Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
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Ekeiloh

En effet, prends le temps de digerer. Si ça bouge tu n'es pas un surhomme, tu n'es pas obligé de tout encaisser d'un coup. Respiiiire...

Pour la rencontre, figure-toi que je n'ai pas beaucoup avancé non plus. J'ai pas mal de stress en ce moment, je n'ai pas envie d'en rajouter avec la rencontre, donc je pense que je le ferai un peu au feeling. Nous ne venons pas donner nos compétences de pros, nous venons échanger parce que nous sommes tous dans le meme bateau. Ne te rajoute pas un stress inutile pour la rencontre, tu n'en as pas besoin, et je suis sûre que tu vas gérer Smile

Bon courage pour la résistance. Je t'envoie plein d'ondes positives. Prends soin de toi.
Merci Ekeiloh, je n'arrive pas à faire de réponse à ton post par rapport à la co-dépendance de ton conjoint. Cette notion de co-dépendance me pose beaucoup de question... Un sujet de discussion pour le WE prochain...
Comme je le disais dans la Freedom Week, la semaine passée n'est pas glorieuse. Ce dimanche fut un calvaire, un chemin de croix me menant progressivement vers une sévère rechute (rencontre avec des hommes), mon organisme en a pris un coup, et je suis aujourd'hui entre deux eaux à me demander si ce que je fais sert vraiment à quelque-chose.
La rechute, comme toujours, me fait prendre compte que de l'autre coté il n'y a rien que le néant. Aucun voix(e) qui me fera exister. Ce qui est difficile est de ne pas comprendre pourquoi de ce coté je ne trouve pas ma voie. J'ai un sentiment de faiblesse, de honte. Je brasse beaucoup de choses avec mon psy; plus que comprendre, j'ai l'impression de m'engluer dans la marée noire (@Dexter, l'image du cormoran est très bonne). Je sais où je ne dois pas aller, et pourtant j'y vais. J'y vais consciemment, j'y vais pas faiblesse, j'y vais pour m'enfoncer encore plus et ne plus avoir d'autres choix que d'y aller. J'y vais seul, au loin je vois ma famille, mes amis, mes collègues. Ils ne comprennent rien, ils ne voient rien pour la plupart. J'y vais seul. Je ne crie pas, je n'en ai pas la force et surtout pas l'envie. J'y vais seul et qu'on me laisse disparaître seul.
Vendredi j'écrivais 'Résiste', cela résonne étrangement ce matin avec les paroles de Michel Berger 'Résiste, prouve que tu existes'. Plus que résister, c'est exister. ETRE

Pratiquement, je viens de décider de remettre le compteur avec des petits objectifs (là, 4 jours) que je ferai grandir progressivement. Ce post est noir, mais j'avais besoin d'exprimer cette noirceur pour la dépasser. J'ai toujours le choix, donc il y a de l'espoir. Je suis, je vais.
Je crois que l'évènement de la rencontre est sujet à des combats. Ne pas donner prise au découragement, avancer malgré tout.
salut Fabrice,

je suis désolé d'apprendre que c'est difficile pour toi en ce moment,je compatis.Je vois que tu te débats beaucoup,c'est dur.
Si j'ai bien compris ,tu vis un peu ce que tu ressens dans le dialogue avec ton psy.Certaines fois ,le travail est pénible mais par la suite,cela s'éclaire.
Mais tu as pris de bonnes résolutions,bravo,il faut s'accrocher.
Je t'envoie mes pensées d'amitié et de consolation pour ton moral.
Et pense à ce qui va bien dans ta vie...par exemple tes enfants....
Aller courage,on est ensemble
Merci Burrhus et Hippocus.
@Hippocus: j'arrive à voir aujourd'hui plus clairement ces moments de bonheur et me les rappeler. Ma conjointe m'a dit la même chose hier soir.

