Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage d'eric44.
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Merci à tous pour vos réponses.

Avec la fatigue, j'ai tendance a tout voir en noir.
Peut-être qu'inconsciemment, j'attend trop de mon sevrage, du coup, à chaque échec, je suis super déçu ?
Pourtant, hormis une grosse charge de travail qui amène de la fatigue, tout vas bien, dans mon couple comme dans ma vie...
Je pense que quelque part, croyant avoir avancé, j'ai un peu "mis de côté" mon objectif, ca m'était un peu sortie de la tête, et du coup je suis retombé dans mes vieux travers sans m'en rendre compte...

Je vais essayer cette technique d'écrire quand je sent que ça monte trop, histoire d'extérioriser tout ca. Comme je le disait quand je me suis inscrit, en parler ou consulter est exclus, donc hormis ce forum et vous tous, je n'ai pas grand monde qui peut comprendre ce que je vis...

Merci encore pour vos réponses et votre soutiens !
Bonne chance a vous
 Rechute samedi...

A vrai dire, c'est pas pour ça que je suis là aujourd'hui...

Hier, j'ai appris que ma compagne avait plus ou moins "fleurtée" avec un type de son boulot.
Ça faisait déjà un moment que j'avais des doutes, on s’était déjà disputé à ce sujet.
Son comportement avais changé, elle paraissait cacher des choses, et un soir, en rentrant du boulot, je l'ai surprise à "textoté", et elle s'est "décomposée". C'est là que j'ai su la première fois.

Elle m'as jurée qu'il ne s’était rien passé, que je me faisait des idées, que c’était une amie à elle. A force de discussion, elle à fini par m'avouer qu'un gars de son boulot lui tournait autour, mais qu'elle avait été clair avec lui, et qu'elle ne ressentait rien pour lui.
J'ai accusé le coup, mais nous sommes passés à autre chose. La vie reprenais son cours, nous refaisions des projets.

Puis, j'ai remarqué que sont comportement changeait depuis cette histoire, elle se "renfermé sur elle". J'ai fini par lui demandé ce qui n'allait pas, et comme elle ne disait rien, j'ai fini par lui dire qu'elle avait changé, que pour moi, ce n’était pas aussi clair qu'elle le disait...
Elle à fini par m'avouer qu'elle avait eu des sentiments pour ce gars, qu'elle avait douté de notre couple...

Du coup, j'ai l'impression d'avoir pris un coup de massue à travers la gueule... Je ne sais plus si je suis sensé la croire sachant qu'elle m'as caché déjà la vérité 2 fois. J'ai l'impression que plus je creuse, plus je lui pose des questions, et plus elle est "impliquée"

De "il n'y à rien, tu te fait des idées", on est passé à "c'est juste un type du boulot qui me cours après, mais j'ai été clair avec lui, et ce n'est pas réciproque", à "j'ai aussi eu des sentiments pour lui, et j'ai douté de notre couple".

j'arrive pas à comprendre pourquoi elle continuais à faire des projets avec moi, si d'un autre coté, elle avait cette relation avec ce type. D'ailleurs, je sais meme pas jusqu'où c'est aller ? Elle à tout foutu en l'air, la confiance que j'avais en elle. On venait de signer le compromis d'un appartement, on parlais bébés, chien etc...

Je sais plus trop où j'en suis, ce que je suis sensé faire, comment réagir. Je sais même plus si j'arriverai à lui faire confiance...
Une partie de moi à envie de savoir ce qu'il s'est réellement passé, une autre à peur de le découvrir...

J'ai beau être dépendant, j'ai toujours était présent, je me suis toujours investit dans notre couple, et, sans me chercher d'excuses, le Pron n'à jamais empiété sur notre vie...
Ça me pendait au nez, c'est peut-être le juste retour de bâton pour toute cette merde ? Je sais plus là...
Hello Eric

Il est difficile en effet de savoir à quel point tu peut être responsable, ou pas, de la situation. Le porno, même si on fait attention, a forcément une incidence sur notre "vraie" vie. Et le sevrage est tellement prenant qu'il nous fait, nous aussi, nous renfermer sur nous même. j'ai tendance, moi même, à être moins présent pour mon couple, parce que concentré à lutter...

C'est peut-être le cas pour ta femme. La clé, c'est de communiquer. Essaie de lui parler, aux moments où la tension sera un peu retombée, lorsque vus pourrez parler un peu sereinement... Je ne sais pas depuis combien de temps vous êtes ensemble, mais votre couple a l'air solide. Et si elle ne tenait pas à vous, elle aurait tout dit rapidement, histoire que les choses bougent.

