Dépendance sexuelle

Version complète : histoire de Cielazur
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45
Merci Morbach et Bruno pour vos réponses meme si je n'ai pas encore trouvé MA réponse, je sais que c'est à moi de le faire. Ce matin j'ai pu exceptionnellement faire la grace matinée. D'ailleurs je ne suis pas encore allé travailler (on verra ça cet aprem car pas d'impératifs aujourd'hui.). Cela va un peu mieux que hier sur le plan physique. Je me suis endormi comme une masse et j'ai dormi douze heures. Cependant le moral n'est pas trés bon. Je ne dis pas ça pour me faire plaindre. Objectivement je sais que je n'ai pas beaucoup de raison de me plaindre de ma vie. Certains me dirait de me secouer un peu. Je n'ai pas le mode d'emploi de ce secouage. :-) Ma vie me parait plate et pesante. Sans grand chose de négatif, mais sans grand chose de positif non plus.El le fait est que je recommence de plus en plus à avoir l'envie de recraquer...il m'est arrivé plusieurs fois de succomber avec facilité au tout petit plaisir solitaire,rapide et sans support visuel, mais de plus en plus souvent il m'arrive de me dire qu'un petit plan sexe réel ne serait pas complètement inenvisageable...Pourtant la tranquilité d'esprit que j'ai acquise face à mon ami m'aide à tenir jusqu'ici. Je ne sais pas comment les choses vont évoluer. L'approche de l'anniversaire des deux mois (dans deux jours) contribue peut etre à ce stress.  J'ai quand meme l'impression d'avoir écrit tout cela m'aide un peu à tenir. Il est important de venir ici et d'écrire les choses noir sur blanc. merci de m'avoir lu.
Oui, c'est important de pouvoir écrire ce que l'on ressent, y compris quand on se sent fragile.La maladie m'attaque aussi régulièrement, par des images. Je sais que je suis vulnérable. Pouvoir exprimer ce que je vis et ressens, et surtout sans être jugé est essentiel.Pour moi, la sobriété, cela reste vraiment un jour à la fois. Bon courage à toi. 
Bonjour à tous.Si je reprends le clavier aprés une assez longues interruption c'est pour dire qu'en ce qui me concerne j'ai la nette sensation qu'en ce moment, mon sevrage ne va pas dans la bonne direction et comme je sais par expérience que ma sensation de danger est toujours inférieure au danger lui meme et bien ce n'est pas  réjouissant...  Non je n'ai pas replongé. C'est meme la premiere fois que j'arrive a une abstinence complete pendant aussi longtemps ( 2 mois et 24 jours aujourd'hui ). Cependant, milimetre par milimetre je sens un peu plus chaque jour que ça se craquelle inexorablement. Je m'autorise de plus en plus de choses dangereuses. ( recherche d'éléments sur le net qui bien que non explicitement érotiques - des photos de mode par exemple- n'en contribuent pas moins à entretenir une certaine tendance à fantasmer plus ou moins consciemment ) Un isolement récurent, une tendance à la solitude, l'impression de satgner dans ma recherche et dans l'entretien de contacts sociaux, une certaine deception de moi meme, de mon manque de courage à aller vers les autres, une conscience bien réelle de l'état d'abandon dans lequel je me trouve ( j'habite et je travaille dans la ville ou je suis né pourtant je n'y ai aucun ami, vous ne trouvez pas ça cocasse? moi personnellement ça me parait etre une situation assez peu courante voire exceptionnelle !), bref un tableau assez inquietant.Et puis , je l'avoue, cette situation que je sais pourtant dangereuse ne me parait pas , en ce moment, si grave que ça. Paradoxalement, lorsque je rechuttais souvent, le mal etre direct, lié à la dépendance était fréquent, je baignais dedans donc, meme si je n'y parvenais pas durablement je savais la necessité de guérir. La, au contraire, ayant réussis à me nettoyer un peu le cerveau....et ben je me dis que j'ai de la marge avant de retomber complètement ( mécanisme erroné je le sais...(!) mais dont je ne perçois pas explicitement la réalité à ce moment donné ( et toujours la meme petite voix sournoise qui me dit " allez juste une fois! T'en meurs d'envie!) Au vue de cet exercice d'introspection et de ce que je viens d'écrire je crois que la mesure la plus urgente qui s'impose est d'arreter d'utiliser internet en dehors de la présence de mon ami ou seulement pour me connecter à ce forum. Merci de m'avoir lu.  
