Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
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Depuis plusieurs jours, je m'interroge. Je n'arrive pas à savoir dans quelle direction aller. J'essaie de mettre sur le papier un bilan et un après pour mon sevrage de 100 jours. Et je n'avance pas, je doute.
J'ai besoin de repères pour me guider, le sevrage en fut un très bon depuis 10 mois. Et maintenant ?
Et bien une petite étincelle ce matin. J'ai PEUR. J'ai toujours eu peur, peur de vivre. Et la peur n'est pas bonne conseillère. Quand je dis toujours, pas toujours. Cette peur, je peux la dépasser. J'avais peur de vivre sans ma dépendance, peur de ce qu'il pourrait arriver sans. Aujourd'hui, j'ai peur de me regarder en face, peur de plonger dans le regard de ma compagne et de lui dire que je l'aime (car celui-ci sera vrai et m'exposera plus que les autres)
De quoi j'ai peur ? C'est nul d'avoir peur quand on ne sait pas de quoi ? J'ai peur d'être moi ? de m'exposer ? Qu'est ce que je risque ? Si je fais simplement les choses en accord avec mes valeurs, qu'est ce qu'il peut m'arriver. Je peux me tromper et puis... Ce ne sera pas pire que de se morfondre et de ruminer tout ce qu'on n'ose pas faire.
Que faire contre cette peur ? Une seule réponse m'est apparue. Le courage. Ne plus me dire que ce que j'ai à dire est inintéressant, ne plus repousser le coup de fil à une amie de peur de ne pas savoir quoi lui dire (elle est malade), ne plus ne pas oser faire les choses. DU COURAGE. Comme pour le sevrage, j'ai surement besoin de me prouver que ce blocage n'est dû qu'au mauvais conseil de la peur. 
COURAGE, Ekeiloh avait lancé il y a longtemps l'idée des challenges que l'on acceptait et que l'on devait réaliser. C'est ça le courage, faire ce que l'on dit que l'on ferait !
Et de plus, je sais que quand je vaincs cette peur, je suis fier de moi et je suis heureux. Heureux d'avoir été moi pour une fois.
Cela me parait trop simple. Hier sur mon carnet, j'ai écrit en gros PEUR, et ce matin COURAGE... et je me suis senti bien.
Voilà, bon maintenant il me reste à être courageux !
Surtout cela me donne une voie: voir ce qui bloque à cause de cette peur et d'essayer de passer outre. De plus, je vais aussi essayer de travailler sur les causes de cette peur (et là pas mal de portes se sont aussi ouvertes).
"De quoi j'ai peur ? C'est nul d'avoir peur quand on ne sait pas de quoi ? J'ai peur d'être moi ? de m'exposer ?" ...
T'exposer ? 
tiens tiens tiens... et si c'était le trac ? Le trac d'entrer vraiment en scène ... Toi , le vrai Fabrice... celui qui est en accord avec ses valeurs ? Tout le monde a le trac... Certains vomissent avant le lever du rideau... T'étais dans un mauvais spectacle, mauvais costume, mauvaise scénario... La nouvelle distribution... Y'a pas de raison que ça marche pas. On dit souvent qu'un acteur est bon quand il est vrai, authentique...
Une fois sur scène ... ça passe. 


T'as pas peur... t'as le trac. Enfin moi je vois ça....