Je n'ai pas bcp d'expérience et ne veut pas donner de mauvais conseil, mais si je me trouvais dans cette situation, je n'essaierais pas d'en savoir trop. Ce n'est pas toujours utile de fouiller, cela risque parfois de faire mal, alors que finalement, votre couple est sans doute solide. En revanche, je serais plus à son écoute, plus présent. peut-être un peu plus attentif, aussi, à ses agissements. Car ne pas savoir ce qui s'est passé, ok, mais se voiler la face sur ce qui pourrait encore arriver là non. J'essaierai ainsi de lui montrer que je la laisse libre et responsable de ce qu'elle a pu faire, mais que plus rien ne doit se passer et que je serai vigilant.

@+
prêt de 5 mois on passé depuis mon dernier message. Force est de constaté que depuis celui-ci, même si nous avons "réussi" à surmonter cet incident, pour ma part, je suis toujours englué dans cette merde...
Des rechutes à repetitions (à vrai dire intérieurement je ne me considérai plus vraiment en sevrage mais "vivais l'instant présent"), surtout ces 15 derniers jours...

Peut-être qu’intérieurement je n'ai pas aussi bien digérait cet incident et surement que je n'ai pas était vigilent... Je me dit que le sevrage sera du même acabit que pour un ancien alcoolique: ne jamais réessayer ne serait-ce qu'une fois sous peine de replonger illico...

Du coup, je me dit qu'il faut que je reprenne là où je me suis perdu, là où j'ai lâché, et que je refasse ce chemin, encore et encore parce que je veux vraiment me sortir de cette merde, cette "poisse" dans laquelle je suis englué depuis bien trop longtemps...

Bon courage à tous, je tacherai de poster régulièrement pour faire le point

PS: il est maintenant clair que mon état influx directement sur mon couple, c'est un fait ! d'où l’intérêt de m'en sortir au plus vite sous peine de tout perdre...
Bonjour Éric.

En cinq mois tu as évoluer puisque tu reconnais que tes habitudes addictives influent sur ton couple. Elles influaient avant, mais, peut-être que cela n'apparaissait pas encore en surface.

J'ai toujours été étonné du bienfait que ce forum m'apportait quand je parlais de moi sur les deux sujets de témoignage et de sevrage que j'ai ouvert.

Dernièrement, j’ai posté sur le sujet de mon questionnement de quand j'étais acteur porno. C'est un sujet que j'avais délaissé depuis sept mois, et ce sont des points que j'abordent avec ma psy en ce moment.

Et bien autant le travail fait avec elle en psy me fait avancer, autant écrire ici est différent, parce qu'ici, il y a collégialité de souffrance, et la souffrance partagée avec un "semblable" a un effet antalgique.

Cette effet est d'autant supérieure à défaut d'être complémentaires. Il est presque thérapeutique. Replacé ma mauvaise image dans dans une communauté rendue digne par son combat, transforme l'image. Le porno avilit tellement. Ce combat est invisible ailleurs et pourtant, hautement méritoire. Ici nous voyons aussi le mérite que nous avons de ne pas baisser les bras.

Ne te prive pas de cela, comme tu le suggères toi-même, ne t'en prive plus. Et bonne nouvelle série puisque comme tu le sais on ne repart jamais à zéro, mais de l'endroit où l'on s'était arrêté.
Merci Burrhus pour ton passage.

C'est vrai que poster sur ce forum est une sorte de thérapies.
Ici, on à pas l'impression d’être jugé puisque nous sommes entre-nous, entre dépendant et ça permet de se livrer, de dire ce que l'on ressent, sans crainte d’être mal jugé, et on se sent compris...

j'ai relu pas mal de témoignages de dépendants, ça fait du bien de ne pas se sentir seul, et ça remet les idées en places... Pour l'instant, j'ai les idées claires, mon "dernier shoot" date d'hier... Ce que je doit faire, c'est éviter les situations qui me conduisent à rechuter, rester seuls devant un ordi à la maison ou au boulot. Aujourd'hui j'ai beau être seul à l'appart, je n'ai pas de désir étant donné que j'ai "consommé hier", donc le désir ne se fait pas sentir... C'est demain que le vrai défis commence...

Et puis, le boulot m'as vachement "lassé" dernièrement. J'avais un peu l'impression de faire métro/boulot/dodo. Grosse lassitude ! Du coup, j'avais même pas spécialement envie de rentrer à l'appart le soir après le boulot (travail pénible et rédhibitoire, et ambiance un peu "tendu" à la maison après l’épisode de ma compagne avec le gars de son travail), du coup je traînais au travail et je finissait par rechuter sur les ordis quand tout le monde était partis...

