Dépendance sexuelle

Version complète : histoire de Cielazur
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Salut Cielazur. Ouais, c'est déjà pas mal. Mais si je te dis : - être tenté, se sentir pris au piège- sombrer dans la complaisance - accepter de tomber dans le piège- se retrouver le froc sur les genoux- se haïr d'avoir été si faible, une fois encore- avoir des accès de désespoir, de rage- voir poindre l'idée qu'on y arrivera jamais- se résigner à l'écouter- se dire que la vie ne vaut rien- déprimer pour de bon( la suite, c'est à toi de voir )ça fait pas un peu, beaucoup, plus ? La vie n'est pas toujours facile, c'est sûr, mais pour autant faut-il lui en vouloir ? Faut-il la rendre plus dure encore ? A quoi sert de se lamenter ? De ne rien faire pour que ça change ? A quoi ça sert de s'inoculer encore et encore le même poison ? Bon courage, mec.
C'est une trés bonne réponse que j''apprecie à 100%. Merci Morbach. Ce soir je passe quelques minutes sur le forum parce que je sais que c'est important mais je suis vanné. Vide. vraiment vide oui. Je ne sais plus quoi penser. Je crois que pleurer me ferais du bien mais je n'y arrive pas. Peut etre que les larmes couleront un peu ce soir si je regarde toutes les misères qu journal télévisé...surtout si j'ai un verre de vin dans le nez (il ne me faut pas grand chose). Mon ami me charriera un peu sur ma sensibilité mais sera bien content de se dire que je suis un etre qui a du coeur , alors que c'est surtout sur mon propre désespoir et mon immobilisme que je pleurerais...Ah oui j'allais oublié au fait : demain c'est le grand jour de l'anniversaire de ma naissance ou l'on célèbre aussi une multitudes de catastrophes aériennes (1968,2001 etc...):-). Moi je pense que ça sera comme tous les ans à savoir qu'aucune surprise ni bonne ni mauvaise ne vas m'arriver et que je devrais dans doute m'estimer heureux de cette sécurité...A part ça le sevrage suis son cours, journée à risque demain ou ma seule chance d'éviter la rechute va etre de serrer les dents et d'essayer de m'occuper l'esprit.  
Hier matin je courrais dans le parc et je pensais en courant, comme quoi je peux faire plusieurs choses à la fois :-).Je pensais à ces sportifs handicapés, qui sont des sportifs avant d'etre handicapés. Certains courent avec une jambe artificielle et leurs performances sont phénoménales . Je me disais que moi aussi j'étais en quelque sorte handicapé. Au niveau de la libido, rien ne serait jamais normal chez moi. Je ne pourrais pas me permettre la moindre incartade, la moindre aventure extra couple, jamais mater un "petit-porno" pourtant en soit y'a pas de mal à ça à qui ça n'est pas arrivé un jour. Tout comme l'alcoolique repentis est un handicapé du verre et ne peux pas se permettre de déguster un petit verre de blanc avec ses fruits de mer, il faut accepter l'absence d'un membre du corps pour le sportif. Il faut accepter le manque. Le sportif avec sa prothèse développe à force d'entrainement des facultés physiques bien supérieures à la moyenne. Le handicap n'empêche pas la performance, bien au contraire il la magnifie. A moi de développer des qualités humaines, une sensibilité, des qualités de coeur, une spiritualité, qui compensent largement le fait de ne pouvoir vivre l'excitation épicurienne et néanmoins frelatée du plaisir fugace et clandestin pris entre deux portes, du cinq à sept aventurier, du plan sexuel improbable et acrobatique. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre mais je suis trés heureux de cette découverte...
Bon aujourd'hui je suis en "maintenance technique". Je ne vais pas etre occupé. Le temps est à la pluie. C'est donc une journée à risque. Il va falloir travailler deux fois plus sur mon sevrage. Pas évident. Déjà je vais couper l'ordi et ne plus revenir ici de la journée.
Bon, j'ai réussi à passer le cap de cette journée d'hier sans finalement trop de difficulté.Ca se passe assez bien en ce moment mais tout n'es pas parfait.J'en profite pour regarder l'ennemi dans les yeux et essayer de corriger ce qui semble necessaire.En particulier ce point sur lequel il faut que je travaille et qui est difficile:Je ne consulte plus d'images ou de vidéo porno, je ne fais plus de téléphone dit "rose", je ne me masturbe meme plus en solitaire (!). par contre, je ne peux m'empecher malgré des efforts ( sans doute pas assez) de mater discretement les mecs que je croise. Quand on a un métier ou l'on croise beaucoup de monde la tentation de "matage" de scénarisation de fantasme et grande SURTOUT quant on se sent un peu mieux, qu'on a plus la honte de ses comportements cachés, seul entre quatre murs. Si ce comportement peut apparaitre au premier abord plus anodin il n'en demeure pas moins hyper dangereux, car, à la faveur d'une chute de moral, d'une fatigue, d'un moment d'oisiveté CONJUGUE avec un manque, un besoin chimique soudain il peut faire replonger au moment ou on s'y attend le moins.Hier, nous avons eut un rapport. J'étais fatigué et je n'en avais pas vraiment trés envie. C'est mon ami qui a fait le premier pas. La fatigue et l'envie de dormir ont fait que j'ai eu du mal à trouver la pleine mesure de ma libido...bref je me suis mis à fantasmer sur des possibilités de "rencontres" plus insolites et sur le moment pendant quelques instants ou quelques minutes je considérais ces rencontres comme acceptables et sans conséquence. Je n'étais pas pleinement avec lui. Je me disais , c'est trop bete dans cette ville pleine de gens, d'étudiants que je croise a tous les coins de rue en cette periode de rentrée, j'ai la certitude qu'il y en a une multitude qui ne demande qu'a se faire ******! C'est domage de passer à coté de ce palisir! Oui j'avoue j'ai pensé cela. Une fois le rapport sexuel consommé, bien entendu je me suis dis que toute volonté d'aller vers ces rencontres avait disparu et que je n'en avais absolument pas besoin, qu'il ne s'agissait que d'un besoin "chimique" mais n'empeche, ça donne à réfléchir. 
Je suis extrêmement fatigué ce début de semaine en raison du manque de sommeil du à mes horaires de travail, mais je tiens bon dans mon sevrage. Je me sens un peu dépassé dans ma vie quotidienne, je pense que c'est temporaire. J'ai lu beaucoup de choses interessante sur le forum. J'aurais aimé répondre, participer, mais franchement je n'en ai pas le courage physique ! Je vous dis à tous à trés vite. Il était important pour moi de dire que j'étais toujours là et que le combat continuait. Bon courage à tous et merci de m'avoir lu.  
Salut Cielazur ! Bon courage. J'ai appris que les moments plus ardus pouvaient aussi être traversés dans la sobriété et la confiance et que je peux toujours faire appel à quelqu'un quand c'est trop périlleux. Tu approches du mois de sobriété. C'est super !  
Bonjour,Le sevrage se poursuit. C'est un peu plus dur que le premier mois.Je sais que c'est la mauvaise saison, que tout le monde est fatigué. Mais la je manque vraiment de sommeil et d'espoir. Je sais c'est nul mais je manque de reves. Petite déprime annuelle. on ne peut pas (bien) vivre sans reve...Mon métier (laborieux) fait que, une semaine sur deux je me lève à 4 heures 30 du matin pour un bon client. C'est un bon client dans le sens ou il me permet de gagner ma vie. De plus il n'est vraiment pas embettant.  Oui mais voilà, je manque cruellement de sommeil. Cela n'est pas anodin et dégrade mon hygiène de vie (difficile de faire du sport, d'avoir le moral et les idées claires). Apres des années de bons et loyaux services :-) je ne peux quand même pas lui dire d'aller se faire voir! Seule solution, je crois, un peu difficile à mettre en oeuvre, récupérer à tout prix du sommeil dans la journée. Il en va de ma santé et de la réussite de mon sevrage. 
Salut Cielazur. La fatigue nous fragilise et le bien-être suppose de trouver le moyen de se reposer. peut-être effectivement que tu peux essayer de trouver des temps de repos et de la relaxation. N'hésite pas à demander de l'aide si tu vois que tu es en difficulté. Bon courage ! 
Citation : Cielazur a écrit: Je sais c'est nul mais je manque de reves. Petite déprime annuelle. on ne peut pas (bien) vivre sans reve...

