Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
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Merci à tous pour vos conseils, encouragements, ils me vont droit au cœur. Et je vais faire mienne la signature de Ekeiloh
Tout ce qui m'arrive est exactement ce dont j'avais besoin à ce moment-ci ! 
Qu'il est parfois difficile et usant de se battre contre soi-même.
Toujours le même problème de confiance en soi, d'oser dire aux autres ce que l'on pense réellement. Une fois que le pas est fait, le plus souvent s'est simple et les choses se passent bien... Et parfois, je n'ose pas, je rentre en mode rumination, je dois me faire violence, comme abattre un mur virtuel. Aujourd'hui, c'est beaucoup plus simple avec mes collègues, mais c'est toujours difficile avec ma compagne. Je fais des tentatives, mais je ne trouve pas de répondant en face (ou du moins peu). J'ai un peu l'impression de radoter (je pense que j'ai dû écrire la même chose il y a peu de temps). En écrivant, je me dis qu'il y a des signes positifs, je continue à lui parler de moi, de nous, elle écoute et je pense elle entend. Avancer pour ne plus reculer.

Ce week-end, je me suis aperçu que j'avais l'impression de ne plus vieillir, voire de rajeunir. C'était amusant comme sentiment. Le sentiment de reprendre goût et plaisir à la vie. De m'apercevoir que j'ai envie de faire plein de choses avec les gens que j'aime. Une envie qui peut disparaître sous la peur des réalisations. Toujours cette petite musique (mais un peu moins forte) qui me rappelle que je ne mérite pas d'être heureux, alors que je veux tendre au bonheur. C'est nouveau pour moi. Je l'écris, mais je ne veux pas me focaliser dessus, juste laisser ce sentiment germer en moi, l'entretenir comme de belles fleurs au fond du jardin...

Ekeiloh

Pour ta compagne, malheureusement il va falloir un peu de temps. Vous n'avez pas à vous supporter 24/24 avec tes collègues, alors que ta compagne est là, pour le meilleur et pour le pire. Il faut qu'elle aussi avance, et certes elle le fera avec ton aide, mais pas d'un coup.

Qu'est ce qui te donne l'impression de radoter? Moi je ne me sentais pas l'autorité et la place de dire les choses, alors quand j'osais, je me justifiais tout le temps, pour tout, plusieurs fois. Quand j'ai compris ça, j'ai éliminé ce processus: je n'explique mes décisions ou mes demandes que si on me le demande. Donc je parle moins. Et du coup ça me laisse le temps et la place d'exprimer d'autres demandes ou décisions.

Est-ce la même chose pour toi? Si non je veux bien que tu essaies de développer sur ce "radotage".

Quoiqu'il en soit, tu le dis toi-même: tu avances puisque tu continues à lui parler. C'est bien, c'est comme ça que tu vas faire évoluer les choses, mais ça, c'est bon, c'est mis en place. Laisse le temps améliorer et consolider tes résolutions, ne te décourage pas si ça ne vient pas tout de suite. Fais-en une habitude. Et quand elle sera bien en place, tu pourras amener autre chose !
@Ekeiloh, le radotage, c'était vis-à-vis du forum. Il me semblait avoir écrit la même chose il y a peu de temps, et donc de ne pas avancer. Contradictoire avec mon message où je dis avancer. C'est la méthode Coué.

La lecture des messages de Nicolas18 a fait bouger des lignes en moi (c'est la force de ce forum). Comme chaque début de semaine, je ne vais pas fort (à voir pourquoi ?). Je me trouve nul (j'exagère un peu). En fait, je suis hyper exigent avec moi-même. Si je réalise quelque chose, je vais toujours voir ce qui ne va pas. Rarement le travail réalisé. Ce fut un peu le cas hier, où en me couchant j'avais l'impression de n'avoir rien fait de ma journée, d'avoir passé une soirée ennuyeuse en famille. C'est avec cette impression que je me suis levé ce matin. Puis une petite lumière, et elle n'était pas si nulle ma journée: j'avais bien avancé sur un dossier, j'ai fait de la bonne sauce tomate, les enfants étaient heureux de reprendre l'école aujourd'hui. Alors pourquoi ce sentiment de tristesse, d'ennui ? Ce sentiment qui m'a bloqué en fin de soirée (plus aucune envie, plus de courage), envie tout à fait normal en fin de journée lorsque l'on est fatigué...
Je m'éloigne de la dépendance. Je ne vois pas les liens; mais je ressens un lien dans le sens où je sens que des éléments se débloquent en moi. Ne par chercher à tout comprendre, mais juste ressentir.
salut Fabrice,

