Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage d'eric44.
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Bonsoir.

Une petite pause entre une mi-temps pour vous dire que les clefs, se trouvent dans ce que vous venez d'écrire.
Relisez vous et éclairer vous de vos propos, la clef elle est là eric44. Je vais vous poser juste une question et essayer de prendre du temps pour répondre.
Voulez vous vraiment vous en sortir ? Mon géniteur, m'a posé la même question ce matin, ensuite il me demande de me poser au calme, d'y réfléchir et de ne surtout pas courir avant de répondre.

Vous n'avez pas besoin de vous venger en balançant une ordure, vous n'êtes pas un justicier. ( Vous avez quand même bien fait). Cependant, la meilleur vengeance ne serait-ce pas de vaincre votre addiction ? Si vous n'étiez pas dépendant au porno, en auriez vous quelque chose à faire de ses gens ? je ne pense pas puisqu'il n'existeraient pas pour vous. Ne porter pas toute la misère du monde sur vos épaules, sauvez-vous par la motivation, la volonté et de la discipline.

Cordialement.
Matt
Aucune vengeance de ma part dans la dénonciation de ce parasite. Je fait juste ce qui doit être fait.
Un part de moi à même eu pitié de ce gars que je ne connaît pas, parce que j’ai réalisé que celui-ci été possiblement un dépendant tout comme moi, simplement a un stade plus « grave » dans sa dépendance. Puis je me suis rappelé que lui en jouissait « pécuniairement » puisque qu’il monnaye cela.

Que les clés soit en moi, c’est une évidence puisque c’est moi qui me suis enfermé dans ma dependance, donc je suis le seul qui pourra m’en sortir.
Simplement, j’ai peut-être la tete enfoncé trop profondément dans la merde pour entrevoir les solutions.
Peut-être que je devrait prendre un peu de recul pour être capable de mettre le doigt sur les solutions.

Dans ces moments là, je rêverais de mettre les voiles dans un chalet minuscule en montagne: pas de télé, pas de radio, un poêle à bois, du thé et un bon bouquin. Me recentrer, prendre du temps pour moi, coupé avec cette vie de dingue que nous menons tous aujourd’hui: le boulot, le stress, des comptes à rendre, des objectif à atteindre etc...
Je vais prendre un peu de temps aujourd'hui pour écrire.
J'ai besoin de faire un point sur ma situation.

Je n'arrive plus à y voir clair, plus a savoir quoi faire. Peut-être qu'en me relisant, j'y verrai une piste. Peut-être que l'un d'entre-vous verra ce que manifestement je suis incapable de voir.

En ce moment, je traverse une passe difficile avec ma compagne. La faute est dû en partie à mon addiction dont elle ne sais rien, car celle-ci (l'addiction) à tendance à amplifier mes réactions et mon (sale) caractère. La moindre petite contrariété peut prendre des proportions déplorables.

Comme je le disait, j'ai un travail prenant, stressant, et je pense aujourd'hui que mon addiction, le "shoot" et le moment où il se produit est mon "moment de décompression". C'est le moment qui me permet de couper de mon travail, et celui qui précède mon retour à la maison dans mon rôle de père et de conjoint.
Comme beaucoup d'homme que je connait, j'ai du mal à couper ma vie professionnel en passant la porte de chez moi, les "problèmes" restent dans ma tête.

Comme tout les dépendants, je cède à mes pulsions et j'en ressort chaque fois un peu plus rincé et dégoûté de moi.
Apres avoir consommé, je rentre à des heures déplorables et passe à coté de ma vie de famille. Je culpabilise de ne pas vivre ces moments là avec eux, et je réalise chaque jour un peu plus que ces moments sont perdus à tout jamais.

Je me suis effondré en pleures un bon paquet de fois sur le trajet du retour à mon domicile en réalisant ça, j'ai vomis quelques fois après mon "shoot", mais à chaque fois que je me dit que c'est la dernière fois, j'y reviens toujours.
Je me dégoûte en pensant que je leurs ment, que je ment à beaucoup de monde, et j'ai peur que l'on découvre cette part peu reluisante de moi.

