Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Thump
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Citation : ...si tu sens que tu es encore faible et pas totalement remis de ton addiction. 
Hélas non pas remis. Et pas remis du tout. Je suis en sevrage, et je te travaille à mon rétablissement...mais je n'y suis pas encore. Je veux dire que c'est encore le système de l'addiction qui est prévalent dans mon psychisme et mon comportement. Pour l'instant je contiens ce système, je le stoppe dans ses manifestations les plus délétères et je commence à le démonter tout en installant du nouveau dans ma vie. Je n'y suis pas encore. Diantre. J'ai des chances d'y parvenir. 

Oui, il faut faire attention à la fréquentation des sites de rencontres et sites sociaux, attention à l'usage qu'on en fait. Merci pour ton rappel Julien.

Bon, le sevrage tient.Dorénavant je suis dans un état de célibat ; la mouise quoi. 

Mon état de fatigue général est assez sévère.Rien d'intéressant à ajouter.

Si quand même une chose : un rappel à moi-même de l'importance capitale de ne pas rechuter. Tenir bon le sevrage. 
Et donc, travailler à réparer cet état de fatigue générale. Déglingué = moins de vigilance.
Bonjour Thump. Respect pour ton parcours magnifiquement écris. Je tente depuis 1 an le sevrage. aujourd'hui après de multiples rechutes, 7 jours et de l'espoir. Bon courage
Merci Frédéric. Et bon courage à toi aussi. JW : Effectivement, la fatigue qui dure en plus d'être mauvais signe est mauvaise conseillère. Et elle amoindrie les défenses, ce qui actuellement n'est pas une bonne chose pour moi.  Bon je suis en train de trainer et de compenser à la petite semaine : une bière par ci, une barre de chocolat par là....Plus de travail sérieux sur mon addiction....Enfin du comatage bon marché, de l'oubli de l'important et le retour d'une sournoise complaisance. Mais c'est juste plus possible de retourner à l'addiction "par accident". Je connais les mécanismes et les rituels. Si j'y retourne, ce sera maintenant davantage un choix. Mais j'ai besoin de réconfort, d'espoir, de vitalité. L'addiction m'en donnait -à un prix de voleur certes.  J'ai trop verrouillé le robinet à addiction pour continuer à vivre sur ce système fermé. Je dois maintenant soit m'ouvrir à du différent soit repartir dans l'addiction. Je vais donc terminer de fermer le robinet : durant trois mois je ne toucherai plus une goutte d'alcool et je réduis mes hydrates de carbone à 100g par jour max. Je n'ai plus d'énergie, et côté émotion ce n'est pas la fête.  Peu importe, je vais avancer. 
On a tous besoin de réconfort, d'espoir, de vitalité. Mais l'espoir n'est pas un steak, et les conditions sont parfois peu favorables. Attention aussi à l'acédie.LIEN BRISÉ croit retourner à l'addiction par choix, mais c'est une forme perverse d'anhédonisme."Dans son étude sur la forme que revêt le masochisme chez l'homme moderne, Thedor Reik avance une vue intéressante. Le masochisme est plus répandu que nous ne l'imaginons car il prend une forme atténuée. La dynamique de base est la suivante: le sujet perçoit quelque chose de mauvais dont la venue est inévitable. Il ne peut rien faire afin d'interrompre le processus; il est réduit à l'impuissance. Le sentiment de son impuissance engendre chez lui le besoin d'exercer quelque contrôle sur cette souffrance imminente - n'importe quelle forme de contrôle fera l'affaire. C'est logique: le sentiment subjectif de sa propre impuissance est plus douloureux que la souffrance à venir. Aussi le sujet a-t-il recours, pour se rendre maître de la situation, à la seule voie qui lui reste ouverte: il concourt à hâter la venue de ce malheur prochain. Cette activité encourage chez lui l'impression erronée qu'il aime la