maladie" (thérapie, activités diverses...).

Courage !
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52
URLs de référence