Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Thump
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Bonjour Thump.
Je suis désolé pour ta rechute.
Je vois que tu n'as pas trop perdu le moral, ça fait plaisir.
Il faut voir aussi que tu n'as pas de petite amie en ce moment, le sevrage est donc plus difficile, mais aussi peut-être plus fondateur de ta nouvelle personnalité d'homme saint.
Je trouve que pousser un sevrage dans un héroïsme qui nous rend malheureux, a quelque chose de pas bon, d'excessif. Là je trouve que tu n'as pas fait cela. La tempérance est une vertu, et le bonheur c'est pas pour demain.
Thump,

Merci pour ce rappel, je tacherai de revenir lire ce post lorsque le doute s’immiscera en moi. Ce que tu écris est complétement vrai et la liste pourrait même s'allonger.
Ca fait froid dans le dos de le voir posé noir sur blanc ! Que le prix est lourd à payer !!
Quelle liste impressionnante... ET tout cela est tellement vrai!! Courage Thump pour ta reprise, et merci pour ces posts qui ne pourront qu'aider ceux qui doutent.
Il ne faut pas s'en faire un calvaire, c'est quand même un grand pas vers la liberté, via l'arrêt de la souffrance auto-infligée (en tant que victime consentante).
En 2006, après plusieurs mois d'abstinence cumulés et non remboursables chez le père Orroz, je me disais : « je m'aperçois de ma grande confusion mentale et affective. Et évidemment si j'étais encore les deux mains dedans, je ne m'en rendrais même pas compte : je ne pourrais qu'en souffrir, comme un con de dépendant. »
Evidemment qu’on est déprimé en début de sevrage : on ne pense qu’au fait que pour un moment, et un moment seulement, on a à nouveau oublié (un nouveau qui a pourtant un goût de moisi) la liste des frustrations et des conséquences fâcheuses de l’addiction sexuelle que tu listes deux posts plus haut, et avec laquelle je suis globalement d’accord, sauf pour les pertes financières jusqu’à la ruine, car il existe pléthore de forums gratuits sur lesquels rêgne une chaude et virile camaraderie  de partage et d’échange, et où l’on peut trouver des foufounes pixellisées à télécharger jusqu’au bout de la nuit.
Cette petite note d’humour pour te suggérer que si tu ne mets pas un peu de distance entre toi et ton drame, tu vas finir par te prendre pour le gars le plus malheureux de la terre, ce qui ne peut que ralentir ton rétablissement.
Je traverse une épreuve difficile en ce moment, donc je ne suis pas certain d'avoir les bons mots pour t'aider. Mais je ne peux pas m'empêcher de venir t'apporter mon soutien de manière "symbolique". Je crois que tu as déjà un minimum de "solutions" à mettre en œuvre pour t'éviter de t'enfoncer trop longtemps dans l'addiction. Ton combat dans l'immédiat doit être - il me semble - d'essayer de limiter dans le temps cette période de rechute. Tu es en plein dans la rechute certes, mais le temps passé dans cette rechute est important. Quand on rechute parfois on se dit : "maintenant que j'ai rechuté je ne suis plus à une semaine prêt". Le cerveau rajoute même : "alors autant en profiter dans l'immédiat!". Sauf que plus on y passe de temps et plus dur ce sera de se relever !

Courage Thump ! Il faut que tu prennes les bonnes décisions. J'ai envie de te dire : fais toi violence et bouscule ta vie par tous les moyens, si tu en as encore la force...

Je suis de tout cœur avec toi !
Hello Thump 

Ce que tu vis est tout à fait normal. Un sevrage demande bcp d'énergie et de volonté. Et le fait de céder, t'enlève tout à coup le socle sur lequel tu appuyais ton abstinence. Tu n'as plus rien à défendre en te sevrant puisque tu pars de zéro! Dès lors, pourquoi se battre? Sans compter le corps qui exulte de nouveau et qui rend un nouveau sevrage immédiat presque impossible. 

