Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage d'eric44.
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Bonjour Eric44,


Je pense que tu touches quelque chose d'important, au sujet de la réaction hormonale (ou mentale) au porno.
Moi aussi, il suffit que je retouche ne serait-ce qu'un tout petit peu au porno, pour me faire basculer dans une perception de la vie très négative.
Comme enfiler des lunettes roses, mais qui seraient noirâtres.
Une fois ces lunettes enfilées, elles restent. Du coup, je consomme du porno, pour oublier la déprime.
Et je déprime encore plus.

Le terme de déprime n'est pas assez fort. En réalité, j'en veux à la vie pour toutes les injustices qu'elle m'a fait subir. J'en veux à la vie pour toutes les injustices qu'elle fait subir à tous. A des degrés divers. A des degrés injustes, donc. J'en veux à la vie d'être injuste. C'est peut-être un peu ce que tu as ressenti avec cette histoire du gamin, dans la classe de ton fils ?

Quand je suis sobre de porno (et idéalement, de masturbation), ce processus s'inverse totalement.
Les lunettes s'éclaircissent, jour après jour. Elles se colorent.
Tout, dans ma vie, m'apparaît plus léger. L'injustice existe, mais la vie n'y est plus "confinée". La vie s'agite en dehors de ces petites cases noirâtres. Elle pousse de partout. Je n'ai qu'à me lever le matin pour me sentir bien (après un ou deux cafés, hein).
En ce moment, il m'arrive même de chanter, sans raison.

J'ai écris un article à ce sujet, sur mon blog (dédié à la lutte contre l'addiction au porno et au fétichisme), que je me permets de poster ici : https://troubles-fantasmes.com/2020/07/0...rs-a-zero/

Il est possible que ce soit dû à des réactions hormonales. L'auto-érotisme ne donne lieu à aucun partage. Le corps et l'esprit le sentent. Les hormones du plaisir, lorsqu'elles sont décorrélées du partage, semblent abimer la capacité à être heureux.

Tout le mensonge du porno consiste à faire croire qu'on peut échanger le plaisir pour le bonheur, alors que ça n'a rien à voir.

Je te souhaite de te remettre en équilibre au plus vite, et du courage en attendant.
Bonjour Zappa.
Merci d’avoir pris le temps de commenter. A la lecture de ton poste, je me suis vraiment reconnu. Ces « lunettes » qu’on enfile, c’est vraiment ça. La perception du monde changée, un coup en positif, un coup en négatif...
En ce moment c’est compliqué. Tellement de fatigue accumulée que je n’arrive plus à quitter mes lunettes négatives. Je vois tout en noir ou en gris. Je me lève pour aller bosser parce que je doit y aller, je n’ai même pas spécialement envie de rentrer chez moi du fait d’une situation difficile avec ma compagne. Clairement je me demande pourquoi je vis en ce moment. Non pas que j’ai des pulsions suicidaire, loin de là, mais j’ai comme perdu le goût des choses. Je fait ce que je doit faire de manière automatique, comme un robot et chaque jours qui commence reproduit le précédent...
Heureusement que j’ai les enfants, c’est eux qui m’empêche de me laisser couler parce que je ne veux pas qu’il subisse cette situation donc je fait tout pour qu’ils ne remarquent rien mais je crois que s’ils n’étaient pas là, j’aurais déjà sombré.

Dans la semaine, j’ai entendu une situation qui résume bien ce que je pense de ma vie en ce moment: «  le bonheur, c’est un coup de pieds dans les couilles en attente ».
C’est tellement ça. Un jour tu as l’impression que tu maîtrise ta vie, que tu en as le contrôle et que tout vas bien, l’instant d’après tout se casse la gueule...
Compliqué en ce moment.
2 grosses rechutes, la dernière hier soir (2 fois). Contexte familiale compliqué (très grosse dispute avec ma compagne ce weekend), et accumulation de fatigue, ce qui implique qu'en bon looser, je "compense" dans le porno.

Comme je le disait, en ce moment j'ai la tête sous l'eau. Toujours H.S avec le boulot qui occupe la majeur partie de mon temps. Grosse accumulation de fatigue avec des semaines à 70 h depuis novembre 19, pas de congés cet hiver, pas de congés possible cet été, du coup physiquement ça commence à être compliqué.
Sommeil de très mauvaise qualité lié au taf mais également à des événements au sein de mon couple qui ont refait surface dernièrement. Et comme je n'avais pas "nettoyé" ces problèmes et que je m’était contenté de les enterrer bien profondément, forcement, pas de mystère, ça ressort un jour où l'autre. Et là je pense qu'avec la fatigue, tout ressort, les choses prennent des proportions et je sature un peu.

J'ai l'impression de ne jamais arriver à débrancher mon cerveau, et dans ma tête, je passe mon temps à lister ce que je doit encore faire, encore régler etc. Je compte les "temps libres" à plus je ne sais combien de semaine, et cette absence de visibilité, là charge de travail qui vas m'arriver sur la gueule, ça fini de m'achever moralement.

Comme je suis pas bien et que je ne suis pas de nature très expressive, je garde les choses pour moi jusqu'au moment où ça pète. Je sais que je devrais parler, évacuer les choses, désamorcer, mais c'est plus fort que moi, je me renferme et j'accumule.

Bref en ce moment, ma vie, si l'on peut appeler ça "une vie", c'est vraiment la zone. Boulot / dodo et on répète à l'infini.
Plus le temps et la motivation de faire du sport alors que je sais pertinemment que ça m'aiderait moralement et physiquement, du coup plus l'envie et la motivation de suivre une diète correct, donc, pas d’énergie, un physique qui se dégrade donc ça créer en plus chez moi une sorte de "dégoût" de moi-même. Bref, je survit en ce moment, et je ne vois même pas quand j'aurait un créneau pour me reprendre en mains...