Ne serait-ce pas plutôt qu'on ne peut pas rêver sans (bien) vivre ? Le retournement est un peu brutal, mais ce que j'entends par là c'est qu'à t'épuiser à la tâche de la sorte, tu finis par perdre espoir de jours meilleurs, et tu ressens le besoin de t'évader ( une fois encore ) d'une réalité qui ne te plait guère. Un bon client certes ( je ne connais pas ton métier, secteur d'activité etc... ), mais tu es bien confronté à la nécessité d'opérer un choix. Bon, la plupart du temps on considère que si la santé ne suit pas, rien ne suit ( et ça s'explique assez bien d'ailleurs ), donc si quelque chose met en péril ton sevrage, il est préférable de remettre en question ce "quelque chose". Récupérer du sommeil dans la journée ? Pourquoi pas, mais ça n'empêchera pas que tu sois quand même un peu en décalage : par exemple ma mère est infirmière, et depuis des années qu'il lui arrive de faire des gardes de nuit, je peux te dire que quand elle enchaîne deux semaines de la sorte ( avec des pauses hein, ils sont pas dingues non plus ), elle a beau dormir le jour pour récupérer ( 6-7 heures ), elle est quand même patrac.N'oublie pas que la seule réalité "vraie" est celle que tu vis au jour le jour, dans ses bons et moins bons moments, et qu'espérer sans agir prolonge la souffrance ; on ne sait que trop à quoi cela nous mène, nous autres dépendants ...

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