Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Thump
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
Je me sens très perdu. Maintenant que je suis traité pour mon trouble neurologique, il m'est beaucoup plus facile de sortir avec des femmes comme j'en fais l'expérience depuis 3 semaines. Mais par conséquent je me retrouve de plein fouet face à mes problèmes affectifs. Je dois faire face et résoudre ça à présent. Je crois que je vais avoir besoin de beaucoup de psychothérapie parce que ma situation évolue à présent vite. Et je me trouve face à des étapes à franchir, là ou avant je regardais ces étapes de loin, ne pouvant rien faire.Là mon psy n'est pas là. Et je ne sais pas si je veux poursuivre avec lui.Je me sens perdu [img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d75edb5e.gif"[/img][img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa233d3e79f.gif"[/img][img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa233d3e79f.gif"[/img][img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa233d3e79f.gif"[/img]   
C'est normal d'être perdu sur le plan sexuel quand on est dépendant en début de rétablissement. C'est pour cela que je pense qu'il vaut mieux se concentrer sur la sobriété, car il est difficile de savoir où en est, et l'on risque de n'être guidé que par ses envies de sexe et non pas par l'amour.Aujourd'hui, je fais l'expérience que le sexe n'est que facultatif et qu'il peut accompagner une liaison véritable qui, selon moi, ne peut pas se traduire par coucher ensemble alors que l'on se connaît à peine.  J'irai même plus loin en disant qu'en début de sevrage, il vaut mieux même ne pas se mettre en danger en fréquentant des femmes dont l'appétit sexuel pourrait nous faire rechuter.
Salut thump. Cela donne l'impression d'être revenu à nos discussions des débuts de ton inscription... Je ne cherche pas la polémique ni rentrer dans des détails insignifiants, je me demande simplement si ton postulat de départ "c'est indépendant de la dépendance sexuelle, et je ne souhaite pas me passer de relations légères ou affectives, de la présence des femmes qui me fait tant de bien" n'est pas tout simplement complètement incompatible avec un sevrage et un rétablissement surtout, de dépendance affective et sexuelle... Mais visiblement c'est là où tes réflexions s'orientent et tu es assez grand pour le voir tout seul sans doute.J'aurais tendance à penser que peut-être si tu te sens si mal ces temps-ci c'est à cause de cette incompatibilité, de ce conflit interne...

Et sans l'outil psy à ta dispo en ce moment, je suppose que ce n'est pas évident de retrouver la clarté en eaux troubles. Mais je pense que bientôt cela va aller mieux pour toi, en tant que vieux briscard tu connais sans doute des moyens de revenir dans tes baskets...?

Hello Mondom, bon retour. "Revenir dans mes basket"...Le problème réellement, c'est que je ne pense pas avoir de "baskets" ou de sécurité de base sur laquelle me reposer. Je demeure vacillant dès que je suis bouleversé ; et encore plus lorsque ce bouleversement à trait à l'attachement aux femmes, à l'absence, à l'abandon, à la trahison. Tout ceci me revient à la gueule de manière répétée, sans se lasser. Des situations merdiques que je vis encore et encore, via "des épisodes de vie fous". Ca aussi je l'ai repéré et je travaille dessus. Mais c'est dur car c'est une douleur très forte, quasi insoutenable. Physiquement, cela se traduit entre autre par une sensation d'étouffement. Et lors de ces "épisodes de vie fous répétés" une rage énorme aussi que je ne sais comment exprimer de manière congruente, et donc que je masque le plus souvent.   Mais peu à peu j'essaie de la regarder, cette douleur. Ce qui est toujours prégnant c'est le sentiment brûlant d'abandon, lié à un besoin très fort lorsque j'investis affectivement ou que je me lie à une femme. 
Je ne suis pas spécialiste. J'ai beaucoup appris ces derniers mois sur l'esprit humain, et sur divers troubles (dont le fameux BL). J'ai une amie qui a différentes tactiques pour se raccrocher à la réalité et elle sait les mettre en oeuvre quand elle se sent glisser (dont la fameuse douche froide, je l'ai vue à l'œuvre et c'est elle qui m'a conseillé de m'y adonner... loin de la torture, il s'agit d'un exercice pratique, et quand elle le fait elle ne ressent pas le froid, elle n'arrête de se cacher sous une montagne de glaçons que justement quand elle commence à sentir le froid, signe que ses sensations reviennent et que le retour sur terre s'opère... elle a d'autres astuces, dont beaucoup moins extrèmes. Cela doit sans doute, ou en tout cas cela devrait, se trouver dans des ouvrages, des sites web, des modes d'emploi?). Il semble aussi que ce soit un trouble qui diminue voire disparaisse vers la 40aine. Peut-être est-ce plus aisé quand on ne cumule pas 36 troubles différents, bien sûr...Fernand Raynaud disait "C'est ggênant d'être mmal ffoutu" et il avait bien raison. En tous cas, on ne peut qu'avancer quand on fait un inventaire de plus en plus exhaustif de des emmerdes, abandonnisme, phobie sociale, BL, dep sex, dep aff, ADHD, et autres... parce qu'on approche d'une meilleure connaissance de soi, des mécanismes, de savoir gérer, de trouver les origines et les conséquences, et de réfléchir sur l'éventualité des moyens de circonvenir ou surmonter... Avec ou sans médocs, selon!

