Dépendance sexuelle

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il y a quelques jours, j'ai rendu visite à d'anciens camarades qui sont toujours en prepa et qui ont retapé.

Ils m'ont dit que je leur manquait trop etc...  Cela fait plaisir, mais je n'ai pu m'empêcher de me dire: qu'est-ce qu'ils penseraient de moi s'ils savaient que j'étais dépendant. Pour eux, je suis un peu comme un modèle et pourtant, je suis un drogué, rongé sans arrêt par un désir qu'on ne peut soulager.

C'est pour ça que j'ai vraiment envie de m'en sortir. Parce que je peux être qqun. Parce que je peux aider les gens. Parce que je peux apporter la vie et le rire autour de moi. La plupart des gens qui me connaissent bien disent que je suis super drôle, et pourtant, ça fait bien longtemps que je suis triste, et que je n'ai pas de joie de vivre. La vie est bien fade depuis l'existence du porno qui nous coupe de nos amis et nous empêchent d'aller au contact des autres. Je pense que l'homme est par nature sociable, et que isolé, il ne peut qu'être malheureux. J'ai besoin du contact des autres, de leur chaleur. Ceci est incompatible avec le porno, par nature sans sentiment, qui nous plonge dans un monde irréel et nous bloque dans une bulle en dehors du monde réel qui continue de tourner sans nous.

Orroz disait : "En fait, derrière cette attitude de bébé boudeur attendant que sa maman vienne le consoler, il y a l'enfant qui ne veut pas grandir, qui ne veut pas lâcher son caractère capricieux, qui ne veut pas lâcher.. son ego. Et pourtant, c'est la seule solution pour qu'il s'en sorte, idem pour *** qui tourne sans fin autour de son nombril malgré toute sa bonne volonté et sa foi. Faut-il encore le répéter: le dépendant a besoin de se tourner vers les autres, de donner à ceux qui l'entourent, d'aider ceux qui ont besoin d'aide. Sinon, il se fait baiser la gueule par son ego, qui se laisse manipuler par les forces de l'ombre ou son mental (qui fait aussi le jeu de l'ego car il se croit intelligent). Je ne prétends pas détenir la seule solution pour s'en sortir, je sais que pour les uns c'est le psy, pour d'autres le Tao, pour certains l'abstinence d'ordi, mais ce que je sais c'est que l'humilité en est la base. Il me semble d'ailleurs que cela figure en premier chez les AA : reconnaître son impuissance. Ensuite, il est essentiel de se relier à la Divinité, quelle que soit la conception que l'on a de Dieu, afin de demander de l'aide lorsque les forces de l'ombre se manifestent. Et même AVANT qu'elles se manifestent, puisque à force de rechuter on sait comment ça commence : les pensées obsessionnelles qui pointent leur nez, les chatouillis dans le bas ventre, la complaisance, etc.  C'est là qu'il faut demander de l'aide, humblement, avec sincérité, et tout de suite après chercher comment faire plaisir à ceux ou celles qui nous entourent : faire un gros câlin à sa femme, lui offrir un bouquet de fleurs, rendre service à son voisin,  téléphoner à cet ami qui a peut-être besoin de se confier, réparer cette prise qui est défectueuse depuis des mois ou arracher les mauvaises herbes du jardin (du coup, on les arrache aussi de sa tête!). Voilà ce que j'avais à te dire, à vous dire à tous en finissant par le même conseil : ne pas tomber dans le piège de la culpabilité. Dans ce monde dominé par la négativité, vous avez beaucoup de courage de vouloir vous libérer de vos dépendances. Mais sachez que David a fini par triompher de Goliath !  L'Amour est plus fort que la mort."
moi il y a un truc qui me turlupine dans ce message d'orroz, c'est la fin. "l'amour plus fort que la mort", c'est pour moi un concept tire des contes de fees, et c'est faux, c'est un truc irreel... je crois qu'il faut le lire comme une allegorie, je n'arrive pas a comprendre qu'on puisse prendre ca au pied de la lettre, parce que pour moi ce genre de croyance ou  de phrase toute faite est un des fondements de la dependance affective..l'amour de soi est plus fort que de se nier dans la compulsion, ça oui je veux bien avoir tres envie de m'en persuader, ca me parait bien vrai. c'est dans ce sens-là que je reçois cette conclusion du message d'O. 
Quel message. Rien ne vaut un retour aux fondamentaux. "En fait, derrière cette attitude de bébé boudeur attendant que sa maman vienne le consoler, il y a l'enfant qui ne veut pas grandir, qui ne veut pas lâcher son caractère capricieux, qui ne veut pas lâcher.. son ego."Y a tout là dedans. Tout ce qui a été mon travail de ces dernières années avec le psy. En boucle du sur-égo au sous-égo. En boucle sur moi. Avant de m'avouer que "moi moi moi" en cercle fermé. Pourtant on me dit plutôt "bon gars", sympa et toujours serviable. Mais façon "Ces personnes qui aiment trop" : un don avec une attente. Une attente d'égo-revalorisé façon "qu'est-ce que t'es gentil". Un faux don, en somme.Mon circuit fermé s'est ouvert sur une spirale toujours plus ouverte en mettant de l'amour dedans. De l'Amour avec un grand A. Peut-être est-ce la dépendance affective qui fait ne voir l'Amour que comme une relation à 2. Il ne s'agit pas de ça, mais d'un Amour du Tout, un Amour universel. D'une ouverture au plaisir du moment vécu (libération). d'une appréciation ouverte des autres, tous les autres. Qui m'a fait m'arrêter et être ému devant un brin d'herbe dans le bitume, savourer les yeux fermés un plat cuisiné maison, qui m'a fait m'ouvrir aux autres juste pour le moment présent, sans attente. Cet Amour là est plus fort que la mort. Parce qu'il fait vibrer le présent qui me semblait si vide avant. J'ai l'air mystique, hein ?! suis mm pas croyant !Mais je crois en cet Amour universel qui m'a fermé des portes de frustration (orgueil) et ouvert celles de la satisfaction (humilité). 

