Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage d'eric44.
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Petit post rapide:

Avez-vous un lien (ou un post sur le forum) expliquant de manière simple les principes de la méditation pleine conscience et comment la pratiquer ?

J'aimerais bien jeter un oeil à ça...

Merci à vous
bonjour Eric,

j'avais rédigé quelques lignes sur le WIKI. C'est ici.
Il y a deux références à des livres qui m'ont vraiment ouvert à la pleine conscience.
N'hesite pas à me demander plus de détail.

Fabrice
Bonjour Eric!

je suis moins présent sur le forum... famille, boulot, mais aussi déception sur moi-même...
Peut-être que cette distance est nécessaire... le forum me manque pourtant, mais je ne trouve plus trop l'élan pour vous suivre tous de façon régulière.

Je tenais tout de même à passer aujourd'hui. Bientôt je reconstruirai mon combat avec sevrage et hygiène de vie renforcée.
Je voulais juste te témoigner mon soutien et dire que malgré tout je suis là! Je tiens à vous tous! Vous m'avez tous fait avancer et surtout durant ces moments de craquage c'était très important pour moi de voir que vous êtes là!

Je suis fier de vous avoir tous trouvé et de voir que je suis entouré de gens qui se battent avec honnêteté!
L'honnêteté est une des valeurs qui me tient le plus à cœur! Même si nos combats font des virages, nous les menons avec ce besoin d'être honnêtes envers nous-mêmes et envers ceux qui vivent avec nous! Nous n'avons pas à rougir face à cette volonté!

Merci d'être là!

Je te souhaite de belles fêtes de fin d'année auprès de gens qui t'aiment!

A bientôt!

Jan
Bonjour Eric!

A toi aussi je veux exprimer mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année!


Que du bonheur et du positif à toi et tous ceux que tu aimes!

Faisons chaque jour un pas de plus vers les valeurs qui nous sommes importantes et vers le bonheur que nous désirons!

J'espère te relire ici bientôt...!

Jan
Je relance la machine une fois de plus.
je me suis tenu éloigné du forum, pas des sites pron...

Pas de mystère, sans volonté, sans méthode, sans plan, on arrive à rien.

tellement marre de cette daube !
tellement dégoûté de moi-même...
Je m'y remet Fr-Ed, je m'y emploie...

Depuis le début dde ce sevrage (aussi vrai pour les précédents), je remarque des "anomalies" dans la gestion de mes émotions.
J'ai l'impression d'être plus "sanguin" (a noter que j'ai une tendance à l'être, finalement peut être estompé par la "décharge" que me procure mon addiction), j'ai l'impression de partir plus au quart de tour.
Autre chose, en ce moment, avec la reprise sérieuse du sport (musculation), j'ai l'impression que cet effort fait ressortir des choses en moi. Comme j'écoute de la musique en même temps, j'ai l'impression de tout ressentir à tel point que certaines chansons m'ont presque fait pleurer, un peu comme si je devait me libérer d'un truc mais je ne sais pas quoi ? Je me suis arrêté quelques secondes pour constater ca et cette réaction à provoqué une sorte de rage en moi. J'ai sentit monter une sorte de colère en moi alors j'ai profiter de ce "regain" d'énergie pour tout lâcher dans le sport.
Le point positif, c'est que je suis en train d'exploser mes perfs mais j'avoue que ce changement d'humeur le font un peu peur.

Vous aussi vous avez constaté ce genre de fluctuation de votre humeur suite à la mise en place de sevrage ?
Est-ce que ca vous a permis de faire sortir des choses en vous ? De mettre les doigts sur des choses que vous auriez involontairement occulté et qui pourrais être une des causes de votre addiction ou est-ce purement hormonal et cela va s'estomper avec l'avancée du sevrage ?

Merci pour vos reponse, j'ai repris l'analyse de "mon comportement" pour essayer de me comprendre et régler le problème à la base.

Yole
Bonjour Eric44,

Je partage tes sensations.
D'abord, j'ai longtemps tout ignoré de mes émotions. Je les ai bétonnées en moi : situation invivable dans le temps long. Ignorer mes émotions a alimenté la dépendance en frustration, tristesse, dégoût.

