Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
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En fait, je continue mon raisonnement. Je sais clairement qu'actuellement je ne suis pas guéri, même si je sens la dépendance de plus en plus loin. Je pense que l'on ne guérit pas vraiment de son addiction, mais qu'elle devient de plus en plus loin, que je comprendrais progressivement certaines choses dans ma thérapie. Un jour, je me réveillerai peut-être et je me dirai 'Aujourd'hui je suis guéri'. Ce jour n'est pas encore arrivé, donc je reste sous la couverture médicamenteuse de la sobriété.
Mais en fait ce que je ne comprends pas dans ton raisonnement c'est que pour moi la sobriété fait partie du rétablissement. Il faut être sobre pour se rétablir, mais ce n'est pas suffisant. Je ne vois les relations sexuelles que dans un couple établi (hétéro ou homo, c'est la personne qui m'importe). En fait, une fois vraiment guéri, je pourrais surement reprendre des masturbations pour le plaisir, de regarder un film porno (mais je ne sais pas si j'aurais vraiment envie), peut-être je vivrais avec un homme (après avoir quitté ma compagne). Who knows !
En fait, finalement la sobriété n'est pas un médicament au bout d'un certain temps. Le sevrage aide au début, mais c'est aussi un élément du rétablissement. Je ne sais pas si je suis clair, mais je n'arrive pas à l'exprimer plus clairement après une longue journée de travail. Mais toi, si dans ton couple tu acceptes les relations extraconjugales, c'est un peu plus compliqué, car alors il faut savoir déterminé ce qui est encore du rapport compulsif (de la dépendance) et simplement du plaisir partagé entre des adultes consentants. C'est moins simple. C'est peut-être comme l'alcoolique qui une fois sobre décide de boire quelques verres en soirée (cela ne refait pas de lui un alcoolique).
Je suis clair ???
je pense saisir...
en fait tu sens que que t'es pas prêt donc tu prolonges le "traîtement"... Quand tu parles de l'instant présent c'est une évaluation permanente.

Pour ce qui est de la sobriété je vois pas trop le rapport avec moi dans ce que tu supputes...J'ai dit et répété que tant que je n'avais pas terminé mon sevrage...je ne pouvais en aucune façon savoir de quoi étaient faits mes "vrais" besoins... Puisque tant que la dépendance est là, je ne peux pas savoir... Je me demande même  si tu confonds pas sobriété et fidélité ou exclusivité;.. Et j'ai jamais fait la promotion des relations extra-conjugales... J'ai juste été tributaires d'un fonctionnement qui en couple ou pas a toujours été le mien.... et tant que je en suis pas libéré je ne peux pas dire si c'est un besoin réel... Et c'est pour ça que j'ai rien fait , même dans mon couple depuis 4 semaines... Ceinture totale ! Purification intensive...

Reste qu'il y a forcément et logiquement un après à un servage dont on décide un début et une fin... et même si on le prolonge, la fin reste quelque part à déterminer en fonction du sentiment d'être ou non "guéri"... C'est ça ? Si ça l'est on pense pareil... J'avais juste peur que tu ne repousse une échéance ad vitam aeternam... celle d'être face à toi, tes désirs, ta vie etc etc...Mais si tu sens que ce face à face n'est pas le bon... alors attends encore pour te distinguer clairement...


Bon bref... 
On cause presque de la même chose... mais pas avec les mêmes mots. Je t'ai dit que tétais trop allusif... MDR

Ekeiloh

Je n'ai pas votre problème. Je vais au bout des 200 jours que je me suis fixés parce que je me les suis fixés, je ne veux pas abandonner en route, mais à vrai dire maintenant ils n'ont plus autant d'importance: pour moi le sevrage prend fin quand on n'a plus envie des actes qu'on effectuais avant, pendant les compulsions. Moi par exemple, je n'ai plus envie de regarder un porno sans mon homme, je ne me retourne plus sur les femmes dans la rue, quand elles me drague dans un bar je ne réponds pas parce que je n'en ai pas envie, je recadre mes exs amants ou amis quand ils dépassent les bornes parce que je me sens heurtée dans mon intégrité. En sevrage ou pas, compteur ou pas, je n'ai plus besoin de "m'interdire" quoi que ce soit parce que j'ai "reprogrammé" mes habitudes. Donc pour moi, pas de couverture pour éviter le "après", puisqu'en fait je suis déjà plus ou moins dans le "après".

Cependant, c'est comme chacun le sent. Je conçois que tout le monde ne le voit pas de la même façon. Bon rétablissement Fabrice, tu avances.
on parle exactement de la même chose...le sevrage s'arrête quand ça redevient normal...mais comment savoir si c'est redevenu normal si ce n'est en re-vivant une sexualité après la période du servage...
C'est mon côté pragmatique...

Ekeiloh

J'ai une sexualité. Avec mon homme, uniquement. Je n'ai pas envie d'aller voir ailleurs. C'est ce que j'appelle une sexualité.
ai-je dit autre chose ?

