Dépendance sexuelle

Version complète : sevrage hippocus Big Grin
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Merci de ta réponse sur la masturbation. Je me masturbe peu, voir pas (en dehors des chutes où je visionne du porno), mais si je le fait, je pense qu'il est plus sain de le faire en prenant le temps.

Quand je dis que je ne pense qu'au Q, c'est aussi parce que je suis en lutte sur des désirs et des obsessions qui ne me plaisent pas et ceci depuis presque touçours, alors j'essaie de comprendre. 
Mais ça ne me pose pas de problème de penser à cela toute la journée, c'est un sujet comme un autre assez infinie à explorer il faut le dire. Le porno réduit ou plutôt tue la part de mystère de la sexualité (qui est le mystère de la rencontre intime avec quelqu'un de réèl et tout autre que moi). C'est pour cela que le porno est pour moi si haissable. 
problème:je me sens un peu à cran lorsque je vois une pub avec une belle femme en sous vetements à la télé et pourtant avec mon épouse je me sens bloqué,pas de libido...je sens qu'elle en a un peu marre,je ne sais plus quoi faire...
Rectification j'ai de la libido...ce qui me manque c'est de l'énergie positive pour aller vers elle à cause de ma déprime.
Nous avons eu une bonne discussion et il apparait que je suis très angoissé.Par exemple si mon épouse avec les enfants rentrent plus tard que prévu je pense tout de suite au pire;accident mortel, que va devenir ma vie et autres idées noires.Mais en général cette angoisse ne s'exprime pas(certains collègues pensent que je suis très "cool"!)  et je somatise sur l'intestin;on dit que c'est le deuxième cerveau. Ce qui est refoulé dans la tete peut se fixer sur cet endroit entrainant pour ma part diarrhées quasi quotidiennes et bollonements.
Mon père est très angoissé,lui ça se voit on ne peut pas le rater,et sa vie est marqué par l'échec(je le cite) divorce, suicide de sa fille ,maintenant il se raccroche au boulot car depuis quelques années il lui apporte tout de meme de la satisfaction.
Je pense au contraire de lui etre moins en échec et surtout moins pénible à vivre et donc c'est comme si la vie me donnait raison de rentrer mon angoisse...
 Maintenant je sais que j'ai très peur de mon angoisse( et oui ça se mord la queue)si elle sort de moi, si je l'exprime.Est-ce que je vais devenir plus pénible comme lui? connaitre plus d'échecs?avoir une plus mauvaise image de moi?
A la suite de cette discussion j'ai pris rendez-vous avec un nouveau psy (j'espère que ça collera entre nous...)pour commencer à travailler là-dessus.
J'ai déjà connu trois psy et pour les trois les rendez-vous étaient liés à mon travail (localisation et emploie du temps) cette fois ma démarche sera effectuée depuis chez moi et par rapport à chez moi et j'espère obtenir par ce biais un contact plus intime.A suivre...
Pour l'instant je tiens bon la barre du sevrage et je crois avoir encore de la force...pourvu que ça dure!
Tout d'abord merci pour ton investissement sur le forum.
Est-ce que tu pourrais faire une liste détaillé des choses qui t'angoissent...
L'angoisse, c'est comme le silence, il disparait quand on le nomme.
Hippocus,

Je suis un peu comme toi niveau angoisses, même si aujourd'hui c'est quand même moins marqué que dans le passé. Quand j'étais enfant et que mon père avait du retard (après le boulot par exemple) je m'imaginais toujours le pire. L'idée de ma propre mort est quelque chose qui petit m'angoissait bien plus que cela n'aurait dû m'angoisser à l'âge que j'avais. Mais cette tendance à m'angoisser n'a pas totalement disparu encore aujourd'hui. En ce qui me concerne c'est ma mère qui est très angoissée.

Je crois qu'il faudrait que tu arrives à déconnecter ton vécu de celui de ton père. Vos vies sont en parties liées (c'est ton père!) mais rien n'indique que tu dois obligatoirement reproduire ce que ton père a vécu. En te lisant on sent une comparaison très forte vis-à-vis de ton père. Je crois que c'est sur ce rapport à ton père qu'il te faudrait travailler. Une thérapie devrait t'y aider. Je suis vraiment ravi de lire que tu comptes réitérer le fait d'aller voir un psy. Ce n'est pas facile de franchir le cap du psy (il m'a fallu 3 ans avant de me lancer !) et pourtant ça peut tellement apporter. Sage décision !
bonjour burrhus,bonjour stef,

merci infiniment de l'interet que vous me portez,ça me touche beaucoup.
Je précise mes angoissesBig Grinéjà la peur de ne pas etre aimé et peur de l'abandon.Cela est du à mon enfance plutot difficile, mes parents se sont interressés à moi uniquement pour des choses très sérieuses comme les études.Absence totale de jeux.Puis divorce départ de ma mère.Mes parents ont des "gros égos" d'ou angoisse de ne pas avoir ma place et angoisse de l'intrusion de l'autre en moi.(parents intrusifs)
Suicide de ma soeur:angoisse de la mort de mes proches.Maintenant je suis seul face à mes parents:angoisse de la pression que l'on me met et angoisse de ne pas etre considéré par eux dans mes émotions.(j'ai attendu un an et demi après la mort de ma soeur pour leur expliquer que MOI AUSSI j'avais perdu un proche!!)
Voilà en gros ce qui se joue en moi.En ce moment je me dis souvent que mes parents se sont très souvent "justifiés" sur leur amour:on termine une discussion et à la fin"mais tu sais sois sur que l'on t'aime".Cette phrase depuis peu je la déteste je pense que l'on dit ça quand justement on ne "montre " pas assez son amour.Etes-vous d'accord?
Pour ce qui est de la comparaison avec mon père je suis d'accord avec toi Stef ,comme je me sens perdu je me raccroche trop à l'idée que l'on reproduit en faisant un peu mieux dans le meilleur des cas.Je vais essayer de me deconnecter mais ce n'est pas facile nous avons les memes symptomes d'angoisse physiques (ballonements furoncles aux fesses) et mentaux(surtout depuis le décès de ma soeur) et nous nous les renvoyons.Il y a encore beaucoup de travail psychologique à faire!!
bonjour à tous,

