Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage d'eric44.
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33
Et voila,

je relance le compteur !
Non pas parce que j'ai craqué, mais pour la première fois parce que j'ai atteins mes objectifs !

Je relance donc le compteur à 1 mois cette fois-ci, sachant que l'idée est bien evidemment de ne jamais replonger.
Pour rappel, 1 semaine d'abstinence été déjà quasi impossible pour moi, alors 15 jours... Je crois n'y être parvenu qu'une seule fois (14 jours il me semble, mais sans certitude), donc c'est dire si cette étape est importante pour moi. Elle marque un tournant dans ma vie de dépendant, un nouveau départ, ou j'entrevoie enfin la possibilité d'un sevrage.

Je ne sais pas ce qui à fait que ça a été plus simple cette fois là par rapport à toutes mes précédentes tentatives de sevrage ? Peut-être que j'ai enfin compris, du moins en parti, mon fonctionnement et ce qui mène à cette rechute perpétuelle. Je sais que la frustration, le fait de ne pas tout contrôler, la colère etc. sont des facteurs aggravant dans mon cas.
La journée d'hier à quand même été un peu plus délicate en terme de tension sexuelle. J'ai eu des "flashs" de mes vieilles habitudes, et pour la première fois depuis 15 jours, j'ai du faire un effort pour ne pas céder. Cette journée est une bonne piqûre de rappel.
J'ai encore également quelques nuits "agitées". Au travers de mes rêves, je pense que mon cerveau réclame sa dose. Dur au réveil parce que l'espace d'un instant, j'ai l'impression d'avoir failli, d'avoir replongé. Juste le temps de réaliser que ce n’était qu'un rêve et que mon sevrage tiens toujours...

Depuis que ma compagne m'as fait remarqué cette colère, cette haine et cette intolérance des autres en moi, et depuis qu'elle m'as demandé de changer à ce niveau, les choses "glissent" plus facilement sur moi, donc je me retrouve moins "frustré", donc je ressent moins ce besoin d’extérioriser par la MB et le porno. Je me rend compte que j'explosait des dizaines de fois par jours, pour tout et n'importe quoi et que c’était, en plus d’être stressant, une perte d’énergie énorme. Là, je me sent bien, serein, calme, apaiser et pour la première fois confiant grâce à ces progrès récents.

Je vais donc continuer à faire attention à ne pas sur-réagir à chaque contrariété et à laisser couler les choses, admettre que je ne peut pas toujours tout contrôler. Un autre point positif et que ma relation avec ma compagne s'améliore, parce que là où jusqu'à présent, j'analysais tout, et rebondissait au moindre de ces fait et gestes qui n'allait pas dans mon sens, maintenant je laisse couler. Du coup la relation est un peu plus fluide, et c'est plus "simple" au quotidien.

Il me reste toutefois un point à approfondir: il y a chez moi, visiblement un problème qui remonte à l'enfance. Quelque chose que je n'ai pas digéré et qui refait surface aujourd'hui que je suis père. Je fait une sorte de transposition sur mes enfants, de transfère au travers d'eux. Petit, comme je l'avait déjà expliqué, j'était un peu le vilain petit canard, l'intello, gringalet, le plus jeune et donc le plus petit. Et je pense aujourd'hui qu'une partie de moi à souffert de ça, d'où cette intolérance aujourd'hui que je rencontre envers les plus faibles etc. Depuis que je suis père, j'ai du mal à gérer si je perçoit de la douleur, de la peur ou une sorte de "faiblesse" dans le regard d'un enfant...
Je pense qu'il faut que je creuse à ce niveau car j’éprouve une sorte de tristesse en moi dans ces moments là, et c'est pesant. Et je doit me débarrasser de ça, parce que je pense que c'est aussi le genre de situation qui, non gérée, peut m'amener à cette frustration qui conduit à craquer sur le porno.

Bref, je reste vigilent, rien n'est gagné et 2 semaines d'abstinence ne font pas beaucoup de poids face à 15 ans d'addiction, même si moralement ça compte beaucoup.

Bonne continuation à ceux qui se battent toujours pour s'en sortir
la colère c'est bon signe quand on en prend conscience c'est mon avis perso mais si tu va chercher des images ou des vidéo tu rentre dans une attente de quelque chose qui va se passer, et rien ne se passe la y a une frustration passagère qui s'installe.

pour ça que je disais quand on perd patiente c'est un bon curseur, ou quand on veux accélérer le temps .
Bonjour Eric,

Je n'ai pas tout lu mais je me reconnais pas mal dans ce que tu écris.
Je ne sais pas si je tiendrais le coup ou si je ne suis pas si porno dépendant que je le pense.
Un bout de temps que je n'avais pas posté.
Je passe toujours sur le forum à fréquence variable, toujours après une rechute, toujours après avoir honteusement effacé l'historique et balancé ce putain de sopalin. Je remet inlassablement le compteur de sevrage à zero mais puisque je ne met rien de plus en place, je rechute inlassablement. Je reviens, re-chute, reviens, etc...
2014 le premier post sur ce carnet, et 10 ans de dépendance à l’époque déjà.
2020 arrive et toujours sur le bord de la route à me dire que je vais changer (sans m'en donner les moyens)...

