Dépendance sexuelle

Version complète : histoire de Cielazur
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C'est un combat difficile par le fait ou, même quand ça va mieux on ne peux jamais "faire roue-libre", il faut toujours pédaler, ne jamais se relâcher. Meme si l'on peut avoir une vie normale, avec toute la palette de tout ce qu'offre la vie, il faut TOUJOURS garder un oeil sur son addiction, toujours présente bien qu'endormie. Ne jamais se relâcher. Ne jamais avoir l'esprit totalement libéré. C'est en cela que le combat est pénible. Cela est d'autant plus pénible quand on est jeune ou idéaliste (je ne suis plus trés jeune mais je crois être assez idéaliste) . Lorsqu'on rêve de circuler sur une autoroute droite avec un magnifique coucher de soleil en toile de fond et que la raison vous impose de mater si derrière chaque coline une fausse intersection, un mirage ne va pas surgir et vous faire emprunter une mauvaise et mortelle direction cela gâche un peu la tranquillité d'esprit. Le bonheur est à ce prix.
qu'est il plus difficile à vivre Ciel ?les lendemains de compulsion, ou les lendemains de sevrage, en étant au taquet?Rien n'est facile tu le sais, mais tu as le choix, choisir d'être aux aguets, quand tu es clean, ou choisir d'être désoeuvré quand tu ne l'es pasOui la vie aussi est de toujours faire attention, déjà faire attention à soi, aux autres, quand on est dedans on ne s'en rend plus vraiment compte, rouler avec un magnifique coucher de soleil en face çà arrive, mais ce n'est pas tous les jours, les jours se suivent et ne sont pas toujours ainsi, et çà c'est pour tout le mondela peur du vide est présente pour tous, mieux vaut l'affronter sans rien, car les lendemains ne posent ^pas autant de problème que lorsqu'on s'assome à coup de consommations quelles qu'elles soientbises à toi
C'est parce que tu as pris et continue de prendre conscience de ton addiction que cela semble dur, Cielazur. Moi aussi, il m'arrive de me dire : "mais je passe mon temps à prendre garde à ne pas consommer. Je pourrie ma vie avec ça". Mais j'oublie que dans la conso, je ne pensais pas cela, parce que je pourrissais ma vie à consommer ! C'est la maladie qui essaye de faire croire que l'on prenait du bon temps dans la compulsion et qu'il vaut peut-être mieux cette vie que celle dans la sobriété.Il y a des fois où j'ai l'impression de devoir tout contrôler chez moi, où c'est plus dur. À d'autres moment, j'arrive à abandonner toutes mes pensées, qu'elles soient de luxure ou pas, à confier cela à Dieu. Ces jours, là ça semble couler de source, et je prends même du plaisir à ressentir le bien-être de ne pas être sans cesse à la recherche d'une image ou d'un plan sexe, à ne pas être obsédé et hanté par la luxure. Ces jours là existent, quand je parviens à vraiment m'abandonner à la vie, aux autres et à Dieu, et non plus à mes peurs et à mes exigences égocentriques. Mais tu as raison, c'est du boulot, quand même. ;-) Je pense très fort à toi, et te souhaite bon courage !  
Bonjour Bruno,Cela m'a touché que tu écrives une réponse à mes posts sur le forum, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps. Malheureusement ça ne va pas fort pour moi en ce moment. Je rechutte sans arret, recherchant sans cesse une "derniere" rencontre "réelle" que je n'ai pas effectuée depuis presque deux ans. Cela me parait inconsciemment une maniere indispensable de "touche le fond" avec l'espoir de repartir ensuite vers la sobriété peut etre définitive. Pourtant dans les moments ou ça va un peu mieux (et qui deviennent de plus en plus rares) je me félicite de ne pas avoir fais "une rencontre physique". Je me sens de plus en plus dédoublé. J'aime mon ami et j'ai vraiment peur de le perdre. Paradoxalement je ne peux m'empecher d'avoir un double jeu. Cette merde est terriblement puissante et me fait rechutter sans arret malgré les engagements que je reprends chaque jour. Je suis épuisé. Je n'arrive plus à trouver le déclic salvateur. Peut etre que je ne prie pas assez, j'ai me semble t'il pas mal prié mais en ce moment le mal semble l'emporter sur le bien.Oui j'ai envie d'arreter à l'instant ou j'écris ces lignes. Mais je sens que je n'en ai pas vraiment la force.Merci aussi a Free pour son message de soutien. Je sais trés bien qu'il est necessaire que j'arrete et que je vais beaucoup plus mal quand je compulse que quand je suis sobre mais j'ai le sentiment (frelaté sans doute) que le moment n'est pas encore venu et que tant que je n'aurais pas fait cette derniere rencontre (que bizarrement j'ai d'ailleurs beaucoup de mal à réaliser) je ne pourrais aller vers la sobriété totale. En language populaire cela s'appelle " avoir le cul coincé entre deux chaises" et pour etre coincé, je suis bien coincé. 
