Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Thump
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Rechute : mb et visionnage de pornographie. C'est affreux. Je ne supporte pas d'avoir rechuté. Ca me dégoûte. Si jamais je recraque encore une fois côté pornographie, je coupe internet de chez moi.Dans tous les cas, je ne réécrirai pas avant  1mois de sevrage. Je n'ai rien à dire tant que je suis en rechute. Il n'y a qu'une chose que je puisse faire : stopper la rechute, reprendre le sevrage. Les mesures pour éviter que cela ne se reproduise et la réflexion viendront après.  

 

Il faut faire attention quand même. Se dégouter de soi même ça peut être un petit moteur pour faire un petit sevrage, mais la plupart des gens qui sont au fin fond de l'addiction comptent justement sur le fait d'être dégoutés par eux même pour sortir de la dépendance. Et normalement c'est bien ça qui ne marche pas. Si on est ici c'est qu'on a tous déjà été au fond de la dépendance, dégouté à mort par nous même un soir, surfant sur les sites porno le lendemain. Normalement ça ne marche pas. Un dérapage ça n'est pas vraiment affreux. Tu repars avec la même volonté qu'avant de t'en sortir et c'est ça qui compte. Ce qui serait affreux c'est que tu fasses une croix sur la guérison et que tu laisses tomber. Et ne soit pas trop dur avec toi même, inutile de te faire souffrir d'avantage avec ça. C'est normalement la souffrance qui t'as amené là, je pense pas que c'est elle qui te fera t'en sortir. Je pense que tu peux commencer la réflexion maintenant, analyser ce qui s'est passé avant la rechute, est ce que tu t'es autorisé des petites choses, est ce que tu t'es mis dans des situations à risque (fatigue, moment de stress, passage par la rue des prostituées ou des sexshops, regarder des images sexy etc...). Et viens nous le raconter ici, si tu le veux bien.  Et aussi, on dit que les gens qui sont sur la voie de la rechute commencent d'abord par s'isoler des gens auprès de qui ils pourraient avoir honte de leurs actes et de leurs pulsions (famille, groupe de parole, forum etc...). Et par là ils ne font que précipiter leur rechute, ils n'ont plus aucune attache qui les retient, et ils restent dans leur bulle où "ce qui se passe à Las Vegas reste à Las Vegas". (je sais as si tu vois ce que je veux dire). S'isoler peut servir à se déculpabiliser de rechuter. On se dit que personne le saura et on n'a pas à souffrir du regard des autres. Pour ça, peut être que tu devrais au contraire parler plus régulièrement sur le forum non ? Tu peux dire un truc sur la page Freedom Week 2 tous les lundis, pour te promettre d'être régulier, par exemple. Normalement on n'est pas en compétition pour s'en sortir ou pour avoir le plus long sevrage, encore moins pour se moquer de ceux qui rechutent, on est là pour s'entraider et se soutenir. Je vois souvent une phrase qui sonne un peu kitsch mais qui doit être vraie, il faut réconcilier son parent intérieur avec son enfant intérieur. On a tous un parent intérieur qui sait qu'il ne faut pas rechuter et un enfant intérieur qui réclame sa sucrerie (sa dose). Un bon parent explique patiemment à l'enfant qu'il ne peut pas avoir tout ce qu'il veut, qu'il y a un temps pour tout. Si l'enfant fait une bêtise, le bon parent explique à nouveau, patiemment et calmement. Le parent parfait à une patience infinie et il sait poser des limites raisonnables à l'enfant, ni trop hautes, ni trop basses . Le mauvais parent, lui, file une raclée toujours plus grosse à chaque fois. Et tu ne rendras pas l'enfant heureux à coup de baffes. Et plus il sera triste, plus il réclamera et plus le parent lui foutra des torgnoles. Mais par la patience tu peux lui donner une bonne éducation.Ne soit pas plus dur avec toi-même que tu ne le serais avec quelqu'un d'autre ici. Si quelqu'un venait te dire qu'il a rechuté, tu ne lui dirais pas de se faire violence pendant un mois et de s'isoler et de ne pas réfléchir aux solutions pendant tout ce temps. C'est un peu comme la phrase "ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse" mais à l'envers --> "ne te fais pas à toi, ce que tu ne ferais pas à un autre". Il faut être tolérant. En tant que dépendant, on se considère souvent comme le rebut de l'humanité et on croit que savoir se détester est une vertu ou une prise de recul. En fait c'est une réaction très naturelle, c'est celle qu'on a quand on est au fond de la dépendance et qui n'aide pas. On se permet de se détester parce qu'on croit que s'aimer serait être indulgent avec soi-même. Il ne faut pas confondre se pardonner soi même, ce qui est bien, et tout s'autoriser, ce qui est mal. Un bon parent sait qu'aimer son enfant et lui pardonner ses erreurs ne signifie pas lui accorder tout ce qu'il réclame. L'enfant aussi doit apprendre ça. Et maintenant que j'y pense, peut être que ça serait ça la clé, en fait, mais ça doit prendre du temps.
Tu as raison Hatt. Mais je n'ai plus les idées claires.Je ne vois pas de solution à ma vie. J'ai super mal. Je suis désolé, je ne vois plus rien. Je n'arrive plus à tenir. J'étais quand même entouré il y a encore quelques mois. Suite à un gros incident -sans entrer dans les détails- je me retrouve isolé, tout seul. Et de moins en moins capable de communiquer. Je ne semble plus plaire aux femmes. Je n'ai plus d'amis hommes. Je n'arrive plus à parler aux gens. Je ne parviens plus à rigoler.  J'ai l'impression de m'enfoncer. Je ne vois plus d'espoir. Je m'en veux c'est tout d'avoir gâché toutes les occasions qui m'ont été données. Toutes ces femmes que j'ai rejetées, avec qui j'ai fait la fine bouche alors que j'aurai pu vivre quelque chose de beau avec elles. J'ai été fou et stupide. Bon j'arrête là parce que j'ai mal et que de le dire ici ne me fait pas de bien apparemment. 
Comme plusieurs personnes le disaient ailleurs, quand on n'a pas les idées claires ou quand on couve une dépression, il ne faut pas avoir peur des médocs. Les médocs ne sont pas une solution mais un moyen efficace de clarifier momentanément les choses pour trouver des solutions. De toutes façons, on est sensés avoir réalisé que notre vie était devenue ingérable et qu'on ne pouvait nous en sortir tous seuls. Il faut accepter de l'aide. Peut être que tu auras les idées plus claires après ça. Et chez moi, croire que je ne plais pas aux filles est l'idée de ruminant la plus courante. Parfois j'y crois, parfois je n'y crois plus, mais entre les deux le monde réel n'a même pas changé. On se fait du mal nous même. Je pense qu'il faut accepter l'aide extérieure et prendre ces antidépresseurs et se faire aider par un bon psy. Et il ne faut pas avoir peur de la dépendance je pense, c'est pas non plus de l'héroïne ces pillules, et c'est pas comme si le psy allait t'en donner une armoire pleine pour piocher dedans tout le reste de ta vie selon ton bon vouloir, il y a un contrôle. J'ai lu que tu parlais de cachetons plus haut, tu parlais d'antidépresseurs ? Est ce que t'en as déjà pris ? Tu en as peut être déjà parlé mais ma mémoire me fait défaut.

