(Il y en avait plus mais je ne les ai pas retrouvés encore)Ce qui s'est passé, c'est que, après m'être senti libéré, le sevrage semblant efficacement consolidé, me sentant isolé, au titre de "un branleur n'a pas besoin d'amis", et voulant changer cela, mais ne sachant pas trop comment faire, j'ai cherché des nouveaux contacts, et comme je connaissais les sites de rencontre genre meetic j'y suis retourné, avec aussi la dimension militante que décrit Orroz, en mode "méfiez-vous c'est un piège"... J'avais donc un double message sur mon annonce, d'une "les sites de rencontre sont dangereux pour la santé, on croit se faire une idée de qui est la personne mais en fait on se fait une idée de son idée", et de deux " je suis à la recherche d'amis pour élargir mon cercle de connaissances, sans équivoque ni arrière-pensée, et si un jour l'amour croise ma route ce ne sera pas prémédité sur internet mais bien dans la vraie vie". Et ce qui est arrivé est que cette sincérité m'a permis d'avoir des contacts, avec des femmes puisque j'étais sur un site de rencontre hommes d'un côté-femmes de l'autre... (j'ai essayé les sites de "sorties", mixtes et soi-disant sans équivoque, c'était encore pire: la moitié de la sortie consistait à passer du temps à discuter pour se dire "comme c'est bien ce site, pas du tout comme meetic et autres, sans équivoque, et puis mixte, c'est bien la preuve, quelle liberté, quel détachement, que c'est sympa..." et l'autre moitié de la soirée, une partie de la salle attendait visiblement l'occasion de se ruer sur l'autre moitié!)Et comme dans n'importe quelle situation, où un homme et une femme sont à se rencontrer, l'inévitable question, même si elle n'est pas graveleuse, du rapprochement s'est insidieusement posée... Je me suis pris à mon propre piège, en fin de compte, à croire que, n'ayant pas vécu une adolescence de tombeur, c'était comme une deuxième adolescence, enfin libéré de mes troubles de personnalité évolutifs en troubles sexuel, qui s'offrait à moi, et j'ai voulu en profiter pour faire l'expérience de la vie, sans manquer de respect à qui que ce soit, y compris moi-même... Maisje m'y suis un peu embourbé et j'ai glissé dans la compulsion et ai rechuté, suis retombé dans la masturbation en plus etc, comme sensibilisé par la proximité du "produit", le sexe... Je n'étais pas asez solide sans doute.Il reste que parmi ces contacts il y a une femme avec laquelle je suis resté ami, c'était sans doute celle avec laquelle il y en avait le moins, d'équivoque... Et c'est elle qui est aujourd'hui ma compagne, alors évidemment mon histoire semble contradictoire, à dire "ça ne marche pas mais ça marche quand même". Le danger c'est que ces sites pullulent de dépendant(e)s affectif(ve)s, que le terrain a été balisé depuis longtemps, que l'architecture des sites fait qu'on est poussé à tomber dedans... meetic ne communiquent-ils pas sur "abonnez-vous pour longtemps, vous ferez des tas de rencontres, et plus vous en ferez plus vous aurez de chances de tomber sur LA bonne"? C'est selon moi faux, plus on en fait et plus on se dit"faut voir en comparant avec celles que je n'ai pas encore vues, j'en ai acheté pour au moins 140 rencontres alors je ne peux pas sérieusement m'intéresser à une en particulier"...
Par la suite, j'ai rechuté aussi à cause des sites de rencontre où je suis bêtement retourné et j'ai eu un mal fou à m'en décrotter; je ne voulais pas y retourner, je me connectais avec la ferme intention d'effacer mon annonce, et je me retrouvais à alimenter mes contacts etc malgré moi... C'était pitoyable.
Tu marches sur des œufs, Grandef. Fais très attention, et vas-y super mollo, pas plus d'un contact à la fois, et n'espère pas trouver l'amour par internet... Franchement, même si je ne sais pas comment faire avec le monde tel qu'il est, tu ferais mieux de trouver l'âme sœur dans la vraie vie, et surtout d'attendre qu'elle passe à ta portée, le "coup de pouce au destin" je n'y crois pas. Dans les préceptes DASA, il est clairement dit qu'il vaut mieux rester seul un moment à se reconstruire plutôt que de s'engouffrer dans un palliatif affectif... C'est un conseil facile à prodiguer, surtout pour moi qui ne l'ai qu'à peine appliqué!
Bonnes quelques heures qui en feront 24 qui en feront 48 qui en feront une semaine puis un mois etc!
le même genre de personne qui mettait sa vie en perspective, et qui décentre tellement mon petit "Moi" (j'y mets une majuscule peut-être imméritée, mais c'est pour qu'on voie bien de qui je cause) que toute obsession passée est violemment dissoute par la remise en perspective de la précieuse existence humaine - et l'importance de vivre au plus près de sa vérité, sans parler de l'enrichissement spirituel d'être ainsi confronté à des gonzesses qui ont une putain de paire de couilles au cul, plutôt que de se noyer entre les foufounes mal pixellisées de cyberpétasses qui font ça pour gagner leur croute.
PS c'est vrai que le topic de Polo est fort intéressant.