Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Thump
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Journée OkLes changements s'accélèrent. J'ai du mal à intégrer ce qui m'arrive.Non, je ne suis pas en train de perdre les pédales. C'est juste que je suis en train de construire un environnement que JAMAIS auparavant je n'étais parvenu à mettre en place -par exemple, je mets de l'ordre dans mes finances, j'ai aujourd'hui ouvert un P.E.L. , et je me suis renseigner sur la possibilité d'un prêt bancaire pour acheter un appart -une maison quoi, et c'est possible ! (c'était la planète Mars pour moi avant, ces trucs là).Là, à force de vivre avec de nouvelles modalités de contact, de nouveaux ressentis, une nouvelle cinétique de marche, un tonus musculaire amélioré, une seuil de résistance à la frustration plus élevé, non plus au sein d'un bordel incroyable mais d'un studio qui se met à ressembler à un logement, je commence à ne plus tout à fait me reconnaitre dans l'image que je m'étais construit de moi-même. La distance entre cette image et ce que je vit s'agrandit brutalement, sans que je ne mobilise rien de particulier en moi -je veux dire sans efforts d'exception. C'est bizarre. Je ne comprends plus trop ma vie. 
Avoir un projet pour soi, réaliser de petites choses pour améliorer son quotidien. On dirai que tu as trouvé une nouvelle voix et je dirai que c'est une excellente direction.Continu comme ça, tu verras que toutes ses petites choses occupent bien l'esprit. Il ne faut pas aller trop vite, mais avancer régulièrement. On a l'impression de ne pas faire grand chose lorsque l'on remet juste un tout petit peu d'ordre dans ses affaires chaque jours, mais après 2 mois, quand on se retourne c'est énorme. Depuis quelques semaines, c'est ce que j'arrive à faire et j'ai l'impression d'avancer.Avant, je me mettais des objectifs trop important. Tellement important que je me demandais si ça valait le coup que je me lance et à force de réfléchir j'en arrivai au virtuel et à la MB.C'est un nouveau départ pour toi...
Merci GD. C'est surtout qu'avant d'être traité pour  ma maladie, cette nouvelle voie dont tu parles je ne pouvais pas l'emprunter. Journée pénible hier. Un jour par semaine, je ne prends pas mes médocs pour éviter que mon organisme ne développe une accoutumance au principe actif, et qu'il y ait donc une perte d'efficacité. Ce n'est pas un protocole prescrit par mon médecin ; j'ai lu sur le net plusieurs témoignages recommandant cette démarche. Mais c'est très difficile de supporter les pertes de vitalité et de clarté mentale de ce jour "sans". Je vais voir s'il est possible de faire autrement. Vraiment, sans ce traitement, je n'avais tout simplement aucune chance. J'ai fait un ajout à l'article procrastination de Wikipédia, pour ceux que ça pourrait intéresser. 
HIer, je suis sorti. Je dois faire attention. J'ai besoin des contacts sociaux que me procurent ces sortis, mais en même temps, elles me mettent en danger pour plusieurs raisons. L'alcool : je bois trop lorsque je me trouve en soirée dans un bar. Ensuite, je suis toujours remué lorsque je discute et danse avec des demoiselles. Ca active le désir et très souvent ça réactive des blessures dont je ne suis pas encore parvenues à guérir (guérissent-elles jamais tout à fait ? ). C'est pas tout : je me retrouve en position de compétition avec d'autres hommes et je dois me confronter à la violence des autres et à la mienne propre. Bon là -et en fait sur tout les plans- je fais de des progrès avec mon traitement,  vu que je parviens à présent à mobiliser une gamme d'émotions plus étendue et de manière plus fluide. En outre mon seuil de résistance à la frustration s'est élevé de manière appréciable. Je réagis mieux, de manière plus judicieuse car je ne suis plus envahi par un flot d'émotions très fortes et déchirantes en ces occasions. Tout de même, ces sorties me mettent en danger. HIer soir, j'ai failli craquer en rentrant chez moi. J'étais assez frustré (bien que j'ai eu des contacts satisfaisants et que la soirée fut plaisante), j'avais trop bu, et pour couronner le tout j'avais acheté des bonbons dans le métro sur la route de retour, donnant ainsi dans ma compulsion boulimique passée. Il s'en est fallu de peu pour que je me masturbe.Mais ce qui me frappe ce matin, c'est mon niveau de disponibilité. Par le passé, une pareille aventure -outre me faire compulser- m'aurait jeté dans un épuisement physique ET moral totalement débilitant. A ne rien pouvoir faire de bon le lendemain. K.O. total. Aujourd'hui, juste quelques grains de sable dans les yeux et un pincement au coeur. MAIS JE SUIS LA. Je me suis levé, j'ai fait le ménage et je vais bosser et continuer à mettre de l'ordre dans mes affaires. Je vais aller faire du sport (ça contribue indubitablement à potentialiser l'effet des médocs). Et je suis globalement content. Vraiment, ce traitement change tout. Oui, je sais je me répète. Mais soyez indulgents. Imaginez : toutes ces années passées à croire que j'étais paresseux, lâche, incapable, lent....quand tout ceci était déterminé par un mauvais fonctionnement de la dopamine au niveau cérébrale. Comme, je raisonnais (au niveau verbal) normalement, personne ne cherchait du côté de la maladie mentale. Pourtant, d'une certaine manière c'est bien de cela dont il s'agit : les fonctions exécutives du cerveau sont touchées, mais aussi le contrôle des émotions est altéré, le sentiment d'éveil satisfaisant est souvent absent (très souvent la sensation d'être "dans le brouillard),  un manque de motivation pathologique, un tonus musculaire diminué, un rythme de mouvement ralenti, une grande fatiguabilité. Eh oui, pas seulement mentale l'affection ; physique également. Ce problème neurologique avait des répercussions sur beaucoup de fonctions permettant de vivre. Et le traitement est finalement assez simple et léger. 
