Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
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Je voudrais pour toi que tu y arrives.
Comment comptes tu préparer ces jours à hauts risques pour que tu ne chutes pas ?
Merci Burhus,
Pour Paris, je vais passer la soiree avec des amis et j'ai demandée à une amie et à ma compagne de me telephoner le soir. Je suis confiant.
J'ai vraiment eu peur de chuter, mais je ne veux plus ! 
Pour le reste, je cherche à reprendre confiance en moi, actuellement c'est plutot marée basse de ce coté. 
Le temps et la percévérance. Avancez avec mes forces et profitez des moments de calme et voire des moments de force poir engranger de l'énergie.
Je viens de passer sans soucis la soirée sur Paris. Jour après jour, des petites victoires sur la dépendance.    Je continue sereinement, les deux mois de sevrage approchent, cela me paraissait irréalisable, et pourtant si c'est possible. Alors courage à vous tous, c'est possible, tout cela se consteuit jour après jours. Etre sobre aujourd'hui, rien de plus
Je vois que la méthode Fabrice-Sitting fonctionne pas mal ! 

C'est génial de voir que quelques petites choses qui semblent insignifiantes peuvent aider. Ce coup de fil certains pourraient le voir comme une régression, une infantilisation, une mise sous tutelle ou une sorte de contrôle parental hors internet... Mais je crois que c'est bien plus que tu as mis en place. 
Parce que là il est question de confiance, d'honnêteté  de véritable relation humaine avec ta compagne. C'est loin d'être un aveux de faiblesse. Bien au contraire.

Marrée basse. Quelle drôle de métaphore ! Confiance en soi et marée... Ça vient , ça va...  Pourquoi  de l'eau qui part et revient ? Mais surtout , pourquoi de l'eau qui recouvre ou découvre ? 


Fr-Ed
Merci FrEd (ou 21 !).
je voulais ajouter un élément. Ceci a été possible car j'avais une certaine confiance en moi, j'avais juste besoin d'une petite aide. Je sentais que je pouvais le faire, mais j'avais besoin de ce fil, de cette béquille... Je suis parti à Paris gagnant, ou du moins avec l'impression que je pouvais le faire, alors qu'avant je me donnais juste une certaine consistance... qui menait juste à la rechute.
J'ai longuement parlé de ce coté régressif avec mon psy. Il a toujours eu la même réponse: il n'y a pas de problème à avoir parfois un comportement régressif, mais cela doit être épisodique. J'ai en moi des blessures liées à mon enfance que je ne comprends pas vraiment. Parfois, ces blessures mènent à des comportements que je ne contrôle plus (je boude, je me referme sur moi). Dans ces moments là, j'ai simplement besoin que l'on me prenne dans les bras comme un enfant qui vient chercher un câlin dans les bras de sa mère. C'est régressif, mais plutôt que de tomber dans une crise qui peut prendre des proportions énormes (violence physique vis-à-vis de moi-même), je préfère me lover dans les bras de ma compagne. J'évite la crise, je sais que j'ai encore à progresser pour comprendre ce comportement, mais à travers cet acte (quelques fois par mois) j'évite une crise et préserve mon intégrité... et cela m'aide à garder le cap dans mon sevrage.