Peut-être est-ce que tu sens qu'il te faut poser des actes pour avancer. Et que comme on croit devoir toucher le fond pour remonter, même quand il n'y a hélas pas de fond, tu crois qu'il faut poser cet acte de "dernière conso" avant de refermer la page.... Comme un héroïnomane espère inconsciemment que le prochain shoot sera le dernier, celui qui répondra enfin à la question ouverte par le premier et permettra de tourner la page... Mais c'est une fausse croyance, et si poser des actes est en effet la meilleure façon d'avancer concrètement, le choix des actes est important. Si tu poses un acte en en choisissant un dont tu penses qu'il correspond à un "besoin" et non à un choix, tu fais l'inverse de ce que tu cherches, ce n'est pas un vrai choix puisque c'est celui de te soumettre à ce "besoin"... Alors que si tu poses un acte choisi dans le bon sens, là tu mets en place ton propre chemin... Ça peut être un petit acte comme un grand, mais sans doute que par exemple faire en sorte de ne plus pouvoir aller sur les sites ou autres où tu cherches ces derniers RV et qui font tes rechutes en serait un de bonne utilité?

C'est clair, je pense, qu'après une rechute on est toujours très fort pour dire "cette fois c'est bon j'arrête", mais que dès que cela s'estompe on est impuissant. Laisse tout ça derrière sans te retourner?

Salut Cielazur. C'est vrai que c'est puissant. On est face à une maladie dont on ne se débarrasse pas.  Je suis de ceux qui pensent qu'il ne faut pas raconter de fables. La volonté ne suffit pas. Je suis encore l'objet de ces pulsions. Ton histoire sur la "dernière rencontre" pour toucher le fond me fait penser que ces derniers jours j'ai eu des souvenirs de contacts pris il y a donc maintenant plusieurs mois (presque un an) avec des prostituées. Mon mental me disait que je pourrais essayer de les recontacter, que j'ai gâché quelque chose en me sevrant à nouveau. Je ressens très bien ce que tu ressens, car j'ai ressenti la force de la tentation. Mais j'ai acquis la conviction que je pouvais vivre avec cette maladie, qu'entre le vécu pénible de la tentation et la culpabilité du passage à l'acte, il n'y avait pas photo au niveau souffrance et dénigrement de soi. Car ces images mentales et ces tentations ne font que passer. Elles finissent toujours par passer. Et je les ressens de manière moins intenses qu'après les premiers jours de sobriété.Peut-être que tu devrais essayer d'être en lien quotidien avec un autre dépendant ? Le problème, c'est peut-être aussi que tu te bats seul ? Bon courage à toi ! 
Ciel pour revenir à ce que tu expliques sur une ultime rencontre, qui serait la dernière, et qui te guiderait vers la sobriété, tu sais qu'elle ne serait en aucun cas la motivation!tu n'en n'as pas besoin pour arrêter, y a pas de fonds,,,,,y a pas de dernière pour la route, y a rien, rien que toi contre ce toi, celui dont tu ne veux pas, c'est ce toi que tu te dois de trouver, c'est celle-ci la rencontre que tu dois trouver , juste la tienneBonne réflexion!