Du coup, je me dit que je doit essayer de positiver, et je vais essayer de me coucher le soir en trouvant au moins une chose positive de ma journée, que ce soit dans le travail, un moment de complicité avec un collègue, ma compagne, le soleil, n'importe quoi tant que c'est positif.

A suivre donc...
Petit passage rapide.

Mon post fera donc office de journal de bord...

Aujourd'hui, journée pénible avec la chaleur. Malgré tout, morale au beau fixe, et dans mon couple tout vas bien...
Aller, pour rester dans l'optimisme, les points positifs de la journée: tout vas bien dans mon couple (ça fait du bien de le dire), j'ai plutôt le morale (l'euphorie des débuts de sevrage où le manque n'est pas encore trop présent ?) et nous avons eu droit à du beau soleil toute la journée...

Le plus dur reste à venir, mais je vais tacher de faire front cette fois-ci.

Sur-ce, je cours retrouver ma petite femme, courage à tous dans vos sevrages
Une nouvelle journée passée loin du porno...


Certes, je n'en suis qu'au début de mon sevrage, mais déjà, mon "cerveau reptilien" réclame insidieusement sa dose. Je m'en rend compte quand au réveil, des pensées érotique traverse mon esprit. Je les chasses rapidement, mais plus tard, c'est lors d'une discussion avec un collègue qui me parle d'un actrice (non porno) que je me surprend à me dire: "tiens, il faudra que je regarde sur Google de quoi elle à l'air".
Bien sur, ça peut paraître anodin pour un non dépendant, mais dans mon cas, c'est souvent le point de départ d'un "écart". On commence par regarder à quoi elle ressemble, puis on cherche des photos d'elle plus "dénudé" et généralement on termine dans le hard...
C'est fou comme les vieux schémas ont la vie dur, et comme des années de réactions bien rodés, presque des réflexes avec le temps sont difficile à oublier, et c'est toute une nouvelle réflexion, une nouvelle manière de faire qu'il faut réapprendre...


Bref, j'ai lu ces dernier jours pas mal de témoignage de dépendant. Dans beaucoup de cas, certains d'entre-eux ont eux des circonstances particulières qui les ont menés à cette dépendance: une enfance difficile, une famille brisé, un drame (décès, abus sexuel) etc.
A la lecture de ces témoignage, je me suis mis à gamberger, et ai fini par me demander ce matin, sous la douche, comment pour ma part j'avais pu en arriver là, qu'est-ce qui m'avait conduit là ?


Vous avez, pour la plus-part, tenter d'analyser ce qui vous a conduit à cet addiction, et j'ai beau essayer de me trouver une raison, à vrai dire, j'ai du mal. C'est vrai, j'ai une famille formidable, des parents qui vivent toujours ensemble, avec des hauts et des bas, comme tout les couples. Je n'ai jamais eu de traumatisme enfants, et à bien y réfléchir, j'ai eu une enfance plus qu'heureuse... Mes parents ont, je suppose, une sexualité de couple "moyen", et enfants, je n'ai pas le souvenirs que nous ayons vraiment abordé ce sujet. Je n'ai jamais vu de choses à trait à leur sexualité (Porno, Préservatif), et mes parents n'avait pas l'habitude de se promener nue devant nous ! 


C'est vers 10 ans que j'ai été confronté pour la première fois à de la pornographie en tant que tel, chez un copain dont les parents était un peu plus « laxiste » sur le sujet. Nous regardions des magazines, mais à 10 ans, il s'agissait plus de curiosité que de réelle excitation.


Au collège, nous parlions de sexe comme tout les gamins, et nous nous échangions des k7 porno. A cet époque, j'avais récupérer une vielle TV noir et blanc que je cachais dans ma chambre. Je me souviens avoir passé un certains nombres de dimanche à attendre que la maison s'endorme, pour allumer le poste et « capter » la diffusion du téléfilm érotique d'M6... Toute un époque.


Je crois que c'est vraiment avec l’avènement de la téléphonie mobile que les choses se sont accélérés pour moi. Je me souviens d'avoir « bouffé » bon nombres de recharge Mobicarte pour avoir accès à quelques malheureuse minutes d'image porno sur l'internet mobile. C'est vraiment à ce moment là que le besoin et le manque se sont pointés, et qu'il fallait rapidement céder à cette pulsions, par quelques moyens que ce soit...


