Dépendance sexuelle

Version complète : Métamorphose
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
5ème semaine de sevrage qui se finit. Je vais commencer à entrer dans ce qui est pour moi un long sevrage.
Depuis quelques semaines, j’oscille entre des phases hautes et basses. J'essaie de prendre de la distance avec les problèmes que j'ai à faire face, mais parfois c'est difficile (surement une légère dépression). Dans tous les cas, je garde le cap du sevrage. Je sens que je m'éloigne des pulsions.
La semaine prochaine sera une semaine test, car de nouveau je suis en déplacement sur Paris avec 2 soirées. J'ai rien trouvé de mieux que de demander à ma compagne et à une amie de m'appeler régulièrement pendant les soirées pour éviter que je décroche du réel. J'ai un peu l'impression d'être un enfant qu'on surveille, mais même si aujourd'hui je me sens fort, je ne sais pas comment je réagirait dans 10 jours.
Gros stress au travail ce qui n'arrange rien. Discussion importante lundi prochain. Je le gère au niveau du travail. C'est un problème lié à mon travail. C'est difficile de faire la part des choses, mais je dois...
Gros stress depuis hier matin, j'ai une éruption de boutons sur mon sexe... Toujours la même question lancinante concernant quelle saloperie j'aurai pu encore choppé... Je vais voir le docteur ce soir.
Malgré tout cela (et malgré les évènements de Paris), je garde le cap. Je suis assez étonné. Je suis soutenu par ma compagne, avec qui je parle beaucoup actuellement. Et surtout plus que discuter, j'ai l'impression que nous nous comprenons et que réellement nous échangeons. Je ne sais pas si c'est l'effet du sevrage, mais cette proximité m'aide à gérer le stress actuel.
Salut Fabrice.
Les boutons sont peut-être seulement liés au stress.
Je pense que la dépression est un peu un passage obligé à toute personne qui sort d'un certain déni, elle est la preuve aussi que tu avances. n'hésite pas à voir un médecin pour être aider dans ce cap.
"J'ai rien trouvé de mieux que de demander à ma compagne et à une amie de m'appeler régulièrement pendant les soirées pour éviter que je décroche du réel."


et voilà... de toute façon je pense qu'on est des enfants quand on est dépendant... On est plus libre de faire ce que l'on veut en pleine conscience...Donc vaut mieux des baby-sitters que du poppers.... (J'ai pas trouvé d'autres rimes...)


Pour les boutons, ça doit aller avec le rajeunissement... C'est une acnés ! Garde le moral ! Et tiens bon... je vois que tu restes un warrior...:"C'est difficile de faire la part des choses, mais je dois". Je suis fier de toi !


courage !
WARRIOR ( Fr-Ed )
bonjour Fabrice,

cela doit aussi rassurer ta compagne du fait de l'impliquer et de lui demander d'intervenir pour t'aider à ne pas décrocher, je pense qu'il faut avoir fait un sacré bout de chemin pour permettre à son conjoint d'aider

car malgré sa prise de conscience et le fait que l'on en parle, mon mari n'accepte pas que j'intervienne pour quoi que ce soit, cela le met en colère car il a l'impression que je le mets dans le "dur" comme il dit, alors pour l'instant je le laisse faire à sa manière

tu es dans une bonne optique mais je m'aperçois que ce n'est pas toujours facile de la suivre, c'est compliqué et un combat de tous les jours