ça faisait bien longtemps que je n'avais pas écrit sur mon post est ce que je l'évitais?J'ai expérimenté le fait d'aller répondre plus sur les posts des autres.

Hier ,reprise du boulot (j'étais en vacances depuis 10 jours)assez difficile.C'est comme si tout se révélait.Il s'agissait surtout de conflits très durs et pour un contact plus proche de tribunal pour la garde d'une môme:bon vous me direz rien de si spécial mais ça m'a quand même sauté à la figure,comme si avant je ne voulait pas le voir et que là je me prends ma claque;tout ça fait partit du sevrage,c'est l'évolution certainement.
De toutes façons on voit le monde comme on est intérieurement.Mon épouse me parle encore de lutte il s'agirait de la projection de ma lutte intérieure (contre le porno,ou la partie de moi qui veut y retourner)

A propos de mes rapports sexuels avec elle maintenant ça se passe plutôt bien mais une fois qu'on a passé le cap de s'y mettre.Les occasions sont encore beaucoup trop rares et pour ma part je me sens éloigné de ces situations.Pourtant on vient de se dire que nous sommes quand même proches en ce moment c'est vrai que nos discussions sont fructueuses et je sens qu'elle me soutient beaucoup.L'autre jour elle m'a dit que mon sevrage elle le vivait aussi à sa façon et que si je rechutais ce serait très dur pour elle aussi:pression pression!!!

Bien! je crois que c'est le moment de vous souhaiter à tous amis lecteurs beaucoup de courage dans cette lutte (si ça vous parle) et de trouver le chemin de l'apaisement.Perso je n'y suis pas encore...
Salut hippocus,

Content de te voir de retour sur le sujet dédié à ton sevrage ! Tu verras que le rapport à son sujet varie généralement au fil du temps: parfois on écrit souvent dessus et parfois on s'en écarte un peu...

Le chemin de l'apaisement n'est pas facile à trouver. Mais en te lisant je peux te dire que tu vis déjà les effets bénéfiques du sevrage. Du moins c'est l'impression que cela me donne. Tu commences lentement à redécouvrir une autre sexualité avec ta femme, un peu plus satisfaisante visiblement. Vous êtes même en train de vous rapprocher. Après même si ta femme dit vivre ton sevrage aussi d'une certaine manière, essaie que cela ne te mette pas trop la pression. Essaie de le vivre plus comme un soutien de sa part, que comme une épée de Damoclès. J'ai vécu cela moi aussi avec mon ex. J'ai ressenti cette forme de pression qui a des bons cotés et des moins bons. Je te conseille peut-être d'essayer de lui faire (doucement) comprendre que la possibilité qu'une rechute se produise n'est pas totalement à écarter (même si bien évidemment tu fais tout pour que cela n'arrive pas). Mais que si cela devait arriver ce ne serait pas la fin du monde car on ne revient jamais totalement à zéro et que les rechutes font parfois (souvent ?) parties du processus de guérison. L'idée n'est pas de te dire qu'une rechute ne serait pas grave mais plutôt d'atténuer à l'avance les effets négatifs sur votre couple d'une éventuelle rechute. Bref, ce n'est qu'un avis très subjectif...

Je te souhaite moi aussi beaucoup de courage dans cette lutte (qui me parle !!) ! Courage, l'apaisement viendra progressivement... Le meilleur est à venir !
salut Stef,

Merci infiniment pour ton message qui me réconforte vraiment beaucoup.
En ce moment je n'ai trop le temps d'écrire sur le forum et je le regrette.
Au travail les tensions sont très fortes et j'ai appris aussi que j'avais un mail pas marrant de ma mère.
Je me sens un petit bateau en pleine tempête mais il y a aussi des supers moments d'humanité dans tout ça et je me dis que j'ai quand même beaucoup de chance.
Il faut positiver!!!
Mes amis je vous envoie mes meilleurs énergies
Bonjour hippocus.
Pour ta maman, détaches toi. Elle a son caractère qui est peut-être mauvais, sa façon de communiquer te cible peut-être comme le responsable de beaucoup de ses maux, mais dans ces cas là, tu n'es pas son fils, mais seulement un exutoire à sa souffrance, qu'elle n'arrive pas à exprimer d'une autre manière. Elle a ses limites et ne sais pas qu'elle te blesse, fait en sorte de la voir comme une handicapée du coeur, et gère cette relation comme un infirmier bienveillant, avec la distance d'une certaine forme de professionalisme lié à ta technique de pacification des coeurs. Je suis sur que tu es capable de cela.
Ta femme peut t'aider à cela en jouant le rôle que ton père n'a peut être pas jouer, c'est à dire te séparer de ta mère pour que tu puisses trouver ton identité de fils, et lui revenir construit dans cette identité.
A+
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