Depuis peu, j'angoisse un peu le soir de rentrer chez moi: trouver les problèmes de la maison après avoir passé la journée à régler des problèmes au boulot. J'ai l'impression que je sature, que le disque dur est plein. Je ne me sent plus le courage d’être là pour soutenir tout le monde, écouter les confessions de tout le monde. J'ai besoin de temps pour moi, pour "débrancher", mais je n'en trouve pas. Alors je traîne au bureau, tard, seul, et je bousille tout dans cette merde qu'est le porno.

Je sais que mon caractère s’améliore quand j'arrive à me détacher temporairement du porno, mais je fini toujours par tout foutre en l'air et y revenir. Je suis globalement plus positif, plus en forme (pas le cafard d'aller bosser le matin), et ma relation avec ma compagne s’améliore significativement (elle me l'as déjà fait remarqué mais ne sais pas à quoi cela est dû).

Dernièrement, je devient de plus en plus en colère, pour tout. Intolérant vis à vis des gens, de la politique. je peu m’énerver seul en croisant un simple type sur le bord de la route, à une terrasse de café etc. Beaucoup de monde l'as remarqué. Je sais que la fatigue y est pour beaucoup, que comme chaque année en cette période, les congés me tardent, mais mon addiction amplifie grandement cela. J'ai toujours ce sentiments d'injustice en moi, et je ne sais pas s'il est lié à mon addiction ou si c'est simplement quelque chose qui à été mis à jours avec l'addiction. Je ne sais pas si certains ressentent ça également.
J'ai également l'impression d’être devenu hyper-sensible. Je peut parfois avoir envie d’éclater en sanglots certains moment (généralement quand je fait du sport) en écoutant une chanson, en voyant un clip etc.

En fait, j'ai un peu l'impression d'avoir échoué une part de ma vie. je suis fière de ma famille, fière de ce que j'ai accompli, bâtit, mais une part de moi ne se sent pas accompli. J'ai l'impression d'avoir tout donné pour peu en retour. Je crois qu'en un sens, petit, on nous apprend à idéaliser la vie: "travail et tu réussira", "la vertu paye" etc.
J'ai été élevé avec ces valeurs ("valeurs" c'est d'ailleurs le mot qui me définissait lorsque nous avions fait une thérapie de couple avec ma compagne il y a quelques années), j'ai eu comme modèle des parents bosseurs, qui ne demandaient rien à personnes, qui se sont fait tout seules.
Mais au final, un jour, tu te réveil et tu te rend compte que le monde est pourri, que celui qui travail dur, plus dur que les autres, n'est pas forcement celui qui réussi le mieux, que la magouille règne, qu’être poli, respectueux est devenu un signe de faiblesse. Alors tu t'endurci, tu garde tout ça pour toi, toute cette colère, mais un jour, le vase est plein. Et j'ai l'impression d'en être là: dégoutté, fatigué, amère...

Les gens me voient comme quelqu'un de droit, bosseur et perfectionniste. je ne sais pas si c'est ce perfectionnisme qui me donne ce sentiment d’échec ? Mon besoin de tout "contrôler" mis en face de mon incapacité à contrôler ma réussite, mon addiction etc ?
Depuis que j'ai eu mon deuxième enfant, quelque chose s'est passé. J'ai l'impression que cela à re-ouverte de vieilles blessures inconscientes en moi. Je me projette beaucoup à travers elle, et cela me fait du mal de ne pas pouvoir la (les) gâter(s) comme je le voudrais. J'ai l'impression qu'ils payent le prix de mes échecs. Ma compagne me dit qu'ils sont comblés, et même s'ils sont petits et qu'ils ne réalisent pas, j'ai peur qu'un jour ils en souffrent.
Petits, je n'ai jamais manqué de rien, mais nous ne vivions pas non plus dans l'opulence, et je pense que j'ai manqué inconsciemment de certaines choses.
Je ne blâmes pas mes parents, ce sont les gens les plus courageux et droits que j'ai jamais vu. Pourtant la vie n'as jamais été tendre avec eux mais je les ai toujours vu se battre et avancer malgré tout. Et aujourd'hui que je suis père, je veux mieux pour mes enfants, je veux qu'ils ne manquent de rien, et le fait de galérer me rend haineux. Quand j'été seul, cela ne me gênait pas, mais pour eux, aujourd'hui, j'ai du mal à l'accepter.