juste un petit coucou pour te dire que j'ai l'impression d'avoir ressenti exactement la même chose .J'aurais presque pu me dire que tu parlais de moi!
Non,mais sans blagues,je crois que c'est dû effectivement à une forte exigence envers soi-même,mais cette exigence viendrait (je crois) de la (fameuse et bien connue ici!) mauvaise estime de soi.Si on avait une bonne estime de soi ,et bien on serait moins exigent envers soi-même et on subirait moins tous ces effets secondaires qui vont avec:tristesse,baisse d'énergie,ennui,mauvaise estime de ses actions...ect
Dis_moi si tu es d'accord avec mon analyse si tu veux...
Chez moi ces sentiments se sont un peu estompés ,donc il faut garder espoir...ça va s'arranger.Je pense qu'il faut faire aussi attention à son hygiène de vie aussi pour se sentir à l'aise:sommeil,alimentation ect...
aller à plus
@hippocus, je n'arrive pas encore bien à faire le lien entre tout cela. J'ai clairement besoin d'être régulièrement conforté dans ce que je fais. Je doute continuellement, et pourtant j'avance et j'ai besoin de ce doute. Douter fait partie de mon travail, mais cela ne doit pas devenir un frein. Je cherche un équilibre entre la confiance (mais pas trop, rien ne m'énerve plus que les gens qui assènent des vérités) et le doute.
Je ne fais pas le lien avec l'ennui. Cet ennui est présent dans mon couple (au travail, je n'ai pas le temps de m'ennuyer). Je ne sais pas gérer cet ennui. En fait qu'est ce que l'ennui ? Pour moi c'est ce moment où je me retrouve devant le vide. Et ce vide (@Ekeiloh, tu as raison), on ne peut pas le combler. Et surtout pourquoi faudrait-il le combler et ne pas simplement l'accepter. Vivre avec. Je me rappelle d'un documentaire sur une tribu en Amazonie qui passait la plupart de leur temps à ne rien faire (une fois les tâches vitales réalisées), assis simplement à contempler. Je crois qu'avec notre société hyperconnectée on a perdu ce plaisir de l'ennui. C'est un vrai symptome. Dès que mes enfants n'ont rien à faire, ils disent 'je m'ennuie' et le répète comme un mantra. Ce vide, il faut le regarder, le ressentir, l'accepter et le considérer comme une force nourricière. Le vide nous remplit et nous nourrit (vous me dîtes, si je disjoncte !). Et de nouveau, c'est un équilibre, il ne faut pas se laisser aspirer par le vide et tomber dans l'ennui (au sens pathologique). Revendiquons le droit à ne rien faire, à s'ennuyer (au sens nourricier).
La tristesse est beaucoup plus liée à nos expériences personnelles. Depuis le début de ma thérapie, j'ai appris à connaître ma peur et ma tristesse. Elles remontent à mon enfance. La peur est aujourd'hui moins présente, mais la tristesse est toujours là. Il faut savoir laisser venir les larmes, écouter l'enfant triste qui est en nous, l'accueillir et le réconforter.
Voilà, je ne sais pas si il y a des liens, il y a un cocktail: tristesse / ennui / peur / vide / confiance / doute. La dépendance permet de soulager (à court terme) les effets du cocktail en amplifiant à long terme les effets.

Ekeiloh

Bonjour Fabrice.

Perso, je pense que le cocktail que tu as créé est au final un accès possible vers le vide. Le bonheur, on l'associe à la plénitude, et ce n'est pas pour rien: on est plein. Le monde est trop plein (vive la surconsommation !), trop occupé (ben oui, faut travailler, tout le temps, sinon on ne vaut rien), trop sûr de lui (comment ça arrêter la guerre? Mais ils veulent pas dire qu'on a raison !), il ne laisse pas de place au vide. Mais quand la tristesse (j'en ai trop, et je ne suis pas heureux), l'ennui (mais je m'ennuie même au taf !) et le doute (est-ce vraiment ça que je dois faire?) s'immisce, là, on a les moyens de briser ces couches de "trop". Et en dessous, ya le vide.

