Dépendance sexuelle

Version complète : Ce soir 19 Décembre 2009 j'ai décidé de me sevrer
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Un pas après l'autre grandéfi !Accroche toi,

Nanook

Comme je te l'avais dit, un petit truc que j'ai écrit après avoir rechuté en septembre, à cause des sites de rencontre sur lesquels je croyais innocemment me faire des amies...LIEN BRISÉ

(Il y en avait plus mais je ne les ai pas retrouvés encore)Ce qui s'est passé, c'est que, après m'être senti libéré, le sevrage semblant efficacement consolidé, me sentant isolé, au titre de "un branleur n'a pas besoin d'amis", et voulant changer cela, mais ne sachant pas trop comment faire, j'ai cherché des nouveaux contacts, et comme je connaissais les sites de rencontre genre meetic j'y suis retourné, avec aussi la dimension militante que décrit Orroz, en mode "méfiez-vous c'est un piège"... J'avais donc un double message sur mon annonce, d'une "les sites de rencontre sont dangereux pour la santé, on croit se faire une idée de qui est la personne mais en fait on se fait une idée de son idée", et de deux " je suis à la recherche d'amis pour élargir mon cercle de connaissances, sans équivoque ni arrière-pensée, et si un jour l'amour croise ma route ce ne sera pas prémédité sur internet mais bien dans la vraie vie". Et ce qui est arrivé est que  cette sincérité m'a permis d'avoir des contacts, avec des femmes puisque j'étais sur un site de rencontre hommes d'un côté-femmes de l'autre... (j'ai essayé les sites de "sorties", mixtes et soi-disant sans équivoque, c'était encore pire: la moitié de la sortie consistait à passer du temps à discuter pour se dire "comme c'est bien ce site, pas du tout comme meetic et autres, sans équivoque, et puis mixte, c'est bien la preuve, quelle liberté, quel détachement, que c'est sympa..." et l'autre moitié de la soirée, une partie de la salle attendait visiblement l'occasion de se ruer sur l'autre moitié!)Et comme dans n'importe quelle situation, où un homme et une femme sont à se rencontrer, l'inévitable question, même si elle n'est pas graveleuse, du rapprochement s'est insidieusement posée... Je me suis pris à mon propre piège, en fin de compte, à croire que, n'ayant pas vécu une adolescence de tombeur, c'était comme une deuxième adolescence, enfin libéré de mes troubles de personnalité évolutifs en troubles sexuel, qui s'offrait à moi, et j'ai voulu en profiter pour faire l'expérience de la vie, sans manquer de respect à qui que ce soit, y compris moi-même... Maisje m'y suis un peu embourbé et j'ai glissé dans la compulsion et ai rechuté, suis retombé dans la masturbation en plus etc, comme sensibilisé par la proximité du "produit", le sexe... Je n'étais pas asez solide sans doute.Il reste que parmi ces contacts il y a une femme avec laquelle je suis resté ami, c'était sans doute celle avec laquelle il y en avait le moins, d'équivoque... Et c'est elle qui est aujourd'hui ma compagne, alors évidemment mon histoire semble contradictoire, à dire "ça ne marche pas mais ça marche quand même". Le danger c'est que ces sites pullulent de dépendant(e)s affectif(ve)s,  que le terrain a été balisé depuis longtemps, que l'architecture des sites fait qu'on est poussé à tomber dedans... meetic ne communiquent-ils pas sur "abonnez-vous pour longtemps, vous ferez des tas de rencontres, et plus vous en ferez plus vous aurez de chances de tomber sur LA bonne"? C'est selon moi faux, plus on en fait et plus on se dit"faut voir en comparant avec celles que je n'ai pas encore vues, j'en ai acheté pour au moins 140 rencontres alors je ne peux pas sérieusement m'intéresser à une en particulier"...

Par la suite, j'ai rechuté aussi à cause des sites de rencontre où je suis bêtement retourné et j'ai eu un mal fou à m'en décrotter; je ne voulais pas y retourner, je me connectais avec la ferme intention d'effacer mon annonce, et je me retrouvais à alimenter mes contacts etc malgré moi... C'était pitoyable.

Tu marches sur des œufs, Grandef. Fais très attention, et vas-y super mollo, pas plus d'un contact à la fois, et n'espère pas trouver l'amour par internet... Franchement, même si je ne sais pas comment faire avec le monde tel qu'il est, tu ferais mieux de trouver l'âme sœur dans la vraie vie, et surtout d'attendre qu'elle passe à ta portée, le "coup de pouce au destin" je n'y crois pas. Dans les préceptes DASA, il est clairement dit qu'il vaut mieux rester seul un moment à se reconstruire plutôt que de s'engouffrer dans un palliatif affectif... C'est un conseil facile à prodiguer, surtout pour moi qui ne l'ai qu'à peine appliqué!