En tout cas, j'imagine que ça n'est pas la première fois que tu déprimes beaucoup, et cette fois ci aura une fin tout comme la dernière fois a eu une fin elle aussi. Toute émotion forte (positive comme négative) porte en elle l'illusion qu'elle sera là pour l'éternité. Mais y'a rien de plus faux. Aie confiance, ça va passer ces conneries. (C'est très con mais c'est vrai non ?)

Merci Hatt.Je ne sais pas comment remonter la pente et comment construire. Bon j'arrête de vous prendre la tête. J'ai trop mal et parler ici ne peut pas m'aider pour le moment.

Hello ThumpTu ne fais que passer une étape, tu vas en chier mais tu t'en sortiras. Affronte toute cette merde avec dignité, fais face à la souffrance avec courage. N'oublie pas que si tu souffres autant, c'est que tu es quelqu'un de bon. Tu peux te pardonner!

Amitiés

Tu ne nous prends pas la tête Thump. On mène le même combat. Tu as tenu 5 mois et ce n'est pas rien.  Pense à tout ce que tu as gagner pendant cette période. Certes les sirènes du porno t'ont fait rechuter, mais c'est très dur de leur résister. Maintenant t'es déçu. Et alors, tu peux très bien repartir ! Il y a plein de dépendant qui ne s'en rende pas compte. Toi tu sais qu'il faut t'en sortir et tu as envi de vivre autrement.
Thump nous on t'aime 
Rebonjour. Merci pour vos encouragements.Je reprends le sevrage. Je ne sais pas si je vais m'en sortir, et j'ai actuellement davantage l'impression que c'est perdu, mais je vais essayer. 
Salut,(Re)bienvenue...j'ai actuellement davantage l'impression que c'est perdu, mais je vais essayer. C'est souvent un piège de notre maladie qui nous fait croire que c'est foutu d'avance !Allez, 1 jour à la foisBon courage !
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