Le sport me permet de progresser dans l'écoute des émotions. C'est paradoxal mais c'est réel.
Le sport me reconnecte avec mon corps, avec mes sensations. J'y ai apprends l'écoute, je distingue la peur, la fatigue, le stress, la colère, le désir, etc.
Le sport m'empêche de trop penser et me permet de ressentir les sensations pures, sans mon filtre déformant habituel.

Évidemment, au cours du sevrage, je ressens des émotions inhabituelles. Pas parce qu'elles sont nouvelles. Mais parce qu'aujourd'hui, je ne les enterre pas. J'essaie des les écouter et de la prendre en compte. C'est une source nouvelle d'énergie, que je ne sais pas bien utiliser encore. Mais j'apprends et je suis optimiste.

Ce changement n'est pas seulement hormonal : c'est beaucoup plus profond et puissant. C'est une ressource à canaliser, alors qu'hier, je la gaspillais dans la compulsion.

Bon courage !
Salut Tiago,
merci pour ce premier élément de réponse.

(16-04-2017 11:00)Tiago a écrit : [ -> ]Le sport me permet de progresser dans l'écoute des émotions. C'est paradoxal mais c'est réel.
Le sport me reconnecte avec mon corps, avec mes sensations. J'y ai apprends l'écoute, je distingue la peur, la fatigue, le stress, la colère, le désir, etc.
Le sport m'empêche de trop penser et me permet de ressentir les sensations pures, sans mon filtre déformant habituel. 

Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dit sur le sport.
C'est un exutoire au stress, tensions, fatigue etc pour ma part également.

D'un autre coté, je me demande si le sport et l'utilisation thérapeutique que j'ai pu en faire lorsque j'avais des problème n'as pas enfouie une partie de ces mêmes problèmes. 
Il m'as probablement permis de garder le cap dans des moments compliqués, mais j'ai surement refoulé une partie de mes émotions plutôt que de les traitées/digérées et j'ai un peu l'impression qu'aujourd'hui cela ressort avec la fatigue (fatigue mentale dû a ma situation addictive).

En clair, je pense que j'ai soigné le corps au détriment du mental d'une certaines manière et j'en paye le prix aujourd'hui car certains problème de fond ne sont pas réglés.


Encore et toujours, je pense qu'il faut que je m'auto-analyse pour comprendre ce qui m'as amené à ce comportement là.
Comme je le disait dans des posts précédent, ce n'est pas simple pour moi d'analyser "l’élément perturbateur" car il n'y a rien de franc dans mon histoire (pas de réels traumatisme), je pense que c'est plus une succession de petites choses qui m'ont amené à ça.

Et il y à toujours ce "sentiment d'injustice" qui refait surface lors de mes périodes de crises ou de remise en question et il faut que je travail dessus. Pourquoi j'ai cette intolérance à certaines forme d'injustice, pourquoi je me sent tant révolté par certaines choses, pourquoi j'ai cette part de colère et de rage en moi ?
Il y a surement quelques chose à interpréter dans ce comportement car c'est de plus en plus présent en moi. Je tolère de moins en moins la "victimisation chez les plus faibles", il semble que cela fasse d'une certaines manière écho à une partie de mon histoire.
Et là où le sport permettait de calmer ce sentiments et d'espacer son apparition, j'ai l'impression que les effets bénéfiques de celui-ci sont de plus en plus court.

C'est sur qu'avec ce nouveau sevrage, je doit être plus à l’écoute de mon corps et de mes réactions car ils est sur que de l'analyse que je pourrait en faire dépend la "clé" de la réussite de ce sevrage...

(29-03-2017 19:37)Fr-Ed a écrit : [ -> ]6 semaines, 5 consultations
 Même chose pour le sport ou toute autre activité de loisir, physique ou pas. Elles n'ont jamais résolu aucun conflit psychique profondément enfoui. Elles n'offrent qu'un exutoire temporaire pour libérer momentanément une tension trop présente ou l'occasion de faire diversion...

