Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage d'eric44.
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33
Tu peux y arriver, tu avances et ça c'est vraiment génial.

Heureusement tu es entouré par ta femme et tes enfants, même s'ils ne sont pas au courant tu as des raisons de te lever le matin, tu fais bien de te concentrer sur ça.

Bravo pour tout ça, tu es sur la bonne voie.
Merci pour tes encouragements Ekeiloh !

Oui j'avance, un pas après l'autre, centimètres par centimètres. Je reste prudent mais c'est la première fois où j'entrevoie enfin une issue à cette dépendance. Je ne serait pas dire pourquoi ? Peut-être que quand on à touché le fond, on ne peut que remonter ? 
Avec le recule, je pense que je ne suis clairement pas passé loin d'un Burn-out dernièrement. Je n'ai plus envie de revivre ça, alors je me bouge pour avancer.

Aujourd'hui, hormis ce matin où ce surcroît de travail m'as pris la tête, journée assez facile (pas physiquement mais mentalement). RAS. Pas de manque, les idées clair. 
Ce matin , j'ai fait du sport, je sais que ça y joue beaucoup sur mon morale. Difficile de se lever à 05h00 du matin pour aller suer dans le froid de mon garage, j'avais qu'une envie, rester sous ma couette bien au chaud, mais je me suis mis un coup de pied au cul et je ne regrette pas, ça m'as fait du bien. Même les douleurs aux épaules ont disparues sur les séries de tractions. Une bonne suée parfois, ça vide la tête.

Je ne m’éternise pas trop, à trop traîner sur un ordinateur seul, je fini par faire des conneries. Le manque n'est pas là, autant ne pas le provoquer, je suis encore trop faible pour me confronter à lui, alors autant l’éviter tant qu'on peut (précepte de KRAV-MAGA: Fuir autant que possible rire ;-)


Je terminerai brièvement par une citation, issue d'un film que j'ai revu dernièrement (pas terrible de surcroît): "L'enfer du dimanche".
Ce discours à fait écho à ma dépendance. Je l'ai trouvé inspirant, j'espère qu'il vous inspirera aussi...
Bonne soirée à vous tous.


"Je ne sais pas quoi vous dire en fait. Trois minutes avant le plus grand combat de nos carrières.
Tout se joue aujourd’hui. Soit nous guérissons en tant qu’équipe, soit nous nous écroulons, centimètre après centimètre, jeu après jeu, jusqu’à la fin…
Nous sommes en enfer messieurs. Croyez-moi. Nous pouvons y rester, nous faire massacrer… Ou nous pouvons nous battre et revenir dans la lumière. Nous pouvons remonter de l’enfer centimètre par centimètre.
[...]Ces jours-ci, je ne peux plus me regarder dans la glace… Quand on vieillit, certaines choses vous sont enlevées. Ça fait partie de la vie. Mais on n’apprend ça que quand on commence à perdre des choses. On apprend que la vie se joue centimètre par centimètre.[...] Ces centimètres que nous voulons sont partout autour de nous.
 Dans cette équipe, on lutte pour chaque centimètre. Dans cette équipe, on se déchire et on déchire tout le monde autour pour chaque centimètre. On griffe de nos ongles pour chaque centimètre. Parce qu’on sait qu’à la fin, le total de tous ces centimètres fera la putain de différence entre gagner et perdre ! Entre vivre et mourir ![...]
Je vais vous dire : dans tout combat, c’est celui qui est prêt à mourir qui gagnera ce dernier centimètre. Et si j’ai encore un peu de vie, c’est que je veux encore lutter et mourir pour ce centimètre. Parce que vivre, c’est ça ![...]Soit nous guérissons, maintenant, en équipe… Soit nous mourrons, en individus. [...]Eh bien, qu’allez-vous faire ?"