Je vais reprendre un rythme plus quotidien sur le forum. Après la rechute de dimanche, je suis au calme pour quelques jours, la tension a baissé, c'est plus facilement gérable.
Je me retrouve actuellement entre deux eaux. Toujours aux bords des larmes : 'Le vieil homme et l'enfant' m'ont ému et la lecture de livre de Christine Angot me touche beaucoup. Chaque affirmation de moi est un combat usant, mais nécessaire. Ces petits combats me renforcent. Hier deux petites victoires:
* j'ai longuement parlé à ma conjointe de mon mal-être, de ma lutte contre la dépendance, c'est difficile pour elle de comprendre, comme il est difficile pour un non-dépendant de comprendre. Elle m'écoute, me réconforte. J'ai cette chance inouïe. Suis-je vraiment digne de cet amour ? Pour une fois, les mots ne se sont pas bloqués. En larme, mais calme, j'ai pu dire ce que je ressentais.
* Dans la journée, j'ai dit ce que je pensais à une personne à mon travail. Ce fut calme et factuel. Maintenant je dois gérer les conséquences. C'est dingue comme cette simple action me met très mal à l'aise... et pourtant c'est un dossier sans trop d'enjeux professionnels.
Je dois me battre et abattre ces murs invisibles, murs que j'ai moi-même dressés. J'ai parfois l'impression de progresser, et parfois l'impression de reculer et de devoir repartir à zéro. Un peu comme Sisyphe qui ne cesse de monter et de redescendre en poussant son rocher. Etrange, en regardant sur internet, je viens de lire que Camus dans "le mythe de Sisyphe" a écrit: "Il faut imaginer Sisyphe heureux". Alors pourquoi suis-je si triste ?
bonsoir Fabrice,

peut être que ta tristesse vient, comme moi ,de l'enfant qui est en toi et qui se sent constamment brimé par le parent qui est aussi en toi.C'est une véritable lutte intérieure qui se joue en nous très souvent,celle_là même que nous avons vécu durant notre enfance et adolescence.Les rechutes nous renvoient violemment à cette tristesse faite de culpabilité et de honte intérieure.
Je suis content de voire que ta relation avec ta femme s'est enrichie d'une meilleur écoute et d'une plus grande ouverture de sa part.Maintenant tu vas peut être pouvoir plus compter et t'appuyer sur ta relation avec elle dans ton combat contre la dépendance;c'est une bonne avancée!
D'ailleurs,toi-aussi tu t'es ouvert et confié à une personne de ton travail.Donc,le bilan est positif même si les circonstances actuelles n'étaient pas faciles pour toi.Certaines fois,il faut toucher le fond pour remonter.
Bonne continuation
Toujours aussi difficile, encore une rechute hier... Trop de travail, trop de stress, trop d'idées dans la tête. Me concentrer me demande un effort important. Cela va mieux aujourd'hui, j'en profite donc pour avancer sur mon travail.
J'étais un peu angoissé pour la rencontre de ce W.E., aujourd'hui je la vois sous un autre angle et j'ai hâte de vous rencontrer.
Nous aussi on a hâte de te rencontrer ! No stress, la rencontre va bien se passer. Il ne faut jamais oublier qu'on est tous à égalité dans cette rencontre...
Très belle matinée, jusqu'à ce que... je reçoive un email qui me déstabilise complètement. J'ai fait une erreur et cela retombe sur moi et en plus c'est avec le mec que je supporte pas. Je me suis effondré comme un enfant qu'on prend la main dans le sac. Terrible cette vision de soi réduit à un enfant qui attend sa punition. Dans d'autres cas, je n'aurai pas réagi comme ça, là pas d'autre voie. Etrange. Heureusement ma compagne ne travaille pas trop loin, nous avons pu en parler ce midi lors d'une marche en forêt.
Quel lien avec mon addiction ? le refus de l'erreur, je dois être parfait. Une envie de m'enfoncer dans la compulsion. Je n'ai pas craqué, l'image de ce matin me réchauffe toujours le cœur. En lisant le mail, mon corps a explosé, des émotions de peur, de rage, de tristesse sont montées en quelques secondes à la surface. Il y a un lien entre ces émotions et mon passé, cette situation réveille en moi des choses enfouies, je dois comprendre.
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