Merci Mondom de m'avoir fait part de ton expérience. N'ayant pas eut une adolescence de tombeur, lorsque j'étais en couple je rêvais d'aventure. Maintenant, même avec meetic, en 6 mois je n'ai pas décroché plus de 2 rendez vous. J'ai un peu duemal à me raconter en ce moment. J'arrive moins bien à écrire. -52-
J'ai vécu toute ma vie jusqu'à il y a un an en étant persuadé que la sécurité affective était la chose la plus importante de la vie, et qu'aucun bonheur ou aucune tranquillité d'esprit ne pouvait être espérée sans combler cela en premier, c'est-à-dire être en couple... Malheureux seul, malheureux en couple aussi à cause de cette dépendance affective qui me faisait me tromper sur moi-même et sur les autres, et souffrir toujours de solitude même si j'étais avec quelqu'un... Le plus grand signe de rétablissement pour moi est d'ailleurs bien de voir cela évoluer, de voir que quand j'ai rencontré ou croisé des personnes je n'ai pas encore agi comme auparavant, à me dire de la première "c'est sûrement la bonne!", à m'accrocher à vouloir trouver des certitudes là où il n'y avait rien, ou me voiler la face sur des défauts ou plutôt des aspects incompatibles avec moi...L'adolescence de tombeur...  Je pense qu'il y a là une partie du mensonge socio-sexiste que la société trimballe, à distiller le fait que celui qui ne passe pas par cette période a une lacune... N'est pas normal... Et cela rejoint le fait que "le porno est sain et c'est normal d'en consommer" qui justifie toutes ces pubs et couvertures de journaux hards étalées partout devant les yeux de nos gosses. Les gens qui s'inscrivent ici ou sur d'autres forums et qui sont honteux de ne jamais avoir fait l'amour, à 20, 25, 30 ans et même plus; c'est le fait qu'ils se sentent des parias qui est honteux, augmenté en eux par le fait que le seul palliatif qu'on leur impose presque c'est le porno, et qu'ils se rendent forcément compte quelque part en eux que ce n'est pas très tendre...  
Oui, je joue avec le diable. Tes propos mondom, sont tous ce qu'il y a de plus juste.Je joue de plus en plus avec le diable. De 1 seconde je suis passé à 1 minute sur un site porno. Faut dire que c'est très dure en ce moment. Je me laisse aller. Je me donne l'excuse que le deuxième mois on est moins vigilant, que le troisième mois est souvent synonyme de rechute. En fait, j'interprète à ma façon ce que j'ai lu sur le site d'orroz. Aujourd'hui je me suis encore échappé de la prison que je me suis construite en ayant une étincelle de lucidité. Je me suis levé d'un seul coup, avant que la vidéo commence. Tout cela a commencé à partir d'un moment difficile, j'ai ramené mon fils à sa maman, puis au information il y avait un reportage sur de la lingerie. Il ne m'en a fallut pas plus !! Heureusement je me suis vite réveillé. Le plus dur je crois, c'est ma vie réel. Je me suis vraiment isolé c'est dernier temps et j'ai toute mes relations amicales à reconstruire. Cette journée est encore loin d'être gagnée. Je ne veux pas dire que j'ai chuté, car j'ai encore envie de retourné sur ce site. Si je me dis que cela compte comme une chute, c'est sur que je vais y retourner et m'abandonner jusqu'à à la masturbation. A la rigueur si quelqu'un me dis que c'est ma première chute, cela m'arrangerai car je me sentirai libre de me masturber et de foirer complètement cette journée. C'est fou comme je ne veux pas faire face à moi même, faire face à mes faiblesses. Je suis en train de créer un mécanisme pour que je puisse céder. L'intérêt de ce forum est de dire la vérité.Je me dis que je n'ai pas bousiller ma journée et que je vais tout faire pour me battre jusqu'a ce soir minuit pour ajouter une journée à mon compteur, et que je vais sortir vainqueur de ce Samedi sans grand projet !! -55-
Allez grandefi, ça vaut le coup de ne pas flancher, surtout que tu sais bien que tu te tends toi-même ces perches sournoisement...

Bonnes quelques heures qui en feront 24 qui en feront 48 qui en feront une semaine puis un mois etc!