Citation très inspirante en effet. 
Ce que moi j'en retire, avec un certain recul sur mes troubles, c'est 
"nous guerissons en tant qu'équipe"
Je suis très solitaire de base comme nana. Mais je me suis rendu compte qu'en fait on est toujours en équipe dans notre combat, même si les autres ne le savent pas :
J'ai formé une équipe avec certains de mes compagnons, avec mes amis, avec mes médecins, et avec vous, ici. On n'est jamais seul. Ce que nous faisons a des répercussions sur chaque membre de notre équipe, mais l'inverse est vrai aussi. Même si beaucoup n'étaient, et ne sont pas au courant de ces troubles, j'ai appris à composer avec les autres, à avancer avec eux. Et j'ai toujours, toujours cette phrase dans la tête :
On ne s'en sort pas seul. 

J'aurais aimé gérer toute seule. C'est plus simple, pas de comptes à rendre, pas de culpabilité... Mais la vérité c'est que l'homme est un animal sociable, et que nos troubles se nourrissent du fait qu'on reste seuls avec nous mêmes. 

Bon courage, bravo pour tes avancées (j'avoue, me lever pour du sport, même à 11h du mat, c'est mort ! Et pourtant je sais que ça fait du bien...) et surtout ne reste pas seul.
Aller, petit retour rapide de ma journée:

RAS ! Toujours pas de manque. J'ai essayé de mettre de coté le stress de mon travail et je doit dire que ça fait du bien. Je sais que ce ne sera pas toujours possible, mais je vais essayer de moins me miner le moral avec des choses que je ne maîtrise pas.

Pour parler des choses positives, depuis mon début de sevrage, j'ai un vrai regain d’énergie. La dépendance est extrêmement énergivore, alors le fait de stopper m'as permis de retrouver un bon peu d’énergie. Ça plus le fait que je recommence à manger un peu plus sainement (sans pour autant tenir une diète strict), et que je me suis remis au sport. Ce matin, réveil très dur à 05h00. J'ai traîné un bon 1/4 d'heure au lit avant de me mettre un coup de pieds au cul pour me lever. Le matin, ça pèle, mais qu'est ce qu'on se sent bien après, et qu'elle énergie ensuite le reste de la journée.
Dans mon couple, depuis que nous avons discuté, le moral est au beau fixe. Bien sur, comme pour tout les couples, je sais qu'il y aura d'autres disputes, mais je profite de ce moment de calme. Et puis, moralement, rien que de savoir que je suis "clean" me rend serein. J'ai l'impression d’être enfin vrai.

Je suis un peu interloqué de ne pas ressentir de manque pour le moment. En règles générale, le manque revient très rapidement dans mon cas (3-4 jours). Alors, véritable prise de conscience ou état de grâce ? Je reste sur mes garde, mais je profite là encore de ce calme. Je pense que ma décision de tout couper y est pour beaucoup. Je sais que dans mon cas, m'autoriser la MB pour faire baisser la tension reviendrais à laisser une porte ouverte à ma dépendance, et entretiendrais cet état. Donc j'ai décidé de tout stopper depuis le début, au moins les choses sont claires et net, je n'ai jamais aimé les demi-mesures.

Je quitte donc mon travail serein une nouvelle fois. Je vous souhaites à tous de trouver la sérénité !
Tu as bien fait de TOUT couper. Je pense sincèrement que tu t'en sortiras mieux et plus vite au final. J'en ai fait l'expérience d'ailleurs, et l'arrêt complet a mieux marché sur tous les plans que les "soupapes".

Continue !
Et puis, tu as de l'énergie et envie parce que tu n'es pas seul dans le combat. Déplacer des montagnes seul, c'est juste un argument pour ne pas s'y mettre, en équipe à plusieurs, en échangeant des bons procédés, on crée le tissus social qui donne l'énergie, alors que l'isolement de l'addiction nous l'enlève totalement.
Bonsoir,
Burrhus, tu as raison, si je suis là aujourd'hui, c'est en parti grâce à des gens comme toi, Ekeiloh, Rsll etc. Pouvoir se livrer sans la peur d’être jugé, partager ça avec des personnes qui passent ou sont passées par là, c'est une chance pour quelqu'un comme moi dont les proches ne savent rien, et qui ne souhaite pas avoir recours à l'aide de professionnels. Je vous doit tous beaucoup, alors à vous tous, un grand MERCI !!!

