Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
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Salut petit warrior !

à la suite de Jan je vasi intervenir sur un point qui me chagrine. Il constate, et moi aussi ce déficit de parole. Ce déficit que tu reproches à ta compagne . Je voudrais juste faire une remarque par rapport à ça...Est-ce que tu penses que tu peux reprocher à quelqu'un de ne pas te donner ce que tu ne lui demandes pas ?
Tu parles d'un manque de parole, mais si tu formules pas clairement ce besoin de parler, si tu reste sur l'idée que ça devrait aller de soi, alors tu nourris toi même la frustration et le manque. Tu parles d'écoute sans réponse... Formule tu clairement une attente ? Ne lui reproche pas ce que tu ne demandes pas clairement. 

Quant à la perte de repères de la nouvelle étape, je crois, car je viens de l'expérimenté concrètement, que tout est en constante évolution , en demande de création de repères sans cesse nouveaux... Un moment un sentiment abandon , de perte ds repères, parce que au fond tu changes... Il fait construire les nouveaux... Rien n'est donné. Jan te dis que tu mérite d'être heureux... moi je dis que le bonheur ne s'attend pas. On se le forge. Jan te dit de jouer à être heureux... Je persiste avec cette idée, qu'il s'agit d'une interprétation d'un texte que l'on écrit quotidiennement...SI tu veux le jouer de manière triste et déprimé , ou si au contraire tu veux y mettre de la joie, du bonheur... 

Laisse tes parents tranquilles. Le passé est le passé. Ton avenir en revanche est entre tes mains. Laisse le spleen et fonce dans l'"inconnu sans angoisse, tristesse ou sentiment de déréliction.

Courage mon gars ! Une chose à la fois, petit à petit...

Fr-Ed
Deux choses me viennent en te lisant.

Ou est-ce que tu as un espace dans le réel pour exprimer ta colère ? Car je vois de la colère refoulé.

Citation : Qui pourrait me trouver intéressant ?

Dans mon métier, les artistes qui cherchent à être intéressant ne le sont pas en général. Ce que j'essais de faire, dans mon aide à la création, est qu'ils parviennent le plus justement possible à transmettre l'exactitude de ce qu'ils veulent transmettre, et pour cela, quand ce que l'on veut transmettre est très subtile, l'art dans son "je ne sais quoi", peut y parvenir.

Tu aimes ta sœur, dis lui "je t'aime". Tu ne seras sans doute pas intéressant, mais tu auras transmis ce que tu veux dire, et ça rend plus heureux que de se donner en spectacle... si tu vois ce que je veux dire...
Merci à tous pour vos réponses.
Je suis dans une phase où je me pose trop de questions et où surtout je n'arrive pas à remettre des priorités. Donc oui, FrEd, il faut que j'aille pas à pas, que je calme le système qui s'emballe (reprendre plus régulièrement la méditation, qui n'est pas nécessairement une introspection, mais qui permet cette introspection).

Pour répondre à la question de FrEd, j'ai clairement énoncé mon besoin de parler à ma compagne, d'échanger plus sur nos ressentis et pas uniquement sur le taf, les enfants ou le temps qu'il fait, de s'ouvrir plus l'un à l'autre. Je m'aperçois que je vis avec une personne que je connais peu. A ma façon, j'essaie de m'ouvrir, notre relation change. Je suis assez perturbé. Je sens qu'elle fait aussi des efforts. Je lui (je me) demande trop et trop vite. Pas à pas, et prendre le temps. 

C'est vrai qu'actuellement j'accumule une sorte de colère. Je ne fais plus de sport pour évacuer la tension (je n'ai plus le temps). Il y a une conjonction entre la nouvelle année (nouvelle étape comme tu dis Jan), mon questionnement sur mes priorités, des tensions à mon travail qui ne s'améliorent pas (absence de soutien de ma hiérarchie, débrouille toi tout seul, des dates importantes dans les semaines à venir), le séjour chez mes parent. Je ne dois pas tout mélanger, je dois prendre de la distance. Mais hier soir, j'avais besoin d'exprimer cela. 

Pour mes parents, cela fait aussi partie des discussions avec mon psy. C'est compliqué à expliquer. Mais je ressens aujourd'hui mon enfance comme un enfermement dans un monde angoissant où l'amour s'est exprimé sous forme d'angoisse, un monde clos physiquement (une ferme isolée) et mentalement (la peur de tout). Aujourd'hui (comme depuis longtemps), je suis resté attaché mentalement à cet espace. Ce n'est donc pas si simple de laisser cela !

Sur le bonheur, ma devise est plutôt "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve". Ce sont de longues discussions (souvent monologues) avec mon psy sur le fait que je refuse le bonheur. Il y a toujours une petite musique en moi (un peu moins depuis quelques temps) qui me dit que je vais payer les moments heureux, qu'il va m'arriver une tuile parce que j'ai osé être heureux. C'est difficile de sortir de ce mode de pensée, mis en place patiemment depuis des décennies. J'essaie aujourd'hui de simplement profiter des moments de bonheur, de les ressentir, et de me dire que ce sont des moments éphémères mais précieux. 

En écrivant tout cela, je m'aperçois que je dois me préserver. Je suis sur une pente glissante. Jan, tu as raison, je suis présent sur trop de fronts (familial, professionnel, associatif, personnel...). Je veux être présent partout. Je vais essayer calmement de mettre des priorités, quit à laisser des questions en suspend (cela peut toujours attendre). Il y a clairement une priorité sur mon travail dans les 6 semaines qui viennent. Je dois aussi m'ouvrir des espaces de respiration (sport, ciné, lecture...). 

