Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Julien
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C'est un constat malheureux de remarquer que je n'y arrive pas dans ce sevrage, bientôt un an que je suis inscrit, et je n'ai pas l'impression d'aller mieux, je stagne dans ma dépendance ...

En règle général je tiens 8-9 jours sans masturbation avant de craquer complètement, souvent la nuit, quand je suis très excité et que je n'arrive pas à dormir, oui car c'est souvent à partir de ce moment là que je flanche, lorsque le vrai combat est censé commencer.

Puis après, il y a les rechutes quotidiennes comme en ce moment, comme si mon dernier combat m'avait épuisé mentalement, et j'ai du mal à réenclencher la machine, la motivation n'est plus vraiment là puisque je suis tombé de toute façon, il me faut de nouveau de la force. 

Généralement, étant chrétien, je vais me faire confesser à un prêtre, c'est tout bête, mais après ça, je me sens vraiment un paix, le fait d'avoir l'humilité de raconter les choses dont je ne suis pas fier, me donne cette force pour repartir, le fait aussi de me savoir "clean"  devant Dieu, bien sur cela sont mes convictions personnelles qui peuvent ne pas être compris par tout le monde, mais moi j'y trouve ma source.

Enfin sur ce coup là je vais quand même m'abstenir, car y aller toute les semaines raconter mes faiblesses, et retomber si souvent, je risque de passer pour un dégénérer.

Non, je vais profiter que demain est un nouveau mois qui débute, pour tenter un énième coup contre la bête, je ne recherche pas à la combattre, car je suis faible, et on ne doit pas discuter avec la luxure, car elle aura toujours le dernier mot, en revanche je vais la fuir, me détourner de son chemin, là est la meilleure stratégie.

Bon courage Julien. Moi aussi les dix premiers jours sont les plus durs. Enfin le plus dur c'était généralement au bout de 10 jours. Pour moi c'est le temps qu'il faut pour que le "réflexe" commence à s'estomper un peu. Après, pour moi les pulsions venaient moins souvent. Mais juste après la rechute, c'est comme si mes mains sont plus rapides que mon cerveau. Et j'avais parfois des pulsions énormes toutes les 2 minutes. Est ce que tu vas aussi voir un psy ? C'est très très difficile de s'en sortir tout seul. Ah aussi, la première fois que j'ai passé la barre des 10 jours c'est quand j'avais créé le "freedom week 2" (c'est le nom du poste), et que je m'étais promis de venir rapporter tous les lundi comment ma semaine c'était passée. Et au moment où j'avais énormément envie de me masturber, je repensais au fait que j'allais le partager avec d'autres le lundi, je me disais que je ne vais pas le faire, et là je me disais que si je ne vais pas le faire, y penser ne ferait que de continuer à me faire souffrir et j'arrivais à penser à quelque chose d'autre.  Pour moi c'était bien aussi d'avoir d'autres personnes comme moi, avec un même niveau de sevrage, dans la même lute avec qui on pouvait partager des encouragements. Ca ça aide vraiment. Dans les groupes de parole les gens font ça naturellement. Quand ça va pas, ils appellent quelqu'un pour partager ce qu'ils ressentent à ce moment et s'encourager mutuellement. C'est bien de le faire rapidement et d'avoir une réponse instantanée. C'est possible d'envoyer des sms aussi. Ca c'est un truc qui m'aide énormément aujourd'hui. J'ai une bonne trentaine de personne dans mon agenda que je peux contacter en cas de difficulté. Dès que j'ai la personne au bout du fil ça change les choses complètement. je me sens vraiment plus détaché du problème. Aussi c'est très bon, quand je sens que je vais arriver à une situation à risque, je peux envoyer un texto avant la situation, puis après envoyer un texto après la situation pour dire comment ça s'est passé finalement. Par exemple ça peut être une idée d'envoyer un texto à une personne le soir avant d'aller te coucher quand tu sens que ça va pas, puis le matin pour dire comment ça s'est passé. J'ai pas cherché vraiment d'explication à pourquoi ça ça marche, mais il se trouve que pour moi ça marche vraiment beaucoup. Mais souvent, quand ma dépendance est plus forte, ce qui arrive c'est que finalement je ne veux pas appeler ou envoyer de texto. J'ai peur de déranger etc... en fait ce ne sont que des excuses, la vraie raison étant en général que ma dépendance essaye de se protéger et que je préfère faire les choses seul, même si ça ne marche pas.Ensuite, pour ce qui est des insomnies, j'en ai eu quelques unes à chaque fois j'avais envie de me masturber pour pouvoir m'endormir. Parce que ça marche, ça c'est souvent vrai. Mais il est arrivé un moment où je me suis rendu compte que les insomnies revenaient toujours et que je n'allais pas m'en sortir si je continuais à craquer à chaque insomnie. Et je me suis dit que mon sevrage valait plus qu'une nuit de sommeil et j'ai préféré faire une quasi nuit blanche plutôt que de rechuter. Aujourd'hui je continue de faire ça quand je n'arrive pas à dormir. Je préfère largement une nuit blanche complète qu'une rechute. Même si ça aura des conséquences le lendemain sur ma productivité au travail. Ma dépendance aura de toutes façons des conséquences à long terme si ne fais rien. Donc je met mon sevrage en priorité.En tout cas ne laisse pas tomber. Tout le monde s'en sort. Mais surtout, tu n'es pas obligé de faire ça tout seul.

