Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Thump
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Oula, j'ai besoin de dire des choses en ce moment. Ce que je perçois dans l'immédiat comme l'obstacle numéro 1 à mon rétablissement, c'est l'hostilité que je nourris envers moi-même. J'ai une piètre image de moi-même et je m'en veux énormément des lachetés et des occasions  ratés que j'ai accumulé tout au long de ma vie. Pour résumer, je me déteste. Mais paradoxalement, je me bats quand même pour aller mieux. 

Je vais devoir trouver un moyen pour réduire cette hostilité et finalement faire éclore un regard positif et de la bienveillance envers moi-même. Faute de quoi, je crois que je n'arriverai pas à vivre une vie digne, satisfaisante, qui ai un sens. 

J'ai connu des periodes comme ça aussi, ou je ne me supportais pas, jusqu'a etre incapable de me regarder dans un mirroir. J'ai passé des années en pensant etre haï de tous puisque je me haïssais moi meme. Aujourd'hui ce n'est plus le cas parce que je pense que j'ai changé de caractère.Je te donnerai un conseil qui a bien marché sur moi. Ne regarde pas en arriere, vis l'instant présent et profite de chaque choses positives qui t'arrivent dans la vie, et met de coté les mauvaises. On a tous fait des erreurs et on en fera d'autres, c'est comme ça c'est la vie on est humains. Apprends de tes erreurs (ou pas) et passe a autres chose. La vie est trop courte pour vivre continuellement dans le regret. Perso pour ma part mon métier m'a beacoup appris sur la vie. Je bosse dans le médical et je vois tellement de personne que la vie n'a pas épargnée que je me dis que la santé est le plus important, le reste est entre nos mains.Je sais que c'est choses plus facile a dire qu'a faire, mais essai de te dire ça tous les matins...Bon courage
vis l'instant présent oui.Et commence modestement: 24h à la fois, sans chercher à te transcender, mais simplement à vivre une journée du mieux que tu peux.
Merci GBCooper, merci Raoult. Vos interventions me sont précieusesMême si j'ai du mal à la mettre en pratique correctement, je suis persuadé que pour moi, sans entraide, il n'y a pas de possibilité de guérison.  Côté sevrage, il faut que je commence un travail sur mes compulsions, c'est à dire sur la manière dont je gère mes émotions, mes pensées, mes actions, mes sentiments. Pour l'instant je ne compulse pas, mais je sais très bien que si je ne travaille pas en profondeur dessus de manière régulière et fréquente, ce n'est qu'une question de jours ou de semaines avant que je ne me remette à agir de manière compulsive. 

J'attaque ce travail demain. Et je vois mon psy mercredi. Je vais lui en reparler. 

