Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Julien
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Je te propose donc un moment de paix, qui dure une quinzaines de minutes, où rien n'est fait pour plus tard, ou n'est fait pour changer le passé, mais pour permettre de te connecter à toi même et apaiser ton corps.. écouter ton coeur (justement ce que la compulsion veux nous faire fuir).   Ceci est une base, peut être qu'au début tu t'endormira, c'est très bien ainsi. Le mieux se fait au meilleur moment, et avec l'habitude, chaque pensée, chaque émotion est accueillie, sans jugement, et  t'encre dans le présent, sans peur, sans le fuir .Je te conseille de le faire aussi régulièrement que possible. "Dans notre inconscience, nous nous limitons, nous ne savons pas ce qui est bon pour nous, mais pourtant nous avons droit à ce que la vie nous donne de meilleur, ce meilleur auquel seules les croyances, les peurs et les conditionnement de notre ego nous empêchent d'accéder." M.L RothIl y a bien entendu d'autre sophrologie plus poussé sur nos peurs ou nos émotions, mais les bénéfices même d'une base corporelle comme celle-ci, sont incroyable!!!!!!!!

Une sérénité se voit grandir . Mais surtout tu accompagnes ton corps à ne plus résister à ce qui est. N'attendons plus d'être malade ou d'être épuisé pour lâcher prise, soyons présent, à chaque moment de notre vie.

Dur dur en ce moment, période de grosses difficultés pour moi dans bien des niveaux. Je n'ai pas la tête au sevrage actuellement car j'ai quelques problèmes de santé, des douleurs d'estomac qui ne passent pas, des problèmes de transits, pourtant après avoir fait pleins d'examens qui n'ont pourtant rien décelé, je dois terminer par une coloscopie mercredi, ma hantise depuis le début, rien que le fait de penser à l'anesthésie générale m'angoisse au plus profond de moi même. Donc du coup je n'ai pas vraiment gout à la vie spirituelle en ce moment, j'ai délaissé la prière, la méditation, la vie intérieur, pour rechercher du plaisir immédiat dans mon malheur, à la recherche d'une source de satisfaction pour me détendre un minimum, l'alcool, le sexe en premier lieu, pour penser à autre chose, mais au réveil la réalité est toujours bien présente, et ce n'est pas ces quelques shoot par ci par là, qui me rende la paix. 
Ecoute, franchement, j'en fais une tous les 5 ans, de coloscopie, et vraiment c'est pas la mort.Comme on dit, qu'est-ce que tu risques ? Y vont pas te faire un deuxième trou...Et tu sais quoi ? Le chirurgien qui m'a coloscopé était charmant et profondément humaniste, bien qu'il voie constamment l'humanité par le petit trou de la lorgnette...Tu dis "rechercher du plaisir immédiat dans mon malheur " tu veux sans doute dire rechercher du malheur immédiat dans ton plaisir ? c'est plus réaliste... Evidemment, si tu préfères flipper et compulser, ça ne peut rien arranger. Mais tu peux choisir la sérénité, ou du moins d'agir comme si tu étais serein, et ça la fera venir, et tu le vivras bien mieux.Et tu peux changer tes choix. A tout moment. Là, tu subis les conséquences de ta peur, c'est pas un choix.  
Oui John, je subis les conséquences de ma peur, puis ce n'est pas la coloscopie en elle même qui m'inquiète, mais l'anesthésie, le fait de ne plus rien contrôler durant un court instant, d'être déconnecté, je sais c'est con, mais on ne se refait pas. Mais c'est vrai que de flipper, n'arrange rien non plus, je dois trouver la sérénité, qui est l'absence de doutes. 
"rien que le fait de penser à l'anesthésie générale m'angoisse au plus profond de moi même. Donc du coup je n'ai pas vraiment gout à la vie spirituelle en ce moment [...]  je dois trouver la sérénité, qui est l'absence de doutes. " Ca me rapelle une discussion que j'avais eue avec des amis qui m'avaient fait lire la biographie de Père Arsène de Rostov (extrait: http://www.pagesorthodoxes.net/pages-cho...arsene.htm ).  Dans plusieurs passages on décrivait le Père en face de moments critiques au Goulag et en prière intense mais en proie à ce qui ressemblait en surface à une certaine anxiété, ce qui m'avait assez choqué vu je me faisais comme idée de la réalisation spirituelle le fait que tu es tout le temps dans la sérénité (du genre Ramana Maharshi). En fait c'est là que tu vois qu'on se sert de la spiritualité pour se construire un petit nid douillet à l'abri de la souffrance. Mes amis m'ont rappelé que la voie du Christ c'est l'Imitatio Christi, à savoir le fait que Jésus est venu sanctifier le chemin de la souffrance.  Ce que tu vois bien exemplifié par les saint Chrétiens qui finissent assez mal sur le plan physique mais dans la béatitude. D'ailleurs les deux sont liés car ils souhaitent les tribulations sur le plan physique, par amour pour ce qu'a subi (volontairement) le Christ. Tout ça pour dire qu'il m'est tombé dessus récemment une certaine angoisse sur le plan physique (en plus c'est lié à mes dents, d'où angoisse financière aussi) et que ma foi le fait de lire les vies des saints catholiques et des père spirituels orthodoxes a rendu la chose un peu plus dynamique et moins égocentrée que d'habitude, à défaut d'être agréable. Je suis assez hypocondriaque et ce genre d'épisode arrive assez régulièrement et comme le dit une amie on peut supposer que Dieu cherche aussi à atteindre ses ouailles par ce moyen. Et par contraste maintenant que l'angoisse est retombée vu que mon dentiste m'a rassuré (sur le court terme tout du moins), moi je suis retombé en proportion dans mon inertie habituelle. Un peu moins quand même, à ce sujet les disciplines corporelles genre yoga sont assez intéressantes en complément de la prière et de la messe.Il y  a un excellent documentaire sur un monastère russe, le témoignage du père spirituel français qui y réside est assez inspirant, notamment car il y parle justement de la souffrance: http://www.youtube.com/watch?v=4mRjVo3ZQOA
Citation : Julien a écrit: ce n'est pas la coloscopie en elle même qui m'inquiète, mais l'anesthésie, le fait de ne plus rien contrôler durant un court instant
L'obsession du contrôle est un des fondements de notre maladie. Quand tu te rendras compte qu'on ne contrôle pas grand chose et que ça ne sert à rien de se crisper face à une inconscience programmée et prise en charge par des gens compétents, tu auras progressé. Tu es bien plus inconscient quand tu choisis la rechute plutôt que d'affronter ta peur, c'est à dire l'accepter, voire t'y abandonner, pour voir où elle t'emmène.
Citation : je dois trouver la sérénité, qui est l'absence de doutes.
Tu idéalises ! La sérénité c'est l'acceptation des doutes, pas leur disparition ! Et vouloir à tout prix trouver la sérénité,  c'est comme vouloir maitriser le lâcher prise : c'est contre-productif... PS : malgré les apparences, je n'écris pas ça dans le but de te ruiner le moral.Apprends à distinguer entre les choses sur lesquelles tu peux agir et celles qui sont au-delà de ta puissance. Celle-là même que tu utilises à te mettre des bâtons dans les roues...

