Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
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Ekeiloh

Tu es loin d'être revenu à zéro. La rechute est une étape qu'il faut apprendre à surmonter, tout comme les étapes qu'on se pose dans le sevrage. Tu dois savoir accepter que tu es humain, que l'erreur est humaine, et que si tu arrives à un pallier, tu dois pouvoir repartir derrière. Tu es fort, tu as des outils, et tu as des conseils pour nous aussi. Respecte-toi assez pour les appliquer également.

Bon courage Fabrice, tu es en plein rétablissement: pas au début, pas à la fin, tu sors de l'embourbement de la dépendance, il faut en nettoyer les traces maintenant. Tu y arrives, tu avances, n'en doute pas.
Fabrice,

En relisant mon propos je réalise que je me suis exprimé de façon maladroite laissant libre-cours à son interprétation.
Il ne s'agit pas de me complaire et de me décomplexer dans ma déviance, dans le sens "au final je suis comme ça et je m'en fous, je vais vivre avec", mais de m'affranchir de la peur et honte qui l'accompagnent, ce qui me libère d'une certaine pression contre-productive.
Je suis actuellement dans une bonne période. La journée d'hier est un bon exemple. J'ai passé la journée avec les enfants. Une journée comme avant aurait pu être de les mettre devant la télé, de monter dans la chambre et d'aller sur certains sites, de ne pas supporter leur interruption sous forme de cris, d'être énervé parce que pas disponible et ainsi d'accumuler de la tension.
Hier, j'ai pu passer 1 heure à bouquiner pendant qu'ils faisaient différentes activités calmes au rez-de-chaussée, puis nous sommes allés faire un long tour de vélo le long de la Loire pour finir la soirée en famille. Je ne pense pas que mes enfants ont changé, le regard que je porte sur eux à changer, je suis plus présent, ce qui permet en fait d'être absent (passer presque une heure à bouquiner sans être dérangé). Sur toute la journée, je n'ai eu à hausser la voix qu'une ou de fois, mais sans conséquence. Ils ne sont pas plus 'sages', mais j'accepte mieux leurs cris (en fait leurs paroles, leurs jeux).
Ce sont à ces petites choses que l'on voit le chemin parcouru. Je suis heureux et fier.

Ekeiloh

Bravo pour tes avancées Fabrice, en effet tu peux etre fier de toi. Notre sortie de dépendance ne change pas le monde tel qu'il est mais tel qu'on le voit. C'est ce bonheur quotidien là qu'on doit atteindre.

Bon courage pour la suite, le rétablissement est en marche!
Comme toujours dans le sevrage, il y a des paliers. Je ne ressens pas spécialement d'envie, mais j'arrive à l'une des limites du sevrage. Le sevrage nous met  face à nos problèmes qu'il ne résout pas. Il les rend même encore plus saillants. Depuis hier, de nouveau, une vague de tristesse et d'angoisse m'envahit. Je passe par des phases basses où je n'ai plus confiance en moi, je me trouve nul.
J'ai une décision importante à prendre pour le travail (et qui influence ma famille) que je n'arrive pas à prendre (ou du moins assumer la décision que j'ai déjà prise, au risque de faire marche arrière et de m'en vouloir ensuite). Je n'arrive pas à en parler à ma compagne. De façon générale, je n'arrive plus à lui parler depuis plusieurs jours... Et elle ne m'aide pas vraiment. J'avais proposé en début de semaine d'accepter la mission de parler à ma conjointe. J'ai l'impression que cela me pèse.
Il faut continuer, avancer. Mais je me sens seul et triste. Je vois mon psy demain, cela me fera surement du bien.

Ekeiloh

Bon courage Fabrice, parfois le sevrage, les "bonnes résolutions" pèsent, mais n'oublie pas tout le chemin parcouru !
Tu n'étais peut-être pas prêt à accepter cette mission, mais dans la phase d'étude, d'observation. La communication ne se rétablit pas d'un coup dans un couple, surtout avec un élément aussi destructeur que la dépendance. Tu avais parlé des petites choses qui vous faisaient plaisir et vous aidaient à parler (moins d'écran le soir etc), essaie de t'accrocher à cette idée que c'est possible, vous l'avez déjà fait naturellement, mais là avec le taf notamment tu es en période de stress.
Quant à la décision que tu as à prendre, pourquoi refuses-tu ta propre decision? as-tu peur du changement? Ou cela implique-t-il quelque chose de désagréable pour elle? Pour toute la famille? Pour toi? Le blocage face à une decision vient parfois d'un élément dans ce genre, qu'on connaît mais qu'on refoule, comme par exemple: ce choix m'obligera à faire davantage ceci avec les enfants (les amener à l'école ou autre). Ce ne sont bien sûr que des pistes, vu que je n'ai aucune idée des décisions que tu dois prendre.

Tiens le coup, on est là, avec toi. C'est bien que tu vois ton psy demain, tu vas pouvoir lâcher ce que tu as sur le coeur.
La parole libère, je viens donc de prendre ma décision et surtout de l'assumer. J'en ai discuté avec mon directeur et avec ma compagne. Je me sens plus léger. Ce qui est dingue, c'est que je dois me faire violence... Et finalement la discussion est sereine, constructive. J'ai besoin d'être conforté dans mes décisions (surement lié au manque de confiance).
Merci Ekeiloh. Je vais tenir en lâchant prise.
Salut Fabrice,
quand nous n'avons pas les enfants pour quelques jours ma femme et moi,nous en profitons pleinement pour faire des sorties.Et si vous faisiez des choses légères,juste profiter du moment présent et ça pourrait aussi te changer les idées par rapport à ton boulot et même de faire mûrir ta décision ou la voire avec plus de recul.Qu'en penses-tu?Il y a peut être encore des petite fêtes d'été..ou alors un bon resto en se concentrant sur la qualité de la nourriture...enfin je ne sais pas ,c'est juste une idée comme ça...
Pour la communication avec ta femme,je pense à quelque chose...et si tu essayais de la mettre à l'aise et plutôt que de vouloir lui parler,ne faudrait-il pas la faire parler?parce que si elle te semble fermée depuis longtemps,elle a peut être un gros paquet à déballer sur le coeur...encore une fois c'est juste une pensée qui me vient comme ça...
Fabrice,merci infiniment pour tous les messages de réconfort que tu envoies,je les trouve très pertinents , très doux et très en rapport avec le chemin de l'autre.
Bon courage pour cette petite mauvaise passe,mais je pense que tu as les ressources pour renverser la vapeur!
amitiés
J'ai souvent remarqué qu'une bonne chose, une bonne décision, est précédé de combat plus intense, comme si une force intérieur voulais nous maintenir la tête sous l'eau. L'audace sécurisé paye.

Ekeiloh

Bravo Fabrice, ça c'est une bonne nouvelle !
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