bon courage dans ton avancée,
Hello à tous,
Bhurrus avait surement raison, du stress ou juste un micro-mycose... RAS dans les analyses, je me porte comme un charme... tellement bien que les symptômes ont disparu... L'organisme est un mystère !
Je vais méditer maintenant les babysitter vs le poppers, car l'ami cause toujours !
Pour l'acné, j'ai trop donné quand j'étais jeune, cela m'a bouffé le visage et la vie. Je n'y avais plus pensé, mais j'étais vraiment très mal à l'aise avec mon corps pendant l'adolescence...
@Butterfly, je n'avais pas analysé que ma compagne pouvait y voir un signe de confiance, mais c'est vrai. J'ai toujours peur de trop l'impliquer dans ma dépendance, mais elle semble être bien plus forte que je ne le pense. Je découvre (ou redécouvre) une personne de valeur. Quelque part, je pense que la demande d'aide doit venir du dépendant, il faudra être présent et à l'écoute à ce moment là... et lui rappeler que tu es là s'il a besoin de toi.
juste un mot à propos de cette idée d'impliquer les conjoints... 
J'ai réfléchis à cette question à travers deux posts dont le tien. C'est bien sur une excellente chose mais prend garde à ne pas déplacer le statut de conjointe à tutrice ou quelque chose qui romprait "l'égalité" de fait, une rupture d'équilibre... Pour illustrer ma crainte, on observe souvent dans des couples dont un des conjoints est gravement malade , la difficulté de surmonter cette métamorphose temporaire de l'un en accompagnant, "infirmier", soutien psy... Je suis néanmoins persuadé , d'après ce que tu écris, que vous semblez avoir l'un comme l'autre , les capacités intellectuelles de positionner correctement cet ascendant.

Voila, c'est juste une remarque.   
Oui Fr-Ed, je suis d'accord, et loin de moi l'idée d'aller trop loin dans l'histoire de ma dépendance avec ma compagne. Aujourd'hui, nos discussions sont sur nos enfants, sur nous, sur ce que nous allons faire à court et à plus long terme. Je suis heureux de cette proximité, du plaisir de partager et de penser à l'avenir.
Mon problème actuel (et cela rejoint les discussions sur les posts de Carlos et d'Olive) est mon manque de motivation (pas réellement une démotivation), mais un manque d'envie. Je suis dans une phase où la vie me parait terne (sans être noire). Je sens la dépendance s'éloigner, mais je ressens aussi le manque, mais sans envie. C'est assez difficile à exprimer. Je n'ai pas envie de porno, quelques envies de sexe (les images partent vite) et je me retrouve sans envie. Je m'éloigne aussi des écrans (et donc d'internet). J'ai pas mal d'activité qui remplissent ma journée et mes soirées, mais je l'ai fait sans entrain, voire par obligation. Je ne suis pas malheureux, mais je ne suis pas heureux. Je sens qu'il y a encore des blocages, des étapes à passer, et je ne sais pas vraiment dans quelle directions aller. Je me dis qu'il faut laisser le temps au temps, ne pas brusquer les choses, mais j'aimerai bien que le palier ne dure pas trop longtemps.
En fait, beaucoup d'activités que je fais ne correspondent plus vraiment à mon état d'esprit actuel. Je dois vraiment me poser et faire le tri dans tout cela pour voir ce qu'aujourd'hui j'ai envie de faire, de vivre. Ce n'est pas simple, car cela peut remettre en cause pas mal de choix antérieurs. Cette réflexion est surement nécessaire, mais je la repousse faute de courage, même si j'ai conscience que je ne vais pas y échapper.Je m'y prépare et le fait de l'écrire ici, me permet de déjà voir les choses un peu moins en gris (tout est dans la nuance et dans l'équilibre).
La bonne nouvelle est que je ne parle presque plus de dépendance... Oups, attention à ne pas être trop optimiste de ce coté... Pas de relâchement !
"En fait, beaucoup d'activités que je fais ne correspondent plus vraiment à mon état d'esprit actuel."




je ressens aussi la même chose. Comme si les choix, tous les choix passés étaient finalement conditionnés par un état qui disparu...ou qui est en voix de disparition. Je travaille en fait en ce moment la dessus... Soit retrouver du sens et de l'intérêt à certaines choses, soit accepeter l'idée de passage à autre chose.... Mais c'est effectivement déroutant de se sentir comme en transit dans ses gouts , ses envies , ses choix... 
Bien sur ça me renvoie à des analyses plus profonde sur qui je suis ou comment je me suis construit pour investir telle ou telle activité, ce que j'y ai projeté... Pas simple... Mais pas laisser le désarrois nous remplir... C'est un passage, une étape , un pallié.. Il y a des solutions philosophiques pour digérer ce changement constant... des postures intellectuelles indispensables en fait à une survie en milieu mouvant !


