Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Florian (Jackie Choun)
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Bien le bonjour,

Bon ben petite rechute hier.

Je viens toutefois faire une petite analyse de cette rechute.
Le porno m'attire toujours c'est une chose indéniable. Je cherche toujours à comprendre pourquoi. Je travaille dessus et je travaille sur mon apprentissage à accepter mes frustration, ma curiosité, mes impulsions, mon impatience...
Par contre j'ai aussi remarqué hier que... Ben que je me faisais chier... Mais je m'emmerdais. Devant ma vidéo, je me demandais ce que j'étais en train de faire, pourquoi j'étais là... Et j'ai quitté.

Voilà, c'était la petite remarque du jour.

Adios
Hello l’ami !
 
J’aime toujours autant tes postes… quoi que tu écrives tu « transpires » quasiment une pèche incroyable, même dans le « mea-culpa »... passer une soirée de fête avec toi, mon gars, ça doit être épique... !
 
Maintenant il y a des choses dans ton « mea-culpa » et elles me semblent essentielles : C’est ce que tu dis sur le fait de te « faire chier »… On a tous compris que nous plaçons notre dépendance souvent là où une sensation de « vide » se fait et que nous n’arrivons pas à y placer autre chose… Donc, je crois que tu fais bien de t’interroger sur tes frustrations et insatisfactions, sur ton impatience aussi… ces choses qui te laissent ressentir ces sensations de « vide ».
 
A côté de ses observations il y a aussi à être indulgent et bienveillant envers soi-même. Pour le dire avec tes mots : On devrait se lâcher aussi un peu la grappe, se foutre un peu la paix, s’enlever un peu de pression. Je ne sais plus si tu fais de la méditation, si tu vois un psy aussi… Hier j’ai fait une méditation qui consistait à découvrir l’ami qu’on peut être pour soi-même… je peux te dire que cela m’a sacrément bouleversé... Je ne sais pas si ça te parle, mais je pense en avançant avec ces concepts de la méditation, si dans des moments difficiles on se conseille à soi-même un peu comme on conseillerait à un bon ami en détresse, on arriverait peut-être un peu plus à dépasser ces moments qui nous poussent vers notre dépendance.
 
Ce que je dis reste néanmoins très théorique parce que je ne fais que commencer à comprendre tout ça un peu … et moi je suis dans ma dépendance à peu près depuis autant d’années que tu toi tu dois avoir d’âge…
 
Bon courage mon pote !
 
Jan
Hello Jan,

Alors pour répondre à tes questions, oui je fais de la méditation, mais ça fait un petit moment que je n'en ai plus fait, je risque de m'y mettre avec mes récentes rechutes (dont une hier, malheureusement).

Je ne consulte pas de psy, par contre je parle de toutes mes rechutes à ma compagne. Jusqu'à maintenant par contre, je trouvais toujours un pretexte pour avouer mes rechutes. Une mauvaise journée, l'ennui, un malade dans la famille, la perte d'un animal... Bref toujours des excuses. Aujourd'hui, ce n'est plus ce que je fais. Je ne rejette plus la faute sur personne. J'ai merdé, c'est pour ma poire. Je n'ai pas à avoir d'excuse pour ça. Le fait même d'avoir des excuses est une excuse pour pouvoir rechuter... Je reste dans l'aveu toutefois. Parlant d'aveu, chaque fois que je rechute, je me dis que je n'en parlerais pas à ma copine. En fait le remord me pèse tellement que finalement je lui en parle le jour même à chaque fois. Et c'est une bonne chose, en parler permet d'aller de l'avant et de passer à autre chose
Concernant le fait de lever le pied, oui je fais aussi. Par exemple jusqu'à hier, je ne pensais même pas au sevrage ni à la dépendance. Bon je venais ici pour lire un peu mais ça s'arrêtais là.

La niaque je l'ai toujours, et je l'aurai aussi longtemps que cette merde me pourrira l'existence !

En tout cas merci de ton soutien, ça fait plaisir :-)
Hello « Jack la niaque » !

 
Ça fait plaisir de faire plaisir, « you are welcome » !
 
Tu avances quand même avec vachement de lucidité et sans trop de magouilles face à ta dépendance. Tu t’interroges sur les bonnes choses et de plus tu parles aussitôt de tes moments de craquages avec ta copine. C’est quand même sacrément positif tout ça !
 
J’ai envie de revenir sur ça, justement : Toute cette démarche que tu fais, surtout avec cette honnêteté envers ta copine, nous ramène quand même à un point essentiel (et je pense c’est celui face auquel je me trouve aussi) : Où est-ce que toi, tu veux vraiment sortir complètement de cette dépendance… ? Je crois que c’est Fabrice qui m’a écrit ça un jour : Si on veut un truc vraiment, on se donne aussi TOUS les moyens pour l’obtenir et on met TOUT en place pour éviter les rechutes.
 
