Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
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Bonjour Fabrice!

Pourquoi as tu hésité à poster ceci?

Il faut que tu te ressaisisses. Parce que là ce n'est pas toi qui parle c'est ta dépendance.
Tu n'es pas un moins que rien, tu es quelqu'un! Alors oui tu as chuté, oui ce n'est pas bien, c'est même mauvais pour toi et ton entourage. Mais maintenant passe à autre chose. Tu as la volonté de t'en sortir, je l'ai vu à la rencontre donc sors toi de cette sphère négative qui t'entoure et réapprend à aimer ton côté positif. Apprends à t'aimer!!!!
Tu parles de cet oiseau qui t'a permis de te lever ce matin. N'as tu pas envie d'être comme lui? N'as tu pas envie d'être libre toi aussi?
Il ne faut pas que tu baisses les bras. Travailles aujourd'hui , met toi à fond dans le boulot et quand une idée porno ou autre te passe dans la tête, chasse la et travaille travaille travaille.

Lorsque tu sens que tu vas rechuter rappelle toi la sensation de dégoût que tu as ressentis la fois précédente. Ta dépendance est là pour te faire penser que finalement ce n'est pas si horrible que ça mais ta raison te rappelle le mal que tu te fais à chaque rechute.

Alors arrete d'écouter cette fout voix qui te dit "qu'une fois de plus ça n'est rien" et écoutes ta raison. Une fois de plus ça reste une fois de trop
oui tu as rechuté mais tu as déjà réussi de nombreuses fois à rebondir. Tu as en toi la ressource pour revenir et essaie de ne pas t'accabler. Chasse ta culpabilité car elle risque de t'attirer plus bas. Et plus bas, tu risques de te dire à quoi bon lutter. Vois-tu toujurs ton psy ?
courage !
Merci Sublime et olive73. J'essaie actuellement de me rattacher à quelques branches, mais c'est difficile. Le travail me permet de garder la tête hors de l'eau, mais il me faut vraiment un coup de pied au c... le matin pour me lever. Les insomnies sont longues et ponctuées d'angoisses terribles (liées à mon enfance).
Ce matin, j'avais une séance chez mon psy. Ce fut un désastre, il n'y avait que de la rage et de la colère vis-à-vis de ma rechute. Impossible de progresser dans de telles conditions. Je suis rentré chez moi dans un piteux état, en voulant tout claquer, en annonçant à ma compagne que je ne rentrerait pas ce soir ! J'ai fait demi-tour, et j'ai vidé mon sac, exprimé toute la colère qui était en moi, toute la honte que j'avais d'avoir rechuté, tout la haine que j'avais vis-à-vis de moi. Ma compagne a encaissé, elle ne comprend pas où je veux aller, ce que je veux faire. Elle me demande de me tourner vers l'avenir, d'arrêter de regarder le passé. Elle croit que c'est contre elle qu'est dirigé cette haine. Nous étions à un doigt de la rupture. Elle m'a dit qu'il fallait que je me batte, que je ne baisse pas les bras. J'ai pu lui dire que le problème c'était moi, et que là je n'en pouvais plus, que sans comprendre le passé, je ne pourrais avancer vers l'avenir.
Après cette discussion, je suis vide, je vais bosser un peu cela va me changer les idées. Après deux jours, où je n'ai quasiment rien mangé, j'ai de nouveau faim. Continuer à avancer. Lâcher prise et essayer de reprendre pied.
@Ekeiloh, je comprends ce que tu ressens, mais la fuite en avant n'est pas une solution. La solution c'est le chemin que nous avons pris pour nous rétablir. Il y a des hauts, il y a des bas. Mais nous devons continuer ce chemin. Alors, nous reprenons le bâton ensemble, et nous avançons ensemble. C'est difficile, mais je suis sûr qu'il y aura bientôt une éclaircie. Courage. (message à moi-même aussi !).
3 jours, c'est le temps qu'il m'aura fallu pour commencer à me redresser après la rechute. C'est long, et je suis encore faible.
Quelques réflexions:
* J'ai l'impression de ne plus être dépendant au porno. Cela fait assez longtemps que je n'ai pas visionné un porno. Et je n'en ressens plus le besoin. Mon problème est vraiment la dépendance sexuelle. Le porno était là comme une soupape pour éviter une consommation effrénée de sexe.
* Le choc après la rechute me fait dire que j'évolue et ne suis plus 'insensible' aux rechutes.
* Je dois mettre en place des gardes-fous encore plus forts pour arrêter ma consommation de sexe. Mon sevrage doit s'inscrire dans une longue durée. Je dois fendre la carapace.
* J'ai progressé sur mon analyse, mais je progresse le plus lorsque je suis en sevrage. Je n'arrive pas encore à voir les conséquences (en terme de changement) de ce que j'ai compris (ou du moins ressenti) depuis plusieurs semaines. Je suis toujours dans les mêmes schémas de pensée (d'où les rechutes).
* Il y a surement des portes que je n'ai pas encore ouvertes (ou que je ne veux pas ouvrir).
Au bilan, je dois:
* me reposer et me ressourcer. Cela doit être ma priorité pour les jours à venir (reprendre la méditation, la lecture, des activités avec mes enfants, ma femme, rencontrer des amis, faire du sport). Tout cela depuis 10 jours je ne le fais plus (je n'en avais plus envie).
* me fixer sur mon sevrage. Il est essentiel de tenir. Nous ne sommes pas des surhommes, mais le sevrage est vraiment un élément essentiel dans mon rétablissement.
* reprendre mon travail sur moi (après une 10aine de jours de repos) et avancer, pour mettre à bas tous les schémas de pensée et d'action que j'ai mis en place depuis plus de 30 ans pour me protéger.
Je suis confiant sur les deux premiers points, pour le suivant, je doute et comme dit mon psychiatre, je dois me laisser surprendre.
C'est de très bonnes résolutions! J'aime te voir dans cet état d'esprit!!! Continue :-)

Ekeiloh

Bravo pour cette liste Fabrice, c'est bien de poser les choses à plat que fois de temps en temps.

