Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
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Mauvais fin de semaine, stress, manque de confiance, un peu perdu.... Je développerai, mais conséquence une rechute que j'ai vu venir, j'ai vu la vague, mais je n'ai pas pu surfer... Petite rechute... Il faut que je continue, pas le choix.
Où j'en suis ? Une nouvelle rechute qui a ré-ouvert toutes les portes, toutes les pulsions.
Je ne sais pas quoi écrire. Je ne sais plus ce que je viens rechercher sur ce forum, je ne sais plus ce que je recherche dans mon travail, dans ma vie.
Toujours les mêmes problèmes. Je n'arrive pas à vieillir. Je suis un enfant qui cherche toujours à ce qu'on l'aime, à ce qu'on le cajole, à ce qu'on le réconforte. A la moindre contrariété, j'ai besoin d'aide. Au moindre geste que je fais, j'ai besoin de l'assentiment des autres. Je vis par les autres et surtout à travers leur regard. Si je viens ici, c'est pour que vous me lisiez, pour que j'existe. En écrivant, en ayant des commentaires sur mes posts, j'ai l'impression d'exister. Sinon je n'existe pas, je suis insignifiant. Est-ce que j'écris pour dire ce que je ressens, ou bien simplement pour me donner une existence ?
Je n'ai pas les idées claires. J'ai envie d'être seul, isolé, enfermé. Ne plus voir personne. Je n'ai pas le courage d'affronter les autres, d'affronter à travers leur regard mon inexistence.
Je me sens nul de ne pouvoir m'en sortir. Je suis faible. Je croyais pouvoir, mais je doute. A quoi bon tout cela. Et maintenant que j'ai commencé, j'ai conscience que le retour en arrière est impossible, qu'il se fera au prix d'un sacrifice terrible, d'une négation de ma personne. Je suis perdu au milieu du gué.
Je vais continuer à avancer, je n'ai pas le choix. C'est dur. Je veux simplement exister par moi-même. Je ne demande pas à croquer la vie, je demande juste d'en avoir quelques saveurs.
J'ai peur des vacances, j'ai peur de la rencontre de l'automne. J'ai peur de tout actuellement. Je me renferme, ou je me jette dans le porno.
@Thumps, oui il n'y a que la sobriété. Mais je suis trop faible, trop mal dans ma peau et dans ma tête. Recommencez, toujours et encore.
Avec la rechute, je remarque que dès que je commence la consommation (dans mon cas aller sur des chats gay), je n'arrive plus à en sortir jusqu'au passage à l'acte. Malgré la méditation, les efforts pour me ré-ancrer, je n'y suis pas arrivé. Je suis comme je suis, je suis faible. Je pars de loin, il faudra du temps. Et j'ai la chance d'avoir une compagne qui m'aime et m'aide, des enfants adorables. Allez je vais remonter la pente. Je sais que je n'ai pas le choix.
Je sais aussi que je vais revenir ici pour voir vos posts et que comme un enfant je vais attendre mes bons points. Je vais être accroché à vos commentaires, je vais être mal si vous ne répondez pas... Ce qui ne veut pas dire qu'il faut répondre.
Simplement taper ce message me redonne de l'espoir. Donner de l'espoir ce n'est déjà pas si mal comme but à ce forum.
Tu ramenes des sous pour faire vivre ta famille, est-ce que c'est nul ça ? pas pour moi.
Ce n'est pas toi qui décide si tu existes ou pas. Tu existes c'est un fait.
Personne n'est à 100, personne n'est à 0. La plupart du temps nous sommes entre 40 et 60 selon chaque singularité.
Ne te martyrise pas toi même. Tu es habité, respecte la vie qui t'habite, et celle que tu as transmise grandira bien, ne gardant de toi que le meilleur.
Que la douceur et l'humilité face battre ton coeur.
Amitiés.
Bonsoir Fabrice,

nous avons tous eu nos marées basses, mais notre pire ennemi, ce n'est pas la rechute, mais le découragement. N'y cède pas.
Tu as fais des choses excellentes sur le WiKi.

Je t'apprécie beaucoup et nous t'aimons.

Le forum a besoin de toi. Alors, redresse toi!

Alessandro
Aller courage mon copain ,au regard de ton parcours c'est une mauvaise passe mais tu as fais du très bon boulot avant,donc tu vas y arriver,n'ais pas de doutes la-dessus.C'est l'addiction et la rechute qui te font douter et avoir une mauvaise estime de toi.Moi,j'ai beaucoup d'estime pour toi et je t'apprécie beaucoup.
Les saveurs de la vie:et bien oui tu en profites de temps en temps,je pense notamment à ton post ou tu nous expliquais qu'au lieu d'aller sur internet tu avais fais de la méditation et pris ton thé en pleine conscience.Une autre fois ou tu avais fais un puzzle avec tes enfants.C'est ce genre de moments qui peut te motiver à regagner ta sobriété.
Je pense bien à toi...
Merci pour vos messages. Il y a une forme de découragement, il y aussi cette tendance à ne voir que le verre à moitié vide (voire vide) et ne pas le voir à moitié plein. Merci de me le rappeler, mais c'est ancré en moi... Me rappeler que sur 5 mois, il y a eu que 4 rechutes (un exploit pour moi si je compare aux années précédentes), que j'ai découvert ce forum, que je me suis mis à la méditation, que je suis plus proche de mes proches...