Rechute ce lundi, ma dernière en date. Pas pire que les autres, pas mieux. juste crade, ecoeurant. En ce moment, je cumule tellement de fatigue que mon cerveau divague au point de se dire que c'est ainsi, que je suis dépendant, et que je finirais seul avec cette merde...
Pas d’hygiène alimentaire (heureusement que je ne bois pas, sinon j'aurais probablement déjà sombré dans l'alcoolisme, ou la drogue), plus de sport depuis des mois: l'envie de m'y remettre mais plus la force physique pour le faire (plus la force mentale d'ailleurs). Je pourrais dormir 1 mois entier je crois. Parfois, j'aurais juste envie de rentrer, me foutre la tronche sous ma couette et rester là des jours durant en coupant téléphone et tout contact avec le monde extérieur.

Mon planning de boulot se charge, manque de temps pour tout faire, pas de visibilité, suffoquant, plus d’hygiène de vie, manque de repos, tout est réuni pour rester au fond de mon fossé crasseux. Mais bon, je fait rien pour m'en sortir alors en un sens, c'est bien fait pour ma gueule...

Clairement, le soir je vois mes gosses en coup de vent parce que comme les alcoolo, je "décompresse" au boulot devant mon PC, mes "Wisky" à moi, et rentre à point d'heure. Je donne le change dans mon couple, mais pour combien de temps encore ?

Je "re" (re-re-re-re-re-re-re-re-re-re etc) lance un sevrage. Parce que si on ne lutte pas, à quoi bon continuer, autant se coller un pruneaux directement, mais bon, peu d'espoir sur une sortie de dépendance un jour. Fatigué de tout ça, fatigué de tout, fatigué de me sentir comme une merde...
Salut Eric!

Je sais parfaitement ce que tu vis, les rechutes qui suivent les énièmes sevrages sont des épreuves qui nous font sentir bien mal.
Je n'y arrivais jamais mais si tu vois mon post, j'ai relevé la tête une énième fois après une rechute terriblement degueulasse... Il y a presque un mois!
Il n'y a pas de secrets mais une rechute n'est rien d'autre qu'un mécanisme. Lui accorder une quelconque force de destruction ou de découragement est délétère. Il faut considérer ça comme un trebuchement et pas comme une pine anti-personnel.
La dépendance a l'air de se nicher entre mille aspects de la vie qui nous empêchent d'être heureux.
Moi j'ai un sommeil à revoir complètement, une mauvaise estime de moi, je manque de loisirs créatifs etbma situation financière n'est jamais stable.
Dis moi Eric, n'y a t-il pas de menus combat à mener pour poser les fondations d'une grznde grande rémission totale?
Parle nous de ton combat régulièrement, ne lâche pas le forum, c'est la main que nous te tendons.

Rsll
Merci pour ton message Rsll.
Toujours un peu hagard aujourd'hui. Pour le moment ça va, mais mon dernier "shoot" est encore très frais, donc là, avec l'ecoeurement, c'est facile de tenir. Le plus dur reste à venir et après 15 ans de "prise de conscience" de mon problème, j'en suis toujours au même stade et c'est toujours aussi flou dans ma tête, notamment sur les causes qui m'ont amenées à cette dépendance.

Comme je le disait sur ce carnet, il n'y a pas à proprement parlé d’élément déclencheur précis de ma dépendance dans mon cas. Pas de traumatisme particulier.
Je sais maintenant identifier quels sont les facteurs "aggravant": la fatigue, l'anxiété, le stress, les tensions en générale, c'est ça qui m’amène à compulser et à rechuter. Ça et probablement aussi le fait qu'avec le temps, c'est devenu une habitude, un reflex, c'est mon verre à moi après le boulot, mon moment à moi ou je décompresse avant de rentrer.

Il y a clairement un mal-être sous-jacent, mais c'est difficile à identifier pour moi. Je parlais de cette colère en moi, cette sorte de haine enfouie (haine de quoi d'ailleurs ?), et j'ai aussi ce coté trop empathique dernièrement. Je suis une éponge à sentiments, notamment sur les sujets liées à l'enfance (violence envers les enfants, les plus faibles également de manière générale). C'est arrivé un peu après que je sois devenu père. Aujourd'hui, j'ai du mal avec les sujets traitant d'enfants. Aujourd'hui, je suis incapable de regarder un simple film avec pour thème un enfant battu ou pire. C'est au delà de mes force et dernièrement, j'ai même du me lever de devant la TV et sortir prendre l'air pour me calmer parce que ça a fini par me mettre hors de moi, et j'ai senti de la haine monter en moi, alors que ce n’était qu'une simple fiction. Est-ce que je fait une sorte de transfère sur mes enfants ?
J'ai l'impression que cela est lié d'une certaine manière à ma dépendance, mais je ne sais dire si c'est ce qui provoque mes "crises", ou si c'est une résultante de la crise avec le trop plein d'hormones délivré après la MB ?
Je sens qu'il y a quelque chose là, comme un truc enfouie en moi mais je n'arrive pas à savoir ce que c'est, ni si c'est juste moi qui sur-réagis avec ces fameuses hormones suite à un "shoot" ?
J'ai l'impression que je doit aider, me mettre au service d'une cause, que je ne me suis pas accompli à ce niveau et que doit m'investir, mais je ne sais même pas comment, dans quoi ? C'est brouillon. Mais j'ai cette impression de ne pas être "complet", je ne sais pas comment expliquer ça ?