On peut tout faire avec la lucidité sauf s'asseoir dessus, et ce n'est pas une image.
Ta mésaventure est banale, ce qui ne veut pas dire qu'il faille la banaliser, mais peut-être que lire le récit d'un qui a franchi la ligne t'évitera une expérience pénible et inutile.
LIEN BRISÉ
Sinon, y'a une autre approche : une amie écrit "le simple fait de vouloir en finir avec l'addiction provoque une tension qu'il va forcément falloir relâcher, et comme la manière habituelle de décompresser est justement l'addiction, il est parfaitement normal que ça reprenne de plus belle.C'est pourquoi je pense que le conseil de *** proposant de remplacer l'addiction par une autre moins gênante est un excellent conseil. Reste à le mettre en pratique, et là l'obstacle peut paraître insurmontable, vu qu'on n'a pas l'impression que le nouveau jouet vaille l'ancien, impression qui se confirme aux premiers essais.(...) l'obstacle ici est fait de prendre les choses au sérieux. En effet ce comportement compulsif qu'on a bâti à partir de rien, a l'air d'une montagne, et c'est là que les observations glanées aux trois niveaux peuvent nous venir en aide, pour décider de ce qu'il en est réellement. Comme dit Castaneda, les gens ne savent pas à quel point il est facile de laisser tomber une habitude; et s'ils ne le savent pas, ils savent autre chose au sujet de ce qui nous occupe, à savoir p.ex. que c'est difficile, long, qu'il y a des échecs fréquents, bref toutes sortes de choses très sérieuses. Ce sérieux, c'est le fait de prendre nos idées pour une réalité de solide et immuable. Elles sont solides, en effet, ces pensées, pour peu qu'on leur prête vie, et immuables, si on les entretient, mais on peut parfaitement jouer à en inventer d'autres, qui seront non moins solides (...) Jouer avec les pensées, ça permet de faire un petit peu bouger les noeuds qui nous lient à cette réalité bien précise qui est la nôtre, car nos prisons commencent avec une pensée. Après cette prise en mains des pensées, il convient de choisir une autre "addiction pour jouer", et là il suffit de choisir parmi nos penchants naturels, quelque chose de non gênant. Si on a l'impression que ça ne marche pas, il faut se rappeler que c'est un jeu; on fait semblant en attendant de voir qu'on a fait semblant beaucoup auparavant, pour en arriver à créer cette réalité qui nous embête. "
 Dans cet ordre d'idées , on m'a envoyé récemment une interview vidéo d'une psychologue arabe américaine,http://www.dailymotion.com/video/x1elv_2006-02-21-interview-wafa-sultan_newset un peu intrigué (la vidéo est un support assez pauvre en ce qui concerne l'information), en 3 clicks j'ai découvert une version plus riche sur le plan informatifhttp://www.memritv.org/clip_transcri../../../4989.htmet comme par hasard, hier je suis tombé sur l'émission de Daniel Mermet Rencontre avec Malalaï Joyahttp://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1858
le même genre de personne qui mettait sa vie en perspective, et qui décentre tellement mon petit "Moi" (j'y mets une majuscule peut-être imméritée, mais c'est pour qu'on voie bien de qui je cause) que toute obsession passée est violemment dissoute par la remise en perspective de la précieuse existence humaine - et l'importance de vivre au plus près de sa vérité, sans parler de l'enrichissement spirituel d'être ainsi confronté à des gonzesses qui ont une putain de paire de couilles au cul, plutôt que de se noyer entre les foufounes mal pixellisées de cyberpétasses qui font ça pour gagner leur croute.  
Qu'elle Samedi de merde !!Je suis aller faire un footing pendant une heure par zéro degré. J'ai voulu aller voir un de mes rare copain qui malheureusement n'étais pas chez lui. Et Je suis donc retourné chez moi...J'ai à nouveau tenter le diable encore 2 minutes. Après je me suis posé des questions s'il fallait que je considère ce qui m'arrive comme m'a première chute. J'ai lu le post de polo "ou commence la rechute".J'ai écrit un long post sur ma position par rapport ma conduite sur mes écarts. Je me suis fait de belles théories, je me suis même projeté au mois de Juin en me voyant déja avec 6 mois de sevrage. Et puis j'ai fait une fausse manipulation et j'ai effacer tout ce que j'avais écrit. C'en était trop pour cette journée de merde. OUI,JE VIENS DE CHUTER !!! J'ai cru que j'allais m'évanouir tellement je m'en voulais d'avoir cédé, j'étais comme fou, comme si j'avais tout détruit ce que je venais de construire depuis 55 jours.Maintenant cela va mieux. Je me sens même libéré car depuis quelque jours je me trouvais un peu trop d'excuses. Je me trouvais malhonnête par rapport à mon sevrage, par rapport à vous. Mondom, tu as raison pour beaucoup de chose, j'ai pensé à ce que tu m'a dis sur mon forum, et j'ai vraiment apprécié ton soutien aujourd'hui.Je suis néanmoins déçu de ce samedi. Cela me fait mal d'ajouter un deuxième nombre à mon compteur.   55 (0)
Je t'en prie.Ta rechute n'a pas servi qu'à te rabaisser à zéro. Tu as fait 55 jours de propreté, tu as fait 55 jours de chemin du premier coup, tu as sacrément "remonté le ressort" avant de chuter, la moyenne des inscrits ne doit pas atteindre la moitié de ce temps, même avec la "chance du débutant"...Tu as aussi appris plein de trucs je suppose, et cette rechute est l'occasion d'en épingler encore d'autres à ton tableau de chasse à la dépendance.Tu t'en veux? N'en reste pas à t'en vouloir. Cette rechute t'a servi à t'en vouloir, déjà, peut-être avais-tu des raisons d'en arriver à ce sentiment sur toi-même, toi seul le sais. Tu peux maintenant tourner cette page-là.Adieu le "grandefi surhomme qui n'aura pas flanché dès le premier jour de son sevrage" idéalisé voire piédestalisé, et bonjour au "grandefi phase 2,  qui continue sur la lancée de la phase 1 mais avec un sacré bagage en plus". Quand tu as commencé ton sevrage ou jour 0 (0), tu n'avais pas autant d'infos, de connaissances, d'expérience du sevrage, de chances de réussite qu'aujourd'hui où tu abordes une deuxième partie. Ça t'emmènera peut-être plus loin dans le temps, peut-être pas, mais de toutes façons plus loin dans les enseignements, plus loin de ta dépendance.Il a suffi d'un rien, tu as vu... Une petite frustration, celle de ce post qui a foiré, et une sensibilisation qui traînait depuis quelques temps, que tu l'aies entretenu par tes micro-visites de porno ou non, et tu as glissé. Sans doute que tu trouvais à te persuader que tu étais plus "solide" contre l'aggresseur (tes pulsions) que ça, et c'est ce petit mensonge qui a constitué la porte d'entrée du virus...Je ne crois pas que tu aies été malhonnête, en tout cas à ce que je puisse voir. C'est bien que tu aies eu la force de te relever et revenir tout de suite. Je te souhaite que cela ne soit qu'une rechute ponctuelle et pas une qui s'installe dans une durée. Perso ça me faisait toujours ça. Un faux-pas, un regard de traviole là où il ne faut pas, et au bout d'un moment ça me rattrapait et me prenait dans les grandes largeurs, des jours durant. Alors ouvre l'oeil, le bon, recentre-toi sur le pourquoi du comment, le où tu en es, et vérifie bien l'attelage de ta monture, le grand galop n'attend que toi. 

