Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
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Ekeiloh

Christophe André m'a beaucoup aidée aussi. Il ne prétend pas que ça va tout changer, il pose même en premier lieu que ce n'est pas le but. J'ai vu une conférence de lui où il expliquait les limites de la méditation, que par exemple on n'avait absolument pas arrêté les traitements médicamenteux, que certaines personnes ont des troubles qui sont difficilement compatibles avec la méditation... Mais que c'est justement pour ça, à cause de ce que ça ne fait pas, que la pratiquer est une "nécessité". Et c'est grâce à ça aussi que j'ai exploré de nouvelles voies, parallèles à celle-ci.

Quand je parle de modèle, je ne crois pas exagérer parce que (désolée pour ton égo) je ne prends pas toute ta vie pour modèle mais ce moment là, où tu as osé proposer ce en quoi tu crois. J'avais des groupes d'enfants régulièrement avant, par mon travail, et peu à peu, j'ai intégré de la méditation au début des séances. Ça faisait un bien fou au groupe, j'avais l'impression que toute la salle respirait ensemble, d'un seul souffle. Donc voila, ce que tu as fait là ça me parle, et c'est un moment que je souhaite à tout le monde de pouvoir un jour mettre en pratique, pas forcément avec la méditation. Ce qu'on a développé pour se relever de la dépendance, ce qu'on a pu inventer comme subterfuges durant nos crises, on peut, et on va le transformer en des expériences positives. Parce qu'on est ensemble, et qu'on roxe !
un texte qui m'interpelle pas mal... A méditer...

Lorsque nous grattons la blessure et cédons à nos impulsions, nous ne permettons pas à la blessure de guérir. Mais lorsqu'à l'opposé nous faisons l'expérience radicale de la démangeaison ou de la douleur, et que nous ne nous grattons pas, nous permettons réellement à la blessure de guérir. Ainsi ne pas céder à nos réactions habituelles permet la guérison dans son sens le plus fondamental. Il est question de nous nourrir vraiment.
 
Adapté de PEMA CHODRON
très belle métaphore du pourquoi du sevrage.
Merci à toi Fabrice ,et bonne continuation.Effectivement ,en ce moment pour toi comme pour moi,il y a de la douleur,"ça gratte" mais en même temps ça prouve que si nous ne cédons pas nous sommes en train de guérir...et puis nous sommes vivants!

Ekeiloh

En effet, très bien trouvé: je vois ma dépendance comme une blessure causée dans mon passé et que j'empêche de se refermer, parce que je ne connais que ça, parce que ça me rassure de voir le sang couler, comme s'il me confirmait que oui, je suis vivante. En ce moment j'essaie d'arrêter de gratter, de remuer tout ça, de m'infliger une douleur inutile juste pour me prouver quelque chose qui ne sert qu'à moi. J'utilise des crèmes cicatrisantes, hydratantes. Est-ce que ça suffira?
Je viens de mettre a jour sur le WIKI la page que j'avais commencée à rédiger sur la méditation de pleine conscience. J'ai essayé de décrire la méthode SOBER qui est utilisée  pour éviter la rechute des alcooliques.
http://www.dependance-sexuelle.com/wiki-article-48.html
N'hésitez pas à réagir, à me dire ce que vous en pensez. L'échange sur la pratique peut aussi être très bénéfique. En espérant que mon verbiage sera assez clair.

Ekeiloh

Je trouve ton article très intéressant, je suis un peu fatiguée mais je m'y pencherai plus longuement dans la semaine, mais c'est vraiment sympa et j'avoue que bien que je suive les publications etc de Christophe André, je ne suivais pas vraiment son blog, bien contente que tu l'aies mis là. Tu ne m'en veux pas si je corrige les une ou deux fautes?

Sinon comment tu vas toi?
les unes ou deux, tu es gentille... J'ai toujours eu un problème avec l'orthographe et la grammaire. Ce qui est terrible, c'est que j'ai relu (nos excuses)
Je vais plutôt bien malgré quelques petites (voire parfois un peu grosse) tuiles qui me tombent sur la tête au travail. Un collègue avec qui je travaille pas mal est parano (au sens psychiatrique du terme) et cela me bouffe pas mal et étrangement cela rentre en résonance avec mes problèmes persos.
Je prends ma tisane et je vais me coucher !
De ton coté, je sens à travers tes messages que tu sembles aller un peu mieux qu'il y a une semaine. Réalité ou impression ?
Bravo Fabrice pour le boulot, travail remarquable qui, certainement, va en aider plus d'un.  Très content que tu ais bien rebondi.

Ekeiloh

En fait j'ai eu une crise de couple il y a quelques jours, et avec ma sensibilité ça a pris des proportions un peu trop grandes. Mais oui ça va mieux, je retrouve mes réflexes de sérénité. Il y avait un abcès à crever je crois.
Le sevrage est une voie longue et pleine de surprises. Les rechutes font partie du sevrage, elles sont là pour nous rappeler à la réalité. Elles sont des étapes dans notre guérison. Il ne faut pas les voir comme des échecs ou des faiblesses; les rechutes nous font grandir si on prend le temps de comprendre/ressentir ce qui a mené à la rechute.
Depuis plusieurs jours, mon corps exprimait un mal-être (nausée, mal de tête). Il y avait comme un déni de la réalité. Je n'allais pas bien, je perdais confiance en moi, je m'enfermais dans le mutisme, la solitude. Doucement, mais inexorablement, je glissais, je perdais prise. J'ai délaissé la méditation, je prenais des médocs pour ne plus ressentir mon mal. Il n'y avait plus de résistance, et le fruit était mûr à point pour tomber. Et je suis tombé.
Aujourd'hui, je suis toujours au fond, mais je fais face, j'écoute de nouveau mon corps (j'appelle cela mon corps, mais je vous laisse mettre le mot ou le concept que vous voulez, mais dans mon cas le ressenti est très physique). Ce matin, j'ai laissé les larmes venir, laisser le corps s'épancher. L'expérience fut terrible mais libératrice. Je pleurais comme un enfant dans les bras de ma compagne. Rien ne pouvait arrêter les larmes. Derrière mon épaule, il y avait la présence d'un enfant. Il était triste, il me regardait pleurer. Je sentais sa présence, son regard était froid et pénétrant. Je ne pouvais chasser sa présence. Dès que je refermais les yeux, il revenait, il n'y avait pas d'autre expression sur son visage que la tristesse. Immobile, il ne disait rien, il regardait déterminé. Je voulais qu'il parte, mais il restait sans rien dire. Ce fut une présence angoissante, mais aussi réconfortante.
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