Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage d'eric44.
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Salut Eric, je suis vraiment très heureuse de lire ça. Ça fait du bien de voir que tu t'en sors, et que les autres peuvent s'en sortir aussi. Tu es sur la bonne route. Bravo
Salut Eric


37 jours ce n'est pas rien, c'est déjà un palier important.
Surtout comme tu l'as dit, quand ça t'arrive de rechuter plusieurs fois dans la même journée en te sentant tout au fond du trou.
Quelle belle avancée.
Bravo ce n’est pas rien du tout !
Bravo Eric, j’ai lu les dernières pages de ton carnet et je trouve ton parcours très inspirant. Bravo pour avoir repris les choses en main et continuer à avancer malgré les difficultés.
Comme je l'ai dit sur vos carnets respectifs, je passe plusieurs fois par jours lire les votre et vos avancées. 



Aujourd'hui, pour moi, les choses avances. Mon sevrage tiens toujours, et je n'ai plus aucune tensions ou difficultés dans son avancé. C'est comme si l'addition s'était envolé avec la libération de la parole. 
Il aura fallu que je touche le fond comme jamais pour avoir enfin cet électrochoc et le courage de me prendre en mains. 


Je le dit souvent: vous ne chuterez jamais autant que moi. Et pourtant, aujourd'hui, je n'ai jamais été si serein en l'avenir et la possibilité de vivre avec une abstention TOTALE de porno et de masturbation. 
Pratiquement 45 jours sans aucunes difficultés, le plus petit manque ou la moindre tentations. 
Même tombé sur des pubs qui avant aurait pu me faire cogiter n'ont plus d'emprise sur moi aujourd'hui. 


Pour moi, la libération s'est faite par la parole. Tout avouer à ma compagne (ex compagne à l'époque) à été la meilleure chose que j'ai faite depuis un bon moment. Ce poids que je portais sur les épaules ainsi que la culpabilité se sont envolés ce soir là, et depuis j'avance serein, débarrassé de tout ça. 
La seconde meilleur chose que j'ai faite à été de prendre enfin un RDV avec ma psy pour aller parler. 
Parler, c'est la clé de tout ! 


Pendant des années, j'ai avancé tel un bulldozer, écrasant tout sur mon passage, préférant enfouir mes problèmes plutôt que de les régler. Faisant des séances de sports pour exorciser mes démons, Et contrôlant les choses au maximum pour éviter de souffrir. Et ça m'as littéralement pété à la gueule avec la découverte que ma compagne (ex à l'époque) s'était remise en couple après notre séparation. 
Voir les 4 pages précédentes de mon carnet. 
Résultats : quasiment 3 nuits blanches d'affilé, 5kg en moins en 3 jours et des crises d'angoisse. J'ai faillit ne pas me relever. À vouloir tout gérer, tout encaisser, j'ai implosé. Et j'ai eu peur, vraiment, peur de mourrir de douleur. Et rétrospectivement, c'est la meilleure chose qui pouvais m'arriver. 
Car en ayant tout perdu, j'ai enfin ouvert mon coeur et j'ai enfin pu commencé à avancer. Pour la premiere fois de la vie, j'ai mis des actes après mes paroles. 


Aujourd'hui, une nouvelle vie à commencé pour moi. Ma compagne est revenu. Les sentiments reviennent chaque jours un peu plus fort, la complicité renaît, les petites attention reviennent, la tendresse. Nous avons des projets commun qui nous portes également. Et je me sent bien, léger, serein. Jamais les choses n'ont été aussi clair et aussi facile dans ma tête. 


