Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de RedMoon
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27
Bonjour Redmoon,J'ai toujours un doute avant d'ouvrir ton topic. Tu parles de ce que tu ressens, tes émotions de l'instant et les moments difficiles que tu traverses. Je les comprends oh combien je les comprends ... Et te lire me rappelle à la réalité et voilà pourquoi je doute sur le "ai-je vraiment envie de lire ce qu'il a écrit aujourd'hui". Donc continue ! Continue pour toi mais sache que tu es lu et que ce que tu fais profite aux autres indirectement. Si j'avais une question à te poser ce serait celle ci mais je crois connaitre déjà la réponse. Que fais tu pour "affronter" ces nuits où on est tourmenté par ces idées de compulser. As tu un truc qui a fait ses preuves de ton côté ?  En te souhaitant bon courage pour la suite ! Sonic 
Salut Sonic et Redmoon, 

C'est vrai que savoir que l'on est pas seul est essentiel (même si c'est par écran interposé). Je peux te répondre avec ma minuscule expérience (près de 20 jours de sevrage total / Ni MB ni pn). Quand l'envie me vient et qu'elle est toute puissante, je fume une petite cigarette et me caresse un peu sans images sans fantasmes environ 30s et ça passe. Je pense fort à ce que je serai après la compulsion et a ce que je serai sans la compulsion. je pense à ce que je peux gagner à me sevrer et garde dans ma tête les nombreux témoignages de ceux qui s'en sont sortis et le véritable bien être qu'ils en éprouvent ... alors je me dis que j'ai 100 fois plus à gagner de me sevrer que de succomber .. Enfin, comme je le dis sur mon parcours, j'ai déclaré une véritable guerre contre le démon que j'ai construit et je ne veux pas la perdre. Bon courage.

Un truc contre la compulsion non pas vraiment car à bien y réfléchir absolument tout est prétexte à compulser à partir du moment où le temps nous parait un peu long, où les heures sont un peu creuses et ou le bel élan pris consciencieusement qui nous permettait d'avancer encore 5 minutes avant vient échoir tristement. D'après mon expérience personnelle, et du haut de mes 38 ans révolus, je sais juste que je n'ai plus de temps à perdre. Si moyen il y a pour empêcher de compulser je dirai que c'est juste en mettant en oeuvre ce que la vie m'a appris, sachant que chaque acte engendre des conséquences même le plus banal ou le plus anodin.Et puis il y a le doute lorsque un imprévu survient... tiens cet évènement là c'est nouveau, cette pensée là je l'avais pas eu depuis longtemps, et le fait d'y repenser aujourd'hui apporte de nouveaux éclairages, ou bien c'est quoi ce putain de rêve érotique avec mon ex, où encore plus glauque, et si j'allais voir si une actrice porno pourrait m'apprendre à danser la valse, le rock ou le zouk... La vérité c'est que j'ai toujours été un piètre danseur et que ce simple constat a pour l'instant, depuis que j'ai décidé d'arrêter de faire le con des résultats concluants. Je continue à mettre de l'ordre dans ma vie aussi parce qu'un appart propre et rangé c'est mieux qu'un taudis, qu'une vaisselle faite c'est plus sympa le matin au réveil, que des repas équilibrés à heure fixe, c'est meilleur pour l'équilibre et la santé, ... etc.Bien sûr j'estime que je perds encore beaucoup trop de temps pour être pleinement satisfait, et que ma formule du "direct à l'essentiel" est encore bien fragile face au surmenage, au stress, aux filles en bikini... Mais là ou peut-être je fais mieux la différence, c'est que je sais reconnaître ces moments et que j'ai décidé de tirer la sonnette d'alarme silencieuse (oui parce qu'à choisir ça me fait moins flipper que l'alarme à fonds dans les oreilles) quand il est encore temps. Le temps c'est relatif, mais depuis que j'ai compris qu'il y avait personne pour faire le travail à ma place, j'évite les poncifs de ce genre.Et puis je viens sur ce site assez régulièrement, parce qu'il est plutôt sérieux, documenté et à priori sauf votre respect honnête : il ne ménage personne, ne fait pas culpabiliser les gens, n'essaie pas d'ironiser sur les vicissitudes des uns et des autres. Il montre un peu la voie et la voix à suivre concrètement tout en préservant la liberté à laquelle chacun peut prétendre. Liberté et travail deux valeurs cruciales, et à mon sens les deux valeurs essentielles dont on dispose sur Internet. Ca ne met pas à l'abri du danger pour autant.Fredetsacam, tu parles d'une guerre, chacun son champ lexical. En ce qui me concerne, j'emploierai plus volontier le mot combat car qui dit guerre dit armée, et à mon sens elles finissent par avoir raison à échéance programmée, de l'aspiration à la liberté individuelle dont je parlais plus haut. Désolé si tu estimes que je fais vieux radoteur mais c'était important sur moi de m'exprimer la-dessus...je peux être très chiant Tongue.

Sur ce bien qu'étant, comme parfois dans le vague dès qu'il s'agit de mon avenir, je me sors la tête de l'écran histoire de reprendre plus ou moins convaincu le fil de ma vie à moi Smile.