Il y a aussi cette société où nous devons toujours être à 100 (voire à 150) et qui commence à me gaver. La méditation m'aide à prendre cette distance qui me fait prendre conscience des choses essentielles et des choses plus superficielle... Et c'est souvent en opposition avec des choix antérieurs en terme de priorité. Je m'interroge beaucoup sur mon travail, alors que vu de l'extérieur je dois représenter une forme de succès

Je vais essayer de profiter des vacances pour appuyer sur le bouton PAUSE. Je suis 4 jours en couple sans les enfants, ce sera plus calme, puis trois semaines de vacances en Ardèche. Après plusieurs nuits agitées, enfin une nuit calme et reposante... C'est important, je sens les forces revenir.

Et comme toujours je constate que la rechute (le fait de consommer) est délétère. Il n'y a qu'une voie, c'est la voie du sevrage. Le reste n'est qu'illusion. Le porno nous fait miroiter un monde meilleur et c'est l'enfer, et pourtant  j'y retourne. Tu as raison Thumps ! Il faudrait le graver dans la mémoire. Je ne sais pas comment le faire, mais je vais essayer de m'en rappeler lors des prochaines phases de doutes !

Ekeiloh

Je comprends ton découragement et ton ras le bol. J'ai pris pas mal de recul ces derniers jours, parce que je suis "inadaptée" comme tu en parlais dans un autre sujet, et qu'après des années, des décennies à essayer de m'intégrer, je n'ai réussi qu'à m'enfoncer. J'ai changé de cap, j'ai accepté mon statut d'être humain, et seulement humain: demande toi ce que tu es prêt à accepter, quels aspects de ta vie te posent le pus problème, c'est peut-etre sur les détails qu'il faut commencer à travailler.

Tu existes. Et si le fait de venir sur le forum t'aide à moins douter de ce fait, alors tu dois accepter cette aide selon moi. Demande-toi pourquoi tu as l'impression d'exister ici et pas ailleurs, qu'est ce qui te fait souffrir irl, pourquoi la distance que représente le net te permet davantage d'être quelqu'un que la vie réelle où tu as pourtant une place, un travail, une famille. Ce sont des pistes que tu peux explorer, qui peuvent te donner une voie pour ton rétablissement.

On se rétablit ensemble !
Bon, décidément ce n'est pas une bonne période. En voulant installer K9 sur ma tablette, j'ai découverte une faille... et en testant la faille je n'ai pas pu m'arrêter. Conclusion, ne jamais commencer, cela me servira de leçon.
Ce soir je suis en vacances et je m'engage pour un mois de sevrage, j'ai besoin de voir les pourcentages montés...
J'ai remarqué aussi le bienfait de la méditation sur la gestion de l'après rechute, elle me permet de me réancrer rapidement dans le présent et de moins ressentir le contrecoup et donc de me remotiver rapidement. J'avais un peu délaissé la méditation, je vais reprendre, cela me semble faire partie de la solution dans mon cas.

Ekeiloh

Bon courage Fabrice, même si la méditation n'est peut-être pas LA solution ultime à tes tous tes problèmes, comme tu dis elle en fait partie. Je suis heureuse pour toi que tu aies quelque chose pour te soutenir. Bon rétablissement, bon sevrage, tu PEUX le faire. En effet il est un peu tôt pour jouer avec le feu. Un jour tu ne céderas définitivement plus à la tentation. Pour le moment vis et ressens le présent.
Je suis étrangement très serein et très déterminé pour ce nouveau sevrage. Je prends conscience que les rechutes sont délétères, mais ne sont pas un retour à zéro. Beaucoup l'on déjà écrit, mais il est bon de le rappeler. Au cours du sevrage, j'accumule de l'expérience, j'apprends à vivre sans la dépendance, je découvre de nouvelles sensations. De la même façon que la dépendance à façonner notre cerveau, le sevrage, lentement et surement, le refaçonne. Il faut du temps, il faut de la volonté. Parfois, je me sens perdu, et parfois je suis plein d'espoir. Je dois apprendre à gérer ces cycles et apprendre progressivement à ne plus chuter.
J'ai vécu une semaine de rechute assez sérieuse. Toutes les digues que j'avais construites depuis 5 mois se sont effondrées, comme une lame de fond qui d'un coup emporte tout sur son passage. J'ai eu peur que tout ait été balayé, de devoir repartir à zéro. Non, ce n'est pas le cas. Il y a la méditation qui m'ancre dans le présent, il y a le travail réalisé avec le psychiatre, il y a les relations renouées avec une amie, il y a la relation apaisée avec mes enfants (même si il reste beaucoup à travailler), et surtout il y a ma compagne. Nous avons passé hier soir une soirée calme et douce sans les enfants. Un resto et une marche à discuter de tout, de rien, de nous. Hier soir et ce matin encore, je suis heureux. Et bien tout cela, il y a 5 mois n'aurait pas été possible.
J'ai aussi été troublé (et je le suis toujours) par le fait que j'ai pris un peu de plaisir dans la rechute (la montée de plaisir avant le shoot). C'est le revers de la méditation, je suis plus à l'écoute de mon corps et de ses sensations. Toutefois, j'ai aussi pris conscience de l'état d'excitation, de stress, de perte de contrôle (mais je ne pouvais rien y faire) dans lequel se trouve l'organisme. La consommation de porno (et dans mon cas de sexe) détruit l'organisme, j'ai vraiment ressenti l'impression d'ingérer un poison qui progressivement allait consumer mon corps et mon esprit. J'avais l'impression de vivre à 100 à l'heure, d'imposer à mon organisme un rythme qu'il ne tiendrait pas ou du moins qui ne le respecte pas, un emballement. Pour ceux qui ont vu 'Requiem for a dream', c'est ce sentiment d'accélération et de destruction.
Voilà mon retour sur une semaine en enfer
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