Cet électrochoc à ôté le voile que j'avais devant les yeux depuis des années.
J'ai vu mes erreurs, le poids de la dépendance durant mes 11 années de couples. Les disputes, les tensions, les doutes envers elle qui était en faite le miroir de ce que je lui cachais. Les oeilleres que j'avais mis préférant croire que les tords venaient d'elle plutôt que d'accepter ma part de responsabilité. La colère qui m'as porté aussi et m'as empêché de voir les choses sous leurs vrai jours. 
J'ai l'impression aujourd'hui qu'on a transplanté la conscience d'un autre dans mon corps et je vois aujourd'hui les choses à travers ses yeux à lui. Je suis enfin lucide. 
 Éloigné de la dépendance, j'ai redécouvert une palette infini de sentiments. Ces mêmes sentiments qui avait fini par disparaître avec mon addiction, chaque jours gommé un peu plus et me transformant en robot. Je suis retombé totalement amoureux de ma compagne. J'ai redécouvert à qu'elle point elle était belle, chose que j'avais fini par oublier aussi. 
Je me redécouvre à m'ouvrir sur des sujets sur lesquels je pensais avoir un avis bien tranché. Je suis touché par les paroles d'une chanson passant à la radio, là où avant je n'y aurait jamais prêté la moindre attention. Je me découvre une tolérance là où j'avais fini par avoir un avis binaire: blanc ou noir ! Bref je vie ! Je ne survi plus. 
Les choses retrouves de la saveurs.
Bien sûr, il m'arrive d'avoir des doutes, des peurs, de me questionner. Mais aujourd'hui, fini l'époque où j'enterrais tout ça. Aujourd'hui, je lui en parle, on discute, elle me rassure, on désamorce et on avance enfin. 
Hier, j'ai douté. Et là où je me serait renfermé avant et aurait enfoui ça en moi, j'en ai parlé à ma compagne. Et je me suis déchargé de ce poids. De son côté, elle a su trouver les mots pour m'apaiser et nous avons pu depasser ça. Nous sommes allez mangé au resto et j'ai passé une soirée génial. Un moment précieux dans la reconstruction de mon couple là où par le passé, en me refermant, j'aurais rechuté et détruit un peu plus notre relation. 


Je continue à voir ma thérapeute, mais je n'y vais plus dans la douleur, j'y vais aujourd'hui pour ME comprendre. Comprendre MON fonctionnement. Et je me suis fait à l'idée qu'il est possible que je ne trouve jamais réellement la clé, la chose qui m'as amené à ma dépendance, tout simplement parce qu'elles sont  peut-être multiples ou la résultantes ne nombreuses situations passés, mais je l'accepte. 
Et ça aussi l'acceptation libère. Pour quelqu'un qui comme moi, par peur de l'échec, à fini par être dans le contrôle permanent, c'est difficile d'apprendre à lâcher, mais c'est tellement plus reposant. Comprendre qu'on ne peut pas toujours tout maîtriser, accepter l'échec, c'est aussi une manière d'éviter d'emmagasiner des contrariés qui amèneront tôt ou tard à un sentiment de mal-être, et donc à une rechute. 
Une chose que m'as dit m'as thérapeute est que l'addiction n'est pas négative en soit. Elle le devient quand elle prend trop de place dans nos vie. Et que c'est un mécanisme mis en place dans notre psyché pour éviter de souffrir. 
Et cette simple phrase à fait écho en moi. Cela m'as ôté un poids. Et cela m'as fait comprendre que l'addiction est un palliatif à un mal-être. Alors aujourd'hui, je fais en sorte de dire quand quelque chose me chagrine, me pèse pour ne plus accumuler et créer ce mal-être que je fini par essayer de combler avec l'addiction. Aujourd'hui, je verbalise, je vide mon sac, ça m'évite de ressasser encore et encore analysant sans fin des choses et me faisait des films. 
L'acceptation aussi est une des clés. Accepter le passé, les choses qu'on a fait, dit, nos actes et apprendre à se pardonner aussi. Tout cela permet de retrouver de l'estime de soi et c'est nécessaire dans nos processus de guérison. 


