Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage d'eric44.
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Je fait bien le distinguo entre sobriété et sevrage.

La sobriété n'est que la finalité du second, le but vers lequel tendre. Je ne cherche pas à être sobre "pour être" sobre, mais plutôt être sobre pour ne plus être dépendant.

Mes buts sont clairement définis, et ce, depuis un bon moment: changer de vie (à ce niveau uniquement, le reste me conviens très bien), arrêter de gâcher du temps, de me sentir sale, de me dégoûter, de m'enfoncer chaque jours un peu plus profondément dans cette fosse à merde qu'est le porno, pouvoir regarder les autres dans les yeux, ne plus craindre que l'on découvre cette facette de moi.... bref la liste est exhaustive, et correspond peu ou prou à celle de la plus-part des dépendant "lambda"'.

Je ne part pas battu, je cherche juste des armes supplémentaire pour livrer ce combat. Ce n'est pas dans ma nature de renoncer, et même si je me suis pris un nombre incalculable de claques à chaque rechutes (y'as cas voir la date de mon inscription sur le forum), je suis toujours là et je n'ai pas renoncer au sevrage.
Simplement, visiblement, la simple volonté ne suffis pas quand on à pas de stratégie réel, contrairement à ce que j'ai pu croire en m'inscrivant ici au début. Au fil du temps, ma vision à évoluée, j'était peu-être trop fière ou peut-être tout simplement que je sous-estimais la puissance de mon addiction.

Bref, je ne vais pas épiloguer 15 pages, je suis toujours là, prêt à me battre pour m'en sortir, je cherche juste quelques clés et pistes pour comprendre, ME comprendre, et avancer enfin, parce que là il est plus que temps ! J'ai perdu assez d'heures/jours/nuits/mois/années avec cette daube, suffisamment ruiné ma vie et par les "dégâts collatéraux" engendrés, probablement un peu celle de certains de mes proches donc Basta !

Merci pour tes posts et les réflexion que tu m'amène Fr-Ed

(20-04-2017 19:16)Fabrice a écrit : [ -> ]Salut Eric,

je pense que tu peux trouver un 'argument' pour dire à ta compagne que tu as besoin de consulter. Par exemple, parles en à ton docteur, je suis sûr qu'il pourra t'aider à trouver une façon de présenter la chose sans dévoiler ta dépendance.
La question de l'emploi du temps est un faux problème, si c'est important tu trouveras le temps.
Je dis cela car le psychiatre m'a permis d'aller vers des zones de ma personnalité que je n'aurai pas exploré seul. Dans les premières séances, je parlais de l'addiction, de mon mal-être... puis je ne sais comment j'en suis venu à parler de mon enfance, de mon manque d'amour, de ma mère... puis par étape des portes se sont ouvertes sur d'autres aspects de moi (mon homosexualité), tout cela s'est fait progressivement avec une acceptation. C'était parfois très difficile, j'ai dû affronter des angoisses terribles, regarder ce qu'il y avait derrière. L'accompagnement par un psy était nécessaire pour parfois recadrer, pour apaiser, pour traiter parfois (besoin d'anxiolytique sur une courte période).
Je sais que ce n'est pas simple, mais réfléchis bien avant de te fermer cette possibilité qui peut vraiment t'aider. J'en suis convaincu, pour moi ce fut salvateur.
Fabrice

Je viens juste de voir ton message, j'était passé au travers. Je ne me ferme pas de portes, mais je pense réellement que ce serait difficile de consulter sans éveiller de soupçons sur mon addiction. Comme je le disait, j'ai réellement un emploi du temps pro très "intense", du coup, difficile de libérer du temps pour autres choses, même si parfois j'aimerai bien.
Et l'annoncer à ma compagne est exclus, d'une part car cela "foutrais la merde" plus qu'autre chose, et surtout parce que je ne veux pas ajouter des soucis à ma compagne.
Mais encore une fois, je suis persuadé du bien-fondé des thérapie, tu prêche un converti. J'ai vu ce que le dialogue avec une tierce personnes pouvait apporter, à quel point celle-ci à su mettre des mots sur nos problèmes de couple, apaiser et permettre de renouer un dialogue devenu impossible...

Donc en définitive, je ne ferme pas la porte à de future consultations, mais je préfère garder cette option en "cas de force majeur", comme ultime recours...

Merci pour ton message Fabrice, et bravo pour ton combat, je suis admiratif de ton parcours
Passage rapide, je ne vais pas trop traîner seul sur l'ordi, cela reste un terrain dangereux pour moi donc autant éviter les tentations tant que je peut contrôler.

Je relance le compteur pour une semaine supplémentaire (soit 14 jours d'objectif de sevrage, mon "mur du son" à moi car je n'y suis arrivé qu'une fois il y à des années).
Je viens de passer ma 1ere semaine sans trop d'encombre (un miracle !), pour le moment, le manque ne viens pas trop polluer mon quotidien donc j'en profite tant que ça dur.