« l’ère numérique » étant arrivé en retard chez mes parents, c'est réellement à ma majorité que les choses se sont gâtés. A cette époque, j'avais récupérer l'ancien ordinateur familiale qui venait d’être remplacé pour l'installé dans ma chambre... avec une connexion internet. Je n'avais plus de limite, plus de « contrôle », j'était « isolé ». C’était à la fois merveilleux et effrayant. Tout un nouveau monde s'offrait à moi, des images, des fantasme, des pratiques dont je ne soupçonné même pas l’existence . Une questions, une envie ? Il me suffisait de taper ça dans le moteur de recherche pour être « exaucé ».
Je me rendait compte que l'ordinateur était chronophage. Je passait une bonne partie de la nuit à la recherche de porno, beaucoup de temps le week-end. Une fois assouvie mes pulsions, parfois plusieurs fois par jour, bien souvent, je n'avait plus l’énergie, ni l'envie de sortir...


Je garde un très mauvais souvenir de cette période. Un soir, en surfant de site en site, je suis tombé sur des images d'enfants. J'ai fait une déclaration en ligne pour dénoncer et faire retirer ce site, mais pour moi, le mal était fait. J'avais peur, j'était choqué et je ne savais pas trop quoi faire. Je n'en ai jamais trop parlais, un trop honteux d’être tombé là dessus...Et puis d’ailleurs, en parler à qui ?
J'ai eu des idée noir suite à ça, et ça à été dur, très dur...


Je me suis dit que je devais rebondir, que je devait me servir de ça pour tout arrêter. Dans mon cerveau: le porno, c’était le mal. J'ai recraqué le jour même et c'est là que j'ai pris conscience de la puissance de mon addiction. Le seul point positif et que j'ai découvert le site d'Orroz à cette période. C'est lui qui m'as permis de mettre un nom sur le mal qui me rongeais. C’était il y à plus de 10 ans, et aujourd'hui, je suis toujours engluait là dedans...


A cette époque, je venais de rencontrer mon ex copine qui allait devenir mon ex compagne. Nous étions jeune, c’était pour tout les deux nos premières relations sexuelles. Nous sommes restés 6 ans ensemble, et durant cette période, mon addiction ne m'as jamais quitté. Parfois en sommeil, parfois présente sous formes de « vagues de crises ». Je me souviens de disputes liées à mon addiction et à des photos que j'avais oublié d'effacer sur mon téléphone. Mon ex compagne ne connaissait rien de mon problème, et à bien y réfléchir, je ne pense pas qu'elle aurait pu le comprendre. Nos relations sexuelles était « basique », presque « plates » et sans reliefs. Pourtant, je n’éprouvais pas de frustrations étant donné que c’était ma première partenaire et que je n'avais pas d'autres« références ».


Ayant grandis ensemble durant ces 6 ans, la vie à fait que petit à petit, nous avions pris des chemins différents. Nous n'avions plus la même vision des choses. Malgré tout, je doit dire que je n'ai pas vu arriver la séparation et le jour où elle m'as annoncée ne plus vouloir continuer m'as fait l 'effet d'un coup de massue.
Mon monde s'écroulais, je ne comprenait pas. J'ai passé les 6 mois suivant la rupture un peu comme un ermite. Je ne voulais voir personnes, j'avais de la rage en moi et je pense qu'une des choses qui m'as permis de garder la tête hors de l'eau et de canaliser ma colère à réellement été le sport. Je l'ai beaucoup pratiqué... J'avais besoin de digérer ça seul, et le sport à été le moyen de me confronter « physiquement » à ma douleur et de la vaincre.
Voilà probablement la raison pour laquelle je ne souhaite pas parler à mes proches de mon addiction et de mon sevrage, ni me faire aider d'un thérapeute.
Je pense également qu'une partie de moi à été élevé avec un modèle familiale où mes parents se sont toujours débrouillé seuls pour faire face à leurs problèmes. C'est ça qui à fait de moi, en partie, ce que je suis devenu...
J'ai tellement digérer ça seule, refoulé mes sentiments pour m'endurcir (seul moyen que je voyait pour « survivre à ça ») que lors d'une précédente dispute avec ma compagne actuelle, celle-ci m'as dit que j'avais un « cœur de pierre », et certains de mes amis m'ont dit que je ne faisait pas dans le sentimentale et que c’était blanc ou noir, mais que je tranchais. C'est dire si j'ai bien réussi à surmonter les choses, du moins en apparence...


De cette période, et de cette histoire, je garde de beaux souvenirs, mais également une pointe d'amertume, pas envers elle, mais pour les dommages collatéraux liées à cette rupture, les amis perdus, cette bande de potes, un peu une famille en soit quand ont à 20 ans, et qui ne seront plus jamais réunis...