Chez moi, ça pourrait être ce fameux carton, alors que je m’en fous vraiment grave de ce qui est dedans,… si ce n’était que ça le problème chez moi... moi je veux éviter les vrais rapports de sex avec d’autres … je n’ai pas retouché au carton depuis qu’il est rangé et depuis que codes et numéros de téléphone sont partis dans mon espace de travail!
Je crois qu’il faut se demander à quoi ressemblera notre vie aux moments précis où nous rechutons… Qu’est-ce qu’on met à la place quand on se « fait chier », durant ces moments où va habituellement voir du porno… ? Bouffer une pizza ? Faire un jeu ? Boire une bière ? Je crois que tant que les perspectives ici sont nazes et qu’ils ne suscitent pas une réelle envie chez nous, on n’en sort pas, parce qu’on reste sur du regret ! Mais il faut construire une logique par laquelle nous sommes convaincus que nous gagnons quelque chose… !
 
Je crois qu’on doit rêver un peu notre vie de ces moments-là pour nous donner vraiment envie de changer ! Je deviens un peu obsessionnel sur ça, mais moi c’est encore la méditation qui me met alors dans une disposition qui me permet de mieux envisager ma vie !
 
 
A bientôt mon pote !
 
Jan
Hello Jan,

Je trouve ton message plein de bon sens ! Pour y répondre, je veux vraiment en sortir complètement, c'est mon but ultime, c'est ce que je souhaite le plus au monde.
Je me donne les moyens d'y arriver, même si des fois ce n'est pas évident. Ca l'est même très rarement.
Les moyens que je me donne : les aveux, pour moi c'est hyper important. Si je perds ça, le fait d'avouer mes rechutes, je perds ma plus grande motivation à me battre. J'écris tous les jours (ou presque) mes ressentis sur un cahier, si j'ai eu une pulsion, comment j'ai réussi à la faire partir... Je viens beaucoup plus régulièrement sur le forum, lire mais surtout écrire aide, aider les autres, les conseiller.
Pour combler le manque, ou cet ennui que me procurait le porno mais auquel je ne pouvais toujours pas me passer : Beaucoup de lecture, jeux vidéo, passer du bon temps avec mes proches, travailler plus sérieusement, sport... Ca m'aide énormément !
Voila, c'est à peu près tout ce que je peux dire sur ce point là !
Citation :Voila, c'est à peu près tout ce que je peux dire sur ce point là !

et c'est déjà beaucoup ! C'est une belle dynamique que tu décris. Continue, tu vas réussir.
Fabrice
Je rejoins Fabrice que tu en a déjà pas mal mis en place, c'est vrai!

Peut-être que c'est ton caractère un peu "tou-tou-tou-tou-tou" (tu vois ce dont je veux parler) qui donne toujours à tes messages un petit air léger, ce qui ne veut surtout pas dire que je pense que tu prends ta lutte contre la dépendance à la légère...!!!

Et je comprends maintenant pourquoi tes messages sont si enjoués: C'est parce que tu t'es déjà confié à ton cahier, dans lequel tu as probablement exprimé tes douleurs... Je trouverais personnellement intéressant que tu partages ici les moments de doute, de lutte... pour voir comment tu réussis à "prendre le virage"...

Mais bien entendu, chacun doit poser les limites que lui imposent sa pudeur et son besoin de discrétion!

Au plaisir de te lire!

Jan
Hello, merci à vous deux !

Nope, pas exactement, ce que j'exprime dans mon cahier n'est jamais tourné vers la douleur. Je suis un optimiste, j'ai toujours tendance à vouloir voir le verre à moitié plein !
Les moments de doutes, je les ai eu. Ca m'arrive parfois d'avoir le cafard mais en fait j'ai tendance à vouloir l'effacer parce que la mélancolie est un sentiment néfaste dans ce qu'on veut accomplir. Ce qui explique mon entrain ici. C'est une forme de carapace vertueuse (je suppose) que je me fais.
Honnêtement, je n'ai pas vraiment de pudeur si cela ne concerne que moi. Vraiment si j'ai un ressenti dont j'ai envie de parler, et que ce la ne concerne que moi, je n'hésiterai pas. :-)
(15-03-2016 11:17)JackieChoun a écrit : [ -> ]Bref toujours des excuses. Aujourd'hui, ce n'est plus ce que je fais. Je ne rejette plus la faute sur personne. J'ai merdé, c'est pour ma poire. Je n'ai pas à avoir d'excuse pour ça. Le fait même d'avoir des excuses est une excuse pour pouvoir rechuter... Je reste dans l'aveu toutefois. Parlant d'aveu, chaque fois que je rechute, je me dis que je n'en parlerais pas à ma copine. En fait le remord me pèse tellement que finalement je lui en parle le jour même à chaque fois. Et c'est une bonne chose, en parler permet d'aller de l'avant et de passer à autre chose

salut Jackie...

N'as tu pas peur que ça devienne une routine ? Un cycle. Que l'aveu finisse par faire parti du fonctionnement qui conduit à la rechute ? Une sorte d'étape "rédemptrice" qui marque un rythme de l'addiction... comme si ça devenait la souffrance, la culpabilité ou la douleur tolérable pour que la dépendance se maintienne... Une sorte de bonne conscience de secours.

Fr-Ed
Quelque part je n'ai pas su (ou oser) l'exprimer comme le "Warrior"... c'est vrai, cela rejoint un peu une "logique de confessionnal"...
La faute pardonnée enlève petit à petit l'ampleur de l'enjeu... c'est pour ça que je te demandais dans mon poste suivant la citation que Fr-Eed fait ici si finalement tu ne penses pas que ton travail sur la dépendance doit se baser maintenant sur les véritables interrogations que tu te fais sur tes propres objectifs...
Jan
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