Dépendance sexuelle

Version complète : histoire de Cielazur
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Citation : Cielazur a écrit: Vous ne pouvez pas immaginer le nombre de personnes qui m'ont un jour fermé leur porte. Je deviens fou à force d'essayer d'en comprendre les raisons sans y parvenir.  
 Salut Cielazur. Tu te releveras, t'inquiète. Je suis aussi pas mal seul pour ma part, même si il me reste encore ma mère et ma soeur, ainsi qu'un peu de famille que je vois de temps en temps. Je crois qu'il y a plusieurs raisons à cela : d'une part j'ai "fait le ménage" depuis quelques années en me disant que seul j'y arriverais sans doute mieux ( ça ne s'est pas révélé être totalement faux soit dit en passant ), mais je crois que d'autre part, une raison plus générale est que nous sentons mauvais. En tout cas je sais que moi, je sens mauvais. Je sens la recherche d'amour, de reconnaissance, je sens la jalousie et la convoitise.Je sens l'amertume et les regrets, je sens le mépris et la complaisance. Je sens mauvais. Même si ça s'arrange ces temps-ci ( le sevrage n'y étant, bien sûr, pas pour rien ), que je m'assagis et parvient à "gérer" mes interlocuteurs dans une discussion, à parler avec eux d'autre chose que du beau temps tout en gardant mon calme, même si la sangsue en moi régresse jour après jour, je sais bien que je sens encore un peu mauvais. Je me dis donc qu'il est encore un peu trop tôt, que je risque de suffoquer de ma propre odeur en voulant l'imposer aux autres, qu'il me faut encore un peu prendre le large et gagner en expérience pour me lancer dans l'aventure sociale. Mais ça viendra, j'en suis sûr.Cielazur, j'imagine que ça doit pas être facile : tu sais, ce n'est pas la solitude qui pèse, mais l'isolement ( càd le manque ). J'ai décidé que ce manque n'avait pas lieu d'être, et que j'étais solitaire, pas isolé : ça fait une sacrée différence.
Salut Morbach, Merci de ta réponse qui est vraiment la bien venue. Je sens qu'il y a une grande part de vérité dans ce que tu me dis mais je n'en comprends pas les détails. J'en comprends que je suis seul et sans monnaie d'échange. C'est un peu l'impression que j'ai en effet. si je comprends bien ce que tu me dis, je paraitrais trop "demandeur" d'amour et de reconnaissance. C'est possible. Cela fait des années que je retourne le problème dans ma tete, j'ai l'impression d'avoir fais des efforts pour aller vers les gens (mais peut etre ces efforts ne sont pas assez suivis - c'est vrai que ça me coute et que j'ai l'impression de dépenser énormément d'énergie pour peu de résultat-). Tout de meme je ne pensais pas que les relations humaines et amicales puissent etre si difficiles. Je pense etre d'une intelligence normale et d'une sensibilité certaine. Un jour ma psy (que je ne consulte plus pour le moment) m'a dit que pour moi les relations amicales étaient plus importantes que les relations amoureuses. Je pense que c'est vrai. J'ai une trouille de me retrouver tout seul, isolé, sans personne avec qui échanger ce qui me rend fou. Hier avec mon ami nous avons repassé une fois de plus en revue la liste de toutes les personnes qui nous ont abandonné (le mot n'est pas trop fort). A chaque cas on peut attribuer une raison différente ( trop ceci, pas assez cela, différence de niveau social, homophobie latente, égoisme de la personne). Toujours est il que le résultat est là tout le monde nous a tourné le dos! C'est extra-ordinaire! Je ne suis pas suicidaire mais je comprends que certaines personnes soient tentées d'en finir dans ce genre de configutation! 
Bonjour Cielazur. Merci pour ton témoignage. Il montre bien l'aspect insidieux de la maladie, qui s'impose petit à petit jusqu'à reprendre le pouvoir. C'est la raison pour laquelle,  la vigilance est toujours nécessaire et que l'on ne peut plus s'autoriser de complaisance. La question que tu poses est celle de la confiance et du regard que tu poses sur toi. Personnellement, je suis dans l'état d'esprit de Morbach. En fait, j'ai surtout fait le vide dans mes relations car la plupart d'entre elles ne correspondaient finalement qu'à cette recherche d'amour et de reconnaissance que j'avais  et qui dans bien des cas se révélaient toxiques. Je cherchais à maîtriser mes relations au monde plutôt que d'essayer de l'accueillir (ce qui suppose d'abandonner bien des interprétations).Aujourd'hui, je suis assez solitaire, je ne cours plus après les relations "extérieures" et je cultive surtout la relation "intérieure" (qui peut très bien exister en étant de plain pied dans le monde) car je crois que ma clef est là. J'ai la conviction qu'intérieurement, un voix me dit que je suis son "fils bien aimé", qui m'aime d'un amour qui n'a rien à voir avec les réalités mondaines. Bon courage à toi, Cielazur. 