Bref, je ne sais plus trop comment faire.
Comme je l'ai déjà dit, entamer une thérapie est difficile car mon boulot est extrêmement chronophage, et une thérapie sur mon temps libre éveillerai les soupçons de ma compagne.

Mais je sais que je doit me sevrer rapidement et définitivement de tout cela car c'est en train de bousiller ma vie et celle de mes proches...

Si vous avez des remarques, des questions, des pistes, bref n'importe quoi: je suis preneurs !
Merci à tous
Hello Eric

Ce post éveille plein de choses en moi puisque ce que tu vis présente de nombreux points communs avec mon existence et notamment ce côté: "J'ai l'air sympa, mais au fond... s'ils savaient..." Et penser cela de soi-même est très destructeur, car il te prive de la moindre confiance en toi. Cette confiance qui revient lorsque tu te détaches du porno, tu l'écris toi même. 

J'ai mis en place de mon côté une lente stratégie de remontée, étape après étapes, qui a déjà donné de vrais résultats. Je t'en fais part...

J'imagine qu'il y a dans ta vie des stimuli, qui t'amènent au porno, ou des mauvaises habitudes qui te font craquer... Genre pour moi, c'était les chats, le téléphone rose, le partage de photos... Je m'explique... Lorsque j'entamais un sevrage, la privation du porno+ la privation de la mab + la privation des chats, du tel rose, tout ça... c'était trop! a un moment, l'une ou l'autre de ces pulsions me ramenait systématiquement vers l'addiction. J'ai donc choisi de traiter le pb l'un après l'autre... D'abord le téléphone, puis une fois cette mauvaise habitude passée (ce qui a pris 6 mois!) je suis passé aux chats etc etc. Sans forcément retenir mes mb... Juste ces mauvaises habitudes là...

Et bien ces tous petits progrès, aussi insignifiants fussent-ils, m'ont permis de trouver enfin une dynamique positive... Enfin je progressais! très doucement, mais je progressais! Pour la première fois, j'ai enchaîné victoire sur victoire, jour après jour, et peu à peu, à mesure qu'une habitude disparaissait, je trouvais la force de m'attaquer à une autre... Alors ce n'est pas facile, il y a des rechutes, mais cette spirale enfin positive après des années d'échecs, m'a enfin donné confiance en moi et m'a permis de me dire que non, je n'étais pas un loser, juste qqn qui luttait, ce que nous sommes tous...
Qu'en penses tu?

Courage camarade.
Salut Dexter.
Merci pour ton message.

Je pense qu'il y a un "tronc commun" dans nos dépendances (une souffrance quelques part, un manque d'estime de sois, une faiblesse quelconque), mais que chaque dépendance diffère dans des détails.

Pour ma part, ma dépendance n'est pas aussi "multiple" que semble être la tienne. A savoir qu'hormis quelques Chat, en règle générale, elle se limite à la visualisation de porno que ce soit en image ou en vidéo, principalement sur 2 sites internet.

De ce fait, je ne sais pas si un sevrage par paliers est possible comme tu l'as mis toi-même en place ? Il faut que j’étudie cela car c'est une piste intéressante même si pour ma part, j'ai du mal à catégoriser ma dépendance en sous-genre.

Plus j'avance dans ma réflexion et plus j'ai l'impression que ma dépendance est un palliatif à un stress, à une routine du quotidien (là encore, je fait le distinguo entre la bonne routine comme celle de border mes enfants tout les soirs, et la "mauvaise" routine qui est de devoir régler les problèmes du quotidien de mon foyer). Et puis, en étant "lucide", j'ai cette tendance naturelle à la procrastination et au fait de remettre à plus-tard les choses que je n'ai pas envie de faire (est-ce pour cela que je relance indéfiniment mon sevrage ?).