Encore une fois, je ne sais ce que je ferais sans vos remarques et conseils. Je suis finalement entrain de faire ce que je voulais faire pour les 100 jours. 

donc mille mercis

Au fait, Jan tu pensais à quelle(s) pratique(s) pour exprimer toutes ces paroles que j'ai en moi (cette petite parole qui ne s'arrête pas de me parler...), pour sortir de moi. Tu peux répondre ici ou en MP.
"Pour mes parents, cela fait aussi partie des discussions avec mon psy. C'est compliqué à expliquer. Mais je ressens aujourd'hui mon enfance comme un enfermement dans un monde angoissant où l'amour s'est exprimé sous forme d'angoisse, un monde clos physiquement (une ferme isolée) et mentalement (la peur de tout). Aujourd'hui (comme depuis longtemps), je suis resté attaché mentalement à cet espace. Ce n'est donc pas si simple de laisser cela !"


farfouille du côté du concept de la dette inversée...
Ne vaut-il pas mieux payer les moments heureux plutôt que de s'assurer ne jamais en avoir pour ne rien payer ?
@burrhus grrrrrrrrrrrrrrrr.....Wink
Les jours, les semaines et les mois s'enchaînent... Déjà 3 mois de sevrage.
Après un début d'année difficile, je reprends un rythme. Comme c'est important le rythme et comme le changement de rythme est déstabilisant, mais c'est souvent dans cet état que l'on progresse.
En biologie, on parle d'homéostasie, on change l'équilibre du système et l'on voit comment il revient à un équilibre, qui n'est pas nécessairement l'équilibre de départ avec des boucles de rétrocontrôle (positives ou négative) qui ramènent à l'équilibre (ici nos modes de pensée). C'est conceptuel, mais l'idée est de changer progressivement et très lentement l'équilibre vers d'autres équilibres, avec des états intermédiaires.
Aujourd'hui, je commence à entrevoir l'après-sevrage, ce fut difficile pour moi de passer à cette nouvelle étape qui est finalement très personnelle. C'est une nouvelle étape dans la métamorphose. Comme le dit si bien Fr-Ed dans son post, je redécouvre aujourd'hui ma relation aux autres. 
Dans ma vie de couple, je prends conscience de l'importance de ma personne, d'exprimer (d'affirmer) qui je suis, de ne pas attendre tout de ma compagne, d'être dans la communication, dans l'échange. Ce sont souvent des petits détails que je ne voyais pas, ou que je ne voulais pas voir. En fait, j'en voulais beaucoup à ma compagne, j'accumulais un ressentiment très fort vis-à-vis d'elle, c'était limite de la rendre responsable de ma situation. Comment inverser les rôles ! C'est moi maintenant que je regarde, ce sont mes manques, mes faiblesses, mais aussi mes forces, mes avancées. Ce petit déclic a eu lieu la semaine dernière grace à la lecture d'une livre sur l'amour dans le couple ("S'ouvrir à son coeur d'enfant pour naître à soi" de Marie-France & Emmanuel Ballet de Coquereaumont (SEUIL), merci à Dexter de m'avoir fait réouvrir ce libre). Ce changement fait que je porte un regard différent sur mon couple, je ne suis pas dans l'attente, mais dans la demande et dans l'écoute. ET depuis une semaine, cela marche très bien, avec un super W.E..

Voilà, les perturbations passent dans le ciel, et je reste à les regarder. La pluie et le vent giflent mon visage, mais je suis bien.

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire, mais je dois retourner à mon travail.

Merci à vous tous d'être là pour permettre à tout cela d'arriver. Merci, Merci !
et mon tiret ? Snif...

Fr-Ed
@Fr-Ed grrrrrrrrrrrrrrrr..... Angel
Mon ami Fabrice !
 
Après ton poste très triste, je suis très heureux de te lire si bien dans tes bottes ! Je trouve fantastique comment tu as su rebondir après ce « coup de mou » du tout début de l’année. Tu t’es remis en question, tu as interrogé ta façon de communiquer et tu refuses la complaisance et la fatalité de la souffrance ! De plus, tu « positivises » et tu regardes ta responsabilité et ta marge de manœuvre pour agir contre le malaise entre toi et ta compagne ! C’est génial ! Je dirais que c’est un véritable, un immense pas en avant !
 
Je suis aussi très heureux, fier même, que tu aies pu avancer grâce à « la méthode de relativisation des angoisses, applicable aux pulsions » que j’ai donnée dans un de mes postes ! Cela me montre par ailleurs l’utilité véritable du forum : c’est un espace de vraie entre-aide ici ! Ce que nous disent les uns fait soudain écho d’une toute nouvelle façon, ce qui marche un peu chez nous-mêmes fonctionne - réadapté ! - encore mieux chez d’autres ! ! J’ai presque l’impression que tu te sers encore plus activement et plus efficacement que moi-même de cette technique, que j’applique en cas de gros « coups de blues », ou en ce moment plutôt quand je suis face à de grosses pulsions. Bizarrement en ce moment je n’ai plus de remontée d’angoisse qui ne se calmeraient pas d’elles-mêmes…
 
Je lis avec beaucoup d’intérêt aussi ce que tu dis du point de vue de l’homéostasie sur l’équilibre et la transposition vers d’autres équilibres en passant par des étapes intermédiaires… envisager la vie de cette façon est une véritable révélation pour moi, merci de m’ouvrir ainsi ces nouvelles perspectives !
 
Poursuis ! Tu es dans une super dynamique ! Merci de nous en faire profiter !
 
Jan

P.S. ça.... >>  "-" ..... c'est le tiré que Fr-Ed réclamait dans son commentaire si pertinent... LOLOLOL!
PPS. Bientôt 100 jours, Fabrice .... waouhh! Chapeau!!!
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