Aujourd'hui, je suis assez fier de moi, je viens d'atteindre les deux mois de sevrage, je suis presque à mon record. Pas à pas et toujours la même volonté: SOBRE !
Un petit hourra, car je viens de battre mon record de sevrage avec 66 jours. Je rentre confiant en terre inconnue.
Après une période difficile, liée au vide face au sevrage, je ressentais de terribles angoisses avec des crises difficiles à vivre (à se cogner la tête contre les murs). J'ai pris du recul par rapport à ces angoisses, et aujourd'hui je vois s'ouvrir à moi un espace de liberté, de possibilité. J'ai plus de temps (c'est fou le temps que je perdais entre internet et les plans), je suis plus disponible (physiquement, et aussi simplement présent) pour mes proches, mes amis, mes collègues de bureau. Je reprends plaisir à faire certaines choses pour moi, pour le travail. Je ressens de la sérénité, l'envie de créer, l'envie d'inventer une nouvelle vie. Je ne sais pas encore quelle forme cela va prendre, mais je suis confiant et assez peu angoissé. C'est l'inconnu, mais cet inconnu ne me fait pas peur, plus encore j'ai envie de la découvrir et de l'inventer.
Vous aurez compris, je vais plutôt bien.
@ Jan, une pensée pour toi, on doit être quasi voisin ce soir, je suis à l'hôtel ( ...attention à protéger l'anonymat burrhus ).
Merci à tous, vous y êtes tous pour beaucoup dans mon bien être actuel (je n'ose parler de bonheur car ce mot me fait encore un peu peur).
Je te félicite de ton parcours mon ami!! Jan
Bien longtemps que je n'ai pas posté ici. 
Je me suis fixé 100 jours et je ne sais pas si je continuerai après le décompte. Depuis plusieurs semaines, je n'ai plus de tensions liées à ma dépendance. Je traverse (comme aujourd'hui) des périodes difficiles mais le replis dans la dépendance ne semble plus faire partie de mes options.  Je profiterai des 100 jours pour faire vraiment le point. Je pense que je viens de finir la phase 1 du rétablissement: lutte contre les effets physiques de la dépendance, il me reste maintenant patiemment à balayer toutes les poussières qu'il y a sous le tapis (mon dieu... comme ce travail me parait titanesque).
Aujourd'hui, j'arrive à ne plus me laisser entraîner par mes modes de pensées, qui me menaient jusqu'à la dépendance. Toutefois ces modes de pensée (comment appréhender les rapports aux autres, s'ouvrir aux autres, se lier d'amitié, aimer) sont toujours dans un état de délabrement qui me mène parfois au désespoir. Arriverais-je vraiment un jour à construire quelque chose avec tout ce bazar? J'espère que j'en aurai la force. 
Le début d'année est difficile. J'ai passé 4 jours chez mes parents et ce fut difficile. Je n'arrive pas à analyser ce qui ne va pas en moi, ce qui me bloque dans un rapport 'équilibré' avec les autres, ce qui m'empêche de m'ouvrir aux autres. J'ai peur de m'exposer, j'ai peur du jugement des autres.
Je m'enferme dans ma solitude. J'en veux à ma compagne de ne pas rompre le silence, de ne pas me parler, alors que je suis le premier à être muet. Je demande aux autres, ce que je ne suis même pas capable de faire. 
En vous lisant ici sur le forum, je me retrouve, et je ne m'y retrouve pas. Je sens que je suis arrivé à une nouvelle étape de mon rétablissement, du moins de mon cheminement. Je suis dans le doute, je suis perdu. Parfois, j'en veux à mes parents de ne pas m'avoir aimé comme il faut (alors qu'ils ont fait ce qui leur semblait surement le mieux), je m'en veux de ne pas pouvoir leur parler, leur dire que je souffre, leur dire que moi aussi je suis nul pour les aimer. Je m'aperçois que je ne sais pas ce que c'est qu'aimer. Je ne sais pas ce que j'attends de ma relation avec mon compagne. Je ressens quelque chose (quoi ?) qui me maintient avec elle. Est ce l'amour ? Simplement la peur de me retrouver seul ? le manque de courage ? Je ne sais pas.  
Je me sens perdu parfois et d'autre fois confiant. j'ai écrit et longuement parlé à ma compagne de mon problème relationnel. Elle écoute, mais me parle peu. J'ai eu peu de réponse à mes questions. Elle s'enferme aussi dans le silence. Je pense qu'elle n'est pas mieux que moi (ce qui explique peut-être pourquoi nous nous sommes trouvés). Mais qui suis-je pour la juger ? Moi qui n'arrive pas à nouer de relations...
Je ressens ce besoin d'être au contact des personnes, de parler, d'échanger, de m'ouvrir. Depuis dimanche (depuis le retour de chez mes parents), je n'arrive pas à sortir de ce trip. Dans ma foulée, je viens d'écrire une lettre à ma soeur pour lui parler de ma dépendance. J'en ressentais le besoin depuis plusieurs semaines, pas vraiment le besoin, mais le sentiment qu'il fallait. Je viens d'envoyer cette lettre il y a quelques minutes. J'aurai aimé lui en parler directement, mais je n'en ai pas eu le courage.
Je n'ai pas eu le courage de lui dire que je l'aime, de lui dire qu'elle est une personne importante pour moi. J'ai gâché trop de belle histoire de peur de m'engager. Combien d'ami avec qui je n'ai pas osé reprendre contact / relancer car je n'estimais (je m'estime) pas intéressant. Qui pourrait me trouver intéressant ? 
J'avais besoin d'écrire, le texte n'est surement pas très structuré, pas vraiment question de dépendance sexuelle. Très intime, mais écrire me fait du bien.
Bonne soirée
Hello Fabrice !
 