Bonjour,Merci à tous pour vos réponses. Je vous lis avec attention et je me dis que ce que vous écrivez est juste.Je suis convaincu de la pertinence et de la qualité des réflexions (je n'ose pas dire échange tant j'ai le sentiment d'etre plus utilisateur que de donner en ce moment). Toutes ces réflexions sont complémentaire. Mondom a écrit : "Si tu poses un acte en en choisissant un dont tu penses qu'il correspond à un "besoin" et non à un choix, tu fais l'inverse de ce que tu cherches". Cette réflexion m'a fait entrevoir que certes, si le "désir" est fort ce n'est pas un besoin. Je sais au combien le sortilège est puissant mais ma raison me donne à penser que JE N'EN AI PAS BESOIN. C'est une fausse croyance de croire que j'ai besoin de ce "shoot" pour survivre. C'est une peur imbecile. Je me sens un peu rassuré quand je me dis que meme si je suis trés fragile (d'ailleurs c'est en partie à cause de cette adiction que je suis encore plus fragile) meme si je ne vais pas bien je n'ai pas besoin de substances allucinogènes. Un mot de spiritualité maintenant. Chacun a sa façon propre d'appréhender le sujet et je la respecte. J'ai eu l'occasion de dire que j'étais croyant. Il n'y a pas de gloire ou de honte particulière à en retirer. C'est ainsi.En faisant des recherches, depuis quelques temps, pour savoir qui était le "saint-patron" des dépendants je suis tombé à plusieurs reprise sur la biographie sommaire du Bienheureux Père Alfred Pampalon, béatifié par Le Pape Jean-Paul II en 1991. Ce jeune prêtre Québécois qui vécut en partie en Europe eut la maladie pour compagne tout au long de sa courte vie. Il refusa jusqu'à sa fin l'usage de drogue y compris la morphine qui aurait pu atténuer ses souffrance, ayant fait le voeux de ne consommer de sa vie aucune drogue en partie pour donner l'exemple à son propre frère qui était dépendant (et par de la même aujourd'hui à toute la communauté humaine). Aprés avoir été malgré moi un peu septique sur cette attitude et avoir médité je me suis aperçu que ce prètre nous avait légué un formidable message d'espoir. Sans vouloir prétendre aller jusqu'au bout de la sainteté avec lui, il nous ouvre, il m'ouvre en tout cas, un horizon formidable. Non l'homme n'a pas BESOIN d'envelopper son esprit dans un halo artificiel pour vivre, c'est une fausse croyance. Désormais et grâce a cette révélation je m'appuierai sur l'intercession du Bienheureux Père Alfred Pampalon dont le visage saint respire la sérénité et l'équilibre pour demander à Dieu  la guérison sans laquelle je ne peux rien faire. En transcrivant ce cheminement que je sais être positif j'espère aussi aider ceux qui sont en recherche de sérénité et de spiritualité pour réussir leur sevrage.
Bonjour,Aujourd'hui et depuis deux ou trois jours grace à vous, grace à moi, grace à Dieu ça va drolement mieux.Il y a eut un déclic lorsque j'ai réussi à m'approprier le génial car simplisme concept de la différenciation entre mes désirs et mes besoins. Oui je sais que selon les moments je suis plus ou moins assaillis de désir.Ces jours-ci j'arrive à les regarder en face avec une certaine ironie en me disant que ces désirs ne constituent pas des éléments indispensables à ma vie, ni des éléments structurels fondamentaux de ma personnalité. J'arrive à me faire un peu plus confiance et à me dire que je ne suis pas sur cette terre pour rester prisonnier de ma dépendance comme dans un labyrinthe mais que je vaux plus que ça.En d'autres termes j'arrive à garder à l'esprit que les désirs ne sont que des mirages, pas la réalité. Je comprends le coté "truqué" de la vision. Cela ne veux pas dire que j'ai une stricte vision de cette réalité, ce serait bien prétentieux. Je ne sais pas ce qu'est la vérité...en tous cas ça n'est pas ça.  
c'est bien cela Ciel, une prison, et laisser la dépendance prendre possession de toi, de ta vie,ne plus rien diriger, ne plus pouvoir faire les choses, avancer, ne te laisse pas happer par elle, emprisonner, çà peut resembler à une prison dorée, mais c'est loin d'être le casbonne avancée, l'indépendance au bout, çà vaut le coup?et oui, tu vaux beaucoup mieux que çà
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