Salut CielAzur,J'ajoute mon petit post de soutien !Féliciations pour ces 4 mois d'abstinence, tu peux être fier de toi, c''est vraiment pas rien.Cela prouve également que tous on est pas à l'abri d'une petite défaillance même pour les plus aguerris.Concentres toi sur la réussite de ces 4 mois plutôt que du petit faux pas et remets vite le pied à l'étrier !  
Bonjour,Après 4 mois d'abstinence totale j'ai replongé le 28 décembre 2010. Depuis les rechutes se succèdent au bout de quelques jours et à intervalle de plus en plus rapproché. Beaucoup de pensées se bousculent dans ma tête. Je vais essayer d'en livrer quelques unes peut-être sans liens entre elles.Ces 4 mois n'ont pas toujours été faciles surtout passé le premier ou deuxième mois. Au début j'ai voulu mettre toutes les chances de mon coté pour que "ça marche" sans  négliger aucun aspects ni aucun outil   (recherche spirituelle, prière et psychologie, équilibre alimentaire, utilisation de compléments alimentaires ou de produit améliorant l'équilibre nerveux, attitude positive me conduisant à aller vers les autres et à partager des petits moments amicaux, fréquentation plus assidue du site, exercice physique, lâché-prise me conduisant à accorder de l'importance prioritairement à la réussite de mon sevrage et moins a moins me centrer sur les contraintes professionnelles  ou ménagères, lecture, écriture). C'est un peu comme pour sortir d'une ornière, il faut y aller à pleine puissance, tout comme un avion ne décolle pas sur un simple filet de gaz...Mais petit à petit j'en ai eu marre des contraintes et des contrariétés de la vie courante, lassitude qui ralentit la progression et s'allie à la peur de replonger, lancinante à certains moments. Comme je l'ai dis déjà ici j'ai replongé à l'occasion des fetes de fin d'années qui m'ont plongé dans une déprime trop importante, un " à quoi bon ? " permanent.  Actuellement ma raison ressent tout le fruit de l'expérience que j'ai pu acquérir lors de ce long combat (et c'est une bonne chose). Si on fait le bilan depuis quelques années cette compulsion à fortement diminué, mais elle est encore présente et même beaucoup trop présente . Une chose positive qui me reste aussi, c'est que je n'ai pas "connu" d'autres partenaires sexuels que la personne qui partage ma vie depuis un long moment, chose qui ne me serait jamais arrivé il y a quelques années.Que me manque t il vraiment, alors, pour me remettre en marche? Je ne sais pas. J'ai l'impression d'avoir perdu le fil. Je veux arrêter, oui...mais je ne m'en sens pas durablement capable en ce moment. Un peu comme si j'avais l'impression de ne pas être encore redescendu assez bas ou d'avoir la possibilité de remonter assez facilement quand je le voudrais vraiment...c'est paradoxal. Donc les moments de la journée ou je veux m'en sortir sont largement supérieurs à ceux ou je ne m'en sens pas le courage tout de suite...mais ces moments de renoncement viennent encore trop souvent m'assaillir et me font retomber.Beaucoup de paradoxe en somme...Il me faut remettre encore en marche ce moteur a pleine puissance si je veux vraiment m'en sortir , mais je n'en ai pas le courage.Ce que je voudrais dire en conclusion c'est que quand même le mal-être que l'on peut ressentir quand on est en difficulté, dans les périodes de  doute pendant un long sevrage n'a rien à voir avec le mal etre que l'on éprouve quant on rechutte sans arret et qui est beaucoup plus intense.
Cielazur a ditCe que je voudrais dire en conclusion c'est que quand même le mal-être que l'on peut ressentir quand on est en difficulté, dans les périodes de doute pendant un long sevrage n'a rien à voir avec le mal etre que l'on éprouve quant on rechutte sans arret et qui est beaucoup plus intense.C'est tellement vrai, c'est vraiment ça,et pourtant, après quelques jours de sevrage on oublie l'état de désespérance dans lequel on se retrouve après une rechute. On préfère replonger. Pourquoi !!!

 

Peut-être pour retrouver un état que l'on connait.

Une zone bien  pourrie mais qui à été tellement longtemps notre normalité que finalement elle nous rassure.

C'est selon moi ce que j'essaye d'expliquer à dyodyo:LIEN BRISÉ schéma familier, une sorte de certitude qu'on a appris à notre inconscient qui fait qu'il pense malgré tout tant que ce n'est pas déconstruit que cela sert à effacer les problèmes... Parce que cela fait illusion un moment et qu'il croit que c'est pour de vrai. La déconstruction de cela prend du temps et du cheminement, et cela ne se peut faire seul...
Citation : MILOU75 a écrit: Peut-être pour retrouver un état que l'on connait.Une zone bien  pourrie mais qui à été tellement longtemps notre normalité que finalement elle nous rassure.
 Très bon point Milou , sa donne à réfléchir ce que tu dis.

ps : courage Cielazur

Toujours au meme point. Il suffirait de pas grand chose pour rétablir les choses. d'ailleurs la majorité du temps je suis dans une phase de guérison. Mais il y a toujours un instant ou je ne peux pas me raisonner et ou je bascule.
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