Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
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Ekeiloh

Ça fait toujours du bien de rappeler qu'une rechute n'est pas un retour à zéro, je crois qu'on en le dira jamais assez. Pour moi, une rechute, c'est l'occasion de se rendre compte que ce qu'on faisait ne marchait pas: tu disais toi-même que ces derniers temps tu avais délaissé la méditation qui pourtant t'avait tant apporté.

C'est très bien que tu reprennes sereinement ton sevrage, l'abattement d'après rechute et le besoin de voir les résultats tout de suite sont souvent un frein dans le rétablissement, le fait que tu te réorientes à nouveau vers la méditation et que ce soit ÇA ton objectif, et pas simplement la privation, va beaucoup t'aider je pense. Je vais méditer pour toi tiens Smile.

Bon courage et bon rétablissement !
Merci ! Je pense à toi et à vous tous ! Soyez heureux et satisfait.
Hello Fabrice, 

Je pense que l'addiction c'est la route vers la mort. Que l'addiction vampirise le présent et compromet le futur. 

Il n'y a aucune complaisance à avoir face à l'addiction. Qu'elle soit routine ,qu'elle soit rechute, qu'elle soit volonté d'abandon face à la souffrance. Bien sûr, il ne faut pas se fouetter. Mais surtout  ne pas prendre une rechute à la légère. C'est à dire ne pas nier la réalité. Parce que, Fabrice, bien sûr que tu vas te sentir bien un ou deux jours après le dernier shoot....Mais enfin tu sais bien que la souffrance va réapparaître avec le manque. Que le manque va bientôt surgir, inévitable. 

Je ne joue pas les troubles fête, je ne nie pas ton moment de paix, ni tes progrès. Bien sûr qu'on ne repart pas à zéro après une rechute. Mais mal gérée, on peut repartir en arrière pour longtemps. Et c'est dangereux. 
Il faut arrêter d'oublier la réalité des cycles et de notre expérience. Arrêter de ne coller qu'à notre vécu immédiat, arrêter de systématiquement identifier un vécu de souffrance comme un preuve d'aggravation et un vécu de bien être (surtout post-rechute) comme une preuve de bonne santé et de progrès...Sur le long terme établi, en tenant compte d'autre paramètres oui. Mais dans le ponctuel....

Une rechute est un échec qu'il faut analyser et s'efforcer de ne pas reproduire. Bien sûr une autre rechute est possible. Mais on n'avancera que s'il s'agit d'une rechute autre précisément; dûe à une autre faille qu'il faudra à son tour analyser et s'efforcer de soigner, etc. Dans un processus spiralaire vertueux. Je parle bien sûr aussi pour moi qui aie subi une rechute après 5 mois de sobriété. Je le partage ici parce que, c'est comme ça dès fois je veux aussi parler avec toi.

Voila : je ne donne pas de leçon. J'exprime ma façon de voir. Après, bien sûr, chacun fait comme il veut, vraiment. Crois ce qu'il veut. Vraiment. 

En bref, je te dis et je me dis : "fais gaffe." 
Ce que je voulais dire est que je sens que depuis 6 mois ma personnalité a changé. Hors de moments de dépendance, je me sens plus moi-même avec les gens que j'aime et avec moi-même. Plein de petits détails qui me font réaliser que j'aime la vie et les gens.
Toutefois, je suis toujours dépendant, j'ai peur de rechuter, de me casser la gueule encore et de ne pas me relever. J'ai toujours des flashs, je ne maîtrise pas mes pulsions. Je sais que la rechute est un échec, une faiblesse, une merde. Mais j'ai besoin d'espérer....
J'entends ton message et merci de le rappeler. Aujourd'hui, j'ai l'impression de progresser, même si c'est toujours tres cyclothymique. 
J'ai l'impression de prendre du recul avec la consommation de porno, même si elle est toujours compulsive. En écrivant cela, j'ai conscience que le début et la fin de la phrase sont en opposition. Ce paradoxe m'aide actuellement à relever la tête. Je suis serein, mais fragile. La confiance viendra sûrement avec le sevrage, c'est mon objectif, et je vais le tenir. Il le faut, je dois 'faire gaffe'. Et j'ai besoin d'exprimer de l'espoir et donc de relativiser les rechutes. C'est un jeu dangereux. Nous bidouillons tous pour nous en sortir.
Merci pour ton message, 