Soleil, une belle énergie, un élan positif, une fraicheur comme j'en avais plus rencontré depuis plusieurs dimanche. Globalement je peux dire que tout va bien. J'ai tout de même mis un bon moment avant d'émerger, aidé en cela par tous les petits rituels de la douche au ménage en passant par les info du matin, ces même rituels dont je trouvais quelques post plus haut qu'ils étaient parfois assommants... Bon tout n'était pas parfait au regard du temps que j'ai encore passé à m'attarder sur des petites choses qui n'en valaient pas vraiment la peine. A commencer par la clope que je me suis grillé à la fenêtre alors même que j'ai arrété de fumer depuis longtemps. Palliatif transitoire, ou excuse pour repousser l'échéance du retour au travail inéluctable nécessaire et parfois difficile, qui est aussi mon bien le plus précieux. Je me tourne encore vers ce passé sombre en l'inspectant d'un air hautain et dédaigneux preuve que l'amélioration est symptomatique et passagère, m'étonnant aussi du mal que j'ai pu faire à moi et aux autres, dans l'ignorance des préceptes de ce en quoi je crois le plus, à savoir, l'éducation, la réalisation d'un projet de vie, le renoncement... Voilà le mot qui fait mouche. Lorsque ces écueils ne me feront plus peur et que mon regard se portera sur l'abîme sans crainte du vertige, alors là j'avancerai vraiment.
Problème : quant t'arrêtes sur décision plus que sur conviction un truc qui te prends 16 heures par jour, en général tu penses pas à toutes les conséquences derrières. C'est bien beau d'être positif mais comment juguler la haine que t'as en surplus et la rage que t'as envie de cracher systématiquement à la gueule des gens et la société que tu vomis par tous les trous. Après l'addiction vient le temps de la réconciliation avec soi-même. Laisse moi rire. Possible si tu sais déjà ce que tu veux. En ce qui me concerne sorti des grandes phrases, y'a pas grand monde au balcon et le néant qu'est devenu ma vie sociale ne me laisse entrevoir que des solutions stériles ou des produits de substitutions, un peu comme les mauvaises odeurs tenaces que t'essaies de camoufler avec des désodorisants à 2 francs 6 sous. Ca fait pas long feu.

Je suis redevenu le con de base que je supporte plus.

paradoxe: il faut vivre et évacuer la colère pour s'en libérer, au lieu de la refouler, ce qui est la cause de notre névrose. mais la société refuse l'expression de cette colère, comment vivre cette contradiction? je vois deux portes de sortie principales: l'art et le sport. hurler sa colère dans une chanson, ou écrire les propos les plus haineux en les attribuant à un autre est permis en musique comme en littérature, car c'est convenu d'être de la fiction, en tout cas c'est très codé, c'est une soupape de sécurité acceptable par le système.pour ceux qui sont pas intellos ou artistes, il reste de s'inscrire dans un club de boxe ou un autre sport martial, là où la combativité peut être travaillée et transformée peu à peu, sans risque de faire péter la cocotte minute...
Perso j'ai pas encore trouvé la voix artistique qui peut me plaire, mais un jour j'essaierai le tambour ou la caisse claire peut-être Smile . Pour le sport j'ai tendance à le négliger, mais c'est vrai que s'y adonner avec sérieux pendant une heure, ça fait un bien fou. Faut que j'écoute ton conseil, ça jugulera mes pulsions glauques en plus d'être en meilleure forme. T'es pas un modérateur au rabais toi ça se voit Wink
5 4 3 2 1 rechute. Ca pourrait presque être drôle, si ça ne reflétait pas une réalité désolante. Projet de vie vague ou inexistant, vie relativement repliée sur moi-même depuis des années, pression de la société les éléments habituels qui concourent. Finalement la rechute physique n'est qu'une conséquence quasi anecdotique au regard des échecs et de ma situation aujourd'hui. Je ne rejetterai pas la faute sur d'autres mais une discussion avec un proche a été l'élement déclencheur de cette rechute, puisque je me suis retrouvé confronté à ma triste réalité avec obligation d'avancer des preuves de mon avancée professionnelle notamment. Il m'a eu a l'usure et j'ai fini par sombrer dans une forme de prostration morale et une incapacité à me projeter autre par que dans des lubies ou des activités essentiellement solitaires. Un peu comme une condamnation a ouvrir des tiroirs sans but issus d'un mur d'une hauteur infinie, ou essayer d'avancer à vue en choisissant tous les itinéraires que l'on a jamais empruntés et découvrir que finalement le continu des tiroirs et les chemins choisis sont tous les mêmes et ne représentent que les spasmes d'une lointaine joie de vivre. Tu parles d'une merde.
Bon il m'est revenu un précepte simple assez qui aurait pu s'appliquer à la situation vécue avec cette personne relatée plus haut extraite de mon nom est Personne : "Ceux qui te foutent dans la merde ne le font pas toujours pour ton malheur et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bien". Concrètement j'ai subi une manipulation, comme ça arrive parfois quand on a mal préparé ses arguments. On sait tous mais il faut être vigilant en permanence la-dessus, que des mots sortis de leur contexte et reformatés par une autorité plus influente finissent systématiquement à force d'usure d'avoir le dessus sur le libre-arbitre. Ce qu'il peut en émaner pour l'individu qui subit ce pouvoir c'est de la soumission de la colère, et de la fuite. Trois phénomènes qui sèment parfois le doute dans une bonne part de mes entreprises. "Big Brother" est une réalité sournoise et retorse contre laquelle l'individu s'épuise dans une lutte perdue d'avance. C'est pourquoi s'il m'est impossible d'éviter certaines personnes, j'éviterai certains sujets de conversation avec celles-ci. 
Rien a avancer de plus. J'aimerais être en mesure de faire le brave, mais je vais déjà trop loin, et je ne cherche pas à être compris. Le fait d'avoir un but, un projet aide et je m'en tiens là.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27
URLs de référence