Aujourd'hui, pas de problèmes particuliers. Cette nuit, j'ai de nouveau rêvé que je rechutais. Tellement intense qu'au réveil, il m'as fallu quelques seconde pour comprendre que j'avais simplement rêvé. Je pense que c'est la manifestation d'une peur inconsciente. C'est  une bonne piqûre de rappel pour garder les idées claires. Journée longue mais toujours pas de manque. Quelques pensée ont traversées mon esprit lorsque je conduisait mais pas d'envie là dedans, pas d'images non plus, plus une sorte de souvenirs d'habitudes. Je met sa dans un coin de mon esprit, j'y prêterais attention si je me rend compte que cela devient trop récurant. Pour le moment c'est anecdotique donc je ne vais pas me stresser avec ça.



-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Dans les jours qui viennent (et les semaines, je l'espère), je vais me faire moins présent dans mes postes. Ceci non pas parce que je me considère guéris (loin de là, ce n'est que le début d'un chemin), mais simplement pour éviter le coté redondant. Tant que tout se passe bien, je ne vois pas l’intérêt de poster pour poster. Je reviendrais poster de temps à autre, pour les occasions (datent anniversaire, "moisiversaires" etc) où si les choses évolues (retour du manque, difficultés à gérer etc).

En revanche, je continuerais à passer vous lire tout les jours, déjà pour suivre vos carnets, savoir comment vous vous portez, et peut-être réagir si c'est approprié. En somme, je ne vous oublis pas, c'est même tout le contraire !

En espérant poster pour vous dire que tout continu de bien aller pour moi, et pour ne plus vous partager que mes joies et mes bonheurs, je vous ai assez embêtés avec mes problèmes et mes erreurs ;-). En tout cas, je vais tout faire pour, et continuer à me battre !!!

Je vous souhaite à tous, le meilleurs ! Du bonheur, de nombreuses joies, de l'amour (le vrai, pas le virtuel), de l'amitié et surtout de la sérénité dans vos vies respectives...
Ne lâchez rien, vous êtes géniaux !
Tu es génial aussi. Je suis sûre que tout va bien se passer, surtout si tu gardes un pied et un œil sur le forum, au moins on n'est pas loin !
On est tous des comètes, on s'approche, on s'éloigne du forum, on revient grandi, plus sage.
Un petit passage furtif pour vous dire que mon sevrage tiens toujours et se déroule fort bien jusqu'à présent. Pas de tentations, dans ma tête c'est très clair: Plus jamais !
J’évite les situations à risque même si ce soir j'ai bossé seule sur mon ordi pendant prêt de 2h. Là où j'aurais craqué il y a un peu plus de 15 jours, je viens de travailler sans même que l'idée d'aller dériver sur le net ne m'effleure . Avec l'avancement de mon sevrage, je reprend confiance en moi, je me (re)découvre une nouvelle énergie, je suis tellement plus positif et de bonne humeur. 
Mes relations avec ma compagne sont au beau-fixe, et notre sexualité à retrouvée une certaine normalité pour ma part. Je redécouvre ma compagne.

Cette petite nostalgie présente en moi se manifeste toujours même si elle se fait moins présente. Nul doute que mon addiction amplifiais ce phénomène. A ce jour, il est en revanche trop tôt pour dire si l'addiction en est la cause ou juste un révélateur. Le temps me le dira.

Je vous laisse, mais je pense à vous tout les jours. Je vous souhaite une fois de plus, d'avancer dans vos combats respectifs, de soigner vos douleurs et de (re)découvrir le bonheur.
@ très vite !
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33
URLs de référence