Aujourd'hui, j'ai fait le deuil de cette histoire. J'ai rencontré quelqu'un, ma compagne actuelle, avec qui je vie, mais il subsiste toujours cette addiction. Cette chose qui me pousse à mentir et me cacher, cette partie de moi qu'elle ne connaît pas et dont j'ai honte...
De plus en plus, après le shoot, je deviens irritable, irascible, intolérant. Je n'ai plus qu'une hâte, me coucher pour oublier cette salle journée en priant pour que la suivante soit un peu meilleur...


voilà pourquoi pour moi, il est urgent de lâcher cette merde, parce que je ne vie plus, tout juste je survie...


Je ne sais pas pourquoi j'en suis arrivé là, quelle raison m'as poussé à être dépendant. Peut-être un manque d'assurance dans ma jeunesse, la peur du rejet, avoir été un peu le « vilain petit canard » ? Allez savoir...
Peut-être qu'à la lecture de mon post, certains d'entre-vous y verrons plus clair que moi. Parfois, quand on la tête jusqu’au cou dans la merde, on fini par ne plus rien voir...


Désolé pour la tartine, je me raconte beaucoup, mais ça m'as fait du bien d'avoir partagé ça avec vous...
Merci de m'avoir lu.


P.S : point positif de la journée : j'ai partagé un sujet grave que je n'avais jamais évoqué,avec vous tous aujourd'hui...
Salut Eric,

je me retrouve beaucoup dans ton histoire dont je découvre les derniers posts.
Une simple mauvaise habitude au départ, qui dégénère en compulsion+++
Une première copine (perso assez tard) avec qui je suis resté longtemps, sans que ce soit le pied au lit (je crois qu'elle n'a jamais joui en 7 ans, en tout cas avec moi :-( ).

Moi non plus je n'ai pas un point de départ brutal dont j'aie eu conscience et à partir duquel je me suis dit "je suis en train de filer un mauvais coton". Par définition du refoulement... et puis l'esprit trouve son chemin pour survivre!
Pourtant je suis sûr qu'un jour tu trouveras quelque chose, comme je l'ai (re-) trouvé il y a deux nuits en me réveillant à 4h du mat, perturbé par un livre de Boris Cyrulnik où il explique très bien ce qu'est la mémoire traumatique. Chez moi cet événement (des petits camarades de classe à l'âge de 5 ans m'ont forcé ainsi que ma petite amoureuse à nous embrasser sur la bouche) n'était pas du tout aussi brutal que certains drames qu'ont vécu nombre de nos collègues sur ce forum, pourtant il était violent aussi. Je ne l'avais pas oublié, j'en avais même déjà parlé à un psy alors qu'on ne se focalisait pas sur la dépendance, mais je n'y pensais pas souvent et je réalise à présent que c'est à cause de cet événement que dorénavant j'allais cacher mes sentiments à mes proches (pour ne plus me faire torturer) et développer un monde secret et de la sorte cette addiction.
Je suis content et je vais retourner voir un psy que j'apprécie car je ne veux pas lâcher cette piste, je veux savoir qu'en faire pour transformer mon sevrage au porno (8 ans , mais je me sens toujours très instable affectivement) en plus de sécurité.

Petite cause, grands effets.

Tu dis bien que quand on est dedans jusqu'au cou on est mal placé pour comprendre.
Illustration de cela au passage, grâce à ton post de novembre avec ta femme qui flirtait avec un gars. Content de voir que ça se règle, d'ailleurs. Tu vois, à distance, comme nous pouvons être de mauvaise foi : on se gave de porno en secret en osant dire que ça n'influe pas sur le couple, et elle qui est émoustillée par un gars qui la drague et le reconnait quasi aussi vite, on en ferait un casus belli! Bref.


En conséquence je pense que ça vaut la peine de te faire aider par un psy pour y voir plus clair. (cfr le post récent d'Asmyr sur les niveaux de travail sur soi contre l'addiction)

Courage, Eric.


Corto
Merci, Éric de ton beau et poignant témoignage. Ce site me permet de déposé ce que je ne peux dire à personne et qui une fois dis... me libere de l'isolement et de la souffrance qui va avec.
Je pense qu'un jour tu te feras aider par un bon professionnel et tu avanceras encore, mais peut-être n'es tu pas pret.

@ Corto oui je pense que ton expérience à 5 ans est très importante, tu as été contraint pour être socialement intégré, à rentre impudique l'innocence d'un élan amoureux authentique... C'est traumatisant. Surtout le baiser de la bouche, qui est ce qui est le plus secret des messages.
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