Salut grandef' : en te lisant je viens de me rappeler d'un truc. Fut un temps, dès que j'avais une difficulté, une contrariété, ou que je souffrais de ma solitude, je me rappelais la tête de "la fille du moment", celle dont j'étais "tombé amoureux" ( aujourd'hui je dirais "dont j'étais obsédé ), en me disant qu'un jour nous serions unis, que l'enjeu final de tout ce que je faisais c'était "Elle", qu'elle incarnait une sorte de pureté protectrice, elle était la référence. Elle, déifiée, mise sur le plus grand piédestal imaginaire possible, je la vénérais, la "fille du moment". Je pensais à son nom, je le répétais, le scandais dans ma tête jusqu'à que ce que l'angoisse s'éteigne, je me remémorais son visage, ses yeux, son sourire. Son bonheur, qui devait être le mien. Et un jour où l'autre, après des années, on passerait à une autre "fille du moment" mais il ne fallait pas y penser, parce que "celle là c'était la bonne". Il y a eu une infinité de filles, dont trois qui m'ont successivement occupé pendant près de 8 ans.
Aujourd'hui, quand je me souviens de ce réflexe de pensée, j'ai l'impression d'ouvrir un vieux tiroir poussiéreux, tellement d'un autre âge qu'il est difficile de croire que ce genre de chose ait pu exister. Et pourtant ...
Se surprendre à penser des trucs louches, est en quelque sorte faire preuve d'une vigilance de second degré, c'est être la pensée derrière la pensée. C'est avoir une partie de la grille de lecture, car si telle pensée retient notre attention, c'est que l'on a compris, ou que l'on est en train de comprendre, ce qui se cache derrière elle. C'est plutôt bon signe, à vrai dire
Aligner des paquets de 5 jours finira par donner des semaines, des mois, des années de sevrage. Allez grandef, on continue comme ça !