Échanger avec vous tous (parfois en PV, merci encore d’ailleurs !) m'aide énormément car cela me permet de relativiser, d'analyser et du coup de m’éloigner un peu de ma dépendance au niveau physique tout en gardant ça bien présent dans mon esprit et me permettre de me corriger directement au moindre faux-pas.

1 jour après l'autre...
eric
(24-04-2017 14:54)Fr-Ed a écrit : [ -> ]+1... ?

Fr-Ed

Salut Fr-Ed,
oui + 1 (rire)
Pour l'instant mon sevrage tiens.

C'est marrant, hier je faisait ce constat: avec l'avancé de mon sevrage, j'ai l'impression que pleins de petits trucs "positifs" arrivent. Un peu comme si cette "bonne action" appelé une sorte de récompense.
Appelons ça destins, chance, ou juste pur coïncidence, en tout les cas, c'est marrant de constater cela. On dirait presque un petit coup de pouce du destin pour m'aider à tenir...

Je ne crois pas à ça, pas plus qu'au petits hommes vert, mais je le prend comme ça viens et c'est agréable un peu de positifs
.
J'ai passé un excellent weekend, j'ai profité de ma famille, j'était beaucoup plus détendu et moins susceptible et irrité que d'habitude. De ce fait, mon morale et bien meilleurs, et je fait attention à ne pas accorder trop d'importance aux petits désagréments quotidien comme j'ai pu le faire. Cela entraîne une sorte de frustration qui fini probablement par appeler à un "apaisement" par la MB et le Pron.
Donc je me répète intérieurement que je ne peut pas tout contrôler et que je doit laisser couler, que c'est ainsi, histoire d'évacuer au fur et à mesure et ne pas stocker cette frustration.

Alors, j'avance, un jour après l'autres. J’apprécie chaque instant passé loin de cette merde et je tache de garder ce sentiment de dégoût et de honte bien présent en moi histoire de m'en souvenir quand l'envie s'en fait sentir. Pour le moment ça marche plutot bien.

Je ne vais pas trop traîner ici et me dépêcher de rentrer, autant ne pas trop tenter le diable, surtout pour le moment tant que c'est frais.

Bon courage à tous, et merci à toi Fr-Ed pour ton suivis quotidien sur mon carnet !
cela fait plaisir de voir le coté positif et d'entendre quelqu'un en parlé .Cela me renforce et donne courage .Je suis content dque ton sevrage se déroule correctement 
bonne soirée a toi
Passage rapide:
toujours en sevrage, pour le moment ça va...

Je continu d'avancer, un pas après l'autre...
Bon...
premières difficultés aujourd'hui.
J'ai sentit une tension monter en moi hier soir, j'ai chassé ces pensés en allant me coucher mais aujourd'hui c'est encore très présent.
La faute à ce que j'ai été "seul" une bonne partie de la journée, donc propice à mes conneries...

Je n'ai pas craqué mais ça à vraiment été chaud et j'ai du me faire violence pour me recadrer plusieurs fois et me remettre au boulot. Je me suis "surpris" plusieurs fois à "traîner" sur mon téléphone, un peu comme si j'avais enclenché le pilote automatique.
Pas évident de ne pouvoir se "soulager".

J'essaye de garder en tête mon objectif: me sortir de cet enfer mais force est de constater que mon addiction est puissamment encrée.
Je repense à l’état dans lequel je me trouve après un "shoot", ce sentiment de honte et d'écœurement mais c'est dur, vraiment dur...

On va tacher de rester positif et de garder la tête froide !
Pour le moment, mon sevrage tiens toujours et je peut ajouter une journée supplémentaire loin de cette daube !

Bon courage à tous
Note à moi-même, en cas d'urgence:

Rappel toi ce putain de jour où tu as mis un nom dessus. Cette chambre, ce bureau, cet ordinateur. Deja plus de 10 ans et toujours rien de fait.
Souviens toi de cette peur, ton cerveau qui fonctionne à 200% pour trouver comment té sortir de ca.
Pense à tes enfants, imagine les. Regarde leurs yeux, leurs sourire. Imagine les plus tard, apprenant ça, leur visage, la tristesse.
Imagine ta compagne. La découverte. La honte, la peur, sa colère, la fin de tout, le regard des gens après ca, leur incompréhension.
Imagine toi en train de te MB. Visualise la scène, le ridicule de la chose, seul, comme un malade, dépendant de cette Merde, incapable de ne pas obéir à cette pulsion. Tu te vois ? À quel point tu est ridicule, immature ? Tu trompe ton monde, la confiance de tes proches, tout ce temps que tu perd. Aujourd'hui, et demain, et après demain. C'est leurs temps que tu leurs vole, des moments que tu ne pourras plus jamais récupérer, perdu. Tu les abandonnes, ils sont seuls. Et tu n'est pas là pour les voir rires, grandirent, t'aimer...