Ekeiloh

Nonon, c'est simplement que les choses se sont faites naturellement pour moi, dans ton discours j'ai l'impression que tu auras besoin de "test" pour etre sur.
1 mois de sevrage, 43 ans aujourd'hui. Je devrais être joyeux, et bien je suis dans un état pitoyable. Très forte crise ce matin (j'ai même pensé me faire interné, j'ai eu très peur... ). J'ai peur de ce que je deviens. Ma compagne ne me comprend pas (en fait je ne me comprends pas). Elle me dit d'oublier tout cela, d'arrêter de ruminer, de passer à autre chose. Mais ce n'est pas possible. Je suis seul et j'ai l'impression de m'enfoncer dans cette solitude, de ne jamais avoir de relations 'saines' avec les autres. Je n'ai plus envie de sexe, de porno, mais je n'ai plus envie de rien.
Ce matin, je me suis frappé, je me suis frappé contre les murs, j'ai cassé le lit ! Une rage incontrolable, je dois me pauser pour voir la source de cette colère:
* incommunicabilité avec ma conjointe, ma solitude
* l'incertitude sur l'avenir, le doute de savoir si ce que je fais en vaut vraiment le coup.
* mon travail, où les problèmes s'accumulent et je n'ai plus la force de faire face, envie de laisser couler. Ils me font tous chier.
* un film hier soir sur l'incommunicabilité (Tirez la langue, Mademoiselle), suivi d'un doc avec Christine Angot (l'enfance, le jardin perdu...).
Tout a fusionné dans ma tête et explosé dans un feu d'artifice. Là je suis naze, je suis tout de même venu travaillé pour me changer les idées, dopées aux anxiolytiques... La colère et la tristesse.
Cette envie de me retrouver dans mon enfance, ce monde de paix et de joie. C'est le souvenir que j'en ai, même si les photos se ternissent et l'angoisse de ma mère est de plus en plus présente. Ce monde de solitude, où je ne connaissais rien d'autre.
Seul, apeuré, triste, sans force. Que reste t-il du warrior ? Un vestige, une personne fatiguée.
Désolé pour ce post gris, je vais essayer de travailler un peu...
il en reste sans doute un peu... Juste une "grisaille"... Le gris ne rend pas très bien. 

J'ia l'impression que tu balances tous les problèmes en même temps. En vrac même si c'est dans une jolie liste avec des puces étoilées. La liste de Fabrice ne comporte que des problèmes... Je doute fort. Y'a forcément des points, des choses , des détails qui sont positifs.

Genre que WARRIOR te souhaite un excellent anniversaire ! ( Putain d'interface de merde que je voulais mettre une bougie...)
OU genre que des gens vont venir te dire "accroche toi" et pas seulement "oh bouge !"

Bon pour être plus sérieux je vais repartir depuis le final. Le feu d'artifice de  fin de ton post... Celui dans lequel "tout a fusionné"... Il me semble que lors d'état "dépressif", une des caractéristiques de l'état d'esprit , est l'impossibilité de séparer les choses et de les prendre comme un tout indissociable. Une grosse fusion de problèmes... Et devant l'indistinction, l'impossibilité de délimiter les choses on se sent désemparé, emporté dans quelque chose qui nous dépasse, sans sens...
Faut faire des petits morceaux warrior... Faut revenir à du séquentiel... Faut sérier les problèmes... Ça doit parler ça...

Les problèmes les uns après les autres.. Alors même si effectivement, là aujourd'hui c'est la merde parce que ta liste fait l'inventaire...Reviens sur une vision morcelée... "L'incommunicabilité avec ma conjointe" n'a pas de lien avec ton travail où les problèmes s'accumulent. L'enfance perdue n'est pas la cause ni la conséquence de ton incertitude sur l'avenir... Sépare tout ça... Les problèmes du job c'est une choses, c'est une cause...Tu dois la gérer...La communication du couple pareil...
Bon certes c'est facile à dire , car dans ces états on a pas trop envie de faire le tri... On préfère rester dans idée que TOUT est lié, que ça sert à rien...que on est trop malheureux et que personne ne nous comprends... Je me vois dans mes pires moments... Une sorte d'Agnan... 


Ben non , tu respires...tu traites les problèmes de travail AU travail, les problèmes de couple À la maison, l'avenir c'est demain et donc gère plutôt le présent.. En plus de t'angoisser moins ça te rendra plus efficace...Et un conseil change de films quelques temps... Tu veux vraiment te persuader que t'es au bout du rouleau ou quoi ?
Bon c'est certain que ça le fait moins de dire que "hier j'ai regardé Le diable s'habille en Prada" que de dire "tiens j'ai vu  le fils de Saul"... Mais bon faut ce qu'il faut.

Regarde une série américaine : c'est tellement invraisemblable qu'au moins l'effet miroir y'a peu de chance.


Et puis c'est tout !


Tu vas pas nous faire Cosette le jour de ton anniversaire !


Compte sur nous, compte sur moi !
Fr-Ed


(avec tout ça j'ai pas eu le temps de faire mon post de mon carnet de moi...)
Merci, j'ai prise le recul (de grosses respirations, mais pendant la crise impossible), je suis au travail ou j'avance sur les problèmes du travail. Ma compagne m'a écrit une lettre pleine de bon sens. Parfois je pète un plomb (là il fut sérieux... et j'ai encore mal partout en moi). Donc oui, je vais regarder  "la petite maison dans la prairie", c'est une bonne série américaine !.
Allez je vais essayer de passer une bonne soirée en famille pour fêter mon anniversaire.
J'avais besoin de parler et de faire sortir tout ce magma de mon crane.
Merci Fr-Ed, et désolé pour ton post.
Je sais que vous êtes là, et c'est pourquoi je viens ici !.
Merci à tous et vous êtes vraiment formidables.
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