John avait raison, voilà, j'ai passé ma première coloscopie ce matin, et tout est normal, je suis soulagé. 

Bien qu'au final je n'ai pas pu éviter l'anesthésie générale, moi qui en avait une peur bleue, mais c'est vrai qu'on ne sent pas grand chose, je me souviens juste que j'ai eu la tête qui a commencé à tourner un peu, je discutais avec le gastro et puis plus rien ....

Mes troubles sont donc nerveux, et je souffre de colopathie fonctionnelle, sans aucun doute un rapport avec mon état intérieur, mes angoisses etc ... 

Cela montre ce que le stress peut provoquer comme symptômes, comme nuisance au corps, de l'alourdissement de l'esprit, à l'étouffement de l'âme. 

Maintenant je peux et je dois reprendre mon parcours là où je l'avais laissé, avec confiance, et espoir, vers des jours meilleurs.  

Après 15 jours de sevrage réussi, je me rapprochais de mon record d'abstinence de 20 jours, je pensais même le battre étant donné que je me sentais bien en ce moment, mais ce n'était sans compter sur l'ennemi qui rodé autour de moi et qui m'attendait au tournant. La chute elle même, est venu à cause d'une discussion avec une amie qui a un peu dégénéré et qui a vite  tourné autour du sexe, cela m'a donné envie de me masturber sans pour autant aller jusqu'au bout, mais le mal était fait déjà, ensuite je me suis couché mais c'est ce matin que j'ai craqué, après un trop pleins.De même que l'on peut être excité par les images, cela va de soi que de se masturber après une discussion "hot" a un peu les même méfaits négatifs, car l'imaginaire est à son apogée dans ce genre de moment.C'est pourquoi j'estime que j'ai chuté, c'est dommage de ruiner tout un travail en un rien de temps, et c'est là que nous voyons qu'il faut une grosse dose de motivations pour pouvoir repartir en ces premiers jours, malgré tout j'estime être sur la bonne voie, je vois les progrès réalisés depuis le début, je dépasse régulièrement les 10 jours alors qu'au début, c'était très compliqué.L'essentiel est dans ce point positif finalement je me dis, car il ne me manque pas grand chose aujourd'hui pour arriver à passer ce cap et m'installer dans la durée.
Bonjour Julien  Même si ton message est posté après un échec, je le trouve encourageant pour toi même et pour les autres qui débutent leur sevrage. Moi qui n'ai jamais fait mieux que 13 jours, en encore, très très récemment, je trouve encourageant de voir que l'on peut tenir 20 jours et rééditer l'exploit plusieurs fois de suite. Et par ailleurs, tout à fait d'accord avec ton observation sur les discussions cul et l'imaginaire... J'ai quelques copines avec qui il ne se passe pourtant rien qui me font m'envoler dès que je les vois. Alors j'imagine si je parlais cul av elles. Très dangereux ça Tongue  Bon courage à toi 
Julien, je me reconnais assez dans ce que tu viens de dire. C'est vrai que ce genre de facteurs extérieurs peuvent influencer la rechute, surtout au niveau des 15 - 20 jours. C'est dans cette marge qu'on se sent le moins vulnérable, on se dit que c'est impossible de rechuter... Mais en fait non. C'est juste une impression.
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