Fr-Ed 
En psychiatrie, il y a trois peur fondamentale
L'intrusion
L'abandon
Le jugement
Je pense trop actuellement. En fait j'angoisse sur les 100 jours de sevrage et sur l'après. Je peux augmenter la durée, mais cela n'a plus de sens. La question est: et maintenant ?
Je pense qu'il s'agit vraiment d'une peur (pas un simple trac, pour répondre à Fr-Ëd). Cette peur est en moi depuis de trop nombreuses années. Il y avait une peur fuite (fuite dans la dépendance, avec la spirale terrible dans laquelle on peut tomber), puis aujourd'hui une peur paralysante qui m'empêche de progresser. Ce dimanche fut une horreur, impossible de sortir, de parler, de bouger. J'ai essayé de discuter avec ma compagne et je vois que je suis dans un mode de pensée qu'une personne 'normale' ne peut pas comprendre. Ma compagne a mis le doigt où cela fait mal en me disant que je refuse le bonheur. Je refuse de voir ces petits moments de bonheur (@Jan, je n'arrive plus vraiment à appliquer la technique pour positiver). Finalement nous sommes sortis, elle m'a tiré du lit pour aller chez des amis et ce fut sympa. Ce soir j'ai retrouvé un peu la pêche, jusqu'à la prochaine interrogation...
Burrhus, je n'avais jamais pensé à l'abandon. En lisant quelques textes, je me demande si je ne devrais pas un peu creuser dans cette direction. Ce que je retiens, c'est que cette peur (mais je me trompe, c'est peut-être autre chose, simplement de la crainte...) est ancrée en moi, je dois en comprendre la source (même si la crainte / peur est basée sur des éléments irrationnels, donc difficile à cerner).
@TontonDavid, oui de grandes choses peuvent être faites sous l'effet de la peur, de grandes victoires militaires ont ainsi été obtenues, mais aussi de grandes défaites. Actuellement, cette peur ne crée chez moi que de l'angoisse.
@Fred, lors de notre discussion, j'avais aimé ton image de l'artiste qui entre en scène, et prend sa respiration juste avant le lever du rideau. J'ai essayé de l'appliquer, j'ai senti cette force monter en moi qui me disait d'y aller. J'ai vu le rideau s'ouvrir, et je me suis retrouvé nu (c'est l'image que j'ai eu) et tous les gens en face de moi qui se moquaient de moi, qui riaient de moi. Et je restais là totalement bloqué, paralysé sur scène. La risée du public. Image dure qui ne m'a pas aidé à sortir de ma torpeur et qui encore ce soir me hante...
J'ai l'impression de m'éloigner d'une discussion sur la dépendance...
Bonne soirée à tous.
Un public ne rit pas de l'apparence que donne un artiste sur scène.
La nudité n'est pas ridicule!
Il rit de ce que l'artiste mets dedans!
Si l'artiste n'est pas sur de lui, le public ne sait pas où aller.
Si l'artiste nu parle sur scène même quelque chose d'inaudible et incohérent, le public suivra toujours autant que l'artiste est convaincue de ce qu'il avance!
Ça s'appelle "prendre le pouvoir"!
Jan
Pour revenir au fondamentaux de la peur.

Les deux premières peur sont lié à la mère, dans le processus de création de l'identité avant celle-ci quand l'enfant est encore fusionné à elle.
L'enfant à peur de n'être pas. (intrusion de la mère en lui) Il se détache. En se détachant, il a peur de se perdre, ou qu'on ne le retrouve plus (abandon de la mère).
Le père scinde la fusion et permet à l'enfant d'avoir une identité distinct dans un groupe. Mais ce groupe a des lois, l'enfant doit suivre la loi du groupe pour être ni nié, ni oublié, ni banni.
C'est mon psychiatre qui m'a expliqué cela.

Après en ce qui concerne une autre expression de la peur, il y a un déplacement du sacré, du tabou, qui bloque la croissance. Demande toi, quel tabou ne doit pas en être un, et quelle liberté que tu t'octroies, devrait être un tabou pour toi, pour te tutoriser. C'est la réorganisation de sa psychologie, le problème du transfert de la dette dont parlait Fr-Ed.
Les 100 jours approchent et les pulsions reviennent... Alors que depuis plusieurs semaines, c'etait calme plat.  Pas menaçant, mais je me dois d'être vigilent. Des flashs, des sensations, le coeur qui s'emballe, la chaleur qui monte, des sensations dans la bas ventre... Respirer, se recentrer.
Ne jamais baisser la garde !
Après discussion avec Jan, il n'y a pas de raison qu'aujourd'hui je sois triste. Donc je décrète que cette journée (du moins sa fin) sera une belle et joyeuse journée.
Marre de trop me regarder le nombril et de ne pas profiter de la vie !
Voilà mon Fab!! Tu y es!! Jan
Bonjour à tous,

je traverse une phase professionnelle difficile qui me met complètement à plat. Une bonne nouvelle, je ne craque pas coté dépendance. Je ressens le souvenir de l'envie, mais c'est tout... mais je m'enfonce dans une déprime et les larmes.
Je ne suis pas un warrior (même en minuscule) et je ne souhaite pas le devenir. Ce n'est pas mon tempérament. J'ai juste envie d'avoir des relations équilibrés avec les personnes. Je me bat avec mes armes et actuellement au travail on me demande de devenir un loup, ce que je ne suis pas. 
Pour faire simple: il y a une mer avec des requins et on me demande de plonger dans l'eau. N'importe quel être humain normalement constituer ne plonge pas. Il reste sur le plage... Et bien non dans le monde professionnel, on vous dit qu'il faut plonger. Et cela je ne le comprend pas. 
Je vais prendre de la distance avec le forum (je ne sais pas sous quelle forme). Je n'ai plus la tête à vous aider. J'en arrive même à être maladroit dans mes réponses en privé.
J'ai besoin de repos, j'hésite à aller voir mon docteur pour me mettre en arrêt maladie. 
Ne vous en faîtes pas, c'est difficile, mais je gère et je suis soutenu par ma famille et mes collègues et cela n'a pas de prix. 
Je passerai surement lire les posts, mais je vais surement moins répondre. Rien à voir avec le forum, mais juste besoin de prioriser un peu mes actions.
Cela va me libérer un peu de temps pour faire du sport ! 
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