Moi qui suit plutôt de nature combative, là c'est franchement pas brillant. C'est la grosse gifle.

Bon, je tente quand même de relancer un sevrage, parce que, ne pas tenter de résister, c'est capituler et je ne peut pas accepter cette situation là. Je sais même plus trop comment retrouver de la motivation tellement je suis rincé mais il va bien falloir que je me bouge le cul parce sinon c'est la mort dans pas longtemps à ce rythme là...
Salut Eric44,

De ce que tu en décris, la situation très difficile que tu traverses a tout l'air d'être causée / entretenue par un travail qui tu sursollicites. A te lire, j'ai eu le sentiment que tu es candidat au burn-out.

Humainement, n'importe qui à ta place craquerait. A l'impossible nul n'est tenu. 
J'aime beaucoup ton proverbe sur le bonheur couillal Smile Mais peut-être que tu pourrais enfiler une coquille / changer de job / arrêter de tirer sur la bête.

Pour ma part, je suis en mode "nofap", c'est-à-dire zéro masturbation zéro porno.
C'est comme jeûner : ça fait effectivement un bien fou. On a très faim au début, et puis ça passe. Et alors, grosse énergie. Une vraie détox libidinale.


Je te souhaite de (re)trouver de l'air. Si tu es pris dans un cercle vicieux, il n'en reste pas moins qu'il existe aussi des cercles vertueux.

Bon courage à toi en tous cas.
J'ai cherché à visionner Shocking Truth mais impossible de trouver une version complète de ce documentaire.
J'en ai trouvé une partie il me semble sur Youtube (étant donné qu'il y a apparemment des scènes explicites dans la version complète) mais il n'est traduit en VOSTFR que pendant une petite partie.

J'aimerais beaucoup visionner ce documentaire, je pense que ça peut m'aider dans mon sevrage de voir l'envers du décors...

Si certains ont des pistes, je suis preneur mais il semble que ce docu soit difficile à trouver. Probablement que ça ne devait pas faire plaisir à tout un tas de monde...
Passage rapide pour cette première semaine de sevrage.
Reparti le couteau entre les dents, littéralement en guerre contre mon addiction. Comme toujours, je sais qu'il ne faut pas fanfaronner, même si cette semaine à été facile, les vrais difficultés devraient rapidement resurgir.


Pour rester positif, comme à chaque début de sevrage, le plus impressionnant et ce regain d’énergie passé quelques jours. C'est fou les répercussion de l'addiction dans le quotidien. Tellement longtemps que je suis empêtré dans mon addiction que j'ai carrément  fini par apprendre à vivre avec la fatigue qu'elle engendre.
Et puis état d'esprit ultra positif (alors que c'est lundi et qu'au boulot c'est Bagdad). Pas d’énervement de la journée (ce qui est rare pour quelqu'un de sanguin comme moi) et vraiment optimiste, ça vraiment ça pousse à persévérer.

Bon encore une fois ce n'est que le début, pour le moment pas de vrai "manque" ou de vrai situations propices à vriller mais cette petite semaine de sevrage m'as vraiment fait l'effet de vacances. Moralement je repart boosté à 200% avec la rage d'avancer et sans idées noires....
Tu es bien parti pour ce nouveau sevrage, je remarque qu'en notant les effets positifs on veut aller toujours plus loin. Tu fais bien de parler de fatigue car il faut aussi s'en méfier, c'est un truc qui fait baisser la garde en tout cas chez moi.
(27-07-2020 23:54)Callahanz a écrit : [ -> ]Tu es bien parti pour ce nouveau sevrage, je remarque qu'en notant les effets positifs on veut aller toujours plus loin. Tu fais bien de parler de fatigue car il faut aussi s'en méfier, c'est un truc qui fait baisser la garde en tout cas chez moi.

Chez moi également. Le plus dur à mon avis étant de garder sa "ligne de conduite" le plus longtemps possible, sans relâcher.
Coucou Éric, contente de voir que ton sevrage se passe bien. Essaie de prendre quelques minutes pour ressentir tout ce qu'il se passe dans ton corps et au niveau émotionnel. Notre cerveau a la capacité de reproduire des états qu'on a déjà vécus s'il a assez d'informations. Comme ça si à un moment le moral redescend tu peux tenter de te poser et de repenser aux sensations que tu avais quand ça allait bien. Moi en tout cas ça a marché, parfois. 

Allez tu gères, on continue comme ça !
(01-08-2020 09:16)Ekeiloh a écrit : [ -> ]Coucou Éric, contente de voir que ton sevrage se passe bien. Essaie de prendre quelques minutes pour ressentir tout ce qu'il se passe dans ton corps et au niveau émotionnel. Notre cerveau a la capacité de reproduire des états qu'on a déjà vécus s'il a assez d'informations. Comme ça si à un moment le moral redescend tu peux tenter de te poser et de repenser aux sensations que tu avais quand ça allait bien. Moi en tout cas ça a marché, parfois. 

Allez tu gères, on continue comme ça !

Bonjour Ekeiloh,
Merci pour ton message et content de voir que tu vas bien.
Pour ce qui est de me poser et faire le point sur mes sensations, je pense effectivement que je vais en avoir grand besoin.
En effet, aujourd’hui je part en déplacement professionnel pour la semaine ce qui implique une chambre d’hôtel seul le soir, un accès wifi et du temps pour moi, donc tout ce qu’il faut pour bien rechuter salement...

Je vais devoir redoubler de motivation et bien garder en tête mon cap et mes objectifs si je ne veux pas retomber dans mes vieux travers...
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