Je vais essayer de tenir un peu ce sevrage, pour voir si ce sentiment s'estompe avec l’arrêt de la MB, ou si cela se renforce, et ça me dira peut-être enfin si c'est la cause, ou une conséquence ?
Bonsoir Eric,

Je vois que tu te poses des questions. Bien sûr je n'ai pas les réponses, et tu m'as l'air de bien savoir que de toute façon toi seul peut les trouver.

Ton idée selon laquelle tu dois t'investir dans quelque chose est sûrement très juste. Je comprends exactement de quoi tu parles, je suis passée par là aussi. Et d'ailleurs j'ai trouvé, enfin plutôt ça m'est tombé dessus.

Fais des recherches, essaie de comprendre ce qu'il te manque pour te sentir complet, même si tu ne trouves tout pas de suite tu auras déjà des pistes, ton cerveau aura de quoi cogiter. 

Bon courage et bon sevrage, tu vas y arriver.
c'est un cas de figure ultra classique que tu connais d'ailleur .. le début de la compulsion ce situe en amont dés fois plusieur jour avant l'acte 
il faut reconnaitre les signaux .. tiens je connais ce signal . et je connais déjà sont aboutissement 
plus on prend le signal en amont plus c'est facile de le désactiver même si il a l'air totalement anodin ..  

mais bon déjà si tu te rend compte que la c'est trop  c'est une bonne nouvelle tu viens de trouvez ta limite ..

petit exemple je croise une affiche avec une actrice vraiment jolie, tiens si j'allais voir ses photo ..tiens un scandale .. tiens il y a des gars qui ont fait des faux ect ect .. et on arrive loin du point de départ qui était tien cette actrice étais jolie .. c'est tous y a pas plus on peux pas  avoir plus 
la plus grosse illusion de cette dépendance c'est de croire qu'il y a plus que les 15 seconde de "elle est jolie", nan le pic est déjà passé l'affiche ou l'image ou la video ne peux apporté plus ..
Si tu prenais la décision de venir poster ici de façon périodique, comme une discipline, peut être que ce serait bien pour toi.
Merci pour vos messages respectifs

Ekeiloh: Merci pour ton message. effectivement, trouver en quoi je suis "incomplet" et un des travaux à entreprendre pour avancer avec ma dépendance. Dans ton cas, dirais-tu que le fait de trouver dans quoi t'investir t'as aidé dans ta dépendance ? Je cherche toujours à savoir si ce manque que je ressent en est la cause ou juste une conséquence.

1_char: Oui, je sais comment naisse les rechutes, et je sais tout à fait comment germe ce détails insignifiant pour ensuite éclore en crise. Comme je le disait, pour le moment, ma dernière crise est encore proche, donc je contrôle mais je sais que je doit faire preuve de discipline et de rigueur dans les jours à venir pour ne rien laisser me perturber...

Burrhus: Ou clairement, comme je le disait à 1_char, je doit faire preuve de plus de discipline pour amorcer mon sevrage et tu as probablement raison: poster ici régulièrement me permettra surement de garder en tête que je doit faire attention. C'est clairement ça qui fait que je n'avance pas, je suis ultra motivé à chaque début de sevrage mais mon tempérament procrastinateur fait que je me relâche vite par là suite.

Clairement je n’entame pas ce sevrage serein. Déjà parce que ma confiance en une possible guérison est entaché de toutes ces rechutes. Ça me détruit un peu plus à chaque fois. Et je ne suis pas serein non plus parce qu'en ce moment, je me sent faible. Je traîne énormément de fatigue physique (que le manque de sport n'arrange pas du tout), mais aussi et surtout psychologique. Tellement de chose à gérer que certains de mes proches se sont inquiétés d'un possible burn-out de ma part. Donc ce n'est pas le moment le plus opportun et le plus approprié pour débuter un sevrage, mais je me dit d'un autre coté que si j'attend d’être bien sur tout les plans, à ce rythme là, je serais toujours là sur ce forum dans 15 ans si je me suis pas collé un pruneau avant...

Sinon, pour faire un point, pour le moment, comme je le disait, le manque ne se fait pas ressentir (trop frais). paradoxalement, même si ce n'est pas le meilleur moment pour attaquer un sevrage, le fait de couper avec le porno me rend plus "zen". J'ai eu quelques belles journées merdique et comme toujours après une période de sevrage entamé, je me surprend à rester "positif", tout du moins, à ne pas exploser pour un rien. Et rien que ça, c'est appréciable. C'est déjà assez compliqué comme ça pour que j'explose en plus de ça...

merci pour vos messages de soutiens
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33
URLs de référence