Pour ce qui est des consequences de ce que tu as compris, je suis un peu dubitative. Une simple prise de conscience ne permet pas forcément de tout changer, ce serait trop simple à mon goût: nous sommes inscrits ici parce que nous savons que nous sommes dependants sexuels, nous n'avons pas tous cessé toutes nos activités classées X sous pretexte que nous SAVIONS que nous etions dependants. Avoir conscience permet de comprendre quels sont les points a changer, sur quel front nous devons nous battre.

C'est un peu comme quand on se cogne contre une vitre: la premiere reaction c'est: ah tiens, ya une vitre là.

Ensuite on met en place un plan: du coup pour passer, je peux soit passer à travers la vitre, soit la contourner, soit l'ouvrir. Bon passer à travers ça va etre douloureux (puis faut faire le menage derriere, yaura du sang etou, c'est le bordel). Sinon on peut la contourner. Mais en chemin il risque d'y avoir d'autres obstacles, on peut tomber sur encore pire. Et puis enfin on peut l'ouvrir. Ça demande des efforts, des fois il faut trouver la clef, etc...

Et enfin, on est prêt à l'ouvrir, le chemin est devant nous, on a la possibilité de passer...

Bref, savoir que la vitre est là, c'est bien, mais il manque peut-etre des etapes derriere non?

Bravo pour tes trois jours. Vraiment. Tu avances, il n'y a qu'à voir ton dernier post.
Tu as mis le doigt sur un point important pour moi, c'est que je n'arrive pas vraiment à mettre de plan en place ou de stratégie pour ne pas me reprendre la vitre à chaque fois. Et le fait d'avoir utiliser conséquence est bien révélateur de mon état. J'attends que de ma prise de conscience découle une solution (cause glissant vers conséquence), c'est illusoire.
J'ajouterai qu'il y a la prise de conscience, l'acceptation et l'action. Je suis dans l'acceptation pour certains éléments, dans la prise de conscience pour d'autres. L'action viendra en son temps je l'espère.
Merci pour vos encouragements.
Voilà 6 jours de passer depuis ma rechute. J'ai vécu un week-end serein en famille en reprenant les activités que j'aime: cuisine, jogging, ballade en famille, ciné. Physiquement, je me sens mieux. J'ai aussi pu exprimer à ma conjointe pas mal de choses. Nous n'arrivons pas à nous comprendre, mais nous nous écoutons. Disons qu'elle m'écoute, et ne dit pas grand chose.
J'ai eu une forte tension vendredi. J'avais l'occasion d'aller au sauna. Je me suis concentré sur mon travail. J'étais fier de ne pas avoir cédé et surtout j'ai bien avancé dans mon boulot. L'autre point et c'est bon de le rappeler; c'est que le fait de ne pas y être aller n'a rien changé, cela n'a pas pourri mon W.E ... alors que sur l'instant je pensais que c'était vital pour moi.
Je suis assez cyclothymique actuellement. Je suis plutôt bien ce W.E. après avoir été très mal en début de semaine. Ce sont ces sauts d'humeur qu'il faut que j'apprenne à lisser: moins de bas et surement moins de haut.
Je ne sais pas où est passé Thump, mais il n'est plus là pour rappeler le message 'IL N'Y A QUE LE SEVRAGE, RIEN QUE LE SEVRAGE'. Les rechutes, même si elles ne sont que des rechutes, sont à éviter. J'ai l'impression que je supporte de moins en moins les rechutes. Je vois cela comme un signe positif. Et surtout comme un encouragement pour ne pas rechuter. Je dois tout faire pour éviter les situations à risques (pas cool, 2 déplacement en novembre à Paris...). Il sera temps d'y penser au moment venu, pour l'instant ma priorité est de continuer le sevrage.
Je vais faire un break du forum pendant une semaine de vacances. Ce sera un peu forcé car je vais dans une zone blanche, mais cela me fera du bien aussi.
Bon ben je vais le dire...
"IL N'Y A QUE LE SEVRAGE, RIEN QUE LE SEVRAGE"

resister, se convaincre que ça ne conduit nulle part. En tout cas pendant une phase de décrochage. 

Je ne connais pas encore assez ton fonctionnement mais ne penses tu pas que redouter avec autant d'anticipation une situation à risque ce n'est pas aussi quelque part préparer inconsciemment la rechute ?

T'as envisager qu'un besoin réel était là ? Que seule sa modalité de sa satisfaction n'était pas valable ?

Est-ce que la solitude de ces moments ou la rechute a eu lieu n'a pas favorisé la mise en acte ? Tu pourrais appeler ton épouse ? Ou quelqu'un de confiance dans ces situations. Ou mieux anticiper ces périodes en donnant des consignes pour qu'on t'appelle , qu'on te surprenne dans un planning donné d'avance ? Savoir que quelqu'un est là...qu'il sait... un frein possible à la tentation . Qui sait ?

Je te souhaite de bonnes vacances.

  
J'avais cette échappatoire, une main tendue, je n'ai pas su la prendre. Une amie m'avait dit de l'appeler en cas de problème, je ne l'ai pas fait... Je voulais rechuter.
Oui, tu as raison sur l'anticipation...
Je n'arrive pas à comprendre je ne veux pas m'en sortir et je le veux.
Pour le sevrage, c'est l'étape, mais ce n'est pas la fin en soi. 
Je cherche, je ne désespère pas de trouver, de comprendre.l
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