Merci Orroz et Warsen

Tu es déjà quelqu'un, raoult. Tu as fait le choix de te rétablir, et même si tu connais des rechutes, tu avances, c'est sûr.La liberté se vit au jour le jour. Moi aussi, j'ai tendance régulièrement à me mettre une pancarte "dépendant" dans le dos pour estimer que ce que je fais n'est jamais suffisant. Oui, tu es un dépendant, mais un dépendant en rétablissement. Appuies-toi, là-dessus, sur l'espoir que ça a généré en toi pour continuer d'avancer. On se trouve en passant par l'Autre, ça je suis d'accord, mais à la condition de ne pas se nier et d'en rajouter dans le jugement sur soi. Courage raoult. Je pense très fort à toi. 
merci bruno, et les autres aussi.Il y a qqch de vicieux dans le sevrage, peut-être que quelques uns d'entre vous en ont fait l'expérience.Voilà depuis peu je m'investi dans pas mal de choses et je me force à sortir beaucoup. Ce qui fait que ma vie est beaucoup plus sympa et je recommence à être bien dans ma peau. Mais ceci a un effet pervers: quand je rentre chez moi après avoir passé une bonne journée bien active, je suis fier de moi et ça me donne envie de rechuter, comme si rechuter constituait une sorte de récompense.C'est comme ça que j'ai rechuté la dernière fois (jeudi dernier): dans la journée, j'avais fait un match de tennis puis j'avais organisé un repas pour 20 personnes, c'était sympa et puis quand je suis rentré, alors que je me sentais bien, paf j'ai rechuté. Les journées d'après ont été à nouveau difficiles, mais je suis reparti dans le sevrage.Là aujourd'hui c'est un peu pareil. Ce soir je suis allé à un repas organisé par une assoce. Ambiance sympa. Je rentre chez moi de bonne humeur et pouf l'envie se présente. Heureusement je m'en aperçois et je la calme aussi sec, mais ce n'est pas évident. Comme quoi malgré tous les efforts qu'on fait, de nombreuses embuches nous attendent sur le chemin de la délivrance.
Citation : mondom a écrit: moi il y a un truc qui me turlupine dans ce message d'orroz, c'est la fin. "l'amour plus fort que la mort", c'est pour moi un concept tire des contes de fees, et c'est faux, c'est un truc irreel... je crois qu'il faut le lire comme une allegorie, je n'arrive pas a comprendre qu'on puisse prendre ca au pied de la lettre, parce que pour moi ce genre de croyance ou  de phrase toute faite est un des fondements de la dependance affective..l'amour de soi est plus fort que de se nier dans la compulsion, ça oui je veux bien avoir tres envie de m'en persuader, ca me parait bien vrai. c'est dans ce sens-là que je reçois cette conclusion du message d'O. 
Pour moi, la mort n'est pas l'opposé de la vie, mais de la naissance. La vie n'a pas d'opposé, donc l'amour n'a pas de mal à n'en faire qu'une bouchée (plutot que "de lui mettre une branlée, lol)cf les travaux d'Eckardt Tolle, qui a un peu une tête de nain lubrique mais c'est pas de sa faute : http://maison-ema.over-blog.fr/article-26190877.html "On ne doit pas avoir peur de la mort. Il n'y a qu'Ego qui a peur de la mort. Il n'y a pas de mort. L'énergie vitale demeure, seule la forme meurt. Nous ne sommes pas nos corps. Ce n'est pas qu'une croyance. Quand la présence qui anime le corps n'est plus dans le corps, le corps finit de se détruire. Comment perdre quelque chose que je ne suis pas ?" 
Ce topic, il y a quelques temps, servait de plaque tournante, de rendez-vous, nombreux d'entre nous s'y retrouvaient pour partager nos états d'âme individuels et collectifs... Merci à Bebeto qui a créé ce topic en l'an 3512 avant JW et qui est parti depuis vivre sa vie d'homme libre...Le topic de Sven est en train de prendre des allures de freedom train, avec tous les boat-people du forum qui essayent de s'y accrocher comme ils peuvent, à prendre le train en marche, alors je fais un petit coucou ici pour raviver la chaleur de la chaudière de cette locomotive-ci... Tchouuuu tchouuuu ce train est assez lent pour que tous puissent y monter, et assez rapide pour nous emmener tous à bon port. 
Bonjour tout le monde,Aujourd'hui une minuscule semaine free porn... Dur dur.. toujours cette envie. C'est fou comme on ne pense qu'au plaisir de regarder, mais on oublie vite qu'après la douleur et les regrets prennent le dessus.
Salut tout le monde,

 10 jours sans porno... L'espoir de guérison revient malgré l'envie.

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