Je pense qu'il faut vraiment que je creuse du coté de cela, de cette "hyper-sensibilité" (à savoir si c'est une des cause de ma dépendance, ou simplement une conséquence => voir si cela s’atténue avec l'avancement de mon sevrage ou si cela s'amplifie ?). Je sais que j'ai cette "colère" en moi, cette "violence" que je traîne depuis des années maintenant, et qui prend de plus en plus de place dernièrement, et il faut que j'arrive à faire sortir cela et à comprendre d'où cela viens. Je pense que ce peut être une des clés de ma guérison. 
Pendant un temps, je l'ai enfouie au plus profond de moi, je l'ai canaliser par le sport à haute dose, mais force est de constater que ne l'ayant pas traitée, elle ressort d'où je l'avais ensevelie...

Merci encore pour ton point de vue Dexter, c'est toujours très intéressant d'avoir le point de vue d'une personne extérieur qui partage néanmoins votre "maladie".
Hello Eric

En effet, d'après ce que tu évoques, les angles d'attaques ne seront pas de même nature que les miens. Ta pratique est plus homogène. Mais dans ce cas là, réfléchissons... Et répondons à ces questions: Qu'est-ce qui t'amène au porno? Tu parles de mauvaises habitudes, de stress, d'heures à gérer les problèmes du quotidien, autant de détails qui te mettent au final dans un tel état qu'il ne te reste plus ensuite qu'une bonne br pour tout faire passer...

La br pour faire face au stress, c'est très classique! Je joue à qq jeux vidéo, et je m'étais aperçu par le passé que lorsque je perdais trop souvent à un même stade du jeu, l'énervement était tel que je devais me donner une dose de bonheur pour pouvoir ensuite repartir de l'avant... Et hop! 

Tu dis notamment pratiquer la br. pour déstresser du boulot, pour couper... je comprends tout à fait. C'est peut-être par là qu'il faut commencer. Casser certains de tes rythmes quotidiens, non pas tous en même temps, ce serait impossible, mais le corriger l'un après l'autre, pour qu'au final, tu n'aies plus besoin de ces rendez-vous quotidiens. Car comme il est difficile d'arrêter la clope parce que la clope, c'est aussi un moment de "pause" que l'on s'accorde, il suffit de remplacer la pause br par une pause "autre chose"... A toi de trouver quoi. Et s'il te faut quand même te prendre en main plus tard dans la journée, ou le soir venu, pas grave!!! du moment que tu détruis ce premier rendez-vous... Il faudra sans doute plusieurs mois, mais après tout pourquoi pas... 

Et quand tu en auras fini, tu t'attaqueras à une autre mauvaise habitude, et si jamais tu as du mal, et que ce n'est pas facile, pas grave, tu pourras toujours t'appuyer sur ta première conquête pour te dire que rien n'est impossible!! Et tu regagneras une mini confiance en toi, qui rejaillira sur tout le reste de ta journée et sur tes rapports avec les autres. 

Peu importe le temps que cela prendra! Je sais de ma propre expérience qu'un sevrage qui prend 6 mois ou 6 ans, cela importe peu. Ce qui compte, c'est que la tendance soit toujours régulière. Et je suis certain que renforcé de ces petites victoires quotidiennes, cette "hyper sensibilité" s'atténuera, de même que cette violence. Perso, j'accompagne aussi chaque jour de victoire d'un petit cadeau, un morceau de musique que j'achète en ligne et qui concrétise mes progrès. Aujourd'hui, j'ai une très longue playlist, mes succès sont multiples, et pourtant, j'ai encore bien du travail, signe que mon sevrage est loin d'être achevé. Mais au fond de moi, je vais tellement mieux.

Et même lorsque je rechute, je ne reste plus au fond que quelques jours. Par la suite, ma lente rééducation passée me hisse très vite vers le haut, comme si mon corps avait repris de bons réflexes. Je suis certain qu'il en sera encore de même pour toi. 

Il te faut juste trouver le bon angle d'attaque.

