Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Thump
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Bon, je vois que tu fais tout ce qui est en ton pouvoir. Logiquement, ça va finir par porter ses fruits, et tu devrais commencer à générer des anticorps à cette saloperie. Prends soin de toi. Après, comment rompre l'isolement ? Ben pas ici, ça au moins c'est clair. Mais dans le Réel, quand tu n'y vas plus avec une tête de fantôme affamé, ça change aussi la donne.
L'expression de mon addiction risque de se déplacer du la pornographie/ masturbation aux relations désordonnées avec les femmes. Bref si je me laisse aller, je veux coucher avec des femmes qui me conviennent surtout pour...coucher. Et si je me laisse très aller, je veux coucher beaucoup avec des femmes différentes... Bref, je contrôle parce que je ne veux pas m'abimer encore dans la compulsion. Mais comment sortir de mon anorexie sexuelle tout en évitant la luxure ?

Bref...J'ai besoin de trouver un équilibre. Je sais pas comment faire.

Je crois qu'il faut que je réfrène mes envies pour l'instant...quitte à vivre dans la solitude un moment, encore. J'ai trop peur de faire du gros n'importe quoi. Surtout que maintenant que je n'ai plus de dérivatif sexuel solitaire, je suis bien plus disponible pour les réjouissances à deux.
Éviter la luxure c'est surtout éviter les situations de la vie courante qui pourrait te faire rechuter. Des publicités sur le web de belles madame, des endroits fréquentes par de belles madame, photos facebook etc. On est constamment attaqués par des images sexy il faut se protéger de ça et ne se nourrir que de bons échanges courtois et amicaux. En ce moment j'ai une collègue qui m'allume avec des allusions sexuelles ça ne fait qu'alimenter mon désir et mes rechutes. Pour contrer ça j'évite le sujet avec elle et tente le moins de contact possible. Si ça peut aider ce sont la quelques exemples.
(27-02-2014 00:21)thump a écrit : [ -> ]J'ai trop peur de faire du gros n'importe quoi. Surtout que maintenant que je n'ai plus de dérivatif sexuel solitaire, je suis bien plus disponible pour les réjouissances à deux.

"A deux", ça fait quand même du bien de le lire sous ta plume, même si ça ne vient qu'à la toute fin de ton message. Ca veut dire que l'Autre n'est plus Objet Fantasmé, mais que t'es prêt à prendre le risque de te retrouver avec quelqu'un(e) en face de toi. Quelqu'un(e) qui ne sera pas forcément d'accord pour se faire luxurer dans tous les coins, pour commencer. Comment vas-tu faire pour répondre à tes interrogations qui pour l'instant restent virtuelles ?
Après la cyber-cuite de muqueuses téléchargées, y'a un temps pour la purge, le nettoyage du corps et de l'esprit.
Après, tout dépend de tes intentions si tu te risques à l'échange. Tu ne vas pas forcément rencontrer quelqu'un(e) qui sera d'accord pour que tu te branles dedans, point barre. D'ailleurs tu n'as pas tellement l'air d'avoir envie de ça non plus. Mais si tu te  lances dans l'étude du puits sans fond de tes motivations, tu risques de rester couché tout seul un moment.
Donc, c'est à toi de voir ! Big Grin
Je sors d'une relation de quelques mois. Elle m'a aidé à me retrouver quelque peu. Et je ne me suis pas servi de mon ex-compagne comme d'un objet. Mais à présent je cherche une personne avec qui je peux m'engager à long terme, pour fonder un foyer possiblement. Et le problème que je rencontre là, actuellement, c'est l'envie persistante de...coucher pour coucher. Une grande faim de sexe finalement. Certes avec des partenaires et non plus du fantasme solitaire. Mais l'envie qui me tenaille ressemble encore de trop près, me semble-t-il, à l'expression de l'addiction. Mais peut-être est-ce que je me trompe ? Et peut-être dois-je accepter de passer par une phase de rencontres multiples ? Je ne sais pas. Disons que cette dernière éventualité me semble risquée quand même. Ces doutes m'ont ces derniers jours conduit à refuser des rencontres et à éviter des sorties où je savais pouvoir rencontrer des femmes. Toutefois, la solitude ne me paraît pas une alternative viable actuellement, même à moyen terme. Pourtant j'en ai certainement besoin. Tout comme j'ai besoin de vivre avec une femme.
Le besoin d'aimer et d'être aimé, ainsi que celui de fonder un foyer, ne sont pas incompatibles avec celui de faire l'amour.
Encore faut-il que la hiérarchie de ces besoins soit claire.
Allez, maintenant que le forum scintille de nouveaux outils, je risque une réponse métaphorique et en images, tirée de mon autobiographie.
 Bon courage ![attachment=3]
Tongue Pas mal !
J'en bave.
J'ai à nouveau des envies de masturbation et de visionnages. C'est vexant.
Je tiens bon. Des fois ça fait comme des déchirures.
Par moment, je retombe dans le désespoir. J'en sors plus vite qu'auparavant. L'essentiel est de ne pas paniquer. Oui, c'est la panique qui chez moi entraine la rechute.