 "afin que je ne demeurasse point irrésolu en mes actions, pendant que la raison m'obligerait de l'être en mes jugements, et que je ne laissasse pas de vivre dès lors le plus heureusement que je pourrais, je me formai une morale par provision" 
Comme je crois savoir que la semaine qui s'annonce va voir un séjour dans la Babylone de tes cauchemars, je poste cet encouragement inconditionnel ! Tu vas y arriver car tu as la volonté de le faire, l'intelligence de comprendre ce qui favorise tes faiblesses, et la prévoyance, maintenant, de mettre en place les bonnes parades...
Et puis là t'as l'obligation d'être la hauteur si tu veux tes majuscules !

Je suis ta quête avec attention jeune padawan...
@FrEd, merci beaucoup. Ton soutien me touche et me renforce. Il y a deux dates dans la semaine: demain une discussion importante avec ma direction et puis mercredi et jeudi soir à Paris. Je vais tenir, mais j'ai l'impression que le problème n'est plus là.

Ce soir je me sens mieux après un samedi très difficile. Je crois que je m'enfonce dans des phases de déprime. Le doute dont je parlais dans un message précédent se mue en déprime. Du moins ce que je comprends de la déprime (je ne suis pas psychiatre). Je n'ai plus d'envie et je sens monter en moi une violence qui se répercute contre moi-même, avec cette impression de devenir fou.

Je pensais que mon problème était la dépendance. Aujourd'hui (avec de longs sevrages), je sens cette dépendance s'éloigner. Les situations qui normalement m'auraient mené à la rechute sont aujourd'hui sous contrôle (et peu d'envie). Le dernier test reste Paris. J'ai souvent comparé la dépendance à une armure que j'avais créé pour me protéger, j'ai réussi (ou suis en voie) de réussir à détruire cette armure et aujourd'hui je me retrouve nu comme un ver, sans aucune protection contre moi-même, contre la violence en moi, contre la tristesse qui par vague me submerge.

Mon psy n'arrêtait par de parler d'aliénation pour la dépendance. J'ai rompu les chaînes, je deviens libre. Mais je ne sais pas quoi faire de cette liberté. Je suis comme un prisonnier qui a vécu pendant plus de 30 ans en prison et à qui un jour on ouvre la porte et à qui on dit qu'il est libre. Je suis sûr que son réflexe sera de revenir dans sa prison.

J'ai tout mis depuis plusieurs mois pour cet objectif, mais j'avais oublié le principal dans l'histoire. Qu'est ce que je veux faire de cette liberté acquise. Comment devenir un Jedi? Le padawan se sent bien seul face à cette question. Samedi, dans ma fureur, il y avait un rire de désespoir. Je croyais être sur la voie de la victoire (du rétablissement), mais non le chemin ne fait que commencer. J'ai rompu les chaînes (du moins je l'espère) et maintenant je peux avancer. Reste à savoir si je ne ferai pas comme le prisonnier qui prit de panique face à son nouveau statut revient dans sa cellule.

J'aime bien cette phrase tirée de Extrait "Dépression et addiction"par Pierre Van damme  (Merci à Olive)
"Si la dépression est l’histoire d’un introuvable sujet, l’addiction est la nolstalgie d’un sujet perdu"(Ehrenberg, 1998, 18).
Je crois que je suis dans ce basculement. Hier soir et ce matin, j'étais assez désespéré, ce soir je me sens mieux. A ma façon, avec mes armes de warrior/padawam, je vais avancer sur le chemin, mais que la marche est longue, difficile et douloureuse
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
URLs de référence