Bravo Cielazur ! Ce n'est pas toujours évident d'écrire (ou d'appeler) avant plutôt qu'après.Effectivement, je retrouve le même processus qui existe chez moi quand je me mets en danger. Ça y va petit à petit.  Et puis surtout, il y a cette illusion que ce ne serait pas si grave, que j'ai mis suffisamment de distance et suffisamment nettoyé mon cerveau pour en reconsommer. C'est un piège, une ruse. Pour moi, c'est de l'orgueil. La moindre goutte de luxure est dangereuse pour moi. Je lis les témoignages des nouveaux ici, et leur douleur, comme un appel à me souvenir que je suis sexolique. Cela me permet de me souvenir de l'état de mal-être dans lequel j'étais après ma rechute. "N'oublie jamais ta dernière cuite. Car c'est elle qui t'a amené ici" me disait toujours un ancien chez les AA.Il me semble que tu étais en contact avec quelqu'un du forum. Pourquoi n'essayerais-tu pas de recontacter cette personne pour éviter de t'isoler ? Bon courage à toi. 
Attention attention Cielazur , vraiment dangereux de se chauffer un peu , car un jour tu en voudras plus pour x raisons ( fatigue , dépressions , frustration ) et voila une rechute. Donc je n'ai pas grand chose à dire de plus mais juste attention.
Citation : Cielazur a écrit: ( et toujours la meme petite voix sournoise qui me dit " allez juste une fois! T'en meurs d'envie!)
 Effectivement ça chauffe drôlement Cielazur, mieux vaut t'éloigner de tout ça avant de t'en mordre les doigts ( une fois de plus, c'est-à-dire de trop ).Tu sais ce que tu peux lui dire à la petite voix sournoise ? "On ne meurt pas de ses envies, mais de la folie qui consiste à vouloir les satisfaire toutes." En d'autres termes : la frustration aussi, ça a du bon. La liberté ne consiste pas à traduire en actes tout ce qui te passe par la tête, mais plutôt à savoir ce qui, dans ce fatras d'envies, mériterait que tu t'y intéresses ; savoir ce qui, là-dedans, t'est le plus bénéfique. Quant à la compulsion sexuelle, j'imagine que tu sais très bien quoi en penser, au fond ...
Merci à tous pour vos messages de soutien et de mise en garde, chacun avec vos mos et votre personalité vous m'avez fait du bien.( le bravo de Bruno, la Philosophie de Morbach-bravo pour tes 1an, le désarroi salvateur de Jim- tu es dans le bon chemin meme si il est long).Il y a eut un décés dans mes connaissances (je sais on en a tous), j'y ait été sensible et le cerveau saisit tous les prétextes pour se dire " a quoi bon "( sourire triste). Et puis j'approche des trois mois d'abstinence complète et j'ai souvent constaté que ces chiffres ronds étaient l'occasion de replonger, en, se disant un mois...bon! Et alors?   Deux mois ...oui? et aprés ? ;-) Donc voilà. Va falloir faire vachement gaffe. J'ai quand meme l'impression que passer un peu de temps ici cet aprés midi a été profitable... 
Bonjour à tous!Trois mois et douze jours. Ca veut dire que j'ai dépassé les 100 jours d'abstinence.  Je trouve à la fois que c'est beaucoup (je n'étais jamais allé aussi loin dans la durée ni surtout dans la qualité de cette abstinence - juste quelques masturbations solitaires rapides sans support, rapide et pas vraiment satisfaisantes comme j'ai pu le relater par ailleurs, pratiques qui tendent à diminuer), et que c'est peu de temps aussi à la fois. Aujourd'hui, c'est un samedi solitaire, les fameux jours les plus à risque que j'ai répertorié. Il se trouve que je n'ai pas particulièrement envie de fantasmer aujourd'hui. Je m'en réjouis tout en restant vigilent.  Je vais essayer d'occuper ma journée ainsi que celle de demain. Je profite de cette sérénité pour vous parler d'un problème psychologique qui me préoccupe parfois. Souvent, lorsque je suis plus ou moins tenté (et même encore récemment) j'arrive à me contenir tout en me disant que ce n'est pas une contention définitive...Je crois que tout au fond de moi je n'arrive pas à apprivoiser l'idée que c'est définitivement fini, terminé. En d'autre terme, ça vas vous horrifier, l'idée que j'ai la liberté un jours de faire un plan sexuel avec un inconnu et d'en retirer seulement du plaisir ne m'est pas totalement étrangère...C'est une sorte de béquille (j'ai honte d'écrire cela mais c'est vrai) qui m'aide à tenir à court et à moyen terme. Récemment je me suis rendu compte qu'un certain fantasme (qu'il n'est pas intéressant de détailler ici) largement répandu et pourtant que je n'ai jamais pratique me tentait et je me disais...juste une fois, pour pouvoir me dire que je l'ai fais et en quelque sorte ne pas mourir idiot (!) me tente parfois violemment, me tords les boyaux! Je crois que d'une manière générale la dépendance sexuelle ( et peut Etre les autres dépendances aussi je ne sais pas) est liée à la mort, c'est une sorte de réponse à la peur de mourir, de disparaître. Je sais pourtant qu'il faut vivre au jour le jour, lutter pas à pas contre ce "poison". Pas toujours facile à mettre en pratique. On ne peut d'empêcher de se projeter vers le futur. J'avais besoin de vous "confesser" cela. Ces faiblesses dont je me suis apercu au fil du temps et peut etre recueillir vos impressions ou solutions que vous auriez pu mettre en place pour palier à cette peur du long terme. 