PS c'est vrai que le topic de Polo est fort intéressant.

Ce matin, je n'ai effectivement pas l'impression de repartir à zéro. Je suis même soulagé. Est ce encore l'effet de cette drogue ? Je ne pense pas, et je ne veux pas tenter quoi que ce soit. J'en suis à me dire que je devrai  essayer de faire un clic pour voir si j'ai une compulsion où pas. Mais je ne vais surtout pas m'amuser à le faire !! Je repars de suite dans mon sevrage...En relisant mes post, j'ai constaté que depuis une dizaine de jours, je me suis retrouvé soit disant par hasard quelques secondes sur un site porno, et aussi, je me suis mis dans des positons douteuses de relâchement. La chute d'hier ne c'est pas faite en un instant comme je l'avais dis (mauvaise journée, mon post qui s'efface), mais progressivement par des micros relâchements que je n'ai pas vu venir. Si je les avais bien vu venir, puisque j'en ai parlé, mais je ne pensais pas que c'était si dangereux que ça. Pour ma part, un clic où il ne faut pas, même pour une seconde c'est le début du dérapage. Et quand la voiture commence à partir de travers, il faut contrebraquer et accélérer immédiatement. C'est dire prendre encore plus de distance avec tout ce qui peut faire chuter et surtout ne pas rester devant l'ordi à attendre le faut pas.Oui mon égo en a pris un coup. Mais n'est ce pas humain de se planter quand on fait quelque chose. Il n'y a que ceux qui ne tente rien qui ne se plante jamais. 56(0)
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