Je termine sur un point qui me paraît important et que j'ai déjà évoqué plus ou moins: tu dis que tu dois te sevrer rapidement. Je pense plutôt que tu devrais commencer à te sevrer rapidement. Une fois que tu seras sur la bonne voie, peu importe le temps que cela prendra. Il faudra juste rester dans la bonne direction. 

Bon courage camarade
Salut Dexter,
encore une fois, merci de ton passage sur mon carnet. Tes posts sont autant de pistes de réflexion dans l'avancée de mon sevrage.
Oui, comme tu le dit, il faut que je remplace la BR par une autre activité perso, une qui soit moins néfaste pour moi et mes proches.
Reste encore à trouver quoi... rire.

Comme dit dans mon dernier post, suite à mon début de sevrage, le morale reviens petit à petit au beau fixe. J'ai d'ailleurs passé un excellent weekend avec mes proches, à profiter d'eux et me "recentrer" sur mon couple. C'est agréable.
Il y a toujours des moments de tensions, de situation qui peuvent me faire "mal réagir" (m’énerver contre ma compagne par exemple), mais, "à jeun", je suis plus apte à les gérées et à canaliser ma colère ou tout du moins la tempérer. Toutefois, je sent encore que mes réflexes d’énervement et de "pétage de plombs" ne sont pas très loin même s'ils sont un peu moins présent avec l'avancement dans mon sevrage depuis ma dernière MB (même si c'est encore très récent). Je pense que cet effet hormonal qui me rend irritable après un shoot se fait encore sentir, mais qu'il devrait s'estomper encore d'un cran avec le temps.

J'ai entrepris également à la demande de ma compagne qui ne sais rien de mon addiction je le rappel, un travail sur moi-même concernant cette colère et son accroissement dernièrement. Je me rend compte que là encore, j'ai pris de mauvaise habitudes, et que les gens finissent par m'agacer au plus haut point. Donc j'essaye de ne pas réagir pour tout et n'importe quoi et je réalise en faisant cette effort la fréquence de ces énervements, je réagissait des dizaines de fois par jours pour tout et n'importe quoi (radio, TV, personne croisé dans la rue, fournisseurs etc).
Alors, je ne sais pas si cette colère est la cause de mon addiction, ou une conséquence, mais ce qui est certains, c'est que cette "frustration" accumulé, le fait d’être "impuissant" dans certaines des situations citées précédemment doit provoquer chez moi ce sentiment qui m'amène à la compulsion, qui m'amène, elle, vers le Pron et la MB.

Donc, plus je laisse couler, plus je reste "zen", et moins je compulse. Pas simple à mettre en pratique quand on à une tendance à sur-réagir pour n'importe quoi, et un fort caractère à la base.


(21-07-2018 00:00)Dexter a écrit : [ -> ]Hello Eric

Je termine sur un point qui me paraît important et que j'ai déjà évoqué plus ou moins: tu dis que tu dois te sevrer rapidement. Je pense plutôt que tu devrais commencer à te sevrer rapidement. Une fois que tu seras sur la bonne voie, peu importe le temps que cela prendra. Il faudra juste rester dans la bonne direction. 

Oui, effectivement, en me relisant la première fois, cette phrase m'as interpellé également. Non, bien-sur, par là, il fallait bien comprendre "commencer à me sevrer rapidement". Je sais que le chemin qui m'attend est long et pénible. Je ne veut pas crier victoire trop vite. Trop souvent par le passé, j'ai chuté et la déception n'en a été que plus grande, et se relever à été plus pénible lorsque j'ai été trop présomptueux .

Je continu mon "introspection", j'essaye d’être plus à l’écoute de moi, de mes ressentis, être moins perméable à toutes ces petites perturbations du quotidien, et accepter le fait que je n'ai pas le contrôle sur tout. On verra ce que ça dira par la suite...