 

Merci pour ce partage Hatt, ton expérience et tes conseils me sont de précieux alliés, notamment l'histoire d'envoyer un sms à des personnes dans les mêmes difficultés que nous, j'aime cette notion d'entraide qui permet de se sentir moins seul dans le combat, dans un monde où regarder du porno est quelque chose de normal,  où j'ai même entendu dire que s'était bon pour le couple ....Puis je pense que je vais devoir penser comme toi à la prochaine insomnie, quitte ou double, car si à chaque fois c'est le seul moyen de s'endormir, alors on ne pourra jamais guérir, il faut prendre ça comme un combat que Dieu permet pour notre progression spirituelle, sinon quel mérite pouvons-nous avoir si il fait tout à notre place ? En revanche, en ce qui concerne le psy, je suis un peu réticent, car je connais mon problème, je sais ce que je dois faire pour m'en sortir, je ne vois pas ce qu'il pourra m'apprendre de plus, surtout si c'est pour m'entendre dire, que je devrais me masturber, qu'il n'y a pas de mal dans cette pratique. Moi même je ne me connais pas encore, je ne vois pas comment quelqu'un d'extérieur va pouvoir me cibler.En revanche je serai bien plus intéressé par les réunions DASA, où j'apprendrai bien plus sur moi, en écoutant le parcours des autres, un peu comme sur ce forum. Voila je ne désespère pas de guérir un jour, il faut juste que j'en ai une volonté plus grande au fond de moi, d'éloigner toutes les mauvaises sources.   
Pour le psy je comprends ce que tu veux dire. Mais pour moi ça a bien marché à plein de niveaux. Etant dépendants on a des idées un peu tordues sur plein de trucs et on s'en rend pas compte. (sinon on aurait résolu le problème). Le psy a fait des études et en principe connaît bien les dépendances (si c'est un bon psy), et a déjà traité des patient souffrant de problème similaires. Il sait par quelles étapes on passe pour accepter les choses, tout ça. Et il ne te dit rien sur toi, il t'aide toi à te découvrir toi-même. Et il compile un peu l'expérience de tous les autres dépendants qu'il a rencontré. Et crois moi, ce qui est horrible dans la dépendance c'est que les autres nous connaissent souvent bien mieux qu'on ne se connaît soi-même. C'est la dure réalité. Moi par exemple, en lisant des bouquins sur les dépendances, j'ai eu l'impression d'apprendre vraiment des tas de choses sur moi même. En lisant le bouquin ça a rapproché des trucs en moi dont j'avais pas compris qu'ils étaient liés. Même les bouquins me connaissent parfois mieux que je me connais moi-même. En tant que dépendants, on est uniques mais souvent on se ressemble tous beaucoup. On n'a pas besoin de partir de zéro pour apprendre qui on est, il y a plein d'aides et d'info qui ont été collectées par des gens pleins d'expérience. Le programme en 12 étapes des AA en est un exemple.

Mais c'est pas si important, à mon avis ce qui compte c'est de faire des trucs pour ton rétablissement, d'être patient mais de savoir aussi aller voir ailleurs quand on voit qu'une chose ne marche pas. Ce que tu as l'air de faire. Si jamais c'était vrai que c'est mieux pour toi d'aller voir un psy, je suis sûr que tu sauras t'en rendre compte tout seul.

Merci pour tes conseils Hatt, puis comme tu dis, on ne se connait jamais vraiment, il y a toujours une part d'ombre au plus profond de nous même, un côté obscur, ténébreux... et parfois il ne faut pas grand chose pour faire le mauvais pas. Je vais pour le moment continuer mon sevrage comme je fais depuis le début, en acceptant les souffrances lorsqu'elles surviennent, et ne pas tomber dans les plaisirs éphémères de la vie, lorsque je veux me voiler la face,  où quand j'ai l'impression que la douleur prend le dessus, oui car nous n'aimons pas souffrir, et pourtant cette souffrance est surement nécessaire à nos progrès, à notre cheminement, il faut juste l'accepter et c'est compliqué. 

Oh souffrance, pourquoi j'ai l'impression que ma vie est souffrance à longueur de temps.

Déjà ce sevrage qui me fatigue, qui me demande de l'énergie, tout ce temps de combat, où j'en laisse des plumes à chaque fois.

Mais j'ai pire comme douleur, la souffrance du coeur, la solitude de l'âme, le désespoir de ne pas trouver l'être aimé.

J'ai un don en moi, c'est de plaire aux filles qui ne m'intéresses pas, et galérer avec les filles qui me plaisent bien, ma vie sur ce point est un éternel recommencement.