Traverser la difficulté sans paniquer.



la rechute vient hélas souvent des retours de ces sensations qui nous faisaient autrefois verser du côté obscur.

Une mélancolie, un souvenir, une impression, une image, une solitude... le retour des saisons, parfois, et de quelques dates difficiles. Affronter un à un ces moments est nécessaire, pour leur donner de nouvelles couleurs.

Tiens bon, tu es déjà allé si loin...
  La pensée de la chose n’est pas la chose. Il arrive que le cerveau simule le manque pour provoquer la rechute, le plus déstabilisant c'est quand ça arrive dans tes rêves. Dans ce cas, tout aussi troublant qu'ils fussent, je pense que c'est l'inverse, les rêves sont là pour nous éviter les rechutes. Mon expérience est basée sur mon addiction à l'alcool : il m'est arrivé, des années après avoir cessé de boire, de rêver que je me murgeais, et je ne me suis jamais laissé perturber par ces cauchemars qui au contraire me montraient le chemin parcouru une fois surmontée la sale impression au réveil. On en chie avec le passé jusqu'au moment où on l'accepte et où on le reconnait pour ce qu'il est : le rêve, c'est une lettre que tu t'envoies à toi-même pour ne pas oublier d'où tu viens. T'es pas obligé d'y retourner pour autant. Les racines de l'addiction plongeant dans l'imaginaire collectif masculin, c'est pas non plus si étonnant que ça qu'il y ait des "cuites sèches" (sans consommation de porno) à l'état de veille, avec furieuse envie d'y retourner. Dans ce cas, rien d'autre à faire que te consacrer corps et âme à autre chose, parce que si tu restes au bord du trou fumant que fut ta vie, le vertige risque de te faire tomber.


Dit avec d'autres mots, qui ne sont pas les miens mais auxquels j'adhère sans réserve : 
Un autre point qui m'est venu à l'esprit, c'est que le simple fait de vouloir en finir avec l'addiction provoque une tension qu'il va forcément falloir relâcher, et comme la manière habituelle de décompresser est justement l'addiction, il est parfaitement normal que ça reprenne de plus belle.
C'est pourquoi je pense que le conseil de *** proposant de remplacer l'addiction par une autre moins gênante est un excellent conseil. Reste à le mettre en pratique, et là l'obstacle peut paraître insurmontable, vu qu'on n'a pas l'impression que le nouveau jouet vaille l'ancien, impression qui se confirme aux premiers essais.

Bref, en pratique, après avoir soigneusement noté tous les détails possibles sur le sujet, (…) l'obstacle ici est fait de prendre les choses au sérieux. En effet ce comportement compulsif qu'on a bâti à partir de rien, a l'air d'une montagne, et c'est là que les observations glanées aux trois niveaux peuvent nous venir en aide, pour décider de ce qu'il en est réellement.

Comme dit Castaneda, les gens ne savent pas à quel point il est facile de laisser tomber une habitude; et s'ils ne le savent pas, ils savent autre chose au sujet de ce qui nous occupe, à savoir p.ex. que c'est difficile, long, qu'il y a des échecs fréquents, bref toutes sortes de choses très sérieuses.

Ce sérieux, c'est le fait de prendre nos idées pour une réalité de solide et immuable. Elles sont solides, en effet, ces pensées, pour peu qu'on leur prête vie, et immuables, si on les entretient, mais on peut parfaitement jouer à en inventer d'autres, qui seront non moins solides, et je suppose que c'est ce que font les bouddhistes tantriques qui en arrivent à prendre le thé avec leur yidam. ( = déité de prédilection)

Jouer avec les pensées, ça permet de faire un petit peu bouger les noeuds qui nous lient à cette réalité bien précise qui est la nôtre, car nos prisons commencent avec une pensée.
Après cette prise en mains des pensées, il convient de choisir une autre "addiction pour jouer", et là il suffit de choisir parmi nos penchants naturels, quelque chose de non gênant. Si on a l'impression que ça ne marche pas, il faut se rappeler que c'est un jeu; on fait semblant en attendant de voir qu'on a fait semblant beaucoup auparavant, pour en arriver à créer cette réalité qui nous embête. "
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