Confirmation à l'instant en lisant le dernier carnet de Fr-Ed... c'est bien ce que je pensait.
Donc sans traiter le problème à la racine, je vais continuer à stagner si j'essaye de "tuer le monstre en moi" à coups de pompes et de tractions, ça ne fera que l’empêcher de nuire provisoirement, et il refera surface de là où je croyait l'avoir enterrer...
Salut Fr-Ed,
tout d'abord, merci pour ton passage sur mon carnet et les précisions que tu m'apportes.

Je suis bien conscient que sans volonté, rien n'est possible. C'est quelques-chose dont je me rend de plus en plus compte, au fur et à mesure de mon avancement (plutôt "enfoncement") dans cette dépendance.

L'aide d'un professionnel est pour moi délicate. Non pas que je soit réfractaire (si tu regarde des posts précédent, tu verras que j'ai fait une thérapie de couple qui à d'ailleurs très bien fonctionné). 
Comme je l'ai déjà expliqué, là où c'est délicat pour moi, c'est sur la partie "logistique". Ma compagne n’étant pas au courant de ma dépendance (et ne souhaitant pas la "mêler" à ça), il est pour moi difficile de justifier des absence pour aller "consulter" sans éveiller de soupçons, à plus forte raison avec un agenda professionnel déjà bien rempli.

De ce fait, je suis plus ou moins contraint de me passer de cette aide, et, même si je sais que c'est très périlleux, voir quasi impossible, en un sens, je n'ai pas trop d'autres choix que de m'en remettre à moi-même...

Voila pourquoi je pose beaucoup de question sur le forum, car je ne peut compter que sur moi-même pour faire cette introspection et peut-être comprendre ce qui m'as amené à ce comportement addictif. Je reste persuadé qu'en mettant le doigts sur ces fragments de mon passé qui ont certainement créer une sorte de "fracture" en moi, je pourrais, à défaut de les comprendre, les accepter et peut-être enfin aller de l'avant.

Mais comme tu le dit, en étant dépendant, il est difficile de s'auto-analyser et d'avoir du recule sur sois, à plus forte raison quand on ne connait pas forcement le fonctionnement du psyché... donc j'avoue ne pas trop savoir par quel bout prendre le problème, si ce n'est "fuir" les situations à risques en me disant que chaque jours passé sans dépendance m’éloigne un peu plus de cette merde et réduit la puissance de cette addiction (tout en priant pour qu'elle ne se réveille pas après des mois de sobriété).

Il me semble d'ailleurs que c'est Orroz qui disait que le temps passant, le sentiment addictif déclinais, et l'esprit reprenais le dessus. Et qu'en cas de pulsions après des mois de sobriété, on mesurais le chemin parcouru et on "tenais" grâce à cela...

Mais peut-être que ce n'est pas valable pour tout le monde, ou sans un vrai travail de fond ?
Salut Eric,

je pense que tu peux trouver un 'argument' pour dire à ta compagne que tu as besoin de consulter. Par exemple, parles en à ton docteur, je suis sûr qu'il pourra t'aider à trouver une façon de présenter la chose sans dévoiler ta dépendance.
La question de l'emploi du temps est un faux problème, si c'est important tu trouveras le temps.
Je dis cela car le psychiatre m'a permis d'aller vers des zones de ma personnalité que je n'aurai pas exploré seul. Dans les premières séances, je parlais de l'addiction, de mon mal-être... puis je ne sais comment j'en suis venu à parler de mon enfance, de mon manque d'amour, de ma mère... puis par étape des portes se sont ouvertes sur d'autres aspects de moi (mon homosexualité), tout cela s'est fait progressivement avec une acceptation. C'était parfois très difficile, j'ai dû affronter des angoisses terribles, regarder ce qu'il y avait derrière. L'accompagnement par un psy était nécessaire pour parfois recadrer, pour apaiser, pour traiter parfois (besoin d'anxiolytique sur une courte période).
Je sais que ce n'est pas simple, mais réfléchis bien avant de te fermer cette possibilité qui peut vraiment t'aider. J'en suis convaincu, pour moi ce fut salvateur.
Fabrice
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