Bon journée bien moins bonne que lorsque je dors bien et je ne bois pas. C'est incroyable à quel point ces facteurs jouent sur ma forme générale. Le médoc agit bien moins lorsque je dors mal. Inversement, lorsque je dors bien, mange bien, ne m'enivre pas et fait du sport, alors là je me sens bien, je suis fort. J'ai décidé de prendre quelques sécurités complémentaires pour me protéger. Si quelqu'un veut bien me communiquer son numéro de tel , de manière à ce que je puisse l'appeler en cas d'urgence, pour éviter de de rechuter. Les volontaires peuvent me l'envoyer par MP. Merci. 

 

Journée Ok
Sauf que juste là, j'ai un accès de déprime. Ca craint. 
salut cher confrère, sans vilain jeux de mots, je dirais  : tu tiens le bon bout !!! je ne sais pas si ma petite contribution va t'aider mais accroche toi mon vieux, s'il y a bien quelqu'un qui peut y arriver, alors c'est toi ! bon, je me présente en quelques mots, philippe, 38 ans, inscris sur ce site d'entraide depuis hier !!! et le peu que je viens de lire sur ce que tu as écris m'a tout de suite fait prendre conscience d'une chose :mince alors, je ne suis pas le seul à qui ça arrive !!!!! et la procrastination .... dingue !!! j'ai illico imprimé la définition wikipédia et je vais dare dare chez mon médecin pour lui expliquer son métier !bon bref, il est chez moi  6h du mat (décalage horaire), je n'arrivai plus à dormir, alors pardon si je raconte un peu ma vie, et merci pour ton témoignage, je découvre le site et ne sais pas encore bien comment faire...je t'encourage à persévérerciao
Hello Philippe, la Guadeloupe nous rejoint, quel plaisir ! Bon c'est vrai, sur un forum qui brasse pas mal de peines. Mais après tout c'est la vie. Et c'est vrai, on est là pour s'en sortir. Merci pour tes mots d'encouragement que j'accepte volontiers.Oui, je vais persévérer. J'ai cherché en dépit d'un état de grande galère. Alors maintenant que ça va mieux, je vais pas baisser les bras. Même si en même temps que je recouvre des capacités jusque là jamais utilisées parce qu' indisponibles,  je réalise l'étendu du gâchis provoqué par ma maladie. C'est ainsi. Effectivement, tu n'es pas le seul ni dans l'addiction sexuelle, ni dans la procrastination. Maintenant, très peu de médecins savent comment approcher ces problèmes. Pire, ils refusent de s'informer même lorsqu'on tente d'attirer leur attention sur un piste de soin. Peut-être rencontreras-tu plus d'écoute réelle auprès de ton médecin. Je te le souhaite. Mais si tel n'était pas le cas, n'abandonne pas et cherche quelqu'un d'autre qui sera prêt à t'aider. Allez, vite je vais me coucher. Journée OK, bien que j'étais trop nerveux et que des personnes qui n'y étaient pour rien ont subi les contrecoups de mon état. Il faut que je mette en place des tactique afin de ne pas faire subir aux autres mes galères. Enfin, c'est pas toujours évitable, mais je vais essayer tout à moins de réduire ça. 
salut thump,merci de ta réponse et tes conseils ! En effet, trouver un professionnel compétent ... ou plutôt qui comprend n'est pas chose facile. Nombre de généraliste et de psy à qui j'ai déjà parlé de mes "petits problèmes" pour m'entendre répondre : "en quoi est-ce un problème, pour vous ?"  ... Heu !!! Mais c'est vrai Docteur, se branler jusqu'à 3 fois par jour, passer des heures vrautré devant du porno débilisant, avilisant et j'en passe, se renfermer sur soi et remettre les choses à faire plus tard, ....aprés tout, rien de plus commun, n'est-ce pas ? Ben merci Docteur, combien je vous doit ... Ha bon !!! pas donné hein !! Allez, courage... fuyons !bon bref, la vie est une dure lutte. on s'laisera pas faire , on lachera pas l'affaire.a+
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