Bref, je vous encourage tous à parler, à vous livrer. À vous faire aider, de vos proches, de professionnels, du Forum. Tout aide est la bienvenu, mais ne restez pas seul avec vos problèmes. À vous de voir si vous voulez révéler votre addiction à quelqu'un. Pour moi, c'est la meilleure chose que j'ai pu faire, car j'ai la conscience en paix aujourd'hui. Je vie débarrassé de toute peur d'être découvert, jugé et je suis enfin serein, confiant et positif. 


Se battre frontalement face à l'addiction est une erreur qui ne peut conduire qu'a la rechute tôt ou tard. S'apaiser et comprendre les mécanismes de la rechutes et ce qui nourri l'addiction c'est la clé. Je le vois aujourd'hui, je le sais. 


Courage, ne perdez pas espoirs, même quand on touche le fond il est possible de remonter à la surface.
Se battre frontalement face à l'addiction est une erreur qui ne peut conduire qu'a la rechute tôt ou tard. S'apaiser et comprendre les mécanismes de la rechutes et ce qui nourri l'addiction c'est la clé. Je le vois aujourd'hui, je le sais. 


MAIS oui c'est super de lire ça.. 
Une vraie renaissance ton partage Eric.
On sent que tu revis, que tu redécouvre la vie ainsi que toi même.
J'ai pas mal identifié sur le passage où tu décris une sensibilité retrouvée au monde qui t'entoure, ça me rappelle mon sevrage d'il y'a quelques années. Ou tellement gavé de porno je n'étais plus sensible à rien.

Et du jour où j'ai commencé mon sevrage sérieusement, je me suis ressenti vivre également, tant dans la douleur que dans la joie des choses simples et c'est important de ressentir les deux car la vie est ainsi faite.

Continue à faire des pas jours après jour dans ton chemin de rétab'.
Aujourd'hui, j'augmente la barre de sevrage à 60 jours. Les 45 jours d'objectifs sont atteints dans la sérénité et l'appaisement et je poursuit mon avancée vers une vie éloigné de toute cette saloperie. 
Enfin j'avance
Je suis tellement heureuse de te voir si bien ! Bravo !
Soirée compliqué hier soir. 
Non pas sur le plan du sevrage. De ce côté les choses sont toujours aussi clair dans ma tête et toujours aussi facile pour le moment dans mon avancé. 
Difficile sur le plan personnel et dans mon couple. J'ai du mal à dépasser certaines choses, j'ai des doutes et des angoisses liées à notre histoire passé et besoin d'être rassuré aujourd'hui pour avancer. Mais je m'y prend mal, me referme et quand je parle, elle le prend mal, le vois comme une attaque ou une critique parce que, encore une fois, je suis maladroit ne sachant pas toujours comment me placer dans ce "nouveau" Couple. Du coup, elle se referme, explosé et me vois comme celui que j'ai été pendant des années et moi, je vis ça comme un rejet et c'est dur. 
Je pense que beaucoup de chose doivent encore sortir avec l'avancé de ma thérapie. Je pense que je me prend beaucoup la tête, que je suis encore beaucoup dans l'analyse (reflexe pour avoir vécu avec des doutes et des mensonges) et que je dois arrêter de vouloir à tout pris me confier à ma compagne parce que ça peu être pesant pour elle. 
Plus facile à dire qu'a faire quand on a eu un fonctionnement et des réflexes pendant 8 ans. Le lâcher prise reste compliqué encore par moment pour moi. 

Pour mon sevrage, les choses suivent leurs cours. J'avance sans embûches et sans difficultés. C'est comme si cette part de moi s'était envolé avec la parole. Cette nuit en revanche j'ai refait ce rêve, le rêve que mon sevrage échouait, que j'avais craqué et replongé. Je pense que c'est la peur inconsciente de la rechute qui refait surface dans les rêves, la peur de retomber dedans. Mais heureusement, au réveil, tout s'est envolé. Mon sevrage tiens toujours et ça me porte.
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