souffrance. Il n'en est rien. La vérité est simplement qu'il ne peut plus supporter sa propre impuissance, ou son impuissance supposée. Mais le mécanisme par lequel il acquiert la maîtrise de cette souffrance de toute façon inévitable l'amène automatiquement à devenir anhédoniste (c'est-à-dire à ne plus pouvoir ou à ne plus vouloir éprouver le plaisir). L'anhédonie s'installe sournoisement et en vient, au fil des années, à dominer le sujet. Ainsi apprend-il, par exemple, à différer la gratification - c'est là une étape du triste processus de l'anhédonie. En apprenant à retarder la gratification, il éprouve un sentiment de maîtrise de soi; il est devenu stoïque, discipliné; il ne cède pas à la pulsion. Il possède la maîtrise. Maîtrise de soi quant à ses pulsions, maîtrise de la situation extérieure. Il est un sujet qui se maîtrise et qui maîtrise. Bientôt, il a étendu le processus et exerce sa maîtrise sur d'autres sujets, car cela fait partie de sa situation. Il devient un manipulateur. Naturellement, il n'est pas conscient de la chose; il ne s'agit pour lui que d'atténuer le sentiment de son impuissance. Mais la tâche qu'il s'est ainsi fixée le conduit à asservir insidieusement la liberté d'autrui. Pourtant il n'en retire aucun plaisir, aucun gain positif sur le plan psychologique; tous ses gains à lui sont fondamentalement négatifs."rapporté par Philip K. Dick dans Siva (Trad. Robert Louit)Excuse pour les pâtés, mais ça nourrira au moins ta réflexion. 
Oui effectivement, le retour à l'addiction ne serait qu'un pis-aller pour ne pas tomber "en panne" de suite. Pas vraiment un choix joyeux. Mais l'addiction a cessé de marcher : elle ne m'anesthésie plus suffisamment. Enfin, si, elle peut...Mais ça implique de prendre des doses qui me mettent maintenant en danger à court terme et empêchent tout fonctionnement social, aussi pauvre soit-il.  Je suis devenu intolérant à mes propres addictions. Ca s'appelle la tolérance. Ou l'intolérance. Enfin un truc dans le genre. J'ai même plus envie de faire le malin en écrivant. Je dois choisir.Et là je me heurte au deuxième mur (le premier étant un meilleur contrôle des pulsions) : comment m'ouvrir ?Je vais essayer quelques choses et je vous dirai si ça fonctionne. 
4 mois de sevrage. Mais je ne sens pas de progrès suffisants. C'est étrange comment les choses fluctuent. Il y a un mois et demi, je me sentais beaucoup mieux et j'avais l'impression d'avoir atteint un palier de guérison. Et là j'ai juste peur de rechuter. Comme si je n'avais fait aucun progrès et que je ne tenais que dans l'attente effrayée de la rechute. Eh bien, je crois que ma perception du moment est fausse. J'ai fait des progrès. Et il me reste à les consolider. Je peux m'appuyer dessus car aussi limités soit-ils, ils représentent tout de même une amélioration à ma situation antérieure. Ma difficulté actuelle c'est de comprendre qu'il existe une réalité meilleure, au-delà de mes perceptions, au delà de mon ressenti. J'en perçois des bribes de cette réalité. Mais elle existe. Smile
Difficile période. Des envies fortes auxquelles je résiste. Elles se présentent et se représentent parfois une journée durant. Résister entraine une sensation de déchirure. Une amélioration par rapport à avant dans la lutte contre les envies : les envies -ou la lutte contre elles- provoquent moins de moments de panique. J'ai mal mais je panique plus rarement ou de manière moins intense. Ce que j'ai besoin de faire : reprendre mon travail sur moi ; sur la définition de mes valeurs et sur leur mise en application immédiate, même de manière modeste. Je ne vais m'en sortir qu'en étant modeste dans mes demandes envers moi-même mais persévérant et persistant. 
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