Par contre va vraiment falloir qu'on trouve un mot pour exprimer ce "vide". Je suis sûre qu'en le contemplant on comprendra mieux sa nature profonde, et qu'on pourra l'appréhender davantage.
1 mois de sevrage, et ce matin je me demande pourquoi ! Pas parce que j'ai envie de rechuter, simplement parce que se rappelle à moi que la dépendance n'est qu'une conséquence et que le sevrage ne résout rien.
Depuis plusieurs jours, je suis triste, amorphe et sans envie. Je ne cours plus, je ne fais plus de vélo, je fais mon travail mais sans joie et je me lève sans motivation. Je suis aussi en train de relâcher la méditation. Plus très envie d'intervenir sur le forum. Surement simplement un mauvais passage, mais aussi l'impression que le chemin est long et que je fatigue. Je fatigue de ne pas progresser avec ma compagne, je fatigue avec mes parents. A tous, je n'arrive pas à leur dire ce que je ressens, je n'arrive pas à leur dire parce que ce n'est pas clair en moi. Avec ma compagne, je suis maladroit, elle fait des efforts et je ne lui renvois que cette tristesse, ces larmes sans aucune explication claire.
Je suis là (las) devant mon ordinateur, fatigué, sans joie et l'envie de pleurer... et je vais devoir faire bonne figure devant les collègues, reprendre les dossiers qui s'accumulent pendant que je tape ces lignes. Je suis désaccordé.
Ma journée est chargée, je ne vais pas avoir le temps de penser à tout cela. Je ferme la parenthèse jusqu'à ce soir.
Salut Fabrice,

ah,la vie est souvent bien difficile,quand c'est matériellement pour certain,ça l'est moralement pour les autres...Ce que je pense c'est que parfois il faut se mettre en "pilotage automatique" et attendre que ça passe.La méditation est quelques fois dure à supporter puisque même si on ne juge pas notre état,elle nous oblige à le voir,à faire un constat.
Cela dit même à travers tes mots un peu tristes,je vois du positif : déjà un mois de sevrage c'est très bien,certains aimeraient bien accéder à cette durée.On ne voit pas toujours ce que le sevrage apporte mais souviens toi,tu en étais content par le passé.
Tu dis que ta femme fais des efforts pour votre relation:ça c'est une nouveauté si je ne m'abuse.Avant tu faisais souvent la remarque qu'elle était renfermée et ne souhaitait pas vraiment parler "en profondeur".Donc tu tiens peut être une avancée là.
Pour ta relation avec tes parents,je ne sais pas si c'est souhaitable de trop s'épancher avec eux.J'aurais tendance à penser que c'est surtout dans le cabinet du psy qu'il faut démêler et analyser la relation que l'on a eu avec ses parents.Mais je ne sais pas exactement ce qu'il en est quand tu dis que tu fatigues avec tes parents;peut-être s'agit-il de prendre juste un peu de distance,car quand nous sommes tous adultes c'est souvent difficile de vivre (même une tranche de vie) à côté de ses parents.
Ou en es-tu avec ton psy?as_tu repris depuis le début de la saison?(ça me fait penser qu'il faut que je m'y remette)Est-ce que ça te fait du bien quand tu vis un petit épisode dépressif comme maintenant?
Mais ne te tracasse pas si ça ne va pas,ce sont des choses qui arrivent.En tous cas,compte sur nous pour te soutenir,nous sommes là pour ça,d'autant que tu as beaucoup donné pour le forum ces temps-ci.Donc,repose-toi sur le forum et accroches-toi,vises ta sobriété,les affaires courantes et puis voilà,ça ira mieux après.
amicalement

Ekeiloh

C'est un moment difficile à passer. C'est normal, le corps s'habitue à un nouveau mode de fonctionnement, il doit faire le deuil de l'ancien. Tu reviendras à tout ce qui t'as aidé jusqu'à présent. Ou tu le modifieras, pour s'adapter à tes besoins actuels, parce que mine de rien, tu changes. Mais tout ça, ça sera quand tu seras prêt. Ne te mets pas la pression, tu sais qu'on est là, quoiqu'il arrive.
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