 

Lorsque je parlais "des épisodes de vie fous", je ne voulais pas dire des moment sou je perds pied tout seul. Mais je faisais référence à  des circonstances de la vie bien réelle, avec les autres, où je me trouve à vivre des situations terribles. Et ce à répétition. Apparemment, je les attire, ou je les construis, ou je me mets dedans...Dans tous les cas, elles sont bien réelles et je les vis avec horreur à chaque fois. Et, ces situations -mais pas seulement elles- font resurgir très fortement ces sentiments d'abandon, de trahison qui à leurs tour suscitent un très profond désespoir, une rage à tuer (contenue), une haine de moi-même (parce que j'ai pas "tué" ou au moins cogné), une tristesse sans fin face au lien jamais établi.   Mmmm, je cherche comment résoudre tout ceci du mieux que je peux. Je ne pense pas avoir toutes les clés. Il est possible que je ne les ai jamais. Je ne sais pas. J'essaie de faire de mon mieux. 
Ca fait mal à en crever. Je comprends bien que je me sois réfugié dans l'addiction. Tout sauf ça. Il faut masquer, oublier, ne pas ressentir ça. Là je suis en plein dedans. Bon je me déconnecte du site parce que de toutes les manières pour l'instant, la seule chose que je puisse faire c'est observer et me prendre quelques cachetons -des calmants cette fois- pour atténuer. Et observer.  
Bon, les calmants ont fait leur effet hier soir, j'ai pu dormir et la crise s'est atténuée. Bien sûr, je ne suis pas retombé dans la masturbation, ni le porno. C'est certainement une illusion, mais cette période me semble terminé. Je n'ai plus rien à faire là-dedans. Ceci étant dit, comme tout le monde, je n'ai jamais rien eu à y faire sinon me perdre. Donc ce matin, toujours dans la tension provoqué par le besoin de lien non satisfait. Toujours cette difficulté à respirer. Mais en plus sourd, moins aigüe que hier ou l'ensemble de ma conscience se trouvait envahi par ce besoin. C'est vraiment quelque chose d'extrêmement fort et puissant. Cette intensité renvoie forcément à un enjeu de vie ou de mort. Je pourrais vous expliquer en vous donnant des exemples que vous comprendriez, mais pour l'instant je vais surtout essayer de me rassembler en réalisant des tâches de la vie quotidienne. Ce qu'heureusement, le traitement de mon trouble neurologique me permet à présent de faire. C'est pas le top de la productivité et de l'efficacité mais j'agis à un niveau bien supérieur de ce dont j'étais capable par le passé.Merci aussi à vous de m'écouter. Communiquer avec vous ici m'aide, je le sens. 
Aujourd'hui, je n'ai pas encore pris mon médoc et résultat : je n'ai encore rien fait, pas sorti du lit. J'ai du mal à intégrer cette donnée simple au niveau pragmatique, mais bouleversante au niveau de l'identité : avec les médicaments, j'agis et je fais ce qui est important ; sans, je reste amorphe et quand j'agis c'est de manière erratique en privilégiant le futile. En fait prendre ces médicaments modifient pour moi ce qui est attrayant. Avec c'est l'important qui est attrayant, sans c'est le futile. Avec j'ai de l'énergie et j'agis ; sans, le plus souvent je ne fais rien. J'ai dit que sans les médoc je ne fait rien ? Ah si, il y a deux mois je me masturbais, je matais des sites cul, des films porno et je maudissais ma vie dans l'intervalle. Comme quoi, on fait toujours quelque chose.  Bon, mais pourquoi aujourd'hui n'ai-je pas encore pris mon médoc. Je me suis donné du mal et j'ai payé cher pour qu'on me le prescrive enfin ce médoc ; son effet est indéniable et indéniablement bénéfique. Il me sauve la vie. Alors pourquoi il est plus d'une heure de l'après-midi et que je suis encore dans mon lit sans l'avoir pris ?  Attendez, je le prends et je reviens.......Ca y est, alors je continue les enfants parce qu'il faut bien 30mn à 1h00 avant que l'effet prenne effet. J'ai du mal à accepter que sans ce médicament je ne suis pas normal. Ce médicament est la matérialisation de ma maladie en quelque sorte. J'ai bien pris des antidépresseurs avant, mais ils n'étaient pas attaché à une maladie précise, définie et définitive semble-t-il.

J'ai du mal à reconnaitre que ma volonté, ma logique, mes mots, mes désirs sont totalement impuissants à me faire agir et réfléchir correctement sans ce médicament. Bah, je ne me serais pas posé ces problèmes sans doute s'il s'était agis de prendre de l'insuline ; mais là, justement, les représentations sont différentes. 

Les représentations sont différentes parce qu'il s'agit de l'esprit. Et la volonté peut tout. Quant on veut on peut. Ben non, justement on peut vouloir sans pouvoir ; sans pouvoir du tout. Et il s'agit du corps, car les neurotransmetteurs c'est tout aussi concret que le sang. Sans l'équilibre que m'apportent ces médicaments au niveau des neurones, mon cerveau et mon être fonctionnent de manière défectueuse. Je dois l'accepterEt après j'ai peur aussi de faire face à ma vie en lambeaux. J'ai la quarantaine passée, je n'ai pas d'expérience de vie de couple, je n'ai aucun patrimoine, aucun sous de côté, pas de maison (je suis en location), je souffre encore d'un fort sentiment d'abandon. J'ai peur de ne pas arriver à vivre. 
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
URLs de référence