Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Thump
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Je m'interroge.
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Bon c'est la loose pour moi en ce moment. Non pas que ça aille globalement plus mal qu'avant. Au contraire, ça va mieux. Mais je suis aux prises avec un désespoir profond et récurrent qui remonte à la surface très fréquemment maintenant sur fond de rivalité masculine, de perte féminine, de haine de soi et de sensation d'abandon. Ca provoque des pics de détresse atroce ; c'est tout à fait abrutissant. Je les raconte plus ou moins ici, puis je fais machine arrière : je les efface.Je vais devoir traverser une zone que j'appréhende.
Si je regarde bien, ça fait plus de deux mois sans mater de pornographie et sans me masturber. C'est bien la première fois depuis l'âge de la puberté. C'est une avancée. Faut que je reste vigilant. 
En même temps, je me répète, mais c'est pour bien comprendre. Que tout a changé. Pas parce que tout a changé en moi. Mais parce qu'une régulation a été effectuée, suffisamment importante pour me permettre de changer en profondeur la manière dont je vis et qui je crois être. Je crains que peu de personnes puissent comprendre de quoi je parle. Encore une fois, il faut avoir vécu l'expérience pour la comprendre. Où au moins être bien au fait du trouble et avoir assez de connaissances de la psyché humaine et d'imagination pour saisir ce que le traitement d'un tel syndrome peut impliquer. J'en ai parlé à deux collègues. Ils ne comprennent pas ou ils s'en foutent . Je crois surtout qu'ils ne comprennent pas de quoi je parle ; et aussi qu'ils s'en foutent. J'en ai parlé à une amie qui m'a demandé si je me faisais pas des idées...Certes, elle ne connait pas la partie sombre de ma vie. Un autre ami, pas plus proche mais plus intime et connaissant presque l'ensemble de ma misère passée reconnait le changement. En tous les cas, il voit les changements. Une autre personne encore : moi. Je regarde, je constate et je pige pas tout à fait. C'est que je croyais que j'agissais comme ci, parce j'étais comme ça ; où du moins parce que ci avait une incidence sur ça. Et que finalement, si je me conduisais ainsi c'est que j'étais ça. C'était pas vrai. Mais j'ai encore du mal à le croire alors que j'en ai la preuve indubitable.En même temps démêler l'écheveau des causalités, et aussi de manière rétroactive...Ca va être chaud !Une peur, actuellement, c'est que les médicaments cessent d'agir sur moi ! Repartir à vivre comme avant ? Impossible. Bon, j'arrête de me projeter des films d'épouvante.  Je vais chercher un forum de personnes vivant un ADHD. Ca m'aidera certainement vu que je pourrais partager avec des personnes vivant des expériences se rapprochant en partie de la mienne.  Mon combat contre l'addiction sexuelle, je la poursuis. Parce que j'en souffre, quelque soit la raison pour laquelle je l'ai développée et ai vécue avec ; quelque soit la fonction régulatrice qu'elle a jouée. Par contre, depuis deux mois je ne suis plus dans la même situation que les 26 années passées.  Et donc, ma lutte contre l'addiction, je ne la mène plus de la même manière qu'auparavantJe ne vis plus au sein du même système. Et ce nouveau là est mieux. 
J'ai beaucoup vécu dans le déplaisant.  Et j'ai toujours essayé de comprendre, comme tout le monde, comment faire pour aller mieux. J'ai vécu des milliers de fois des douleurs et des centaines de fois des  douleurs encore plus grandes.Et c'est horrible. C'est pas bon.

Le changement est possible, la preuve m'en a été donnée. Une partie de moi a changé. Donc d'autres parties peuvent changer aussi. Comment, je ne sais pas encore exactement, mais je m'y attelle maintenant avec ce que je suis à présent, dans ma situation, avec  les instruments et la connaissance que j'ai du sujet. Je verrai bien si mes choix sont bénéfiques et si la force qu'il faut pour les réaliser je l'ai. 

Souhaitez-moi bonne chance. C'est ce que je vous souhaite à tous. Je m'éloigne pour quelques jours ; j'ai besoin là de m'isoler de certaines zones de moi-même. Je sais qu'elles demanderont à être retravaillées par la suite. Pour l'instant, je vais résider en d'autres lieux.

Bon courage et bon rétablissement durant ces quelques jours , en espérant te retrouver encore en meilleur forme. a + 
De retour aujourd'hui. Pas en bonne condition ; j'ai rechuté, et dans les grandes largeurs. Branlette et visionnage de porno, souvent et longtemps. Une chose de clarifiée : le médicament que je prends "ne m'empêche pas" de m'adonner à mon addiction, pas plus qu'il ne la guérit -en tout cas pas de manière directe et sans mon intervention. En énonçant ce fait, je me rends compte de la distorsion de pensée qui jouait dans la formation de cette idée, et surtout dans la conséquence que je lui attribuait. Je me sentais presque coupable de guérir grâce à un médicament et non pas tout seul. Oui, c'est l'égo qui m'instille sa folie, son désir de puissance absolue et désolidarisée.   Je redémarre donc mon sevrage. Je repars en lutte. J'ai relâché ma vigilance, j'ai fait preuve de complaisance et surtout je n'ai pas bien saisi les facteurs qui m'avait permis d'amorcer mon sevrage et d'avancer.   
Purée c'est la loose de reprendre le sevrage, de retomber dans les réflexes du drogué et surtout dans le cycle rapide et stérile des pulsions qui caractérisent l'addiction. Ces pulsions parasitent non seulement nombre de désirs mais également le désespoir, la fatigue, le découragement, la frustration...Bref c'est la solution permanente. Ca me rappelle tout de même furieusement la cigarette ce cycle. Avec juste un petit moins de rapidité dans le déroulement des phases : Tension - compulsion - soulagement - Remise en tension - compulsion, etc
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