Merci encore Dexter
Courage à tous ceux qui se battent pour retrouver une vie heureuse, retrouver leurs familles, ou simplement l'estime de sois et le gout de vivre !
Un petit message rapide pour dire que mon sevrage avance et tiens toujours.
J’ai dépassé la semaine ce qui est déjà un record pour moi (mon « mur du son » a moi étant 14 jours). Je n’ai pas eu trop de tentations depuis le début de mon sevrage, et j’ai réussi à garder le contrôle et à chasser mes mauvaises habitudes dès le début. C’est un vrai sevrage « propre », sans visionnage de photos « sexy » ou même juste de jolies filles.
Et pourtant, depuis le début de mon sevrage, j’ai eu un bon paquet de galères, et des grosses, dés déception de la part de certains de mes proches, et des situations à risques notamment une Particulièrement rude car j’ai du partir en déplacement sur deux jours, et me suis donc retrouvé seul dans une chambre d’hotel avec un accès internet et personne pour me brider. Mais j’ai tenu ! Et je suis plutôt fière de moi car c’est la première fois que j’ai l’impression d’avancer aussi bien, et ça me motive pour la suite et le fait de tenir dans ce sevrage.

Encore une fois, je ne me réjouis pas trop vite, je sais que rien n’est gagné, que la dependance peut-être sournoise et que de ce fait, je doit garder une vigilance de tout les instants. Je continu de m’ecouter, de faire mon auto-analyse, et le travail que je mène en parallèle pour canaliser cette fameuse colère semble porter ses fruits puisque je suis plus apaisé et plus calme. Ce qui je pense m’aide à garder la tête froide dans mon sevrage.
J’ai encore des choses à régler, de vieux démons à exorciser mais j’avance et je retrouve un peu plus de confiance en moi au fur et à mesure que j’avance dans mon combat...

J’ai une grosse pensée pour vous qui vous battez pour reprendre le contrôle de vos vies et vous envoie tout mon soutiens !
Hello Eric

C'est très bien tout cela! Tu te bats et tu tiens bon. Chacun de nous t'encourage dans ce travail et dans ce progrès constant contre toutes tes mauvaises habitudes. 

!! Tiens nous au courant surtout...
Bonjour Dexter. Merci pour ton message de soutien.
Bien évidemment je vous tiendrais au courant. Pour le moment, mon sevrage tiens toujours. 
J'ai les idées claires, le manque est étrangement "facilement gérable". Alors: réel prise de conscience ou facteur physico-climatiques (Forte chaleur + activité physique = fatigue) ? Toujours est-il que ça m'arrange bien ! Les tentations sont limités et je garde une très bonne motivation à me sortir de là.

De nouvelles situations à risques (très gros problèmes au boulot) et perso ( des situations qui auraient pu déraper en disputes avec ma compagne) sont encore apparues, mais le fait d'avoir mis un peu de distance avec mon dernier "shoot" à fait que je suis plus apte à tempérer et à passer au dessus des problèmes. Je me surprend même à encaisser tout cela avec calme et tempérance (deviendrais-je maître Zen si je poursuit dans cette voie ? Big Grin).
Et pourtant, rétrospectivement, depuis ma décision d’attaquer un réel sevrage, force et de constater que les situations à risques et les problèmes n'ont jamais été aussi nombreux. A croire qu'on tente d’éprouver ma capacité de résilience Big Grin
Ma compagne m'as même féliciter pour mes efforts de comportement, c'est dire si je met du cœur à l'ouvrage.

Pour rester sur une note un peu plus sérieuse: Je reste sur mes gardes. Je sais qu'il est facile de retomber au fond du trou, que la dépendance et vicieuse et peut frapper sans prévenir, que Mr Hyde peut surgir à chaque instant. Alors, je fait attention, je surveille d'un œil la bête tapis au fond de moi, mais je reste optimiste: ce que je suis en train d'accomplir (dépasser la semaine), c'est déjà énorme pour un dépendant comme moi pour qui 3 jours sans porno est déjà une épreuve. Et je sais que même si je trébuche (ce que je ferait tout pour éviter), je me relèverait plus fort, enrichie par ces progrès récents. Pour la première fois depuis des années, je me dit qu'une issue à cette merde est peut-être possible, alors je me raccroche à ça !

J’espère vous donner d'autre nouvelles positives jeudi soir, où, si mon sevrage se poursuit, j'aurais dépasser la plus longue période sans MB jamais atteinte depuis que j'ai mis un nom sur cette maladie...

Bon courage à tous !
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