C'est juste dans ta tête. C'est toi qui créer ca, seul, et toi seul qui peut t'en sortir. Personne ne le fera à ta place! Tu vaut mieux que ca bordel ! La peur c'est être faible ! Ne pas affronter sa dépendance c'est être faible ! Remettre à plus tard, c'est fuir, ne pas affronter les choses. C'est être un perdant.
Tu veux vivre tout le reste de ta vie en esclave, ou être maître de ton destin ? Fort, fière, sur de toi ! Maitre de ta vie.
Repense à tout ce que tu as accompli ! Tu es capable d'affronter ca et de le vaincre. Sort la bête qui ronge tes entrailles, laisse la sortir, ce feu qui te consume.
Affronte cet ennemi et triomphe !
Bats-toi ! Relève toi putain ! Maintenant ! RISE !!!
Pour retrouver cette note "en cas d'urgence", tu la recopies à la main et tu la glisses dans ton portefeuille, comme un talisman, plutôt que de la laisser trainer sur le forum. 
Parce qu'en cas d'urgence, c'est pas sur Internet que tu vas aller la retrouver.
Bien sûr, il vaut mieux compulser sur le forum que sur du p0rn.
Mais il vaut mieux ne pas compulser du tout.
Il me semble que dans un premier temps, pour alléger ton fardeau, tu dois cesser de t'accabler pour la durée (10 ans) que tu dis avoir passé sans réagir vraiment. Reconnaitre la puissance de l'envoutement et les difficultés à le défaire ne signifie pas que tu puisses t'en tenir responsable. C'est le meilleur moyen de te mettre la pression et de trébucher dans l'escalier de la cave un jour prochain.
STOP
STOP
Ça fera 4 ans le mois prochain.
Et même si ma vie à suivie son cours, même si j'ai vécu de nombreux bonheur, reste que je suis toujours addicte.
Parfois, mon addiction est en sommeil (ou moins intense), parfois, c'est l'angoisse et je perd tout contrôle.

Je sais identifier les situations à risques (être seul à la maison, au bureau etc). Procrastiner me conduit toujours à un moment ou à un autre vers la MB et le porno. Parfois "soft" quand l'intensité de mon envie est "standard", parfois hard/crade/dégradant quand je perd le contrôle.
La seule limite que je n'ai pas franchie, c'est la limite physique. Pour le moment, tout est virtuel.

Aujourd'hui, j'ai fait un signalement sur le site du gouvernement pour balancer un pourri qui fait du fric avec des gamins. Ça me dégoûte car je pense que sans mon addiction, jamais je n'aurais approcher aussi prés de la noirceur et la dépravation de l'homme. Et ce serait resté un "simple fait divers" dans les journaux. Et je maudit mon addiction qui me confronte à cette face là du porno que j'aurais aimé ne jamais connaitre.

Et en même temps, en 4 ans, je n'ai rien fait de vraiment efficace pour m’éloigner de cette fange, de cette puanteur, de cette vie parallèle qui me dégoutte un peu plus chaque jours après mon "shoot".
Quand on dit que l'homme s'habitue à tout, c'est vrai. Plus de 10 ans que je suis dépendant et malgré une plongée toujours plus importante dans le dégoût, force est de constater que je n'ai encore pas atteins le fond. Et pourtant, pleurer, vomir, perdre le sommeil sont déjà les signes que je suis aller très loin dans les abysses de la puanteur humaine.

Quand j'arrive à prendre un peu de distance avec le porno, je gagne en énergie, retrouve le morale, suis plus agréable (au dire de ma compagne qui ne sait toujours pas pour mon addiction), affronte la vie et les problèmes plus sereinement. Mais visiblement, tout ces bienfait ne font pas suffisamment contre-poids pour contre-balancer avec le maigre plaisir que je tire de la MB malgré tout les cotés négatifs qui arrivent immédiatement après le shoot.

Je traîne le soir au bureau car je pense que c'est un moyen d'avoir du temps pour moi, une manière de fuir un quotidien qui m'ennuis peut-être. je met ce temps à "profit" pour moi, pour décompresser de ma journée. Certains vont boire quelques verres au bar le soir avant de rentrer, ça c'est mon "alcoolisme à moi". Suivant les jours, je prend (virtuellement) une blonde, un brune etc. quand d'autres s'enfilent des bières.
puis, au lieu de rentrer ivre, moi je rentre déprimé, fatigué, avec toujours un peu plus de dégoût et une piètre estime de moi, et je ne rêve plus que d'aller me coucher pour oublier mes problèmes comme le poivreau qui irait cuver sa vinasse sur la moquette.

Bref: toujours pas les clés, toujours pas trouver comment faire, toujours pas dépasser 1 semaines d'abstinence, bref: Toujours sur le bords de la route à voir défiler ma vie...
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