Je m'identifie bien à ce que tu dis Cielazur.La maladie essaye aussi de me ramener à ma mort. Je crois aussi que la conso est une manière de l'exorciser, mais en payant cet exorcisme d'une grande souffrance et d'une mort spirituelle.Plusieurs fois, j'entends la maladie me dire : "tu veux arrêter. Mais imagine-toi, avant de mourir, toutes les expériences sexuelles que tu aurais pu faire et que tu n'as pas faites". C'est très piégeant comme réflexion. C'est pour cela qu'il ne faut absolument pas que je me dise que la sobriété durera toute ma vie. C'est trop vertigineux pour moi ! Ce n'est valable que pour aujourd'hui. Ramener cela à mes 24 heures, me permet de faire ce qu'il faut pour ne pas consommer aujourd'hui et à apprécier les moments de paix et de joie que je peux saisir dans ma journée (comme être avec mon épouse, apprécier de me promener etc...) qui sont les vrais plaisirs de la vie. Bon courage à toi. 
Bonjour .J'ai rechuté aujourd'hui. Et pas qu'un peu !Aprés plus de 4 mois d'abstinence totale et réussie la journée de Noel avait été excrécable et misérable comme c'est le cas depuis deux ou trois ans maintenant. Moral à zéro, déprime à gogo.Je me laissais aller à consulter des images sur le net de plus en plus ambigues (photos de sport, photo de modes, photos dénudés, photos orientées...). Meme lorsqu'il était dans la pièce à coté je me laissais aller (ce qui n'est pas dans mes habitudes). Couplé à cette facheuse habitude de me donner "du plaisir" en solitaire quelquefois, je me disais qu'il fallait redresser la barre au plus vite.J'ai repris le travail  et cette journée m'a été trés excitante car j'ai bien travaillé. J'étais euphorique (pourtant y'a pas de quoi, mais sorti de l'ennuie du jour de noel tout me parait plus acceptable!) Et puis aujourd'hui 28 décembre, je me suis retrouvé seul, le travail....bof à quoi bon! J'ai eut l'impression que c'était une journée "spéciale", une journée "unique", que j'avais un créneau ou je pouvais enfin "me lacher" puisque de toute façon je ne pourrais pas tenir éternellement...J'ai tchatté et matté des vidéos porno tout l'aprés-midi (3 heures). Je suis fatigué. Je ne réalise pas encore les dégats. Je crois qu'un des problème annexe qui entraine ma dépendance est la solitude. Je sais vous allez me dire je ne suis pas seul puisque je suis en couple depuis 7ans. Je ne parle pas de ça. Je pense etre dans une situation peu courante et tout a fait particuliere pour quelqu'un de pas trop agé. (quarantaine). Pas de frere, pas de soeurs donc ni neveux ni nieces etc...pas d'enfant bien entendu, pas d'ami non plus. Il existe plusieurs sortes de misere. On parle souvent de la misére pécuniaire (pas d'argent). Je crois que l'exclusion sociale est une aussi grande forme de misère sinon plus grande. Je vous assure que j'en souffre le martyre. Vous qui habitez a la campagne, vous avez vécu toute votre enfance, adolescence au sein d'une "bande" de copains. Vous en avez certainement un peu marre parfois et ça vous pese. Puis vous avez une famille , peut etre juste un frere ou deux mais a chaque fois cela multiplie les opportunités d'échange. Tous les membres de la famille possedes leurs réseaux qui se recoupent et en appellent d'autre. Pour moi rien rien rien de tout cela! C'est de plus en plus insurmontable. Vous ne pouvez pas immaginer le nombre de personnes qui m'ont un jour fermé leur porte. Je deviens fou à force d'essayer d'en comprendre les raisons sans y parvenir.  
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45
URLs de référence