Un fumeur te dirait la même chose! Arrête un mois, un an, dix ans, et reprends la clope: en trois jours, sur auras retrouvé ton rythme d'antan!! 

Bref, ne soit pas déprimé, ce qui t'arrive est NORMAL. A mon sens, et c'est un conseil que je m'applique, si tu te sens épuisé, et bien prends le temps...  S'il faut te laisser aller quelques jorus pour recharger tes batteries, eh ben... si j'ose dire, vasy... Repose toi, quitte à ce que ce soit au prix de quelques exercices manuels. Ne replonge pas tout à fait si bas qu'avant tout de même, ne te rends pas plus dépendant qu'avant, mais repos, pour retrouver l'influx. fixe toi un nouvel objectif, une date, un moment où il faudra repartir de l'avant. Dans quelques jours, une ou deux semaines, voire un mois... et à ce moment là, en ayant retrouvé une certaine motivation et en ayant déculpabilisé, tu pourras repartir de l'avant. 

Ce n'est pas un mince combat que le nôtre, alors il ne faut pas culpabiliser lorsque l'on chute. Après tout, qqn qui a réussi son sevrage ne s'est relevé qu'une fois de plus qu'il n'a chuté... 
En tout cas tu gardes le moral, et ça c'est vraiment diffèrent de avant, en tout cas quand je suis arrivais sur le site.

Avant tu semblait dans un état de très haute tortures, alors que là depuis quelque posts, je te trouve philosophe, serin, confiant. Je crois que c'est un atout, trop d'inquiétudes éloignent quelques fois la solution.
Contre les le (dys)fonctionnements du système dopaminergique, y'a des médicaments. J'ai testé le Seroplex (plutôt orienté sérotonine) il y a quelques années, d'abord ça m'a relevé de par terre, ensuite ça s'est transformé en fusée dans le derrière, et j'ai préféré arrêter, mais il y a peu j'ai demandé à mon psy de réessayer à un dosage inférieur, et puis finalement ces jours-ci ce n'est plus trop à l'ordre du jour. Tu feras tes expériences, si tu penses que ça vient de là. Je n'avais aucune envie de prendre des médocs avant de faire un burn-out, mais ça m'a vraiment aidé à me remettre debout.
Il est à craindre que le sentiment d'abjection auto-infligée te poursuive tant que tu ne remonteras pas ton pantalon.
Mais il est raisonnable d'espérer qu'une fois cet acte posé, ça passera, et tu conviendras avec ZorrO que "la culpabilité est la plus subtile des fuites" et que se lamenter de se voir retomber, c'est moins constructif énergétiquement que d'apprendre à se reconstruire sur d'autres bases. Je sais que la maladie combine obsession mentale et allergie physique, donc toutes les raclées que je me suis mises à base de famapouals, et surtout le fait de me rappeler que ça n'a pas dissous mes frustrations ni ne m'a rendu meilleur, bien au contraire, me préservent d'y retourner. 
ZorrO m'avait subjugué sur son forum : "Je peux vous dire que je suis passé par là aussi, il y a quelques années, et que c'est un sacré piège ! Et c'est l'ego, toujours l'ego, qui se fout de notre gueule. Pour dépasser cela, une seule solution: piéger l'ego, lui faire plier les genoux, le faire revenir à sa seule fonction positive : la dignité." 
Si tu radotes, moi aussi : comme le disait une copine : « Tu le vois, la complaisance contient sa propre récompense, mais aussi son propre châtiment (…) Lorsque quelqu'un cède à une tentation c'est toujours le même mécanisme quel qu'il soit : la jouissance immédiate qui en est retirée est supérieur à tous les autres impératifs. C'est mécanique. 
 Si les autres impératifs deviennent supérieurs, alors la complaisance cesse. »
Et moi d’ajouter : si nous déployons la moitié du quart de l'ingéniosité dont nous pouvions faire preuve pour nous procurer de la dope à découvrir les moyens de n'y plus accéder, ça accélère les choses.
Comme disait un nouveau, "il faut en finir".
Bonne semaine !
 
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