Ekeiloh

En effet, je vois ton comportement changer et surtout tes rapports avec tes proches. Je crois que c'est le signe le plus impressionnant du rétablissement, pour toi comme pour moi. Mais dans les rechutes ou simplement les pulsions, on se rend vite compte de combien l'équilibre qu'on retrouve est fragile. Tu avances, vraiment. Et en effet, maintenant que tu es sorti de ta rechute, espère. Et exprime tes espoirs. Ça t'aidera, et ça aidera les autres qui ne sont pas sûrs d'avoir de l'espoir.
15 jours de vacances en famille qui doucement se terminent. Ce ne fut pas calme pour moi,pas à cause de l'addiction (quelques flashes, mais rien de bien déstabilisant), mais à cause du reste, de moi, de mes difficultés à vivre. La difficulté à supporter les cris de mes enfants, la promiscuité du lieu des vacances, un stress (une détresse) qui est allé crescendo depuis une semaine, et une perte complète de contrôle ce mercredi. J'étais en détresse, je n'arrivais plus à gérer. La moindre contrariété devenait une montagne. Je me sentais nul, moins que rien, incapable. Impossible de faire une rando (bloquer devant un petit raidillon, vertige ingérable), impossible de décider ce que nous ferions. Cela a duré trois jours, avec ma compagne, nous avons failli revenir à la maison, j'étais invivable. Aujourd'hui, le vent mauvais est passé, il reste 4 jours de vacances...


[color=rgba(0, 0, 0, 0.701961)]Cet épisode a révélé un autre point qui m'interroge depuis quelques temps, la co dépendance de ma compagne. Je m'aperçois qu'elle fait tout pour me satisfaire et satisfaire les enfants. Elle pense peu (pas) à elle, j'ai l'impression d'être responsable de cet état. Ce serait long a expliquer, mais c'est mon sentiment. J'ai essayé de lui en parler, mais elle me dit que ça va. Et je vois bien que non, elle est très renfermée, exprime peu ses sentiments, elle prends pas soin d'elle (physiquement). C'est difficile de lui dire, j'aimerai l'aider. Je me sens de plus en plus éloigné d'elle. [/color]

[color=rgba(0, 0, 0, 0.701961)]Voilà, sinon j'ai quand même passé de super moments avec les enfants, et cela, vaut tout le bonheur du monde.[/color]
Coucou Fabrice,
ta dernière phrase me donne de l'émotion,et je me dis que si tu ressens cela ,et bien c'est le principal.
Ces quelques mésaventures nous laissent finalement que très peu de souvenirs,et parfois même on finit par en sourire un peu.
Je serais tenté de te dire que pour mieux gérer à l'avenir cet état anxieux,et même pour aider ta femme dans sa co-dépendance,et bien il faut rester concentré encore et toujours sur ta sobriété.Donc ne rien lâcher,never give up comme dit Corto.Je pense au retour de vacances,période transitoires parfois difficiles.Aller mon copain accrochons-nous!

Ekeiloh

Les vacances, un moment difficile pour moi aussi. L'essentiel c'est que tu aies pu reprendre pied avant la connerie, et surtout que tu vois ce temps là comme de bons moments, pas juste une corvée qui va te pourrir le reste du mois. C'était peut-être un test parce que tu avais assez avancé dans ton rétablissement pour le passer sans trop de casse, pour te prouver que tous tes efforts t'amènent à avoir ces moments là, et peut-être aussi pour te montrer une facette de la dépendance que d'habitude elle sait bien cacher: la codépendance.

Quand tu te sentiras prêt, tu trouveras peut-être le moyen d'aider ta femme à s'épanouir... Pour vraiment s'épanouir en couple je pense qu'il faut que chacun soit épanoui de son côté également, ça pourrait même t'aider dans ton rétablissement !
[color=rgba(0, 0, 0, 0.701961)]Merci pour vos messages. Les vacances se finissent ce soir. Je redoute le retour à la vie 'normale'. Je sens comme une remontée forte des tensions, des envies. Je vais devoir me mettre en mode ´vigilance rouge'. Je doute sur la capacité à entrer dans une longue phase sans porno/ conso sexe. Je sens qu'il me manque encore quelque chose... Je suis toujours dépendant et j'avais espéré au printemps que tout cela était derrière moi, mais ce n'est pas le cas. Oui 'Never give up', corto a raison. Je ne me sens pas dans la bonne dynamique, du moins dans le bon état d'esprit. Le mois d'août au travail (plutôt calme) va être difficile.
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[color=rgba(0, 0, 0, 0.701961)]Mais que c'est dur, alors que tout pourrait être simple. Donc je pense que je vais reprendre ce qui avait marché au printemps. Reprendre un rythme régulier de méditation formelle ( je pratique mais plus de façon informelle), reprendre une activité sportive (vélo ou course), continuer à parler à ma compagne (me forcer à exprimer ce que je ressens), passer du temps avec les enfants, lire... Je ne dois pas faiblir, chaque faiblesse me brûle à petit feu.[/color]

Ekeiloh

Bon courage Fabrice, on est avec toi. Oui tout pourrait être facile, mais pour l'instant ça 'est pas le cas. Ce qui est génial par contre, c'est que tu as des outils, prêts à être mis en place. Tu SAIS comment te remettre dans la bonne dynamique que tu as déjà eue, donc non, ne faiblis pas: on est la, la méditation est là, ta femme et tes enfants sont là. Tu n'es pas seul, tu as des supports, accepte-les !
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