Peut être que je ne ne sais pas m'y prendre, que je ne sais pas y faire, en tout cas j'ai le don de tomber sous le charme de filles que je laisse de marbre.

Pour résumer rapidement la situation, je fréquente une fois par mois, depuis un an et demi, un groupe de jeune Chrétien, c'est sympa, conviviale, et comme vous l'aurez compris, il y a une fille qui m'a tapé dans l'oeil bien comme il faut, sauf que voila, je n'ai pas l'impression que ça soit réciproque.

Je l'ai en contact sur facebook, je lui montre par des petits signes qu'elle me plait bien, mais je n'ai pas de réponses, puis je ne veux pas non plus trop me mouiller, de peur de casser l'ambiance par la suite.

Puis aujourd'hui je l'ai vu, et ça me mine un peu, pas vraiment compatible avec mon sevrage du moment, car nous savons que les contrariétés sont sources de rechutes.

Voila je ne sais même pas pourquoi je parle de ça aujourd'hui, ce n'est pas vraiment le forum adapté au peine de coeur, mais ça fait toujours du bien de dire ce que l'on a au fond de soi, bien qu'il n'y ai pas vraiment de solutions, et que comme souvent ça va tomber à l'eau. 

Ma vie, un éternel recommencement je vous dis.  

si,  c'est adapté, les relations difficiles avec l'autre, ça fait partie du jeu du sevrage, puisque lorsqu'on cesse de fuir la relation en n'allant plus dans le virtuel, on a une relation réelle qui commence obligatoirement avec l'autre, car le besoin sexuel n'a pas cessé par le sevrage et il est même souvent amplifié.donc les difficultés qui apparaissent sont un progrès par rapport à avant dans la mesure où, pour se guérir on dispose maintenant d'un miroir pour observer ce qui se passe alors qu'avant on avait caché le miroir derrière un écran.essaie de taper entre ces deux extrêmes, le super canon qui ne veut pas de toi, et le super boudin dont tu ne veux pas (pardon mesdames pour ces considérations un peu... on est entre mecs). la nana qu'a un p'tit truc qui te plait et que tu ne laisses pas totalement indifférente... moi qui ne suis ni un super dragueur, ni un apollon, j'ai réussi à trouver ça, dans mon temps, mais faut se sortir les doigts du Q, faire qq chose dont tu sois fier et qui te donne cette impression de remonter dans ta propre estime.je crois que le secret de la séduction c'est ça : avoir de l'estime pour soi-même, sinon c'est rapé...
Elle n'est pas spécialement canon, elle a le petit truc, voila tout, puis l'attirance ça ne s'explique pas vraiment. Enfin bon la réciprocité ça rentre en ligne de compte quand même :-) Non je ne dois pas me laisser aller, je dois me recentrer sur mon sevrage, car si je chute maintenant, ça sera double peine, primo, d'avoir passé une journée de m****, avec son lot de déception, et secundo, de devoir encore une fois repartir de zéro, qui serait selon moi la cerise sur la gâteau.Bon pour résumer, je suis en pleins sevrage, avec des tentations de partout, je fais des crises d'angoisses pratiquement tout les jours, j'ai un mal être qui me poursuit constamment, rajouté à ça la solitude qui me ronge, et les peines de coeurs qui se rajoute, tout est lié, je le sais, mais malgré tout ça, je ne sais pas, mais j'ai confiance, j'ai au fond de moi une force que je ne sentais pas avant, et j'ai FOI malgré tout. J'ai en l'esprit cette phrase du Christ qui m'apaise et me donne courage, pendant le sermon sur la montagne lorsqu'il dit : [color= #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: small; line-height: 16px]"[/color]Heureux ceux qui pleurent[color= #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: small; line-height: 16px], [/color]car ils seront consolés[color= #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: small; line-height: 16px]"[/color] ou encore Saint Paul dans sa lettre au Corinthien  : " Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort"
tiens bon le choc, et surtout essaie d'entrer dans ton angoisse, d'aller vers elle, de savoir de quoi elle est faite exactement, si tu lui fais face normalement tu dois pouvoir observer des choses, renifle là, explore là, fait des tests à chaque fois qu'elle se réactive, quelle chose a produit cela, quelle image précise, à quel souvenir ça te ramène (ou plutot ne te ramène pas et c'est là tout le problème, il faut rompre cette fuite permanente dont tu n'as même plus conscience.observer ainsi peut devenir presque un jeu, il faut vouloir savoir, être très têtu à extirper de son esprit et ses émotions les fauteurs de troubles... attraper le moindre bout de fil qui dépasse et le suivre pour voir où il mène...il mène pratiquement toujours à des blessures qu'on ne veut pas voir, parce qu'on les a laissé pourrir trop longtemps et effectivement c'est désagréable de voir sa pourriture par en dedans, mais c'est le début de la guérison...je te parle pas en théorie, j'ai vécu tout ça...bonne suite...
Merci pour tes conseils, je vais les suivre et mettre tout ça en pratique, mais il s'est vraiment passé un truc en moi, je le ressent fortement.A bientôt ...  
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