Je crois qu'il faut aussi travailler les moments où tu ne compulses pas Smile
Bien vu [img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa210b02519.gif"[/img]
^^ Wink  Smile :o)bien joué le raoult !! 
J'ai peur, je claque des dents et je tremble des genoux. Enfin ça ressort pas encore, mais je le sens à l'intérieur. Je pense que ça doit sortir ou etre résolu ou être apaisé ou tout à la fois pour enfin passer à autre chose. Je me pourris actuellement dans la haine de moi-même, des autres, du destin ; dans l'auto-apitoiement, la peur et le désespoir. Ca ne me mènera nul part de bon. Oui ce que j'ai vécu fut difficile et cruel, oui ça le demeure actuellement. Oui, j'ai fait du mal, et je me suis fait du mal. Oui j'ai passé des décennies de vie dans des bourbiers dégueulasses. Et c'est vrai qu'il n'y a pas de retour en arrière possible.  Comment me pacifier et vivre quelque chose de valable maintenant ? C'est ce qu'il me faut trouver.
Le problème du malheur né de la haine de soi, du mépris et du dégoût (en tant que sous-produits de la compulsion), c'est qu'ils nous enferment dans une spirale de souffrance, d'égoïsme et finalement les murs deviennent tellement haut qu''on n'a plus l'énergie ni pour les escalader ni pour les détruire; comme dit une copine, "Le problème assez net du cyberdep (j'en connais pas des masses, mais j'en ai vu passer quelques uns et je suis allée lire quelques confessions sur les forums) c'est qu'il est totalement et complètement centré autour de "je". JE vais mal. JE me suis négligé. JE suis un horrible personnage (=je suis quelqu'un de SPECIAL, de spécialement mauvais). JE vais m'occuper de MOI. JE vais aller mieux. JE vais m'occuper de MA femme (et non je vais m'occuper de ma FEMME).Sa maladie, c'est l'égocentrisme. S'il décide de faire du sport, d'aller voir un thérapeute, de se comprendre... c'est toujours et encore la même maladie qui continue. Et moi et moi et moi... Il faut que leur femme suive leur progrès, que leurs potes les encouragent - et cette maladie du forum est assez symptômatique -. Chepa leur dirait "arrêtez de ne penser qu'à vous, ça irait déjà beaucoup mieux".Est-ce qu'on a déjà vu un cyberdep qui ait un intérêt réel pour une autre personne ? (je pose la question). Qui au lieu de s'occuper de son propre programme va fait du bénévolat pour s'occuper d'autres gens ?Quand toutes tes pensées sont autocentrées tu ne peux qu'aller super mal, cyberdep ou pas. C'est pour ça d'ailleurs que même s'ils arrêtent ils ne se sentent pas tellement mieux.Et c'est peut-être pour ça qu'Orroz s'en est sorti, plutôt que grâce à une bonne méthode. Parce que semble-t-il, il pense aux autres. Remarque, peut-être que sa méthode exige de penser aux autres, justement, mais si c'est le cas, elle n'est pas appliquée souvent." L'aveu de ta faiblesse ne t'autorise pas à te murer dans ton malheur. Mais si tu ressens précisément que tu touches le fond de la misère, ça peut être l'occasion d'un nouveau départ. Tu peux apprendre à regarder tes émotions négatives (honte, culpa, regrets et tutti quanti) d'un autre oeil :  leur fonction est de te rendre la vie intolérable au point de te contraindre à chercher une issue, et de ce point de vue c'est plutôt réussi, non ?Eckardt Tolle utilise l'image d'un charbon ardent :[color= windowtext]Comment laissez-vous tomber un morceau de charbon ardent que vous tenez à la main ? Comment laissez-vous tomber un bagage lourd et inutile que vous portez ? En reconnaissant que vous ne voulez plus souffrir ni continuer à porter ce fardeau, puis en l'abandonnant.  [/color]A un moment donné, et je te souhaite d'y arriver avant l'heure dernière, il te faudra lâcher prise sur ta souffrance. La saluer, et puis passer à autre chose.Ca pue peut-être le néo-bouddhisme ou le new age, mais ça pue moins fort que là d'où tu viens.

D'ailleurs, t'en es où avec ton psy ?

Le problème n'est pas d'où je viens -enfin tout dépend du moment dans le temps- mais là où je suis. Et là, effectivement, c'est intolérable et nauséabond. D'ailleurs, peu importe les labels (néo bouddhisme, new age ou autre ). Ce qui compte c'est d'aller mieux, les batailles de chapelle, sans importance pour moi actuellement.  Coté psy, je ne vois plus qu'un psychiatre une fois par mois. Et ce n'est pas vraiment une thérapie. Juste je lui dis vaguement comment je me sens et il adapte mon traitement médicamenteux pour mon déficit d'attention. La psychothérapie que je suivais je l'ai arrêtée il y a un an. Pas une bonne idée apparemment. J'en ai encore besoin. J'ai du mal à reprendre car c'est cher et je paie déjà cher pour le psychiatre. Je fais avec les moyens du bord.  Oui, tu as raison je je je est trop là. C'est aussi la souffrance qui m'empêche de m'oublier un peu. A moins que je souffre parce que je ne m'oublie pas. Dans tous les cas, m'enfoncer dans la haine de moi-même, des autres, me torturer de regrets et surtout ne plus voir que la peur ne pourra nullement m'aider.J'ai besoin d'autre chose.  
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