Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
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Merci Ekeiloh, je sais, mais la tension est forte, je m'en sors actuellement grâce à des événements extérieurs (indépendants de ma volonté). Je me sens faible par rapport à mon addiction, je pensais que les tensions étaient passées, mais non... Je radote de messages en messages. 
Je pense que je vais tenir aujourd'hui, venir ecrire ces quelques lignes me donnent un peu de courage, mais dans dix minutes se sera peut être déjà fini de ma motivation. Mon corps réclame le sexe, cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cela, je dois résister, heureusement que je ne suis pas chez moi, sinon je pense que j'aurai déjà craqué. 
Je suis comme un bateau, ballotté au grès du vent. Je dois me reancrer et reprendre le contrôle,
Never give up !
Comme je pressentais, rechute. Pas beaucoup de résistance... Je dois revoir ce qui va et ne va pas. Je dois retrouver la dynamique que j'avais il y a quelques semaines... J'ai remis le compteur, mais pour l'instant une pause pour réfléchir. Je vais faire un bilan de mes 6 mois sur le forum.
Pour l'instant, je vais simplement profiter de la fin des vacances, profiter de l'instant. J'ai repris la meditation ce matin. Cela fait du bien.
Hello Fabrice

Je comprends tout à fait ce qui t'arrive... C'est très certainement une étape. Nous avons organisé toute notre vie autour de notre addiction. Et notre corps s'est habitué à ce fonctionnement lui aussi. Ca fait de sacrées chaînes dont il faut nous délier et forcément, cela peut prendre bcp de temps...

Quant à ta rechute au retour de tes vacances, elle est parfaitement normale... La même chose m'arrive tous les ans à chaque retour de voyage... Le retour à la vie réelle nous arrive pleine face et en général, on glisse sur la savonnette du quotidien (l'expression n'est pasde moi mais de johnwarsen ;-) alors qu'on se réjouissait d'avoir entamé un long et bon sevrage.

Il faut juste, selon moi, repartir rapidement de l'avant, histoire de ne pas réactiver tous ses mauvais réflexes.

A bientôt et courage à toi :-)

Ekeiloh

Je suis contente que tu aies repris la méditation et surtout que tu y retrouves le bien que ça te faisait. Profite bien de tes vacances, sois à l'écoute pour ta femme et tes enfants. Bon courage.
Bon après réflexion, j'ai décidé de reprendre mon ancien post. La raison en est assez simple, après une période de plusieurs rechutes consécutives, je ne me sentais plus dans ces transitions vers le rétablissement. Aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir repris pied et remis en place les éléments (méditation, sport) pour voir mon sevrage de façon positive et optimiste.
Je ressens depuis quelques jours des envies fortes. Hier soir devant mon écran, mes doigts ont hésité, puis après quelques respirations, j'ai fermé l'ordi et je suis parti. Je me sens dans une bonne dynamique. La période est calme au travail, ce qui normalement aurait dû être un appel. Eh bien non, je bosse de façon cool, je prends du temps pour discuter avec mes collègues, je rentre tôt pour profiter de ma famille.
J'ai eu un doute avec ma compagne et la prise de conscience de la co-dépendance. J'ai décidé de lâcher prise, d'admettre ce fait. Depuis, je vois ma compagne différemment, nous avons des discussions sur des projets communs, le soir on ne se réfugie plus trop derrière nos écrans respectifs, on prend un peu de temps pour discuter ou simplement être présent. Peut-être est-ce simplement une parenthèse, mais c'est bien. La semaine prochaine nous allons avoir une semaine sans les enfants. J'espère que ce sera l'occasion de se retrouver un peu plus.
Après un mois de congés, je vais reprendre la semaine prochaine ma thérapie. Il y a des sujets que je dois aborder de front. Je me sens prêt à en parler.
Je grandis, je me métamorphose. Je deviens moi et cela me rend heureux.

Ekeiloh

Super! Tu es vraiment bien parti. Ne considère pas ce moment comme une parenthèse mais comme une période propice à cette sérénité, tu n'as plus qu'à faire attention aux petites choses qui vous poussent vers le rétablissement pour les reproduire quand ça sera plus compliqué.

Bravo à vous deux pour ce début de communication retrouvé, bon courage, ne lâche pas prise !
Je voulais revenir sur la rechute. La rechute rompt la dynamique mis en place par le sevrage, elle me fait retomber bas, elle casse le peu d'estime que je peux gagner, elle me ramène à ma triste réalité de dépendant. Toutefois, depuis 6 mois que je me suis engagé dans la voie du sevrage, je constate que la rechute ne brise pas totalement les mécanismes que j'ai mis en place lors des précédents sevrages. Aujourd'hui, je m'aperçois que j'ai progressé dans ma gestion des tensions. Tout le travail réalisé lors des précédents sevrages porte son fruit. Il y a dix jours, je pensais être reparti comme il y a 6 mois dans une nouvelle spirale infernale. En puisant dans les méthodes mises en place depuis 6 mois, j'ai pu relever la tête et relancer un sevrage. Les sevrages antérieurs avaient laissé des traces. Je me sens aujourd'hui assez solide, tout en étant réaliste sur la vigilance vis-à-vis des tentations régulières.
Donc bilan, il faut persévérer, tâtonner, parfois se tromper, parfois chuter (même si il faut au maximum éviter), mais toujours relever la têt. Cela peut prendre du temps, mais j'avance.
Bonjour Fabrice,

Je réagis au fait que tu indiques que la rechute peut influer sur ton estime.
Dans ce que je suis en train de lire il est indiqué qu'évacuer et s'affranchir de la honte et la peur afin de libérer l'énergie émotionnelle qui nous mainitient dans cette sexualité secréte est une étape nécessaire.

Cette étape permet de ne plus réprimer sa sexualité mais de prendre conscience que l'expression que nous lui donnons n'est pas satisfaisante et source de frustration.
En fait au fond de moi j'ai envie de dévoiler au monde entier ce que je fais, j'en ai assez de culpabiliser et devoir me cacher, ce n'est pas tant ce qu'il pourrait en penser qui me pose problème, ce sont les conséquences sur ma vie par le fait que certaines personnes pourraient ne pas comprendre.

Aujourd'hui ce n'est plus tant le côté dérangeant de cette forme de sexualité qui me pose problème, mais l'expression problématique et malsaine de ma sexualité.
Salut Vertigo,
je ne suis pas sûr de te suivre dans ton raisonnement. Le constat que j'ai fait (et j'ai mis du temps à le faire) est que la sexualité que j'avais était fausse, mystifiée par un besoin qui remonte à mon enfance. Je me suis longtemps interroger sur la différence entre libertinage et dépendance. Je ne sais pas si certains peuvent vivre de façon heureuse le libertinage, je sais seulement que pour moi ce n'est pas le cas. Mon comportement sexuel était (est ?) maladie. Je dois reformater le système, comprendre ce que je recherchais dans cette expression de ma sexualité. Donc ce n'est pas un problème moral, mais plus un problème personnel. Dans ce sens j'adhère à ta conclusion
Citation :Aujourd'hui ce n'est plus tant le côté dérangeant de cette forme de sexualité qui me pose problème, mais l'expression problématique et malsaine de ma sexualité.
Enfin ce travail sur moi permet en effet de mieux comprendre cette peur, cette tristesse qui pendant longtemps m'a gouverné (c'est marrant, j'utilise le passé !). Le sevrage ne permet pas ce travail, il permet d'en prendre conscience, de nous mettre en face de cette peur, de cette tristesse. Ensuite, il faut creuser, travailler pour comprendre, et dépasser ces émotions qui remontent souvent de loin.
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