J’ai lu ton poste de ce soir. J’en ai lu certains d’autres. Je vois que tu es très présent sur le forum, tu es quasi « sur tous les fronts »… Ma réponse ici risque être un peu personnelle et si tu la juges inadaptée, tu peux la supprimer, ou alors nous développerons certaines choses en message privé…
 
Il y a une chose qui me frappe beaucoup dans ce que tu écris et je le mets en lien avec tout ce que tu fais ici sur le forum : tu es beaucoup dans l’écriture, et je lis à beaucoup d’endroit à quel point la parole - ou le courage de la parole - te manque et à quel point la parole est absente autour de toi… Je me demande si tu n’es pas en « surcharge de paroles pas exprimées » … Tu pratiques de la méditation, mais tu es encore dans une logique d’introspection… N’as-tu jamais songé à pratiquer une discipline qui te permette de « sortir de toi » ? J’aurais des idées à ce sujet…
 
Ensuite, je regrette beaucoup la tristesse que je sens en lisant ton poste, particulièrement ce soir où j’ai décidé d’être plus « léger ». J’ai l’impression que cette tristesse est un résultat de tout ce qui ne se dit et ne se vit pas en et autour de toi… Bien-sûr, chercher à trouver des raisons à nos malheurs avec un psy fait avancer. J’ai fait ce long travail sans que cela m’ait pour autant fait sortir de ma dépendance. C’est vous ici qui m’aidez ! Mais j’ai l’impression que tu es quasi déprimé, d’ailleurs, c’est assez fréquent dans ces périodes de fin d’année, où les rencontres (et parfois confrontations) familiales et le démarrage d’une nouvelle étape (année) nous font nous poser plein de questions et nous tirent parfois vers le bas…  
 
On est toujours meilleurs conseillers pour les autres, je sais. Moi-même j’ai encore énormément de choses à apprendre et ma vie est souvent encore un vrai bordel, surtout côté dépendance ! Mais j’ai moi-même vécu des périodes, où j’ai été au plus bas. J’ai été tellement mal, mais à un moment je me suis tout simplement dit à que je ne suis pas venu sur cette terre pour en baver ! Et comme il est hors de question que je gaspille ma vie, maintenant je vais de l’avant !
 
Même si nous sommes beaucoup ici à avoir l’impression de manquer de valeur, nous méritons tous cette p… de vie et nous ne sommes pas là pour être malheureux, Fabrice ! Tu mérites ta vie et tu mérites d’être heureux ! Ça, c’est une règle ! On peut chercher toutes les raisons du monde à notre malheur, nos parents,… nos conjoints,… à un moment il faut se dire « Stop ! » Car parfois nous ne vivons plus qu’à travers cette souffrance, notre vie est voilée par elle. Mais décidons que le soleil peut briller et qu’il doit briller aussi pour nous ! Si nous avons passé autant de temps à nous persuader que nous ne méritons pas cette lumière, ce bonheur, nous pouvons bien tenter un petit moment à nous convaincre du contraire… Et si nous n’y croyons pas encore complètement, JOUONS A celle ou celui qui a le droit d’être heureux ! Crois-moi, ça peut marcher !!!
 
Pardon de ce déversement… Je me suis peut-être un peu aventuré dans mes suppositions te concernant… Si jamais je suis « à côté de la plaque », dis-le moi et supprime ce poste. Je ne t’en voudrais pas du tout !
 
A très vite !
 
Jan
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